Moliere ecole des femmes

Moliere ecole des femmes

Devoir N°5 Questions 1. Quel point commun presentent les quatre scenes proposees ? Identifiez le registre de chacune d’elle. La comedie de Moliere l’Ecole des femmes, en cinq actes et en vers souleve des questions importantes (l’institution du mariage et l’education des filles), tranche nettement avec les themes habituels de la farce ou de la comedie a l’italienne. Innovation litteraire en meme temps que critique originale de la societe du temps, elle irrite certains auteurs concurrents autant qu’elle choque les tenants de la morale traditionnelle.

Entre comedie et tragedie, L’Ecole des femmes reprend le theme classique du conflit entre l’age de raison et l’age rebelle a la raison. Arnolphe veut fabriquer un etre a sa mesure. Il est le reflet d’une societe ou la femme est le jouet de l’homme. Le mariage est une institution qui ne repose pas sur l’amour mais sur la puissance de l’autorite. La femme n’a aucun choix. Etre amoureux est honteux ; les filles sont livrees aux hommes par des marches entre peres de famille. Les hommes pensent qu’il est benefique pour eux d’epouser de jeunes filles naives et insouciantes car ils peuvent ainsi avoir une meilleure autorite sur elles.

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innocentes possible. Au moment de leur mariage, elles savent le plus souvent a peine lire et ecrire ; de la sorte elles peuvent etre soumises et obeissantes a leur mari. Celui-ci fait ainsi office de second pere, en manifestant sa toute-puissance. Le deuxieme texte est la comedie de Moliere « le Misanthrope ». Dans l’extrait qui nous a ete propose Alceste a un entretien houleux avec Celimene. Il lui reproche d’avoir de trop nombreux pretendants. Celimene l’assure de son amour mais Alceste fait une crise de jalousie.

Alceste se plaint des nombreux soupirants de Celimene. La coquette, tout en protestant de son amour pour le misanthrope, refuse de se couper du monde et considere que son devoir et son interet exigent de sa part une attitude de comprehension envers tous : elle ne peut briller a la cour que si elle montre un abord seduisant. Dans une perspective morale, on pourrait lire la piece comme l’histoire d’un jaloux dans son bon droit, bafoue par une coquette hypocrite qui l’oblige a demander pardon. Le troisieme texte est un extrait de la tragedie de Racine « Berenice ».

Titus ne peut mettre en danger sa mission a la tete de Rome au nom de la passion qui l’unit a Berenice. La piece aurait pu proceder par revirements et coups de theatre pour unir puis eloigner successivement les deux personnages. Racine choisit au contraire de supprimer tous les evenements qui pourraient faire de l’ombre a l’unique action du drame : l’annonce, par Titus, du choix qu’il a fait de quitter Berenice. Le tres grand art de Racine consiste a « faire quelque chose a partir de rien », a creer chez le spectateur « cette tristesse majestueuse » qui fait tout le plaisir de la tragedie.

Parlant d’amour et de gloire, la tragedie de Racine repond aux aspirations de ses contemporains. Passion, pouvoir et histoire se melent au cours de cette journee ou Titus va se separer de Berenice. Aujourd’hui, le public est plus etranger au conflit entre l’amour et la raison d’etat. Par contre, l’etude de la passion amoureuse, le lyrisme d’une douleur qui enleve jusqu’a la parole aux heros, nous touchent toujours. C’est pourquoi l’amour semble le theme principal. Le texte suivant est un extrait de la tragedie de Racine « Phedre ».

Le roi Thesee etant absent, Phedre finit par avouer son amour a Hippolyte, fils de Thesee et d’une amante amazone. Le personnage de Phedre est l’un des plus remarquables des tragedies de Racine. Elle est a la fois coupable du malheur des autres et victime de ses pulsions. L’Suvre de Racine s’inscrit dans le registre tragique par le caractere de Phedre a inspirer terreur mais aussi pitie, accablee par le poids de l’heredite dont elle est condamnee des le debut de la tragedie. Dans toutes ces scenes il s’agit de l’amour, des sentiments qu’un personnage approuve pour l’autre, un sentiment qui n’est pas partage.

