PARTIE I GEOGRAPHIE LES RELIEFS Le Maroc beneficie d’une diversite de ses reliefs qui fait rencontrer la neige et les palmeraies, les dunes sahariennes aux praires vertes, etc. * Les montagnes Le Maroc est dote des plus hautes montagnes du Grand Maghreb, du monde arabo-musulman et de l’Afrique Nord Saharienne. C’est ainsi qu’on distingue entre la chaine du Rif et le massif de l’Atlas. – Le Rif : Il s’etend en un grand cercle de l’Ocean Atlantique a l’ouest , au pays de la basse Moulouya a l’est.
Le Rif tombe sur la Mediterranee par une cote rocheuse ; vers le Sud, il s’abaisse doucement en basses collines, appelees collines pre-rifaine. Peu eleve, (le Tidirhine culmine a 2465m), le Rif est surtout tres compartimente avec des vallees encaissees, courtes et etroites et des massifs aux pentes abruptes, tres travaillees par l’erosion. Il en resulte de lourdes difficultes pour les cultures, pour l’equipement routier comme pour le developpement de centres urbains souvent penches sur des pitons abrupts. (Chefchaouen, Taounate). Tres peuple et manquant de ressources, le Rif connait une forte vague d’immigration. L’Atlas : Le massif de l’Atlas qui s’etend sur un axe sud-ouest / nord-est, entre l’ocean Atlantique et le Rif et
Au dela des chaines de l’Atlas, on trouve le Maroc pre-saharien et saharien, ou s’etendent les grandes Hamadas qui forment des plateaux desertiques rocailleux ou des plateaux couverts de galets (reg) ou couverts de dunes (erg) ainsi que ceux parsemes des divers reliefs residuels isoles ou des depressions fermees (Sebkha) et enfin les plateaux au dessus du niveau de la mer (-40 a -50m). Ces zones, qui remontent au nord-est jusqu’aux basses plaines de la Molouya, sont caracterisees par un ecosysteme aride ou la productivite biologique est negligeable.
LES CLIMATS Le Maroc est un pays de la zone subtropicale du nord-ouest africain. Ses regions cotieres jouissent d’un climat maritime caracterise par une temperature et une humidite temperees. Les autres regions sont caracterisees par un climat continental et montagneux (le Haut et le Moyen Atlas sont enneiges de decembre a avril). A la saison fraiche et humide des pluies, qui s’etend d’octobre a avril, succede un temps chaud et sec. Le printemps et l’automne sont assez brefs. Generalement, on peut distinguer entre 4 domaines bioclimatiques au Maroc : Le domaine aride a saharien : Il couvre les terres situees au sud et a l’est du haut de l’Atlas. Cette region connait dans l’annee plus de 6 mois secs, et le nombre des jours de pluie est en general inferieur a 40. La secheresse de l’ete est encore plus aggravee par les hautes temperatures dues a la continentalite. (la moyenne des precipitations y est de moins de 150 mm par an). La vegetation y est tres maigre et reduite a l’armoise ou a la steppe d’alfa ou de jujubier. – Le domaine semi-aride : Les precipitations sont de 350 a 600 mm. – Le domaine sub-humide a humide : Les precipitations annuelles sont e plus de 600 mm. – Les hautes altitudes : L’altitude agit directement sur les temperatures en augmentant la severite des gels. Les contraintes majeures pour les activites agricoles et pastorales demeurent l’irregularite et l’insuffisance des precipitations surtout dans le sud et dans le sud-est de la barriere atlasique et dans le pays des hautes Moulouya Au nord du pays, l’aridite du climat se fait ressentir du debut du printemps jusqu’a la fin de l’ete, ce qui influence la mobilite des sols et la repartition en eau. LES RESEAUX HYDROGRAPHIQUES
Globalement, le Maroc est relativement bien arrose a l’exception des parties sahariennes et pre-sahariennes (a partir de Marrakech). En hiver, il se forme sur les hautes montagnes du Rif, du Moyen et du Haut Atlas, une couche de neige parfois tres epaisse. On est donc en presence de grands chateaux d’eau d’ou part l’ensemble des rivieres et des fleuves (du Rif vers la Mediterranee, du Moyen et du Haut de l’Atlas vers l’Atlantique ou le Sahara) Le Maroc possede les rivieres et les fleuves permanents les plus importants du Grand Maghreb (Oum Rabia, Sebou, Melouya,…. . Toutefois, le Maroc souffre du probleme de l’irregularite de leur cours. Ainsi, les inondations sont de regle dans les plaines littorales et inversement les zones semi desertiques souffrent d’un manque en eau durant toutes les saisons. Par ailleurs, la circulation souterraine est souvent intense sur la majeure partie du pays mais parfois la proportion du sel dans ces nappes phreatiques les rend impropres a la consommation et a l’utilisation. Enfin, on trouve egalement des eaux stagnantes sous forme de lacs occupant de vastes depressions ou vallees.
Les pluies fortes tombant pendant de nombreux jours successifs produisent aussi de belles etendues d’eau temporaire. LES SOLS La repartition graphique des divers facteurs du milieu physique sont a l’origine des variations des sols a travers les zones et les regions du pays. Les differences sont enormes entre les sols developpes en montagne, sur les plateaux et les plaines atlantiques de ceux developpes dans des conditions pre-sahariennes et sahariennes. Pour ce qui est de la nature geologique des roches, on distingue entre : – Les formations rocheuses tendres (marne, argile, depots de cours d’eau,… qu’on rencontre dans le Maroc Atlantique et le Rif. – Les roches dures comme la quartzite , le calcaire massif, le basalte, … – Les roches carbonatees qui produisent une couche calcaire s’etendant sur de grandes superficies dans la partie sud du Maroc. Concernant les etages bioclimatiques, on trouve des sols plus ou moins bruns ou rouges, et les sols relativement riches en matieres organiques, ainsi que les sols mineraux bruts. Notons enfin, que l’activite humaine concourt fortement a l’erosion du sol, et ce, par la destruction de la couverture vegetale, l’extraction des cultures et le surpaturage.
LES RESSOURCES MINIERES ET ENERGETIQUES Le sous-sol marocain ne recele pas moins de 12 substances minieres faisant l’objet d’une production reguliere (phosphate, zinc, plomb, manganese, fer, cobalt, cuivre, barytine, argent… ) A ceci, il faut ajouter un grand nombre de roches industrielles et de materiaux de construction comme le marbre, le gypse, le calcaire, l’argile,… ainsi que les substances energetiques comme la charbon, le warium, et quelques puits de petrole… Pour ce qui est des phosphates, le Maroc en possede les plus importants gisements dans le monde, soit trois quarts des reserves mondiales.
Leur situation geographique, leur qualite marchande et leur diversite conferent au Royaume une place particuliere dans le commerce international. D’ailleurs, le Maroc represente a cet effet le 1er exportateur mondial de phosphate au monde avec une production d’a peu pres 30 millions de tonnes, et un chiffre d’affaires a l’export de plus de 900 millions de dollars. Le plomb arrive directement en deuxieme position apres le phosphate. En effet, le Maroc en est le premier exportateur africain et 9eme producteur mondial. Viennent ensuite le cobalt et la barytine dont le Maroc detient respectivement 7% et 6% de la production mondiale.
Globalement, l’exploitation miniere s’est developpee dans un cadre regional favorisant la decentralisation de l’activite economique et l’animation des zones defavorisees. L’Etat intervient dans la recherche et la production miniere par l’intermediaire du Bureau de Recherches et de Participations Minieres (B. R. P. M. ). Pour ce qui est des ressources energetiques, et malgre le developpement des centrales hydro-electriques (Hassan 1er, Matmata) ou thermiques(Jorf Lasfar), et en depit de la reprise de la prospection petroliere (Essaouira, au large de Casablanca en Offshore), le Maroc doit importer la quasi totalite de ses besoins en energie.
