Joueur actif : a joué a OF mois (joueur régulier moins 500 euros au c dépensier) ; le joueur bien un joueur dépe Typologie suivant le score ICJE : ers des 12 derniers is (joueur n joueur régulier, ou Joueur sans risque : joueur ne présentant aucun critère indiquant qu’il pourrait se trouver en difficu té par rapport à sa conduite de eu (score = O dans le ICJE). Joueur à risque faible : joueur répondant à des critères indiquant qu’il a peu de chance de se trouver en difficulté par rapport à sa conduite de jeu (score =1-2 dans le IC]E).
Joueur à risque modéré : joueur répondant à des critères indiquant qu’il pourrait se trouver en difficulté par rapport à sa conduite de jeu (score = 3-7 dans le ICJE). l’ICJE est assimilé ici à la population des joueurs problématiques. Joueur pathologique : joueur avec un diagnostic clinique attestant de son trouble (pour lequel les critères du DSM-IV font référence). Différentes échelles permettent d’approcher cette notion sans que le diagnostic puisse être formellement posé : un joueur excessif au sens de PICJE peut être qualifié de pathologique probable.
L’évolution du nombre de joueurs La première estimation de la
En contrepartie, elle a imposé une certaine concision du volet « jeu Les questions sur le jeu ont été analysées chez les 18-75 ans, soit un effectif de 25 034 personnes. La taille importante de cet échantillon permet une bonne précision dans l’estimation de la pré- valence d’un comportement relativement rare à l’échelle de la population. Afin de limiter la durée du questionnement pour les individus les moins concernés, un filtre a été appliqué. Il consistait n une première question générale sur la fréquence du jeu et les sommes engagees au cours de l’année passée.
Dès lors, seuls les « joueurs actifs », c’est-à-dire les personnes ayant joué de manière répétée au cours des douze derniers mois (52 fois ou plus) ou ayant mis e 0 personnes plus) ou ayant mis en jeu des sommes conséquentes (500 euros ou plus) étaient invités à répondre aux autres questions du module jeu. Celui-ci inclut, en plus des questions de l’ICJE (voir page 2), des informations sur les types de jeux (regroupés en huit classes : jeux de tirage, jeux de grattage, Rapido, PMU, paris sportifs, machines à sous, casino et poker) ainsi que la fréquence de leur pratique. rès d’une personne sur deux (47,8 %) âgée de 18 à 75 ans (figure 1) déclare avoir joué de l’argent au cours des 12 derniers mois. Une grande majorité des personnes qui Jouent le font assez occasionnellement et n’investissent que d’assez petites sommes d’argent. En effet, seul un peu plus d’un joueur sur cinq (soit 10,9 % de la population générale) Joue régulièrement dans rannée (52 fois ou plus) et un peu moins d’un sur dix (soit 4,7 % de la population générale) déclare dépenser dans ‘année plus de 500 euros.
Il existe par ailleurs de très fortes disparités entre les joueurs dans la fréquence et le montant des sommes engagées. Le genre s’avère être un facteur discriminant dans le niveau de jeu. En effet, les hommes sont plus nombreux à déclarer une activité de jeu au cours des 12 derniers mois (51,3 %) que les femmes (44,4 h). Cette différence de niveau s’accroît à mesure que l’activité de jeu se fait plus intense : 13,8 % des hommes ‘ouent au moins une fois par sem réguliers), 3 0 plus de 500 euros dans l’année dans les jeux (joueurs 2,5 % des femmes.
La pratique d’un jeu de hasard et d’argent est plus fréquente parmi les adultes âgés de 25 34 ans,elle décroîtensuite. Néanmoins, la part des joueurs réguliers augmente defaçon continue avec l’âge. Ainsi, alors que seul un joueur sur dix âgé de moins de 25 ans joue de manièrerégulière,cerapportest de un cinq de 45 à 54 ans et de près de un sur trois à 65 ans et plus (figure 2). Les joueurs dans l’année ne semblent pas se distinguer de la population générale par leur niveau de revenu, ni même de diplôme, facteurs pourtant discriminants chez les joueurs les plus assidus comme le montre la uite de l’analyse.