Arnolphe, Alceste, Berenice sont des personnages insatisfaits dans leur passion. Tous ces textes tres differents les uns des autres representent une idee commune, celle de l’etude de la passion amoureuse. Texte A. Ecrite en 1662, L’Ecole des Femmes est une comedie en 5 actes de Moliere qui nous fait reflechir sur le statut de la femme, l’ignorance et les pouvoirs. L’extrait presente est narratif et son registre est comique. Texte B. Le Misanthrope est une comedie de caractere, qui apporte eclairages et developpements sur les motivations et les traits moraux d’un personnage.

De meme, les noms des personnages appartiennent tous a un meme registre romanesque et galant ; ce qui suppose entre eux une egalite de condition. Le Misanthrope s’inscrit davantage dans la tradition des comedies de moeurs, c’est-a-dire l’etude du comportement de l’homme en societe qui s’appuie sur les differences de condition, de caractere et de comportement. Texte C. Berenice est une tragedie en cinq actes et en vers de Jean Racine. L’extrait presente est un texte argumentatif au registre polemique. Texte D. C’est un texte argumentatif au registre tragique.

Le registre tragique presente des personnages hors du commun aux destins marques par la fatalite. Il depasse ainsi le registre dramatique en montrant une situation sans issue qui repose sur l’intervention d’une force superieure ou d’une divinite, sur une obligation morale ou sur l’emprise d’une passion. 2. Comment s’expriment dans ces scenes les reactions du personnage qui n’aime pas (ou dont les sentiments sont moins fort) ? Texte A. Arnolphe, qui bien que se vantant du contraire, a toujours craint d’etre cocu. Il medite sur la jalousie qu’il eprouve.

Il decouvre qu’il est tombe amoureux de sa prisonniere. Il ne souhaite plus simplement posseder Agnes, il souhaiterait aussi etre aime d’elle. Dans son discours Arnolphe reproche a Agnes qu’elle ne l’aime pas : Pourquoi ne m’aimer pas, Madame, l’impudente ? Pour cela il n’hesite pas de rappeler a Agnes qu’il l’avait elevee et qu’elle lui doit en quelque sorte cet amour : N’est ce rien que les soins d’elever votre enfance ? Arnolphe decide de faire face. Il n’accepte pas de s’avouer vaincu . Il lui faut pourtant admettre son incapacite a conquerir le cSur d’Agnes.

Mais c’est lui le cSur de la piece. Obsessionnel et malheureux. Odieux et poignant. Monstrueux et humain. Pensif et pensant. Texte B Alceste aime Celimene qui ne peut se passer de la societe mais lui-meme ne peut supporter la vie en societe. Alors il lui reproche de ne pas l’aimer autant comme il l’aime. Alceste veut des certitudes tandis que Celimene reste dans le domaine de l’ »aveu », des mots. C’est une expression de deux caracteres tres differents. Les expressions de Celimene manquent d’ardeur et d’amour envers son fiance : Mais qui m’assurera que dans le meme instant

Vous n’en disiez peut-etre aux autres tout autant ? Quand Celimene se trouve sans argument, elle retourne la situation : changement brutal de la scene : attaquee avant, elle devient attaquante et provoque Alceste qui est alors aux prises avec lui-meme : il est a la fois ridicule et pathetique : Mais moi, que vous blamez de trop de jalousie, Qu’ai-je plus qu’eux tous,Madame, je vous prie ? Texte C. Berenice obeit a la logique du bonheur et Titus a la logique du devoir. Elle exprime l’indignation et la colere d’une femme abandonnee.

Berenice tente de faire comprendre a son amoureux que la vie l’un sans l’autre serait impossible : Dans un mois, dans un an, comment souffrions-nous, Seigneur, que tant de mers me separent de vous ? Il y a dans ses mots une sorte de denonciation de la trahison de Titus , car il ne realise pas ses reves d’une femme amoureuse : L’ingrat, de mon depart console par avance, Daignera-t-il compter les jours de mon absence ? L’intensite de cet extrait provient a la fois des effets successifs de la colere, de la detresse, de l’espoir, mais aussi des rythmes des alexandrins qui traduisent cette variete emotionnelle.

Texte D Phedre retient Hippolyte afin de reveler son aveu. Puis elle se met a le tutoyer alors qu’elle l’avait appele Prince. L’expression « Ah ! Cruel, tu m’as trop entendue » au vers 670 prouve qu’elle est desormais obligee d’avouer directement, son aveu devient ineluctable. Hippolyte parait choque par les paroles de Phedre. Il lui rappelle que Thesee est son pere et que sa conduite est honteuse. Apres il se corrige pour repondre a la replique de Phedre : Madame, pardonnez. J’avoue, en rougissant, Que j’accusais a tort un discours innocent.