D’ailleurs, la production locale ne couvre en moyenne que 10% de la consommation nationale. Le Maroc est un pays arabe situe geographiquement au nord-ouest de l’Afrique et membre de la ligue arabe. Sa longue cote donnant sur l’ocean Atlantique se termine au-dela du detroit de Gibraltar sur la Mediterranee Provinces • Subdivisions du Maroc Le Maroc compte seize regions economiques : ? Oued-Eddahab-Lagouira, ? Chaouia-Ouardigha ? Marrakech-Tensift-Al Haouz ? l’Oriental, le Grand Casablanca ? Rabat-Sale-Zemmour-Zaer ? Doukkala-Abda ? Tadla-Azilal ? Meknes-Tafilalet ? Fes-Boulemane ? Taza-Taounate-Al Hoceima Tanger-Tetouan ? Souss-Massa-Draa ? Guelmim-Esmara ? Gharb-Cherarda-Beni Hsan ? Laayoune-Boujdour-Sakia ? El Hamra. Principales villes Casablanca, Rabat, Fes, Marrakech et Tanger forment d’immenses agglomerations depassant le million d’habitants. Meknes, Agadir et Tetouan, sont de grandes villes depassant 700 000 habitants. Oujda, Sale, Kenitra et Mohammedia approchent 700 000 habitants,Khenifra. Au sud se trouve le territoire conteste Sahara occidental. A l’est et au sud-est, le Maroc est limitrophe de l’Algerie. A quelque distance de la cote Atlantique se trouvent les Iles Canaries et
Madere. Au nord du detroit de Gibraltar se trouve l’Espagne. La capitale est Rabat. Parmi les villes remarquables on trouve Casablanca, Agadir, Fes, Marrakech, Meknes, Tanger, Khenifra, Oujda, Sefrou, Nador et Settat. (voir aussi Liste de villes du Maroc). Frontieres terrestres • 1 559 km avec l’Algerie (son trace n’est pas reconnu officiellement, ce qui remonte a la guerre des sables) • 443 km avec le Sahara Occidental • 16 km avec l’Espagne (enclave de Ceuta : 6 km et enclave de Melilla : 10 km) HISTOIRE La Seconde Guerre mondiale [modifier] Le sultan du Maroc est depose
Le 20 aout 1953, le sultan du Maroc Sidi Mohammed est contraint d’abdiquer par le Glaoui (*), avec la complicite des Francais La France exerce un protectorat sur le Maroc depuis la convention de Fes de 1912. A la gestion eclairee du general Hubert Lyautey, resident general aupres du sultan, succede en 1925 une administration beaucoup plus coercitive. Par le dahir berbere du 16 mai 1930 qui pretend detacher les tribus berberes du sultan, Paris laisse entrevoir sa volonte de remplacer le protectorat par une colonisation directe. Il s’ensuit des ferments de revolte nationaliste dans le pays.
L’invasion de la France par les Allemands en 1940 puis, en 1942, le debarquement anglo-americain sur les cotes du Maroc, abaissent l’autorite de la France. En 1943 est fonde par des nationalistes marocains le parti de l’Istiqlal (independance en arabe) Apres la Seconde Guerre mondiale, les Francais repriment les emeutes de Rabat, Fes, Tanger… Ils rejettent la revendication par le sultan d’une complete independance selon une promesse qui lui a ete faite en 1943 par le president americain Franklin Roosevelt lui-meme. Pour affaiblir le sultan, Paris suscite et attise la revolte feodale du Glaoui, le pacha de Marrakech.
Enfin, ils obligent le sultan a abdiquer et l’exilent en Corse puis a Madagascar. Mais cela n’a d’autre effet que de grandir son prestige au sein de la population marocaine. Il est remplace sur le trone par un souverain potiche, Mohamed ben Arafa. Les attentats contre la presence francaise se multiplient. A Meknes, au c? ur des plateaux cerealiers ou sont etablis de nombreux colons europeens, des emeutes se soldent par de nombreuses victimes. Contre l’avis de ses ministres gaullistes, le president du Conseil Edgar Faure engage deux ans plus tard des pourparlers avec le sultan. Ils aboutissent a l’independance du Maroc le 2 mars 1956.
Le souverain convertit son titre de sultan en celui de roi sous le nom de Mohammed V. Maroc (depuis 1956) L’Espagne a son tour reconnait l’independance du pays le 7 avril 1956 avant de restituer le protectorat du Tetouan. Enfin le statut international de Tanger est aboli le 21 octobre de la meme annee et le grand port retourne dans le giron du royaume. La question du Grand Maroc Apres l’independance, l’essentiel de la politique marocaine consista, dans un premier temps, a reconstituer le “grand Maroc”, projet federateur dans lequel le roi ne voulait pas etre deborde par le parti de l’Istiqlal. 1969 Espagne ceded Ifni 1963 : Guerre des Sables
Le Dossier du Sahara Occidental Mohammed V, le souverain marocain, revendiquait le rattachement de ces territoires au nom de « droits historiques ». En effet, il considerait, tout comme la majorite de ses sujets et le puissant parti de l’Istiqlal, que le royaume etait un “ Etat demembre ” victime de la periode coloniale, divise en 7 zones et qu’une independance pleine et entiere signifiait le retour de ces entites dans le makhzen. Des officines marocaines creerent alors l’Armee de Liberation du Maroc du Sud, regroupant essentiellement des combattants sahraouis, qui concentra ses attaques contre les Espagnols durant les annees 1956 et 1957.
Cette armee fut mise hors d’etat de nuire par une action franco-espagnole d’envergure, “ l’operation Ecouvillon ” ou l’on usa de bombardements aeriens. Un autre mouvement, cette fois–ci independantiste, allait naitre en 1967, le Front de Liberation du Sahara, qui allait devenir, en 1973, le Front Populaire de liberation du Saguiet el Hamra et du Rio de Oro, plus connu sous son acronyme Front Polisario. Le 17 septembre 1974, le Maroc et la Mauritanie saisissent la Cour Internationale de Justice pour lui poser deux questions : “ Le Sahara occidental etait-il terra nullius a l’arrivee des Espagnols ?
S’il ne l’etait pas, quels etaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l’ensemble mauritanien ? ”. “Dans sa volonte de contenter les deux parties, la cour repondit clairement a la premiere question en disant que le Sahara n’etait pas un territoire sans maitre, mais donna en revanche une reponse inutilisable a la seconde puisqu’elle declara qu’il existait des liens d’allegeance entre le Sultan du Maroc et les tribus sahariennes, mais sans aucun lien de souverainete entre le territoire du Sahara occidental et le Maroc. ” 1975: La Marche Verte
Alors que parallelement, les negociations bipartites et tripartites avec l’Espagne et la Mauritanie s’enlisaient dans des mefiances reciproques, le roi Hassan II decida de precipiter l’issue de la crise en initiant en octobre 1975 une action eminemment symbolique, la Marche Verte, qui engendra une enorme mobilisation populaire puisque 350 000 personnes suivirent le roi. L’Espagne, preoccupee par la fin de regne de Franco et par sa succession, se retire en fevrier 1976 sans qu’aucune solution n’ait ete avalisee par toutes les parties et par les instances internationales. 1976 : Deuxieme Guerre entre l’Algerie et le Maroc
Le 27 janvier 1976, eclata la deuxieme guerre entre l’Algerie et le Maroc. En fait, ce dernier pays affirmait ses visees territoriales sur ce Sahara que l’armee de Liberation marocaine avait envahit en 1957 avant d’etre refoulee par la Legion etrangere espagnole avec l’aide des unites francaises du sud algerien et de l’Afrique occidentale francaise, tandis que l’Algerie mediterraneenne, refusant l’extension de son voisin, aspirait a un « couloir » vers l’Atlantique, qui, outre son caractere politique et strategique, lui permettrait d’evacuer notamment son minerai de fer de Gara Jbilet.
