MAMMERI Asma & Khaoula La Nouvelle Héloïse. Explication de texte : Lettre IV, de Julie. La nouvelle HéloÉe e Jacques Rousseau en or 10 publié par Jean- ix parties relate la correspondance p ion, • ux rsonnages Saint- Sni* to View Preux et Julie d’Etang roturier chargé de ré reux est un jeune ne noble : tout deux finissent par tomber amoureux. Leurs ditt rentes sociales, font que le couple vit un amour impossible. Le passage que nous allions étudier se situe dans la première partie, il s’agit de la IVème lettre.
Dans ce passage, Julie écrit sa remière lettre, effectivement après avoir répondu froidement avec un billet lorsque St Preux menace de fuir et de se suicider, elle décide cette fols-ci de rompre le silence pour lui sauver la vie, et lui avoue ses sentiments. Qu’elle mêle avec un appel à la générosité de son amant, étant dans la crainte d’être déshonorée. On pourra alors se demander comment Rousseau à travers cette lettre oppose la passion amoureuse aux raisons de l’honneur et de la vertu ?
Pour répondre à la question nous verrons en premier lieu « avouer » accentuent la lourdeur de l’aveu. Le secret lui est ualifié de « fatal
La deuxième phrase : « j’ai juré qu’il ne sortirait de mon cœur qu’avec la vie résume également les thèmes qu’on va retrouver tout au long de cette lettre : ceux de la eligion, de la souffrance, ainsi que de la mort. Toutefois avant de commencer sa plainte, Julie tente de justifier cette lettre: la vie en danger de son amant est selon elle la cause de cet aveu. En effet, la phrase suivante : « la tienne en danger me l’arrache ; il m’échappe, et l’honneur est perdu » ressemble être une suite d’actions dont la conséquence serait la l’honneur perdu.
De plus l’antithèse entre « arrache » et « échappe n, souligne la contraction, alors que le premier verbe marque une force, une intensité du mouvement, le deuxième montre un affaiblissement, un relâchement. Une autre opposition apparait lorsque la jeune fille affirme « qu’ [elle] à trop tenu parole » tandls que celle-ci a écrit juste avant que ce secret ne sortirait de son cœur qu’avec sa vie. La dernière phrase du premier paragraphe montre d’autant plus l’antithèse de la situation de celle-ci, qui dans sa « survie » est déjà dans sa « mort Y.
On sait dés ce paragraphe le ton de la lettre qui 10 « survie » est déjà dans sa « mort On sait dés ce paragraphe le ton de la lettre qui va suivre : celui de la plainte, l’utilisation du terme « honneur » deux fois, le choix ‘écrire trois exclamatives, l’onomatopée « hélas ainsi que l’utilisation du terme « trop » deux fois aussi montre d’autant plus l’aspect d’excès qui va suivre jusqu’à la fin de la lettre.
La phrase interrogative qui ferme le paragraphe, est suivie de trois autres interrogatives qui témoignent du trouble, de l’égarement et du tournis amoureux dans lequel se trouve Julie. Ils reprennent également la thématique déjà entamée dans la toute première phrase « ce secret trop mal déguisé » qui sous-entend que Saint- Preux savait déjà que Julie l’aimait. Accentué par le fait que ces mêmes questions contiennent trois expresslons renvoyant ? trois sens : la vue, l’ouïe et la parole, qui démontrent que l’amour de la jeune fille était clair et manifeste.
Sen suit la première dénomination de son amant dans la lettre, celle-ci crut dans ces termes, qualifie Saint-Preux de « vil séducteur », le blâmant d’être la cause de son malheur, pire celui-ci aurait tout prémédité puisqu’il lui aurait tendu « un piège » ; plus tard, on verra d’ailleurs qu’il la « corrompt » et qu’il a « une plume criminelle Julie le ualifie même « d’homme artificieux il chercherait donc ? tromper par des ruses, et seralt faux et hypocrite, tandis que pour elle-même, elle s’attribue des termes mélioratifs : « avouer » et « honneur » .
La fin du paragraphe sonne le ton qui suivra : une Julie totalement abattue, vacillant entre prévention et confiance, « tu vo qui suivra : une Julie totalement abattue, vacillant entre prévention et confiance, « tu vois l’égarement de mon cœur, tu t’en prévaux pour me perdre le prévenant alors qu’il pourrait la perdre. La suite montre à quel point celle-ci est dans un état aradoxal, parce que ce n’est en aucun cas: « le pire de mes maux » un vouloir de détester son amant, mais c’est parce qu’elle est contrainte.
