Nouvel ordre mondial

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Les enjeux economiques et geopolitiques de l’energie Depuis le XIX° siecle, l’energie a toujours ete au c ur des evolutions economiques : le charbon (1ere Revolution industrielle), l’electricite et le petrole (2eme revolution industrielle) et, de plus en plus, les biocarburants ou peut-etre l’hydrogene. La croissance economique ne peut se passer de son contexte energetique. La preuve en est que le 1er choc petrolier de 1973 a contribue a precipiter la fin de la croissance dite des 30 glorieuses.

Ce choc peut aussi etre interprete comme une revanche d’une partie du Sud, en l’occurrence des pays arabes pour lesquels la hausse des prix du petrole etait une punition a l’egard des pays occidentaux soutenant Israel. 1973 est donc bien la preuve d’une double dimension geoeconomique et geopolitique des questions energetiques : maitriser l’energie, c’est assurer un certain « hard power » sur la scene internationale.

A une autre echelle, la precipitation de l’Etat francais en fevrier 2005 pour organiser le regroupement GDF/SUEZ pour proteger cette derniere d’une OPA du groupe electrique italien ENEL montre combien la puissance publique tient pour capitales les questions energetiques. Il s’agit donc d’etudier dans quelle mesure celles-ci contribuent a expliquer ou a faire evoluer les hierarchies economiques et

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politiques au sein de l’espace mondial.

Pour cela, nous verrons premierement que l’energie est au c ur des enjeux de la croissance et du developpement. C’est pourquoi predomine l’enjeu imperatif de la maitrise des approvisionnements, avec une double dimension geoeconomique et politique. Finalement nous etudierons le fait que l’energie est de plus en plus au c ur des enjeux du developpement durable. L energie est au c ur des enjeux de la croissance et du developpement a la fois pour les pays exportateurs et pour les pays importateurs.

En effet, pour les pays importateurs, l’energie permet de soutenir la croissance, d’ou l’enjeu de profiter d’un prix bas. C’etait le cas pendant les 30 glorieuses car le marche des hydrocarbures etait largement herite du systeme du cartel des Majors mis en place en 1927 a Achnacarry. Les importations de petrole representaient encore 3% du PIB de la TRIADE en 2006. Pour les autres sources d’energie, il etait frequent que des societes publiques maintiennent des prix bas pour soutenir la croissance, comme par exemple l’entreprise EDF/GDF en France.

Aujourd’hui on note un fort volontarisme de la part des gouvernements indiens et chinois pour maintenir au maximum des prix bas de l’energie, pour perenniser leur croissance. De plus, la hausse des prix du petrole ces quelques dernieres annees a montre combien les pays riches et industrialises dependent encore beaucoup de cette ressource. Pour les pays exportateurs, l’energie peut etre un levier de developpement. Le petrole est en effet la premiere devise pour un pays comme le Mexique, devant le tourisme.

Le petrole represente pour le Venezuela 80% de la valeur des exportations et la moitie des recettes fiscales. Cela explique les mouvements de nationalisations du petrole (le Mexique a ete le premier pays a nationaliser ses gisements de petrole en 1938 en creant l’entreprise publique PEMEX) ainsi que la creation de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de petrole : Venezuela, Equateur, Algerie, l’Angola, le Nigeria, les Emirats arabes, l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Qatar, l’Indonesie, la Lybie et le Koweit) en 1960 par l’Arabie Saoudite et le Venezuela pour augmenter les rentes.

Certains pays ont meme la volonte de retrouver leur pleine souverainete sur leurs ressources naturelles energetiques, comme la Bolivie. Le petrole a reellement ete source de developpement pour l’Arabie saoudite et donc pour d’autres pays. En effet elle a pu preter de l’argent a des pays du Sud en difficulte et a investi ses rentes dans des entreprises internationales. Aujourd’hui, l’Arabie Saoudite detient 17% de Mercedes-Benz. Les pays exportateurs ont parfois tente d’augmenter le prix du petrole pour accelerer leur developpement et augmenter leurs rentes.