Le conflit devenait inevitable. Le 28 novembre, les Marocains occupent Smara. Le 10 decembre, l’ONU decide l’organisation d’un referendum au Sahara. Le 11, 4 000 soldats marocains occupent El Ayoun. De son cote, la Mauritanie, le 19 decembre, occupe La Guerra, a sa frontiere avec le Sahara espagnol. Dans une conference de presse, le roi Hassan II declare : « Logiquement, j’attends qu’Alger me fasse la guerre ». Le 9 janvier 1976, l’armee marocaine fait son entree a Dakhla (ex Villa Cisneros). Elle est rejointe le 12 par les Forces armees mauritaniennes.
Le meme jour, les derniers elements de la Legion espagnole quittent le Sahara. Le 27, la guerre eclate entre les deux pays. L’affrontement est dur. La ville d’Amgala est occupee par le Maroc. Les communiques contradictoires se succedent, les campagnes de presse sont virulentes. Il y a grand risque que les escarmouches localisees soient depassees et que les deux pays se dressent l’un contre l’autre. Les Marocains perdent la bataile, laissant 200 victimes sur le sable. La perte est totale et le Maroc, sur ordre de Hassan II, choisit de « se contenter » de faire la paix avec les algeriens. 1979: Ocupacion du Rio de Oro
En 1979, la Mauritanie affaiblie, se retira du conflit et le Maroc ne tarda pas a annexer la majeure partie du territoire situe dans le sud, auparavant revendique par la Mauritanie. Au cours des annees 80, la strategie du Maroc consistera a consolider progressivement son controle sur le territoire, par la construction d’un mur de defense. Construit en six etapes, s’etalant de 1980 a 1987, il comporte cinq « breches » censees assurer le droit de suite pour les troupes marocaines. Des tranchees de plusieurs metres sont creusees en plusieurs endroits en contrebas du mur, de facon a minimiser le risque d’une incursion adverse.
Tout le long du mur, des unites de surveillance se relaient aux unites d’intervention, equipees de radars et protegees de barbeles. Chaque mur est cense securiser la zone qui le separe de l’Atlantique. D’une longueur totale depassant les 2500 km, le mur de defense est surveille par plus de 90 000 hommes. Une bande de plusieurs centaines de metres de champs de mines en interdit l’acces. 1991: Cessez-le-feu En aout 1988, le Maroc et le Polisario approuvent le plan de reglement de l’ONU, mais sans doute en esperant, chacun, forcer la decision par les armes.
En juin 1990, et malgre l’adoption du plan, chacun poursuit son propre plan : durer et porter la guerre sur le plan politique pour le Polisario, courir derriere la legitimite internationale et rattraper pres de deux decennies d’erreurs politiques et d’absences diplomatiques pour le Maroc. Le Plan, outre les dispositions referendaires, cree la Minurso en 1991 (Mission des Nations unies pour le Sahara Occidental) qui, avec ses 1000 hommes, veillera a l’identification des votants et au respect du cessez-le-feu. C’est a cette epoque, deja, qu’apparaitront les premieres difficultes pour la definition du corps electoral.
Pendant ce temps, la communaute internationale tente de reunir, pour de bon, les deux parties autour d’une table de negociation. Mais les resultats restent frustrants. C’est le 16 septembre 1997 que seront signes les accords de Houston sur la reprise du processus d’identification et la mise en ? uvre du plan de reglement. Mais le contenu de ces accords et particulierement le dernier point qui stipule que « les tribus contestees se presenteront individuellement devant la commission d’identification » provoque la colere des tribus Tekna, essentiellement dans le nord du Sahara.
Blocage general et retour a la case depart. En septembre 2000, le Maroc propose pour la premiere fois une solution negociee dans le cadre de la souverainete marocaine. Le Polisario s’en tient au referendum. Nouveau blocage. C’est James Baker qui revient a la charge, cette fois en mai 2001, avec un projet d’accord-cadre qui accorde les pouvoirs locaux de gestion aux Sahraouis, le Maroc gardant tous les attributs et prerogatives de la souverainete, securite, diplomatie, finances. Le Polisario refuse. Le 19 fevrier 2002, c’est le tour du S.
G de l’ONU, Kofi Annan, de proposer quatre options dont l’une est inedite : la division du territoire entre Marocains et Sahraouis. L’Algerie accepte, le Maroc refuse, imite en cela par le Polisario. Pas de troisieme option. Les resolutions se multiplient et la Minurso prend racine au Sahara quand, le 31 juillet 2003, le conseil de securite adopte la resolution 1495 qui remet les compteurs a zero : un referendum d’autodetermination apres 4 ou 5 annees de transition. L’eventualite d’une independance est clairement evoquee. Le Maroc formule une contre-proposition qui pourrait ouvrir la voie a un Etat federal sur le modele espagnol. 9 aout 2005 : Liberation de 404 prisonniers de guerre marocains, detenus par le Front Polisario a Tindouf grace a une mediation des Etats-Unis. POLITIQUE L’Instance equite et reconciliation est un organisme marocain chargee d’enqueter sur les annees du regne d’Hassan II. Elle a ete creee au debut de l’annee 2004. Systeme politique marocain Le systeme politique du Maroc est une monarchie hereditaire regie par une constitution, qui date du 9 octobre 1972, revisee par la suite en mai 1980, en septembre 1992 et en novembre 1996. Aux termes de la constitution, le monarque, est le chef de l’Etat.
Il nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement. Il a le pouvoir d’ordonner la revision de mesures legislatives et de dissoudre l’Assemblee legislative. Il est egalement le chef des forces armees. La Chambre des deputes comptait jusqu’en 1996 306 membres, elus pour six ans: 204 membres elus au suffrage direct et 102 au suffrage indirect par des representants d’institutions locales ou professionnelles. Le systeme politique marocain est fonde sur le multipartisme. Les principaux partis sont l’Istiqlal (independance), parti nationaliste fonde en 1944, l’Union ocialiste des forces de progres (USFP), l’Organisation d’action democratique et populaire (OADP), le Mouvement populaire constitutionnel democratique (MPCD), parti conservateur fonde en 1959, le Rassemblement national des independants, parti promonarchique fonde en 1978 et l’Union constitutionnelle, fondee en 1983. Administrativement, le pays est divise en 35 provinces dirigees par des gouverneurs nommes par le Roi et soumis au gouvernement central. A ces provinces s’ajoutent 7 prefectures urbaines. Chaque province est divisee en cercles, a leur tour divises en circonscriptions.
La cinquieme constitution marocaine pour laquelle l’opposition avait appele a voter a ete adoptee par referendum en novembre 1996. Elle constitue le volet institutionnel de l’ambition de » mise a niveau » du royaume et a introduit deux innovations principales dans le cadre institutionnel marocain. D’abord, la Chambre des representants est desormais elue, dans sa totalite, (325 deputes) au suffrage universel direct -contre deux tiers seulement (222) des deputes dans le statut precedent ; une seconde chambre est creee : la chambre des Conseillers.
Ceux-ci sont elus pour 9 ans, avec renouvellement par tiers tous les trois ans. Seuls 3/5emes de ses membres (162) sont elus dans chaque region par un college electoral compose de representants des collectivites locales : les 2/5emes restants (108) sont elus, dans chaque region, par des elus des chambres professionnelles, et, a l’echelon national, par des representants des salaries. Ensuite le gouvernement est desormais responsable devant le Parlement : la chambre des Representants peut renverser le gouvernement a la majorite absolue apres depot d’une motion de censure par un quart de ses membres.
