Louis pasteur

Louis pasteur

Louis Pasteur est ne le 27 decembre 1822 a Dole (Maison de Louis Pasteur a Dole), troisieme enfant de Jean-Joseph Pasteur et de Jeanne-Etienne Roqui[2] . Il est baptise dans la Collegiale Notre-Dame de Dole [3] le 15 janvier 1823 . Son pere, apres avoir ete sergent dans l’armee napoleonienne, reprit la profession familiale de tanneur. En 1825 la famille quitte Dole pour Marnoz lieu de la maison familiale des Roqui, pour finalement s’installer en 1830 a Arbois (Maison de Louis Pasteur a Arbois), localite plus propice a l’activite de tannage.

Le jeune Pasteur suit a Arbois les cours d’enseignement mutuel puis entre au college de la ville. C’est a cette epoque qu’il se fait connaitre pour ses talents de peintre ; il a d’ailleurs fait de nombreux portraits de membres de sa famille et des habitants de la petite ville. Formation[modifier]En octobre 1838, il quitte Arbois pour l’Institution Barbet a Paris afin de se preparer au baccalaureat puis aux concours. Cependant, deprime par cette nouvelle vie, il abandonne cette idee, quitte Paris et termine son annee scolaire 1838-1839 au College d’Arbois.

A la rentree 1839, il poursuit ses etudes au college royal de Franche-Comte, a Besancon. En 1840, il obtient le baccalaureat

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en lettres puis, en 1842, apres un echec, le baccalaureat en sciences mathematiques. Pasteur retourne de nouveau a Paris et est finalement admis a l’Ecole normale en 1843. Plus tard il sera eleve de Jean-Baptiste Boussingault au Conservatoire national des arts et metiers[4]. Mariage et descendance[modifier]Il se marie en 1849 avec Marie Laurent, la fille du recteur de la faculte de Strasbourg[5].

Ensemble ils ont quatre enfants : Jeanne (1850-1859), Jean Baptiste (1851-1908) sans descendance, Cecile Marie Louise Marguerite -dite Cecile- (1853-1866), Marie-Louise (1858-1934) qui se mariera en 1879 avec Rene Vallery-Radot, et Camille (1863-1865). Marie Anne Laurent decedera en 1910. Carriere[modifier] Plaque commemorative du laboratoire de Pasteur a l’ENS, rue d’Ulm a Paris. Institut Pasteur de Lille, inaugure en 1899 Batiment le plus ancien de l’Institut Pasteur a Paris. Le tombeau de Pasteur se situe sous les marches de l’entree, dans la crypte.

A l’Ecole normale, Pasteur etudie la chimie et la physique, ainsi que la cristallographie. Il devient agrege-preparateur de chimie et soutient en 1847 a la faculte des sciences de Paris ses theses pour le doctorat en sciences physiques[6]. Ses travaux sur la chiralite moleculaire lui vaudront la medaille Rumford en 1856. Il est professeur a Dijon puis a Strasbourg de 1848 a 1853. En 1849, il epouse Marie Laurent, fille du recteur de la faculte de Strasbourg[7]. En 1853 il devient chevalier de la legion d’honneur.

En fevrier 1854, pour avoir le temps de mener a bien des travaux qui puissent lui valoir le titre de correspondant de l’Institut, il se fait octroyer un conge remunere de trois mois a l’aide d’un certificat medical de complaisance[8]. Il fait prolonger le conge jusqu’au 1er aout, date du debut des examens. « Je dis au Ministre que j’irai faire les examens, afin de ne pas augmenter les embarras du service. C’est aussi pour ne pas laisser a un autre une somme de 6 ou 700 francs[9]. » Il est ensuite nomme professeur de chimie et doyen de la faculte des sciences de Lille nouvellement creee en 1854.

C’est a cette occasion qu’il prononce la phrase souvent citee : « Dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits prepares[10] ». Pasteur, qui s’interessait a la fermentation depuis 1849 (voir plus loin), est stimule dans ces travaux par les demandes des brasseurs lillois concernant la conservation de la biere[11]. Apres Frederic Kuhlmann et Charles Delezenne, Pasteur est ainsi un des premiers en France a etablir des relations fructueuses entre l’enseignement superieur et l’industrie chimique.

Les travaux qu’il realise a Lille entre 1854 et 1857 conduisent a la presentation de son ‘Memoire sur la fermentation appelee lactique'[12] dans le cadre de la Societe des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille le 8 aout 1857. En 1857, il est nomme administrateur charge de la direction des etudes a l’Ecole normale superieure. En 1861, Pasteur publie ses travaux refutant la theorie de la generation spontanee. L’Academie des sciences lui decerne le prix Jecker pour ses recherches sur les fermentations.