Ma honte ne peut plus soutenir votre vue. Les mots d’Hippolyte sont secs et son discours est completement different du discours de Phedre amoureuse. Travail d’ecriture Commentaire Vous commenterez le texte B, le Misanthrope, II, 1. Vous montrerez, a partir du parcours de lecture suivant : 1. Comment le dialogue construit par l’expression des reproches une scene de jalousie. 2. Comment Alceste declare malgre tout son amour a Celimene, sans perdre de vue qu’il s’agit ici d’une scene inscrite dans le registre comique.

Le texte propose est un extrait de « Misanthrope » de Moliere et datant de 1666. Alceste, le misanthrope, est l’amoureux en titre de Celimene, jeune veuve charmante et coquette. Il veut obtenir d’elle une franche explication qui la decide a l’epouser. Il se plaint des trop frequentes visites de ses nombreux soupirants. Alceste se repand en reproches contre elle ; il lui dit sa jalousie, contre laquelle elle a de bons arguments et une tactique encore meilleure. Elle montre a Alceste son ridicule et ses contradictions.

Et il est vrai que ce personnage, habite par une extreme tension, ne sait ni dialoguer, ni faire sa cour, et l’habile Celimene a beau jeu de souligner la singularite de ses manieres amoureuses : En effet, la methode en est toute nouvelle, Car vous aimez les gens pour leur faire querelle ; Alceste est donc un neurasthenique, qui reagit mal aux deceptions de la vie, qui a de «brusques chagrins», des reactions contradictoires et inconsiderees, des violences verbales suivies de periodes d’atonie et de faiblesse: il descend une pente dangereuse, qui le mene tout droit a la manie de la persecution et a la solitude

Alceste est bien dans la ligne des heros de Moliere vivant une contradiction intime — bien que misanthrope, il est amoureux d’une coquette. Alceste refuse le mensonge et l’hypocrisie des usages mondains, conteste au nom de la sincerite l’ensemble des mSurs de son temps, et declare eprouver «une effroyable haine» pour la nature humaine, passion on ne peut plus devastatrice pour l’equilibre social.

Mais, a y regarder de plus pres, on s’apercoit qu’Alceste n’est pas aussi grand qu’il s’efforce de le paraitre, car Moliere depeint plus clairement ses travers, ses depits et ses limites, que sa vertu: ce heros en effet s’insurge contre ce qui le touche personnellement, comme son proces ou l’attitude de sa maitresse, mais il ne s’eleve jamais jusqu’a une meditation philosophique sur la nature de l’homme. Il veut, en quelque sorte, jouer un personnage trop grand pour lui.

Pour declarer son amour Alceste utilise un jeu de mots et des comparaisons diverses : Mon amour se peut concevoir et jamais Personne n’a, madame, aime comme je fais. L’irritation du heros est encore accrue par l’attitude de Celimene, qui joue au chat et a la souris au lieu de repondre clairement pour l’apaiser, au point qu’il en vient rapidement a dire des choses blessantes et qu’elle renonce a ses engagements: De tout ce que j’ai dit je me dedis ici, Et rien ne saurait plus vous tromper que vous-meme : Soyez content.

Dans cette comedie serieuse (idee tragique et forme comique), le comique de mots (jeux de mots) reflete la personnalite du personnage : Morbleu ! faut-il que je vous aime ! Ah ! que si de vos mais je rattrape mon cSur, Je benirai le ciel de ce rare bonheur ! Le burlesque est un procede stylistique qui apparait chaque fois que se developpent des effets risibles de contrastes et de ridicule. Visible dans le melange des tons et dans la cohabitation du tragique et du comique qui viennent se contester mutuellement.

A l’epoque ou ecrivait Moliere, le mot comique n’avait pas la meme signification qu’aujourd’hui, piece comique voulant dire : piece se terminant par un evenement heureux. En fait le burlesque va jouer sur de petits details. Dans cette piece, les exemples de burlesque sont nombreux . En conclusion, nous dirons que Moliere utilise ici un comique assez fin et difficile a reperer. Le « Misanthrope » c’est un rire interieur qui apparait, il faut donc etre tres attentif aux personnages et a leurs repliques.