La chambre des Conseillers, pour sa part, peut voter une » motion d’avertissement » au gouvernement -si celle-ci est deposee par un tiers de ses membres et votee a la majorite absolue. Apres une declaration gouvernementale qui fait l’objet d’un debat sans vote, la chambre des Conseillers peut decider, a la majorite des 2/3 de ses membres, de voter une motion de censure, laquelle entraine la demission du gouvernement. En contrepartie de cette responsabilite gouvernementale devant le Parlement, le Roi peut dissoudre l’une ou l’autre des deux chambres, ou les deux simultanement. SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE
INTRODUCTION Pres d. un Marocain sur six vit sous le seuil de pauvrete, c. est a dire au Maroc avec l. equivalent de moins d. un euro par jour. L. analphabetisme touche encore pres de la moitie de la population marocaine et le chomage pointe a plus de 20% en zone urbaine. Le principal defi concerne le developpement economique et social d. une population qui s. accroit chaque annee d. un demi-million de personnes, alors que la croissance economique peine sur une tendance proche de 4%, la ou une croissance de 6% est necessaire pour assurer une amelioration du niveau de vie national.
Ayant fait le constat de ces deficits sociaux, les autorites marocaines travaillent a progresser simultanement sur les fronts de la scolarisation (ecole primaire) et de l. equipement sanitaire de base (eau, electricite, assainissement, couverture medicale). A terme, seule une croissance forte et durable permettra de reduire la pauvrete. I – UNE POPULATION JEUNE QUI CROIT ENCORE A UN RYTHME SOUTENU En 2002, la population marocaine est estimee a 29,6 millions de personnes dont 56,6% de citadins (51% en 1994 et 43% en 1982). Depuis 1994, la population s. est accrue en oyenne annuelle de 462 500 personnes. La densite moyenne est de 42 habitants au km? et chaque menage porte en moyenne 5,3 personnes (5,0 personnes en milieu urbain et 5,9 en milieu rural). Le taux brut de natalite s. eleve a 21,5. pour un taux brut de mortalite de 5,8.. Le taux d. accroissement annuel de la population est passe de 2% entre 1990 et 1993, a 1,7% entre 1994 et 2002 (contre 0,5% en France). La baisse tendancielle de la croissance de la population marocaine resulte de la baisse de l. indice synthetique de fecondite (2,6 enfants par femmes en 2002 contre 3,3 en 1994 et 5,5 en 1982) sous l. ffet combine des progres de la prevalence contraceptive (6 femmes mariees sur 10 utilisent un moyen contraceptif) et du recul continu de l. age au premier mariage (28 ans pour les femmes et 32 ans pour les hommes). Plus de la moitie de la population (52%) a moins de 25 ans, et pres du tiers (31%) moins de 15 ans (le quart en 2014). Les plus de 60 ans representent 7,5% de la population et seront 9% en 2014. L. esperance de vie des Marocains atteint 70,3 ans en 2002 (contre 68 ans en 1994). D. importants ecarts demographiques subsistent entre le milieu urbain et le milieu rural.
Les femmes rurales ont deux fois plus d. enfants que les femmes urbaines. L. esperance de vie est de 73,4 ans en milieu urbain mais de 67,4 ans en milieu rural. On compte 4,9 personnes par menage urbain pour 5,7 personnes en milieu rural. II – LE RETOURNEMENT A LA HAUSSE DU TAUX DU CHOMAGE En 2003, le taux de chomage atteint le chiffre de 11,9% et interrompt ainsi la decrue enregistree depuis l. annee 2000. Ce retournement a la hausse concerne particulierement le chomage en zone urbaine (19,3%) qui augmente d. un point entre 2002 et 2003 : Taux de chomage Annee Ensemble Urbain 1999 14,5 22,9 000 13,6 21,4 2001 12,5 19,5 2002 11,6 18,3 2003 11,9 19,3 En zone urbaine, cette deterioration du marche de l. emploi affecte autant les chomeurs sans diplomes (10,4% en 2002 et 11,3% en 2003, soit +0,9%) que les diplomes dont le taux de chomage etait deja particulierement eleve (25,6% en 2002 et 26,5% en 2003, soit +0,9%). En 2003, la population active au chomage s. eleve a 1,3 million de personnes sur une population active totale de 10,7 millions de personnes. La population active totale est repartie entre la zone rurale a hauteur de 47% et la zone urbaine a hauteur de 53%. Le taux d. ctivite nationale est de 50,6% (45,0% en ville et 59,2% a la campagne). Le chomage est cependant un phenomene essentiellement urbain, puisque pres de neuf chomeurs sur dix sont citadins. Le nombre de personnes a charge par actif occupe est de 2,1. Les femmes constituent le quart de la population active et sont davantage concernees par le chomage que les hommes (13,0% contre 11,5%). Ce sont les 25-34 ans qui sont le plus touches par le chomage (18,2%), suivent de pres les 15-24 ans (17,0%), puis plus loin les 35. 44 ans (7,2%) et les 45 ans et plus (2,6%). Environ 500 000 enfants de moins de 15 ns sont declares comme actifs, mais ce chiffre minore la realite du travail des enfants au Maroc, notamment en milieu rural, lesquels ont pu etre estimes selon une source gouvernementale a deux millions d. ames. III – L’ANALPHABETISME RECULE GRACE A LA GENERALISATION DE LA SCOLARISATION DE BASE Le budget du ministere de l. education represente le quart du budget de l. Etat, pour des effectifs scolarises qui s. elevent en 2001/2002 a 6,1 millions d. eleves dont 45,6% d. elements feminins. Sont inscrits a l. ecole primaire 66% de cet effectif global, au college 18%, au lycee 9%, dans l. nseignement superieur 5% et en formation professionnelle 2%. L. effort recent des pouvoirs publics pour encourager la scolarisation de base et lutter contre l. analphabetisme est visible sur le taux net de scolarisation a l. ecole primaire qui atteint en 2001/2002, 90% contre 63% au dernier recensement de 1994, soit un gain de 27 points en huit ans. En milieu urbain, l. acces a la scolarisation est quasi-generalise. En milieu rural, des progres notables sont enregistres et le taux de scolarisation en primaire est passe de 55% en 1997/98 a 84% en 2001/2002. Pour les filles rurales, ce taux progresse de 34 points our atteindre 79%. A environ 48%, le taux d. analphabetisme de la population agee « de 10 ans et plus » subit une baisse significative (55% en 1994) mais reste encore tres eleve. Il devrait toutefois s. ameliorer compte tenu des recents progres enregistres sur le taux de scolarisation a l’ecole primaire. L. objectif inscrit au plan de developpement 2000-2004 promet un taux de 35%. Il reste qu. a ce jour, 62% des femmes et 34% pour les hommes sont analphabetes. Ce taux monte a 83% pour les femmes rurales. IV – UNE OFFRE ET UNE CONSOMMATION SANITAIRES INSUFFISANTES (ANNEXE 4)
Le Maroc compte 120 hopitaux (soit 88 lits pour 100 000 habitants) et 2 347 unites de soins de sante de base. L. infrastructure sanitaire progresse mais reste a ce stade insuffisante. La part des depenses de sante dans le budget de l. Etat est de 6%. La part des depenses de sante dans le budget des menages marocains ne depasse pas 7%. La faiblesse de la consommation medicale des Marocains s. explique notamment par la deficience du systeme de securite sociale disponible, en attendant la mise en place progressive de l. assurance maladie obligatoire (AMO) promise pour 2005.
