Mariama ba

Mariama ba

Mariama Ba (1929-1981) est une ecrivaine senegalaise nee a Dakar. Elle fut influencee par Berthe Maubert qui lui apprendra les regles grammaticales du francais. Femme divorcee et mere de neuf enfants, l’auteur souffrira des injustices que subissent femmes senegalaises. C’est alors que, dans un contexte ou l’ecriture masculine dominait et ou la femme senegalaise etait maltraitee, elle ecrira un livre denoncant les injustices reservees aux femmes. Effectivement, Une si longue lettre (1979) est un roman epistolaire ou Mariama Ba emet son point de vue a travers une focalisation interne.

Le personnage principal est Ramatoulaye, une veuve qui adresse une longue lettre a son ami Aissatou, en rememorant la mort de son mari et les funerailles qui en decoulent dans la situation initiale du livre. Plus loin, dans la situation intermediaire, elle aborde le divorce d’Aissatou, la polygamie qu’elle subira elle-meme et la vie de son mari Modou Fall. Dans la situation finale, elle attend le retour d’Aissatou. L’extrait analyse dans ce texte se situe dans la situation intermediaire. En gros, Ramatoulaye raconte omment elle se verra attribuee une coepouse nommee Binetou. Insoucieuse, elle sera surprise quand l’imam, le frere de Modou et Mawdo lui annonceront que Modou s’est marie une deuxieme fois.

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
Dans la premiere partie, Ramatoulaye conseille a sa fille Daba de dire a Binetou, sa compagne de travail, de ne pas marier « le vieux », ignorant que c’est en fait Modou. A travers cela, elle fait ressortir son ignorance et l’ironie de la situation. Dans la deuxieme partie, L’imam, Tamsir et Mawdo lui annonceront avec caution que Modou s’est marie une deuxieme fois.

Finalement, Ramatoulayeexprimera son desarroi et fera sortir les trois messagers comme si ne rien etait en bouillonnant de l’interieur. Dans la premiere partie, Ramatoulaye deconseille le mariage de Binetou avec un « vieux » qui comblera les besoins de la famille de cette derniere en argent, en ignorant que ce dernier est Modou. Au debut, Modou s’interesse a Binetou, une compagne d’etudes de Daba. Ramatoulaye, avec naivete, ferme les yeux sur ce detaille et, en apprenant qu’un « vieux » proposait a Binetou un mariage, elle deconseille roniquement ce mariage malgre l’argent que cela rapporterait a Binetou dans un dialogue avec sa fille. Tout d’abord, un pleonasme fait ressortir la surprise de Ramatoulaye et l’ironie de la situation : « …mari ». Cela a un effet d’insistance sur le fait que Ramatoulaye ignorait le crime de son mari. Dans le meme ordre d’idees, un discourt rapporte direct met en relief le sentiment de naivete que ressent Ramatoulaye : « disait-il ».. Ainsi, un effet d’amplification de la naivete est produit quand Ramatoulaye montre les signes evidents de son drame qu’elle ignore avec naivete.

De plus, la repetition du mot vieux dans le dialogue montre que Ramatoulayeet sa fille ignore la vraie identite de ce dernier en creant, encore la, un effet d’insistance sur l’ironie de la situation et l’ignorance de Ramatoulaye. Il est indeniablement vraie que tout le dialogue fait ressortir l’ironie d’ailleur. Plus loin, une metaphore oppose la beaute de Binetou a sa pauvrete : « … ». Ce procede contribue a creer une analogie qui montre la necessite du mariage a cause de la pauvrete de la famille. Ensuite, l’utilisation de l’imperatif…