Mais une politique de hausse des prix de l’energie par les pays exportateurs est une arme a double tranchant qui peut avoir des effets boomerang notamment pour des economies de rente qui ne valorisent pas eux-memes leurs productions. Le meilleur exemple est le contre choc petrolier des annees 80 : l’offre est devenue superieure a la demande, du fait que les pays exportateurs aient augmente leur production afin d’augmenter leurs rentes, et etant donne que de nouveaux producteurs sont apparus, les NOPEP (Russie, Mexique…), les prix se sont effondres des la fin de l’annee 1981.

Ce contre choc petrolier a surtout touche les pays producteurs de l’OPEP car ils ne maitrisaient plus la majorite de la production. Les nouvelles exploitations exigeaient aussi les competences des Firmes Multinationales (FMN), ce qui a entraine a nouveau une hausse des prix du petrole dans les annees 90. Le Mexique a ete le pays le plus touche car, comme beaucoup de pays exportateurs de petrole brut, il importe du petrole raffine, et il devait donc payer ses importations plus cher que ce que lui revenaient ses exportations.

Les pays arabes ayant souvent augmente le prix du petrole pour des raisons a la fois geoeconomiques et politiques, les pays importateurs cherchent de plus en plus de nouveaux gisements, notamment en Afrique, ce qui pourrait lui offrir une chance de developpement grace a de nouvelles devises. Mais le petrole n’assure pas a lui seul le developpement, il doit etre gere par un gouvernement fort, stable et capable de mettre en place des systemes de redistribution des richesses.

Les pays importateurs cherchent egalement de nouvelles ressources energetiques capables de remplacer le petrole. Ils cherchent en fait a se detacher de leur dependance par rapport aux pays producteurs. C’est pourquoi une politique de hausse des prix de la part de ces pays n’est pas une strategie de long terme. La maitrise de l’energie cache aussi des enjeux technologiques. Meme si le Mexique a nationalise son petrole en 1938, il s’est avere dans les annees 70 qu’il ne pouvait pas se passer des technologies que seules les FMN energetiques du Nord maitrisent.

Du fait de besoins en energie tres importants, on a du chercher de nouveaux gisements. Mais ces nouvelles exploitations de petrole se font dans des endroits de plus en plus difficiles. 80% des gisements en mer du nord sont off-shore, c’est-a-dire qu’ils sont de plus en plus profonds, on arrive meme aujourd’hui a forer dans des couches geologiques dures comme au Canada. Ces forages necessitent donc de nouvelles techniques maitrisees par les FMN du Nord.

Dans le domaine du nucleaire, le probleme est double : le developpement du nucleaire suppose des transferts de technologies de la part des pays du Nord, car beaucoup de pays du Sud n’ont pas les competences requises. Mais ces transferts peuvent etre une menace pour les pays du Nord car il y a toujours le risque que ces techniques soient utilisees a des fins nucleaires militaires. Et on voit bien qu’aujourd’hui les detenteurs de technologies se servent de la question nucleaire comme instrument geopolitique : au nom de la non proliferation et de la securite internationale, on refuse d’un cote a ’Iran le droit d’enrichir son uranium de crainte qu’il soit utilise comme nucleaire militaire et non civile, alors que de l’autre cote la France et les EU offrent a l’Inde, non signataire du traite de non proliferation, leur cooperation pour le nucleaire civil : G. W. Bush a recemment donne son feu vert a de nouveaux transferts de technologies nucleaires vers l’Inde pour ne pas freiner la croissance et le developpement de ce pays. Les enjeux technologiques concernant le petrole sont donc etroitement lies a des enjeux geopolitiques.

Les pays importateurs, comme les pays exportateurs font de la maitrise des approvisionnements un enjeu majeur, avec une dimension a la fois geoeconomique et politique. Les approvisionnements sont parfois menaces, surtout lorsqu’il s’agit d’approvisionnements en hydrocarbures issus du Golfe Persique. Les sources de conflit sont souvent geopolitiques. En effet, apres la guerre des 6 jours en 1967, la defaite des arabes contre Israel donne lieu a une fermeture du canal de Suez pendant plusieurs jours, ce qui interrompt tout transit de petrole vers l’Ouest.