Actuellement, seuls 22% de la population urbaine disposent d. une couverture sociale de remboursement des frais medicaux et le taux de couverture chute a moins de 4% pour la population rurale. Le pays dispose d. un medecin pour 2 252 personnes. Les jeunes enfants et les femmes enceintes paient le plus lourd tribut a cette insuffisance de l. offre de sante. Ainsi, si la mortalite infantile a baisse de 91. en 1980, a 37. sur la periode 1992/97, cet indicateur reste tres eleve. Le taux de mortalite maternelle a l. accouchement atteint 228 deces pour 100 000 naissances a l. chelon national et 3,07 en milieu rural (donnees 1992/97). Neanmoins, la couverture vaccinale des enfants de 12 a 23 mois depasse 90% et une consequence en est l. eradication de la poliomyelite au Maroc. Beaucoup d. efforts sont a deployer pour ameliorer a la fois l. offre et la consommation des biens et services sanitaires ; sur ce chapitre, l. adoption en octobre 2002 de la loi-cadre instituant l. assurance maladie obligatoire (AMO) est une avancee considerable mais les textes d. application ne sont pas sortis a ce jour. V – L’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ELECTRICITE SE DIFFUSE
PROGRESSIVEMENT EN ZONE RURALE (ANNEXES 5-1 ET 5-2) La disponibilite des equipements de base dans le logement differe fortement d. un milieu de residence a l. autre. Ainsi, selon les donnees de la Direction de la Statistique, si 94% des menages urbains ont acces au reseau d. eau potable (par branchement ou par bornes fontaines dans un rayon de 200 metres), seuls 43% des menages ruraux ont acces a l. eau salubre (par branchement, par bornes fontaines et points d. eau dans un rayon d. un kilometre) ; il faut toutefois noter que ce chiffre ne correspond pas a l. estimation du ministere de l. quipement qui annonce un taux d. acces de 50% a l. eau potable (par branchement), compte tenu des resultats du PAGER . programme d. approvisionnement groupe en eau potable de la population rurale-. La difference s. explique par le fait que de nombreux menages qui ont potentiellement acces a l. eau potable ne s. y raccordent pas ou ne l. utilisent pas pour des raisons de cout, d. eloignement ou de commodite d. utilisation. Parallelement, si 92% des menages urbains disposent de l. electricite, ce n. est le cas, selon la Direction de la statistique, que de 30% (13,9% en 1996) des menages ruraux. Le inistere technique communique la encore sur un taux d. equipement rural plus important de l. ordre de 62% a fin 2003 (et 72% a fin 2004), mais sans tenir compte des menages qui pour des raisons economiques ne demandent pas le branchement. Le taux d. equipement des menages en biens durables reflete egalement de grandes disparites entre les villes et les campagnes. Ainsi, si 91% des menages urbains possedent un televiseur, 69% un refrigerateur et 14% une voiture, ce n’est le cas respectivement pour les menages ruraux qu. a hauteur de 51%, 10% et 4%. VI – PRES D’UN MAROCAIN SUR SIX VIT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETE ANNEXE 6) La depense annuelle moyenne par menage est de 46 339 dirhams (4 263 €). Elle est de 56 781 dirhams (5 224 €) en milieu urbain et de 32 372 dirhams (2 978 €) en milieu rural. La part des depenses alimentaires dans le budget de consommation des menages a recule de 45,5% en 1990/91 a 43,1% en 1998/99. Des ressources sont donc devenues disponibles pour d. autres postes de consommation, en particulier les depenses d. habitation qui constituent la deuxieme composante du budget des menages, avec une part de 21,4%, soit une augmentation de 4 points par rapport a 1990/91. Les depenses relatives a l. ygiene et les soins medicaux representent 6,9% du total, devant les transports et communications (6,5%), l. enseignement, la culture et les loisirs (4,5%) et les equipements menagers (3,9%). Mais les depenses de consommation sont tres inegalement reparties. En effet, les 10% plus aises de la population marocaine realisent 31% de la masse totale des depenses de consommation. Les 10% les plus defavorises de la population ne realisent que 2,6% de la masse globale des depenses de consommation. Le seuil de pauvrete s. etablit, en milieu urbain, a 3 922 dirhams (361 €) par personne et ar an, et a 3 037 dirhams (279 €) en milieu rural. Selon ces criteres, le taux de pauvrete monetaire a recule de 25,5% en 1985 a 19,0% en 1999 pour aboutir a 17,8% en 2001. L. effectif total de la population pauvre compte ainsi 5,2 millions de Marocains dont 1,5 en milieu urbain et 3,7 en milieu rural. Autrement dit, pres d. un Marocain sur six vit sous le seuil de pauvrete, c. est a dire avec moins de 10 dirhams (moins d. un euro) par jour. Cependant, la Direction de la statistique publie desormais un taux de pauvrete pondere1 qui tient compte des economies d. echelle que procure la vie au sein d. n menage et qui relativise les besoins (notamment alimentaires) d. un homme, d. une femme et d. un enfant. Pour 2001, le taux de pauvrete pondere tombe a 13,7% (6,2% en milieu urbain et 23,1% en milieu rural), soit encore 4 millions de pauvres (dont 3 millions en zone rurale) c’est-a- dire un Marocain sur sept. ***** Dans le classement PNUD de l’indicateur du developpement humain, le Maroc recule en 2002 de deux rangs, a la 125eme position sur un ensemble de 177 pays repertories (alors que la Tunisie gagne cinq rangs en accedant a la 92eme place du classement). /. ECONOMIE CONOMIE R2GIONALE = D2CENTRALISATION Des le debut des annees 70, le Maroc a opte pour une politique de developpement regional et de decentralisation et ce afin d’assurer une repartition spatiale equilibree du developpement economique et social et de reduire les disparites regionales . L’article 2 du Dahir du 16 juin 1971 definit la region comme etant un « ensemble de provinces qui, sur les plans tant geographique qu’economique et social, entretiennent ou sont susceptibles d’entretenir des relations de nature a stimuler leur developpement et de ce fait, justifient un amenagement d’ensemble ».
Le Roi Hassan II a, dans un discours devant le Conseil consultatif de l’ancienne region Centre-Nord en 1984, trace les grandes lignes de la nouvelle philosophie de la regionalisation. Par ailleurs, et depuis la Constitution de 1994 et la revision constitutionnelle de 1996, la region est erigee en collectivite locale au meme titre que la prefecture, la province et la commune. Enfin, la loi n°47-96 du 4 avril 1997, relative a l’organisation de la region, consacre celle-ci comme un espace de developpement economique, social et culturel.
Conformement a cette loi, les affaires de la region sont en particulier librement gerees par un Conseil elu pour une duree de six ans. Les principaux domaines d’intervention de la region sont par ailleurs l’agriculture et le developpement rural, la promotion de l’investissement et de l’emploi, l’enseignement et la formation professionnel, la sante et l’hygiene. Plus recemment encore, la region a ete placee au centre de la strategie de developpement economique et social.
Suite aux instructions annoncees dans le discours du Roi Mohammed VI du 19 septembre 2001, ainsi que dans la lettre royale adressee au Premier ministre en date du 9 janvier 2002, les Centres regionaux d’investissement, desormais operationnels, sont ainsi implantes dans les chefs-lieux des regions dans le but de simplifier les procedures administratives d’investissement et de reduire les delais de concretisation des projets. La relance de la region constitue dans ce cadre un signal fort a l’intention de tous les acteurs desireux de donner plus de vie a des espaces aux ressources multiples, parfois peu connues, parfois meconnues.
Ne pretendant pas a l’exhaustivite, la presente etude s’attache pour chacune des grandes regions economiques du Royaume a dresser un etat des lieux de leur situation economique, quantifie et illustre d’exemples, et a mettre en avant les potentialites et les perspectives de developpement de chacune d’elles. Economie du Maroc Aujourd’hui le Maroc fait partie de la categorie des pays emergent, au meme titre que la Tunisie ou la Turquie. Le Maroc dispose d’une economie de marche liberale regie par la loi de l’offre et de la demande (bien qu’aujourd’hui certains secteurs economiques restent encore dans les mains du gouvernement).
