Note d’intention (hunger)

Note d’intention (hunger)

Eliot Lhomel Cinema 1ere L2 NOTE D’INTENTION : HUNGER Un film de Steve Mac Queen | | Finalites du film : Mon film se deroulera en 1981, en Irlande du Nord. Il montrera a quoi pouvait ressembler le quotidien d’un prisonnier dans le Quartier H, Haute securite de la prison de Maze.

Le sujet principal sera la durete, la souffrance et l’endurance dont les prisonniers politiques devaient faire preuve pour survivre et defendre leurs droits. Le film traitre aussi de l’engagement de ceux qui meurent pour servir leur cause, car a la fin du film il ne reste plus qu’un seul homme, qui meurt dans d’horribles souffrances, au lieu de renoncer et de vivre. Je voudrais que le spectateur puisse percevoir le corps humain qui sera livre aux mauvais traitements comme un terrain de conflits : Certaines scenes seront d’une extreme violence (scene de passage a tabac, meurtre).

Ces corps enchaines s’engagent jusqu’au bout dans une bataille politique inegale (greve de la faim, greve de l’hygiene, refus du port de l’uniforme criminel …), leur enveloppe charnelle est leur derniere arme pour protester, et se battre. Dans mon film, il ne sera aucunement question de notions telles que « heros », « martyres », « victimes », il ne sera pas meme question

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de juger le bien ou le mal, les faits et les personnages de mon film. C’est au spectateur de peser le pour et le contre.

Les faits historiques seront respectes a la lettre. Mon objectif est de creer le debat et la reflexion chez les spectateurs, je voudrais les bousculer, pour qu’ils perdent leurs reperes et qu’ils puissent s’interroger par eux-memes. Definition du projet : Mon film s’intitulera Hunger, en rapport a la greve de la faim menee par les prisonniers de la prison de Maze en 1981. Il retracera la vie de ces prisonniers qui entamerent une greve de la faim afin obtenir un statut a part pour les prisonniers politiques de l’IRA.

Le film evoque notamment l’histoire de Bobby Sands, un detenu qui donna sa vie pour defendre cette cause. Hunger s’inscrira dans le genre dramatique et aussi de film historique. Il sera tourne en 35 mm/2 perfs, et le format sera 2 :35 :1, afin d’avoir une esthetique particulierement soignee. Hunger restera un film plutot destine a un public mature, qui ne serait pas susceptible d’etre choque par le contenu des images et du sujet. La demarche du realisateur :

Mon intention est de plonger le spectateur dans l’abominable realite a laquelle les prisonniers etaient confrontes dans les prisons Irlandaises dans les annees 80, un mode de vie intolerable. Mon but est de realiser un film de reflexion, un film qui parle du passe de mon pays et des decisions que nous avons prises, ce qui entrainera des discutions sur notre histoire et nos responsabilites collectives. Je voudrais porter un regard sur ma propre nation, de ce que nous avons fait et vecu. Les procedes de realisation :

J’utiliserais enormement les gros plans pour mettre en avant tous les details qui entourent les prisonniers, de facon a ce que tout ce qui parait ordinaire dans notre vie quotidienne, prenne une tres grande importance dans le milieu carceral ou l’on est coupe du monde, dans une piece relativement petite et etroite. Je jouerais egalement avec ce sentiment d’enfermement, il faut que le spectateur puisse ressentir l’oppression des prisonniers (les cellules minuscules et repugnantes, long couloir…). Il n’y aura pas de plan large et il y aura tres peu de mouvements dans les scenes de cellule.

De plus, je voudrais travailler sur le cote esthetique et artistique pour que chaque plan puisse etre compare a un tableau ou une ‘ uvre d’art. Mon but est de rendre toute cette horreur et atrocite (violence ou conditions deplorables de l’hygiene) sublime grace a la camera. Pour accentuer ce parti pris, je compte opter pour une mise en scene tres statique et laisser place a de longs moments de silence. Dans chaque plan j’inclurais toujours plusieurs elements a reperer et j’utiliserai la profondeur de champs afin que chaque plan puisse raconter une histoire.

Bien evidement les couleurs seront tres prononces, et y joueront un grand role. La lumiere sera essentiellement une lumiere diffuse et tres tamisee. Chaque lieu aura une couleur appropriee : pour les exterieurs jours la lumiere sera a dominante bleu (hiver), donc tres froide. Pour les interieurs jours, la prison sera traitee avec une lumiere a dominante jaune (couloir) et donc plutot chaude, les cellules ne seront que tres peu eclairees pour faire ressortir le cote glauque de la piece et l’impression d’oppression.

La premiere partie de mon film, ne comportera que tres peu de dialogues, et une bande originale quasi absente. Le film sera essentiellement constitue de silences, afin de retranscrire l’atmosphere qui regnait la-bas. Je voudrais jouer sur de forts contrastes entre silences et bruits tres accentues, Comme la majeure partie du film se deroule dans le silence, je voudrais preter attention au moindre bruit, l’accentuer pour rendre le silence encore plus pesant. Je souhaite utiliser le meme fonctionnement pour les dialogues a l’exception d’une scene clef situee a la moitie du film : l’entretient entre Bobby Sands et le pretre.

Cet echange traduira un affrontement par une « avalanche » de phrases et de mots, comme si on ne pouvait plus interrompre un flot de vie qui se deverse. A plusieurs reprises les sons seront comme une tempete qui se dechaine pour que tout revienne au calme d’un seul coup, ce qui me permettra de chambouler le spectateur aussi par la bande son. Pour tourner mon long metrage, j’aimerais avoir la possibilite de tourner dans la prison de Maze ou se sont deroules les evenements, ou bien dans une reconstitution fidele de cette prison.

Les costumes des gardiens seront les meme que ceux de l’epoque, et les detenus ne porteront que tres peu de vetements et seront souvent nus (refus du port de l’uniforme des criminels). Je voudrais que tous les comediens et les techniciens egalement soit Irlandais pour qu’ils puissent avoir un lien avec ce film, qu’ils soient tous concernes par le sujet du film qui retrace un passage important du passe de l’Irlande. Pour le montage, j’opterais pour des plans plus longs dans les periodes de silence et de discussions entre les deux acteurs (long plan sequence), et un montage plus rapide lorsqu’il s’agira des scenes de violence.