Dans le Golfe persique en 1973 les arabes perdent la guerre du Kippour contre Israel : c’est le 1er choc petrolier. Mais ces conflits ne sont pas propres au Moyen et Proche-Orient. L’affaire Gazprom de 2004 en est un exemple : la Russie a augmente le prix de son petrole en 2004, mais l’Ukraine a refuse de payer plus cher, la Russie a donc ferme le pipeline passant par l’Ukraine, ce qui a reduit l’approvisionnement de l’Europe occidentale.

Les pays importateurs doivent donc pouvoir assurer au maximum leur securite energetique. Arrivent donc les enjeux militaires. En effet, les passages strategiques du petrole constituent comme nous l’avons dit des zones de tensions geopolitiques, c’est pourquoi les pays occidentaux n’hesitent pas a controler ces passages a l’aide de flottes et de bases militaires. La France et les EU ont par exemple construit la base militaire de Djibouti pour surveiller la mer rouge.

En plus des moyens militaires, les pays importateurs n’hesitent pas a pratiquer une « REALPOLITIK » pour preserver leurs approvisionnements: l’Inde et la Chine ont recemment signe des accords concernant l’energie, il existe aujourd’hui une cooperation nucleaire entre l’Iran et la Russie, une bonne entente regne encore entre l’occident et la Russie malgre le conflit Tchetchene, la construction d’un gazoduc transbaltique vers l’Europe de l’Ouest a ete decidee… La volonte de securiser ses approvisionnements en energie entraine parfois des conflits.

C’est le cas, par exemple, lorsque certains pays veulent se procurer de l’energie grace aux barrages hydroelectriques. En effet, lorsqu’un pays construit un barrage, il ne prend en compte que l’interet de sa population. Or pour les pays riverains, cela peut avoir des consequences dramatiques, car lorsque les fleuves n’irriguent plus les terres, c’est toute l’agriculture, et donc la survie des populations, qui est remis en cause. Il existe en effet des conflits sur les barrages du Nil : la creation d’un barrage a l’Ouest de la vallee du Nil a entraine un bas debit au Soudan et en Ethiopie.

Le Soudan a donc construit a son tour un barrage, ce qui donne lieu a de fortes tensions entre les pays riverains de ce fleuve. En ce qui concerne le Tigre, la Turquie a construit un barrage, mais en raison d’un bas debit en Syrie, ce pays a lui aussi construit un barrage. Le Tigre n’est donc plus qu’un filet d’eau lorsqu’il arrive en Irak, ce qui a des consequences dramatiques pour ce pays. Cette necessaire securite peut aussi passer par des voies militaires, comme c’est le cas en Iran. Il s’agit aussi, a travers les FMN, d’acquerir des droits sur un maximum de gisements dans le monde.

A ce titre 2 regions du monde sont particulierement convoitees : l’Asie centrale et l’Afrique, ou la concurrence entre les firmes americaines, chinoises et europeennes est a son maximum. Le scenario ideal pour les pays importateurs serait d’assurer leur souverainete energetique, au moins partielle. Apres les chocs des annees 70, les pays importateurs ont cherche a reduire leur dependance energetique : charbon (EU, Chine), nucleaire (EU, France, Japon, Allemagne…), energies renouvelables, nouvelles energies… En effet, en France la production de nucleaire a ete multipliee par 12 depuis 1974.

Grace aux chocs petroliers, le nucleaire est apparu comme une solution alternative au petrole. Cependant, les catastrophes liees au nucleaire, comme l’accident de Tchernobyl en 1986, ainsi que le contre choc petrolier de 1980 ont remis en cause le nucleaire, et les pays concernes se sont a nouveau tournes vers le petrole. Dans le cadre de la strategie ISI (industrialisation par substitution aux importations), le Bresil et son plan proalcool de 1975 avait deja montre la voie, mais nous verrons plus tard que cette alternative n’en est en realite pas une.