Le systeme economique du pays presente plusieurs facettes. Il se caracterise par une grande ouverture vers l’exterieur, a ce titre nous pouvons citer les differents accords de libre echange que le Maroc a ratifie avec ses principaux partenaires economiques : • L’accord de libre echange avec l’Union europeenne dans l’objectif d’integrer la (ZLE) Zone Europeenne de Libre Echange a l’horizon 2012. • L’accord d’Agadir, signe avec l’Egypte, la Jordanie, et la Tunisie, dans le cadre de la mise en place de la Zone Arabe de Libre Echange. • L’accord de libre echange avec la Turquie. Et dernierement l’accord de libre echange avec les Etats-Unis est rentre en vigueur le 1er janvier 2006. Le Maroc est parmi l’un des rares pays arabes, au meme titre que le Liban, a ne pas posseder de ressources gazieres et petrolieres. Des l’independance les dirigeants ont decide d’exploiter les possibilites immediates qu’offrait le pays. Les objectifs gouvernementaux, avaient plusieurs buts : • Dont la valorisation de l’aspect rural, et agricole du pays afin de batir une agriculture, moderne et performante, malgre les conditions climatiques dont souffre le pays.
Ceci dans l’objectif d’alimenter l’exportation, les marches interieurs du pays, et l’industrie agro alimentaire. Il faut aussi noter que le secteur de la peche contribue fortement aux exportations. • Les autorites ont opte pour l’exploitation a grande echelle des gisements de phosphates dont le pays possede environ 1/3 des reserves mondiales connus a ce jour, entrainant ainsi la mise en place d’un important pole chimique pour leurs transformations et leurs mises en valeurs. • Le secteur de l’industrie de transformation n’est pas demeure en reste, puisque le pays cherche toujours a attirer de plus en plus d’investisseurs etrangers.
Le gouvernement vise le renforcement de plusieurs secteurs comme le textile, les industries de transformation legere, l’industrie mecanique, pharmaceutique, electronique, les nouvelles technologies et dernierement le secteur de l’aeronautique grace aux entreprises nationales et surtout aussi aux nombreuses delocalisations europeenne dans ce domaine vers le Maroc. • Au Maroc le developpement du tourisme a retenue une grande attention de la part du gouvernement d’ailleurs ce dernier a depuis toujours fortement incite les investisseurs prives marocains et les grands groupes internationaux a investir massivement dans ce secteur. Le developpement du domaine tertiaire s’est fortement accelere depuis plus d’une dizaine d’annees, avec notamment, les secteurs de la banque, de la finance, de la grande distribution, de la telephonie mobile et de l’offshoring (delocalisation, des centres d’appels, et de services…) Aujourd’hui les grandes reformes et les grands chantiers entames par le pays ont commences a donner de bons resultats, notamment avec la hausse continue du PNB, et ceci meme durant les mauvaises saisons agricoles du a des periodes de secheresse tres aigus.
Malgre tout cela il reste a fournir encore beaucoup a faire pour que le pays s’engage definitivement dans la voie du developpement economique durable, plusieurs grands defis, reste a relever, notamment ceux concernant la demographie, le chomage, l’analphabetisme, mais aussi de la generalisation massive de l’acces aux soins, a l’eau potable et a l’electricite pour les populations vivant dans les zones rurales reculees. Repartition du PIB marocaine en 2004 Sur un PIB de 37 milliards de $ [modifier] Agriculture
Le Maroc dispose d’une SAU (surface agricole utile) estimee a environ 9 500 000 hectares. Les principales productions agricoles du pays sont constituees par les cereales (le ble, l’orge et le mais), la betterave a sucre, les agrumes (oranges, clementines… ), le raisin, les legumes, les tomates, les olives, et l’elevage. Les cereales Les cereales figures comme etant la principale culture agricole du Maroc. La production cerealiere fait vivre une grande partie de la population rurale du pays, mais malgre les progres de ‘irrigation dans le centre et le sud du pays, les cereales restent dependant d’une bonne pluviometrie, leurs volumes de production peut d’une annee a une autre varier du simple au triple (de 3 000 000 t a 10 000 000 t) en fonction des conditions climatiques. Au Maroc le secteur cerealier presente plusieurs facettes, on trouve l’existence d’un secteur d’exploitation moderne concentre sur la cote Atlantique, et le centre du pays, cohabitant avec une agriculture de subsistance.
Les fruits et legumes Grace a la construction de nombreux barrages et a la mise en valeur d’importantes zones irriguees le secteur des fruits et legumes est celui qui offre a long terme les plus grandes possibilites d’evolutions. Ce secteur a permis le developpement d’une production arboricole performante (agrumes, pommes, nectarines,… ) qui offre de nombreux avantages.
Le secteur permet aux populations rurales d’obtenir de tres bons revenus, leurs evitant de venir faire grossir les flux d’exodes en direction des centre urbains, les recoltes permettent d’alimenter les exportations du pays, tout en leurs offrant d’important debouche vers l’industrie agro-alimentaire locale. Les principaux produits d’exportations sont la tomate, les agrumes (oranges, mandarines, clementines, etc…), ainsi que les legumes comme la pomme de terre, la courgette, et les aubergines produit principalement dans le sud du pays, (region d’Agadir).
Les exportations agricoles Le maroc est l’un des plus importants producteurs d’olive et d’huile d’olive. 3eme mondiale en olive consommee et 2eme en Huile d’olive exportee vers le monde. Les exportations d’agrumes sont egalement une des plus grandes ressources du pays, le Maroc est le 2eme exportateurs mondiales d’agrumes. Quant aux autres exportations maraicheres le Maroc detient la 7 eme place mondiale. La peche Le pays est l’un des plus grands producteurs de poisson sur le continent africain.
Avec 17 ports le Maroc affiche une production de 589 928 tonnes en 2003 et 593 966 tonnes en 2004 pour une valeur respective de 227 627 400 € et 246 368 700 € soit une variation 0,7% en volume et 8,2% en chiffre d’affaire. Les 17 principaux ports de peches au Maroc: • Nador • Al Hoceima • M’Diq • Tanger • Larche • Mehdia • Casablanca • El Jadida • Safi • Essawira • Agadir • Tan Tan • Layoune • Boujdour • Dakhla • Lagwira • Mohammedia Pour les 9 premiers mois de l’annee 2005 le volume des debarquements s’eleve a 593 966 tonnes Exportation :
Exportation en 2003: 340 169 t pour une valeur de 964 243 900 € Exportation en 2004: 267 336 t pour une valeur de 727 333 800 € L’elevage troupeau ovin : 17,5 millions de tetes. Industries Depuis l’independance le Maroc s’est lance dans d’important investissement pour developper et doter le pays d’infrastructures industrielles de bases. On retrouve l’industrie chimique, pharmaceutique, mecanique, agro alimentaire et l’industrie manufacturiere. • L’industrie manufacturiere : • L’industrie de la sous traitance : • L’industrie agro-alimentaire : • L’industrie artisanale :
L’industrie artisanale semble avoir de beau jour devant elle, grace en premier temps aux Marocains qui lui restent tres fideles et en second temps au tourisme qui lui a apporte, de nombreux debouches en lui offrant meme de nombreux marche d’exportations principalement en direction du Moyen Orient, du Canada et de l’Europe, propageant ainsi l’art de vivre marocain a travers le monde. • L’industrie aeronautique • L’industrie chimique : • L’industrie mecanique : • L’industrie electronique : • Les nouvelles technologies de l’information : • Les hautes technologies : • Les zones franches : Services
Le secteur des services au Maroc est sans doute l’un des plus developpe en Afrique du Nord. Ce secteur et tres dynamique grace notamment au tourisme (Hotelleries, banques, services touristique, services de loisirs… ). Les secteurs de la banques et de la finances sont tres dynamiques, aujourd’hui Casablanca est le plus grand centre financier et industriel du Maroc et du Maghreb, de nombreuses entreprises multinationales operant au Maghreb et en Afrique de l’ouest ont leurs sieges a Casablanca. Aujourd’hui la bourse de Casablanca est consideree comme etant la troisieme place boursiere africaine derriere Johannesburg et le Caire.