Typologie des joueurs parmi les 18-75 ans Fréquence des jeux de hasard et d’argent chez les 18-75 ans (en Prévalence de jeu au cours des 12 derniers mois selon le type de jeu parmi les joueurs actifs (en %) Proportion des joueurs actifs jouant aux différents types de jeux selon l’âge (en %) Les joueurs à risque : En partant de Phypothèse que les « oueurs excessifs et à risque modé 4 OF IC permettant de repérer la dimension problématique de la pratique du jeu (items du ICJE), ceux le plus fréquemment rencontrés parmi les joueurs actifs sont : l’autoperception du problème ou sa perception travers le regard des autres, la volonté illusoire de se « refaire » et le ressenti d’une perte de contrôle (dépenser plus que voulu) (figure 6). profil des joueurs excessifs et facteurs associés Caractéristiques socio-démographiques es « joueurs excessifs » se distinguent de l’ensemble des joueurs par un certain nombre de caractéristiques. Ce sont plus souvent des hommes : 75,5 % des joueurs excessifs sont des hommes, vs 62,7 % des joueurs actifs (tableau 2). Les joueurs excessifs sont significativement plus jeunes que les joueurs actifs (41 ans en moyennecontre 47 ans). La part dejoueurs xcessifs parmi les joueurs actifs varie sensiblement avec l’âge.
C’est chez les 25-34 ans que l’on trouve la plus forte proportion de joueurs excessifs (6,9 suivis par les 45- 54 ans (4,7 et les 18-24 ans (44 Cette population secaractérise aussi par sa précarité financière ; ils sont 57,8 % à déclarer un revenu mensuel inférieur à 1 100 euros, contre 34,7 % chez les joueurs actifs. Un peu plus de la moitié d’entre eux vivent en couple (55,2 %), contre 70,7 % de l’ensemble des joueurs actifs. Plus d’un joueur excessif sur trois ne possède aucun diplôme et la quasitotalité des joueurs excessifs ont un niveau ‘études inférieur ou égal au baccalauréat, proportions largement su Iles observées actifs ou dans Pannée.
Pratiques de jeu Parmi les joueurs actifs, une plus forte proportion dejeu problématiqueestconstatée chez les joueurs réguliers de Rapido, de PMU, de paris sportifs et de poker (les effectifs des joueurs réguliers de jeux de table et machines à sous sont trop faibles pour permettre une telle analyse) (figure 7). Un ajustement sur les variables socio-démographiques clés (âge, sexe, diplôme, revenus) fait encore apparaître le Rapido, le PMU et les paris sportifs comme avantage associés au jeu excessif. La proportion des joueurs à risque modéré ou excessifs varie en fonction de la famille de jeux et n’apparaît pas forcément liée à l’assiduité. Les jeux de tirage sont ceux pour lesquels les joueurs sont le plus constants. Parmi les joueurs actifs, 71,1 % des adeptes des jeux de tirage y jouent régulièrement (i. e. plus de 52 fois dans l’année, cf. igure 3), et parmi ces joueurs de tirage réguliers, seulement 5,0 % ont une pratique à risque modéré et 3,2 % sont classés comme joueurs excessifs (figure 7). À Hinverse, les joueurs réguliers de Rapido, PMU et paris sportifs sont minoritaires parmi les joueurs actifs de ces jeux mais ces pratiques apparaissent davantage liées aux usages problématiques. Ainsi, parmi les joueurs actifs, seuls 35,8 % des joueurs de Rapido s’y adonnent en moyenne plus d’une fois par semaine, alors même que 13,0 % des joueurs de Rapido réguliers sont considérés comme à risque modéré et 28,1 % comme excessifs. De facon générale, l’activit 6 0 concentre essentiellement sur les jeux de tirage (76,5 % des joueurs) et de grattage, tous les autres jeux mobilisant moins de 20 % de cette population.
Au ontraire, les joueurs excessifs ont une activité beaucoup plus éclectique, avec six sur huit des catégories de jeux pratiquées par plus de 25 % des joueurs. La véritable différence porte sur la pratique des jeux les plus rares. Parmi les joueurs actifs, on dénombre davantage d’excessifs parmi ceux jouant sur Internet. Près d’un internaute joueur actif sur dix est classé dans la catégorie excessif (8,3 et 14,4 % sont des joueurs à risque modéré. Sur les trois principaux types de jeux pratiqués sur Internet (pronostics, poker et tirage), le poker et les jeux de pronostics pré- entent, toujours chez les joueurs actifs, des prévalences de jeu excessif particulièrement élevées, de l’ordre de 10 %.
Il convient toutefois de rester prudent dans l’interprétation compte tenu de la faiblesse des effectifs concernés (79 joueurs excessifs dans l’échantillon, 264 joueurs internautes). Montant total des mises Les joueurs problématiques misent davantage que les autres : près de la moitié des joueurs excessifs (47,0 %) dépensent plus de 1 500 euros par an,contre 23,2 % des joueurs à risque modéré et 7,1 % de l’ensemble des joueurs actifs (figure 8). Par ailleurs, concernant es 25 % de joueurs les plus dépensiers (premier quartile), leur dépense annuelle dé- passe 520 euros pour l’ensemble des joueurs actifs, 1 300 euros pour les ‘oueurs à risque modéré et 3 000 euros po joueurs excessifs.