L’accumulation de termes péjoratifs et l’isotopie de la tristesse: « cruelle, égarement, remords, malheureux, pire, méprisable, fatal accentuent eux le caractère funeste de cette passion. Et Julie l’avertie encore une fois, « tu le sais tes remords en augmenteront Alors que dans leurs échanges précédents les deux amants se vouvoyaient, dans le dernier billet de Julie apparait un tutoiement timide : « si mes jours te sont chers »que ‘on peut peut-être attribuer à la peur de le perdre qui lui fit enlever toute forme de formalité.
Mais c’est dans notre lettre qu’une réel rupture s’oppere puisque toute la lettre est adressé à un « tu », nous pouvons analyser ce tutoiement comme une barrière entre elle et lui qui s’effondre après la révélation de ses sentiments, ils sont d’égal à égal dorénavant. De plus ce tutoiement semble rajouter de la fougue à la passion, de l’élan, de l’entrain et de la rapidité à cet amour.
S’ajoute également ? ces déclarations le fait qu’elle dans sa nature était Innocente et ure : « je n’avais point dans l’âme des inclinations vicieuses. La modestie et l’honnêteté m’étaient chères ; j’aimais à les nourrir dans une vie simple et laborieuse. b. Puis c’est le caractère de l’amour et de 0 j’aimais à les nourrir dans une vie simple et laborieuse.
Puis c’est le caractère de l’amour et de la passion qui nous est décrit, on peut y voir d’abord une référence à Phèdre, qui elle aussi a souffert d’un amour fatal : « Dès le premier jour que j’eus le malheur de te voir, je sentis le poison qui corrompt mes sens et ma raison ; je le sentis du premier instant, et tes yeux, tes entiments, tes discours, ta plume criminelle, le rendent chaque jour plus mortel », et dans cette même phrase sont présent les terme « sens » et « raison » afin de marquer le fait que de tout son être elle est heurté.
De plus comme Phèdre elle emploi le terme « honte On peut ensuite remarquer une deuxième référence, celle de l’amour courtois du Moyen-Age, d’ailleurs Julie dans ce passage utillse le champ lexical de la vue « vu, vois, yeux, voir qui prouve que cet amour passait par le regard comme décrit auparavant dans les textes médiévaux, tel que celui entre HéloiSe et Abélard, ou même le Roman de la rose.
Ainsi comme les héros Raciniens, et comme était conçue également l’amour au Moyen-Age, Julie ressent une passion foudroyante qui l’a saisit dés les premiers instants : « premier jour, première instant Alors qu’elle blâmais son amant, désormais Julie s’en prend à elle même, et se lamente sur son sort. Elle revient sur le fait qu’elle ? tout fait pour résister à cet amour, c’est pour cette raison qu’elle va écrire plusieurs fois le terme « vain b.
Ses multiples efforts incessants sont mis en avant par l’utilisation es figures d’insistances: une anaphore de « cent fois » et surtout une polysyndete « et s PAGF s 0 l’utilisation des figures d’insistances: une anaphore de « cent fois » et surtout une polysyndete « et sans autorité, et je ne ferais, et déshonoré, et toi même».
Soulignant l’anti-thèse « passion funeste » montrant encore une fois que c’est un amour impossible. L’isotopie de la guerre va apparaître : « abandonner, complice, attaquer, perte, coupable, ennemi, me livre à toi » et se poursuivre tout au long de la lettre ce qui insiste sur le combat qu’elle à mené cantre cet amour.
Puis dans une longue phrase, elle explique pourquoi elle ne peut relever au grand jour son amour et quelles en seraient les consequences : l’humiliation. Le thème religieux est évoqué avec insistance notamment par le biais de l’utilisation de l’anadiplose de « ciel » et le champs lexical de la prière : « implore « prières ainsi le sentiment religieux s’oppose à celui de cette passion et sera à son apogée vers la fin de la lettre.
Julie se sent seule face à cette bataille, et recherche un (protecteur) : elle n’est plus maîtresse d’elle même (je t’adore en dépit de moi-même), aradoxalement nous avions remarquer auparavant qu’elle ne le déteste pas volontairement, et que maintenant elle ne l’aime pas volontairement, elle semble faire face à une aliénation que Saint- Preux évoqua déjà lui même dans sa première lettre.
Enfin dans la fin de ce paragraphe est présent le champ lexical du secret : « dissimuler, cacher, déguiser » qui fait encore une fois référence aux efforts qu’elle a fourni. A partir de là, Julie va implorer la générosité de son amant pour qu’il devienne le gardien de sa vertu : « tu dois être mo 6 0