En 1862, il est elu a l’Academie des sciences,dans la section de mineralogie, en remplacement de Henri Hureau de Senarmont [13]. En 1865, Dumas le nomme membre, avec Claude Bernard et Sainte-Claire Deville, d’une commission chargee d’etudier l’etiologie du cholera. Les trois savants, qui cherchent le principe de la contagion dans l’air (alors que Snow, dans un travail publie en 1855, avait montre qu’il etait dans l’eau), ne trouvent pas[14] le microbe, que Pacini avait pourtant fait connaitre en 1854.

A l’Ecole normale superieure, Pasteur est juge autoritaire aussi bien par ses collegues que par les eleves et se heurte a de nombreuses contestations[15], ce qui le pousse a demissionner, en 1867, de ses fonctions d’administrateur. Il recoit une chaire en Sorbonne et on cree, a l’Ecole normale meme, un laboratoire de chimie physiologique dont la direction lui est confiee. Ses etudes sur les maladies des vers a soie, menees de 1865 a 1869, triomphent de la pebrine mais non de la flacherie et ne permettent pas vraiment d’endiguer le declin de la sericiculture. Durant cette periode, une attaque cerebrale le rend hemiplegique.

Il se remet, mais gardera toujours des sequelles : perte de l’usage de la main gauche et difficulte a se deplacer[16]. En 1868 il devient commandeur de la legion d’honneur. La defaite de 1870 et la chute de Napoleon III sont un coup terrible pour Pasteur, grand patriote et tres attache a la dynastie imperiale. Par ailleurs, il est malade. L’Assemblee nationale lui vote une recompense pour le remercier de ses travaux dont les consequences economiques sont considerables. En 1874, ses recherches sur la fermentation lui valent la medaille Copley, decernee par la Royal Society, de Londres[17].

En 1876, Pasteur se presente aux elections senatoriales, mais c’est un echec[18]. Ses amis croient qu’il va enfin s’arreter et jouir de sa retraite, mais il reprend ses recherches. Il gagne Clermont-Ferrand ou il etudie les maladies de la biere avec son ancien preparateur Emile Duclaux, et conclut ses etudes sur la fermentation par la publication d’un livre : Les Etudes sur la biere (1876)[19]. En 1878 il devient grand-officier de la legion d’honneur. En 1881 , l’equipe de Pasteur met au point le vaccin contre le charbon des moutons.

En 1882, il est recu a l’Academie francaise. Dans son discours de reception[20], il accepte pour la science experimentale l’epithete « positiviste », en ce sens qu’elle a pour domaine les causes secondes et s’abstient donc de speculer sur les causes premieres et sur l’essence des choses, mais il reproche a Auguste Comte et a Littre d’avoir voulu imposer cette abstention a toute la pensee humaine. Il plaide pour le spiritualisme et celebre « les deux saintetes de l’Homme-Dieu », qu’il voit reunies dans le couple que l’agnostique Littre formait avec sa femme chretienne.

C’est dans ce discours que Pasteur prononce la phrase souvent citee : « Les Grecs (… ) nous ont legue un des plus beaux mots de notre langue, le mot enthousiasme (… ) — un dieu interieur. » Il recoit, le 29 decembre 1883, le merite agricole pour ses travaux sur les vins et la fermentation. Il se rend regulierement aux reunions du Cercle Saint-Simon. [ref. necessaire] En 1885, Pasteur refusa de poser sa candidature aux elections legislatives, alors que les paysans de la Beauce, dont il avait sauve les troupeaux grace au vaccin contre le charbon, l’auraient sans doute porte a la Chambre des Deputes.

La decouverte du vaccin antirabique (1885) vaudra a Pasteur sa consecration dans le monde : il recevra de nombreuses distinctions. L’Academie des sciences propose la creation d’un etablissement destine a traiter la rage : l’Institut Pasteur nait en 1888. Il meurt le 28 septembre 1895 a Villeneuve-l’Etang, dans l’annexe (dite de Garches[21]) de l’Institut Pasteur. Apres des obseques nationales, le 5 octobre, son corps, prealablement embaume, fut depose dans l’un des caveaux de Notre-Dame, puis transfere le 27 decembre 1896, a la demande de sa famille, dans une crypte de l’Institut Pasteur[22].