Le fait de réduire la liberté à « la licence » (agir comme bon nous semble) est évidemment problématique : ce faisant, on oppose artificiellement la nécessité de suivre des règles sociales (morales ou juridiques) et la liberté individuelle, comme s’il s’agissait de deux réalités distinctes. Mais l’individu et la société sont deux choses Inséparables qu’il n’est pas nécessaire d’opposer mais qu’il faut penser aussi comme interdépendantes. Est-ce vraiment en fuyant toute société ou en refusant toute règle sociale que l’homme donnera un sens véritable à sa liberté ?
En réalité, il faut peut-être considérer la liberté comme une réalité produite par la société(l), comme une réalité d’emblée politique, collective : elle correspond tout d’abord à l’espace d’action dont on dispose au sein de la cité. Elle pe déterminée par le dr l’usage que l’on peut avec les autres. De la règles, il semble en e pa PACE 1 or 5 Snipe to View nextÇEge omme liberté civile, is qui vont délimiter re en coexistence a pas de jeu sans une société organisée et pacifique sans lois.
En ce sens la liberté ne signifie as « absence de règles mais à partir du moment ou l’on admet que l’homme a une existence sociale,
La liberté véritable ne consiste donc pas dans la satisfaction immédiate de tous nos désirs mais elle suppose que l’on sache endre compatible notre liberté avec celle des autres. Or cela n’est pas possible sans lois (« la liberté consiste à faire tout ce que les lois permettent » disait Montesquieu). En effet, seul le droit permet d’échapper à la violence (à la loi du plus fort) et fonde la coexistence pacifique des indivldus entre eux.
La liberté consiste alors pour un individu dans le fait de posséder un statut politique lui accordant des droits (l’esclave n’ayant aucun droit n’est donc pas libre). L’homme libre c’est donc d’abord le citoyen, vivant en émocratie, qui ne se contente pas de se soumettre aux lois mais qui participe à leur élaboration par le vote et accepte de s’y soumettre parce que la loi est l’expression de la volonté du peuple et qu’elle est la même pour tous : l’égalité juridique est donc le fondement de la liberté collective.
Il faut donc définir la liberté par les concepts de citoyenneté et de justice collective. Il faut donc définir la liberté par les concepts de citoyenneté et de justice et donc de participation du citoyen à leur élaboration. Cela suppose que la loi ne soit pas l’expression de la olonté d’un seul ou de plusieurs, mais qu’elle soit l’expression de la volonté générale, ce qui implique le vote. De là le débat sur la forme que doit prendre la démocratie : doit-elle être directe ou indirecte ? Partiellement rune ou l’autre et selon quel degré ?
En ce sens, il n’y a pas de liberté sans loi (c’est-à-dire sans cadre qui permette de l’organiser collectivement): « Le droit est l’ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s’accorder avec la liberté de tous » nous dit Kant dans sa « Doctrine du droit » (Partie de sa Métaphysique des mœurs). Si notre liberté a des limites, c’est pour permettre aux autres d’avoir la jouissance des mêmes droits que les miens et si la loi fixe des interdits c’est pour préserver notre liberté du bon plaisir d’autrui.
On peut donc paradoxalement être libre tout en obéissant (aux lois, ou bien tout simplement à soi-même) comme l’imagine Rousseau dans le Contrat Social, pour qui « la liberté est l’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite soi-même P. Cependant, tout ce qui est légal n’est pas forcément légitime et certaines lois peuvent être injustes, liberticides. Sil n’y a de liberté