Et la troisieme place financiere arabe derriere la bourse de Riad en Arabie Saoudite, et du Caire en Egypte avec une capitalisation d’environs 230 milliard de Dirham qui equivaut a environ 25 milliard $. • Les services aux entreprises (delocalisations) Aujourd’hui et durant la periode 1980-1995 la Maroc a reussit a tirer profit des mouvements de delocalisations en Europe occidentale. Dans ce phenomene la on peut mettre en evidence deux periodes bien distinctes : La premiere concerne les delocalisations dans le secteur du textile, et de la petite industrie de transformation.
Et la seconde concerne les delocalisations dans les domaines de l’industries des hautes technologies, de l’automobiles, et des services (call center, services dedies au entreprises… ) Les principaux pays emetteur de mouvement de delocalisation sont la France qui arrive largement en tete, suivie de l’Espagne, de la Belgique et de l’Italie. Mais aujourd’hui la Maroc doit faire face a des pays tres competitifs au niveau de l’absorption des flux de delocalisation, comme la Chine, les pays de l’Est, la Tunisie, l’Egypte, ou encore la Turquie. Le commerce et la grande distribution Au Maroc on denombre environ 5 enseignes dans la grandes distribution : Marjane et Acima appartenant au groupe ONA en partenariat avec le francais Auchan. Geant Asswak Asalam appartenant au groupe Chaabi en partenariat avec le groupe francais Geant Casino. Metro Maroc filiale du Geant allemand Metro. Label vie groupe marocain operant dans la grande distribution. Mega moll le deuxieme plus grand marche en afrique apres celui de l’afrique du sud • Le tourisme Depuis toujours le Maroc a fonde de gros espoirs sur le tourisme.
Durant ces 4 dernieres annees le nombre d’arrivees de touristes etrangers n’a pas cesse d’augmenter pour atteindre plus de 6,5 millions de touristes en 2005, apres une periode tres difficile pour le tourisme mondial apres les attentats du 11 septembre 2001. Le Maroc presente une carte touristique tres variee. • Tourisme culturel Les villes imperiales Marrakech Fes Rabat Meknes Agadir Les monuments romains Volubilis Banasa Lixus Tamuda Les monuments religieux et historiques • Tourisme balneaire Les stations balneaires mediterraneen Les stations balneaires atlantique • Tourisme de decouverte ecologique
Tourisme saharien Les trekkings • Tourisme sportif Tourisme golfique et equestre Surf • Tourisme medical De nombreux etrangers affluent chaque annee vers le Maroc pour se faire operer (chirurgie esthetique et cardiaque en grande partie). Cela s’explique par le faible le cout des interventions et une tres bonne qualite des soins. Pour dynamiser le secteur du tourisme, le gouvernement marocain a recemment lance le programme Plan Azur qui consiste en la creation de 8 nouvelles stations balneaires dans l’objectif de drainer environ 10 millions de touristes a l’horizon 2010. Les ressources minieres Phosphate • Argent • Chrome • Cobalt • Fer • Molybdene • Or • Plomb • Zinc • Charbon • Antimoine • Gaz naturel Infrastructures Routes Le maroc dispose d’un reseau routier d’environ 65 000 km. Autoroutes Le Maroc a le plus grand reseau autoroutier du Maghreb et 2eme d’Afrique apres l’Afrique du sud et prevoit la mise en place d’une armature autoroutiere de 1500 km a l’horizon 2010. Avec les dernieres mises en service au second semestre 2005, le reseau autoroutier marocain ouvert a la circulation atteint 1201 km • L’armature autoroutiere se compose de plusieure troncons:
Rabat – Casablanca 65km. Rabat – Kenitra 35 km. Rabat – Fes 167 km. Kenitra – Larache 110 km. Larache – Tanger 73 km. Casablanca – Settat 57 km. Peripherique Casablanca 37 km. Casablanca – Had Soualem 22,5 km. Marrakech – Tamnsourt 15 km. Casablanca – Meknes 300 km. Settat – Tanger 600 km Au second semestre 2005 on compte environ 290 km en cours de construction : • Les troncons en construction: Had Soualem – El Jadida 63 km. Tetouan – Fnideq 28 km. Settat – Marrakech 145 km. Desserte du port Tanger Mediterrannee 54 km. Marrakech – Agadir 233 km. Fes – Oujda 320 km. Agadir – Taroudant 70 km.
Tanger – Tetouan 60 km * Troncons encore en projet demarrage des travaux prevus pour octobre 2006. ** Les troncons Agadir – Taroudant et Tanger – Tetouan seront realise sous la forme d’une voie expresse 2*2 voies sans peage. Chemin de fer Le Maroc dispose d’un reseau de chemin de fer le plus developpe d’Afrique reliant toutes les villes principales. Carte du reseau ferroviaire marocain • Le reseau : Ce reseau s’etend sur une longueur de 1 907 km dont : 1 022 km de lignes electrifiees. 1 489 km de lignes a voie unique. 418 km de lignes a double voie. • Les projets a court termes :
L’ONCF qui est passe aujourd’hui d’un statut d’entreprise publique a celui d’entreprise privee, envisage assainir ses comptes et de consolider son independance financiere vis-a vis de l’etat marocain. Cette entreprise envisage a court et moyen terme la realisation de plusieurs projets de renovations et d’extensions du reseaux ferroviaire dont voici quelque exemple. Construction d’un troncons d’environ 50 km reliant la ville de tanger au nouveau port ‘Tanger Mediterranee’. Construction du troncon reliant le ville de Taourirt a la ville de Nador sur une distance d’environ 120 km.
Construction du troncon reliant Rabat a Mechra Beleksiri sur une 40 de km. Doublement de la voie entre Fez et Meknes sur 60 km. Doublement de la voie entre Casablanca et Settat sur environs 60 km. Construction de la nouvelle ville de Tamnsourte (ville industrielle). Construction de la nouvelle ville de Saaidia (ville touristique). • Les projets a moyens termes : Pour les projets a moyen terme l’ONCF envisage la realisation de deux lignes TGV au alentour de 2015 en partenariat avec la France. La premiere relira les villes de Rabat-Casablanca-Marrakech et Agadir.
Et la seconde relira la ville de Rabat-Meknes-Fez-Taza et Oujda pour continuer vers l’Algerie dans le cadre du projet de TGV trans-Maghrebin. La construction d’une ligne classique reliant Agadir, Goulmine, et Layoune sur une distance d’environ 450 km. Infrastructures aeroportuaires • Aeroports : Au Maroc on compte environ 19 aeroports internationaux dont Casablanca est le plus important d’Afrique. • Compagnies aeriennes : Royal Air Maroc Atlas Blue Regional Airlines Jet4you Les filiales africaines de Royal Air Maroc : Air Senegal International Air Gabon International Air Cemac *(negociation)
Infrastructures portuaires • Les ports de peches • Les ports de commerces et d’industries • Les ports petroliers et mineraliers • Le port de Casablanca • Le port de Jorf El Asfar *Le port de Tanger Mediterranee » »(plus important port a conteneur d’Afrique avec 70 millions de conteneur). Barrages, canaux et irrigation • Les barrages • Les canaux • Les zones irriguees Les ressources d’energie:electricite. l’energie hydroelectrique. l’energie thermique. l’energie solaire. l’energie maremotrice. PARTIE II NORMES LA REGLEMENTATION ET NORMES INDUSTRIELLES MAROCAINES Le secteur industriel est relativement libre.