Consommations de substances psychoactives Cette enquête permet également d’étudier, chez les joueurs excessifs et/ou à risque modéré, les consommations de substances psychoactives les plus courantes (tableau 3). En 2010, en population générale, la part de fumeurs quotidiens est d’environ 30 %. Les joueurs dans l’année sont à peine plus fré- quemment fumeurs, avec près d’un fumeur uotidien sur trois (34,0 %). Parmi les joueurs excessifs,environ deux individus sur trois sont des fumeurs quotidiens (64,2 h). Cette diffé- rence reste significative après ajustement sur lesexe, l’âge, le niveau de diplômeet lerevenu des joueurs. En matière d’alcool, les consommations les plus à risque (échelle retenue : Audit complet 3 ) sont plus fréquemment rencontrées chez les joueurs qu’en population générale.
Cette surreprésentation s’accentue chez les joueurs excessifs : 26,3 % ont un risque de dépendance à l’alcool et la moitié d’entre eux (50,5 %) affichent une consommation isque (contre respectivement 3,2 % et 15,5 % en population générale). La consommation mensuelle de cannabis des joueurs dans l’annéeestcomparable à celle de la population générale (4,3 contre %) ; celle des joueurs excessifs est plus élevée (6,1 %). Une analyse multivariée prenant en compte, en plus des variables socio démographiques 4 , le tabagisme quotidien, les degrés de dépendance 8 0 ommation significative entre les pratiques dejeu les plus à risqueet lesconsommations d’alcool, detabacet decannabis (Odds ratios respectifs : OR dépendance alcool = OR tabac = OR cannabis –
Pourcentage de joueurs problématiques par types de jeux chez les joueurs actifs pratiquant régulièrement ces jeux Le « portrait » économique des joueurs français Ayant pour mission l’analyse des données économiques du marché des jeux d’argent français, l’Insee rapporte que la part moyenne du budget des ménages consacrée au jeu serait de en 2012. « Un joueur mse en moyenne environ 2000 euros par an, soit une dépense [nette] de 400 euros » . Qualifiées comme « dépenses », l’Insee fait référence aux pertes moyennes des joueurs dans l’année. L’étude indique que 46,2 milliards ‘euros qui ont été parlés en France en 2012 et 9,5 milliards d’euros perdus par les joueurs cette année-là ! L’histoire de Sandrine dans les forums Lorsque Sandrine est venue sur ce site, c’est pour y mettre à plat son histoire : « Cela fait environ 6 ou 7 ans que je Joue aux casinos en ligne A force de jouer les pertes se sont accumulées. J’ai commencé à grappiller un peu plus sur le budget du ménage » Puis les emprunts ont pris le relais. « Financièrement c’est la cata. Je suis arrivée à 18 000 euros de crédit j’en arrive au stade où je ne sais même pas comment payer mes impôts, mon ssurance voiture… Sandrine a dépensé au fil du temps des sommes supérieures aux moyennes présentées dans l’étude de l’Insee. Comme en témoignent les forums de ce site, l’histoire de Sandrine n’est pas isolée. Elle est représentative des personne l’histoire de Sandrine n’est pas isolée. Elle est représentative des personnes en difficulté avec les jeux d’argent, une population dont les difficultés sont encore largement méconnues.
La situation réelle globale des joueurs problématiques est, à ce jour, toujours ignorée pour le Baromètre Santé [21, il y aurait environ 600 000 Français 1 de la population) qui sont des joueurs dits « problématiques » et pour lesquels les dépenses de jeu sont forcément très importantes. Quelle est la contribution des joueurs très actifs* et des joueurs « problématiques » à la dépense de jeu chaque année ? Quelle part de leur budget consacrent-ils au jeu ? Quel est leur niveau d’endettement au regard du reste de la population ? Les organismes chargés de la statistique ou de l’étude du comportement des joueurs en France ne répondent malheureusement pas encore à ces questions.
En attendant, lesforums de ce site et les témoignages donnent à voir une utre réalité, où jouer sans pouvoir s’arrêter confine au désastre financier et personnel… Joueurs, les Français? Assurément, surtout quand il est question d’argent. une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée mercredi constate qu’en 201 2, les ménages ont misé 462 milliards d’euros dans des jeux d’argent (loterie, tombola, grattage, paris hippiques, paris sportifs… ) soit un bond de 76 % comparé à l’an 2000. Développement de l’offre Des chiffres qui ne surprennent pas une observatrice avisée de l’industrie du jeu: «La plupart des Français ne peuvent pas espérer.