Ce scenario ne peut donc pas encore etre atteint. En effet, l’economie mondiale est encore basee sur le petrole, malgre la montee en puissance des nouvelles technologies, tres peu consommatrices de cette energie. Quelle que soit l’energie, la prospection, l’exploitation et la distribution demandent des investissements considerables. Derriere les enjeux energetiques, il y a donc des enjeux financiers. Les pannes electriques de ces dernieres annees en Italie ou aux EU ont montre combien le relachement des efforts en matiere d’investissements dans les infrastructures energetiques etait dommageable.

ENRON est l’illustration parfaite des enjeux financiers de l’energie. Mieux, l’affaire ENRON est particulierement significative des effets d’une dereglementation sans controle et des exces que peut engendrer le marche de l’energie. L’entreprise gonflait artificiellement ses profits tout en masquant ses deficits en utilisant une multitude de societes ecrans et en falsifiant ses comptes. Le but etait ni plus ni moins de gonfler la valeur boursiere. En Chine, l’insuffisance des approvisionnements electriques reste un des principaux goulets d’etranglement de l’economie du pays.

La Chine souffre en effet d’une consommation de plus en plus grande d’hydrocarbures (1/3 de la production mondiale d’ici 2020), d’une insuffisance des reseaux de distribution (manque de fils de tension…), mais aussi de probleme de transports (manque de voies ferrees…). Elle va donc devoir investir des sommes enormes afin de remedier a ce probleme. D’ici 2015, la Chine prevoit d’acheter 1600 avions de transport. Mais pour investir, encore faut-il en avoir les moyens.

C’est pourquoi les pays cherchent a avoir des groupes energetiques puissants avec une taille mondiale : China Oil Corporation, Total Fina Elf, Exxon-Mobil, Shell, AREVA, GDF/SUEZ, EDF… sont autant de groupes energetiques dont les concentrations et les actions a l’international sont encouragees par les Etats. L’energie est de plus en plus au c ur des enjeux du developpement durable. La majorite de l’energie consommee dans le monde n’est pas renouvelable. En effet, concernant le petrole le Peak Oil approche.

Selon l’ASPO (association pour l’etude des pics de production de petrole et de gaz naturel), il devrait avoir lieu entre 2010 et 2020, alors que pour le CERA (Cambridge Energy Research Associates) il se situerait plutot vers 2030. De plus, l’inegalite de repartition des ressources est un facteur de conflits dans le commerce energetique mondial. C’est donc tout le modele de croissance mondial qui est menace. La majorite de l’energie consommee emet aussi des Gaz a effet de serre contribuant a un rechauffement climatique dont les effets sont devastateurs.

La combustion de gaz et de petrole est en effet la 1ere source de gaz a effet de serre. Le transport de l’energie est lui aussi dangereux : 1/3 des petroliers ont aujourd’hui plus de 20 ans, ce qui constitue une grande menace environnementale. Jusqu’a aujourd’hui, le transport du petrole a provoque de nombreuses marees noires (Torrey Canyon en 1967, l’Amoco Cadiz en Bretagne en 1978, l’Exxon Valdez aux EU en 1989, l’Erika en 1999 et enfin le naufrage du prestige en 2001).

Des fuites d’oleoducs sont tout autant une menace pour notre environnement. A noter que des 1972 le rapport Meadow soulignait les dangers d’une consommation effrenee d’energie. La recherche de solutions est donc indispensable pour que la consommation d’energie ne soit plus un facteur de conflits et de degradation de l’environnement. A l’echelle regionale, l’Union Europeenne avait tente de mettre sur pied une politique commune de l’energie avec la CECA (communaute europeenne du charbon et de l’acier) qui visait a mettre en commun ces materiaux.