Le respect des normes techniques n’est obligatoire que dans certains secteurs particuliers posant des problemes de sante ou de securite. Il s’agit par exemple des secteurs de l’electricite, de l’electromenager, de l’agroalimentaire et de la chimie et parachimie. A titre d’exemple, les savons durs de menage, ne peuvent etre mis en vente qu’en morceaux d’un poids nominal de 1 kg, 750 g, 500 g, 250 g et 125 g, portant imprimes sur la pate, et d’une facon tres apparente, l’indication du pourcentage et du poids des matieres saponifiees, ainsi que le nom du fabricant ou de sa marque deposee.
L’annee et le jour de leur fabrication seront indiques sur les emballages. Une tolerance de 1% en moins sur la quantite des matieres saponifiees indiquees sera admise pour chaque morceau. Les prelevements d’echantillons peuvent etre effectues, par les services de controle, sur la ligne de fabrication apres estompage, et a tous les stades de la commercialisation. A – La normalisation : Une norme est la description objective des conditions auxquelles doit repondre un produit pour etre conforme a l’usage auquel il est destine. Les normes sont facultatives, mais leur application reste obligatoire en cas de : Clauses, specifications et cahiers de charges relatifs aux marches passes avec l’Etat, les collectivites locales, les etablissements publics, ainsi que les entreprises concessionnaires d’un service ou subventionnes par l’Etat. ¦ Produits touchant a la sante et a la securite des consommateurs. A cet effet, une cinquantaine de normes a ete rendue d’application obligatoire. Ces normes concernent notamment, les cuisinieres a gaz, les fours a pain, les chauffe-eaux, les accessoires pour bouteilles a gaz, les lampes, les disjoncteurs et les jouets.
Les normes marocaines sont mises a la disposition des utilisateurs aupres du service de Normalisation Industrielle Marocaine ( SNIMA) relevant du Ministere charge de l’industrie. Ce departement dispose egalement, de tout le repertoire des normes francaises et internationales en vigueur et recoit regulierement les revues et bulletins d’information edites par les organismes etrangers de normalisation. B – La certification des produits : La certification des produits apporte la preuve objective de la conformite du produit ou du service a un referentiel qui en fixe le niveau de qualite et les performances.
Ce referentiel est valide par le comite technique concerne qui est constitue des differentes parties interessees : producteurs, utilisateurs, administrations et laboratoires. 12 Cette certification conduit, en general, a l’apposition d’une marque sur les produits certifies. Au Maroc, la marque de certification est la marque « NM ». Elle est delivree par le Ministere charge de l’industrie. Cette marque atteste que le produit ou le service concerne, sont conformes aux normes marocaines. La marque « NM » est un atout majeur au service des entreprises, des consommateurs et du legislateur. En ffet, elle presente l’avantage : de faciliter la vente du produit ou du service concerne puisqu’elle apporte la preuve objective que le bien propose a effectivement les caracteristiques et les performances telles que definies dans le referentiel. L’obtention de la marque NM necessite la verification du produit ou du service par les services concernes du Ministere charge de l’industrie. Cette demarche se deroule en quatre etapes : Etape n°1 – La demande de certification de produit : L’entreprise doit adresser une demande accompagnee d’un dossier technique au service de Normalisation
Industrielle Marocaine (SNIMA) relevant du Ministere charge de l’Industrie sis a Rabat, Le dossier technique doit comprendre – Un descriptif du produit; – La reference a une plusieurs normes marocaines homologuees concernant le produit; – Un etat descriptif de l’entreprise et des moyens utilises pour le controle de la qualite. Etape n°2 – L’evaluation : Elle comprend la visite de verification au sein de l’entreprise, pour apprecier le systeme de controle qualite mis en oeuvre par celle-ci, et procede a un prelevement d’echantillons qui sont transmis pour essais et analyses au laboratoire competent designe par le comite technique concerne.
Etape n°3 – La decision d’attribution du droit d’usage de la marque NM : Au vu des rapports de verification et d’essais, le comite technique formule un avis d’accord ou de refus du droit d’usage de la marque NM. Etape n°4 – Le suivi et le controle : Des controles reguliers assurent la permanence de la conformite du produit ou du service certifie et de l’efficacite du systeme interne de controle de qualite mis en place par l’entreprise. La frequence des visites de surveillance est variable selon la nature du produit. PARTIE III TENDANCES DE LA CONSOMMATION Apercu general et segments de consommation porteurs
L’analyse de la consommation au Maroc est rendue difficile par l’absence de donnees officielles regulierement actualisees. Selon la Banque Mondiale, les depenses de consommation des menages marocains en 2004 ont ete de 32,3 milliards US$, soit en moyenne 939 US$ par habitant. Elles ont augmente de 5,4% en 2004 par rapport a 2003. De son cote, la direction marocaine de la statistique estime les depenses par menage marocain a 46. 339 dirhams (environ 4. 600 euros) en 2000. Les depenses de consommation sont inegalement reparties au Maroc. En effet, les 10% plus aises de la population marocaine realisent 31% de la consommation totale.
De plus, les zones urbaines concentrent une grande partie de la consommation. Les principaux postes de depenses sont l’alimentation (plus de 40% du budget total), le logement (plus de 20%) et la sante (7%). Comportement du consommateur et pouvoir d’achat On assiste aujourd’hui a une amelioration de la consommation des menages marocains. La vente de meubles, d’ordinateurs et d’autres produits durables augmente et cette croissance devrait se poursuivre au cours des prochaines annees. Depuis le debut des annees quatre-vingt-dix, le systeme de distribution traditionnel au Maroc se modernise rapidement.
Les Marocains ne planifient pas leurs achats mais font des achats plutot impulsifs. Par ailleurs, le consommateur marocain, habitue a un mode d’approvisionnement traditionnel caracterise par des relations personnelles avec le vendeur, se trouve depuis quelques annees face a un nouveau type de commerce « impersonnel » mais qui fournit plus de garanties quant a la qualite des produits. Les criteres de choix les plus importants sont le prix, l’image du point de vente, la disponibilite et la confiance en les vendeurs. Un autre element essentiel est l’opinion des proches.
Les Marocains attachent beaucoup d’importance a l’experience d’autres personnes comme la famille et les amis. Les consommateurs marocains utilisent encore tres peu l’internet. C’est un outil encore peu repandu et accessible surtout aux Marocains les plus aises. indices de consommation Indice des prix a la consommation en 2004 (2000=100) : : Depenses totales de consommation des menages en 2004 Depense de consommation des menages 2004 En valeur 32,3 milliards US$ En % du PIB 64,5 Par habitant (euros : prix constants 1995, US$ : prix constants 2000 ) 939 US$ En % de variation par rapport a l’annee precedente 5,4
Source : Eurostat, Banque Mondiale Repartition des depenses de consommation des menages, par categorie de produits Categorie en % du total des depenses Articles d’habillement et chaussures 4,80% Biens et services divers 9,30% Boissons alcoolisees, tabac et narcotiques : Denrees alimentaires et boissons non alcoolisees 41,30% Logement, eau, electricite, gaz et autres combustibles 22,10% Loisirs et culture 3,60% Meubles, articles de menage et entretien courant de l’habitation 3,80% Restaurants et hotels : Communications : Education : Sante 7,60% Transports 7,50% Total 100%