Aujourd’hui, avec EURATOM, l’Europe cherche a mettre en commun les competences pour avancer dans la recherche nucleaire. A l’echelle nationale certains pays renforcent leur legislation comme les EU, apres la catastrophe de l’EXXON VALDEZ en 1989, qui imposent desormais des tankers a double coque dans les eaux territoriales. A l’echelle mondiale, l’AIEA (agence internationale de l’energie atomique) s’efforce de juguler une proliferation nucleaire dangereuse. Le protocole de KYOTO de 1997 va egalement dans le sens d’un developpement plus durable.

En effet, les pays signataires du protocole s’engagent a reduire entre 2008 et 2012 les emissions de gaz a effet de serre de 5,5% par rapport au niveau de 1990. Dernierement, les vertus du sans plomb BP Ultimate deuxieme generation ont ete saluees : il a ete specialement concu pour reduire les emissions polluantes. Enfin, les barrages hydroelectriques et les energies renouvelables, telles que eolienne ou solaire, sont presentes comme des ressources durables et saines d’energie.

Mais toutes ces tentatives se heurtent a des conflits d’interets a differentes echelles. Plusieurs pays se sont par exemple opposes au protocole de Kyoto, preferant payer des taxes. G. W. Bush a refuse de signer le protocole de Kyoto sous pretexte que cela freinerait l’economie des EU. Pour l’Inde et la Chine, le changement climatique n’est pas une priorite compare aux autres enjeux du developpement. Des debats existent autour du nucleaire. Certes ce dernier n’emet pas de gaz a effet de serre, mais il est toujours tributaire de essources non renouvelables d’uranium et qui produisent des dechets qui restent radioactifs plusieurs siecles, d’ou la recherche d’un nucleaire propre. C’est l’objectif d’ITER (international Thermonuclear experimental reactor). Ce prototype de reacteur nucleaire a fusion, actuellement en construction a Cadarache (France) est destine a verifier la « faisabilite scientifique et technique de la fusion nucleaire comme nouvelle source d’energie ».

La construction de nouveaux barrages, en particulier en Chine, est source de menaces. En effet, de l’aveu meme d’un ministre chinois, les installations hydrauliques du sud-ouest sont menacees depuis le terrible seisme qui a ravage la Chine. Selon le ministre des ressources hydrauliques, « la priorite est de s’assurer que les reservoirs, centrales, retenues d’eau, digues, barrages… endommages traversent la saison des pluies sans danger et ne causent pas de desastres secondaires ».

Comme nous l’avons vu precedemment les barrages sont aussi source de conflits. Certaines energies renouvelables sont egalement tres discutees dans leur mise en place. En effet, l’installation de centrales eoliennes entraine des oppositions locales du fait de nuisances sonores. En ce qui concerne les autres energies renouvelables, les technologies ne sont pas encore assez maitrisees pour que leur utilisation soit rentable. En effet, l’hydrogene est un gaz tres leger qu’il est tres difficile de transporter.

Les biocarburants ne peuvent pas etre produits partout car ils sont produits grace au mais, a la betterave et a la canne a sucre. De plus, les conditions de travail dans les champs de mais au Bresil et la destruction de la foret amazonienne font que l’appellation d’energie durable concernant l’ethanol n’est pas d’actualite. On voit donc bien qu’il ne suffit pas de posseder sur son territoire des ressources energetiques ou d’en etre depourvu pour expliquer la hierarchie des puissances dans le monde.

Le marche de l’energie est en effet complexe et met en jeu de multiples acteurs et de multiples interets economiques et politiques parfois contradictoires. Derriere le petrole et les autres energies actuellement tres utilisees dans le monde se cachent en effet des enjeux de developpement, de croissance, technologiques, financiers… Ce qui donne lieu a des conflits, des tensions, et meme des accords contre nature entre les pays du monde, aussi bien les pays exportateurs que les pays importateurs.

L’ideal serait que les masses financieres enormes generees par les prix eleves du petrole servent a preparer l’apres petrole. Ces dernieres annees, les prix du petrole etant eleves, les populations ont cherche des alternatives au petrole du cote des energies renouvelables. Mais face a cette menace, les pays exportateurs ont a nouveau baisse les prix, et de leur cote, les majors internationales du petrole ne s’engagent encore que tres timidement dans cette voie…