Introduction: Pourquoi certains savent vivre seul et d’autres ont besoin d’un groupe d’ « amis » pour cela? Pourquoi avons nous ce besoin de s’identifier à un groupe? A quel point nous laissons-nous influencer? Qu’est ce que le conformisme et en sommes-nous soumis? Sommes-nous conscient d’être soumis à différentes autorités? Où je me situes, moi, en tant qu’être individuel, dans mon identité personnelle? Tels ont été mes questionnements suite au module « La personne et le groupe dans la société. Je ne pensais pas qu’il était possible d’être autant influencé par p g les personnes en gén OF identité tout au long s ifférentes situations Mais quel fut mon é Effectivement, une p cun en créant son u mieux les tatistiquesl ‘autorité » peut influencer une personne ordinaire, en prenant toute la responsabilité de l’acte qui lui demande de faire. Cet exemple, qui fut donné lors d’une intervention à l’IRTS, me fit réfléchir sur moi, sur le rôle que je joue au quotidien. Quelle est ma position au sein des groupes que je côtoie?
A la fin de ce module, une note de réflexion sur une thématique au choix nous a été demandé. Pour cela, j’ai décidé de prendre une situation en relation avec mon
Dans un premier temps, pour expliciter ce thème, je débuterai en situant le cadre: lieu, public, caractéristique du public puis je présenterai les jeunes concernés par la situation, ensuite j’exposerai la situation comme elle s’est déroulée et enfin je vous dévoilerez mes questionnement face à celle-ci. Dans un deuxième temps, afin de mieux comprendre la situation, j’apporterai dans mon raisonnement des éléments théoriques qui appuieront mon analyse. Tout au long de ce devoir, il nous faut garder en tête cette question: Comment pouvons-nous être autant influencés dans nos choix ? ) Contexte, explication et questionnement d’une situation choisie: Ma situation se déroule dans un IME, ce qui signifie Institut Médico-Educatif. Cet établissement accueille des enfants et des adolescents étant porteur d’une déficience intellectuelle (D. l). Cette déficience peut être légère, moyenne, ou sévère, avec ou ans troubles associés. par légère on entend, que la personne peut acquérir des aptitudes pratiques, la lecture, mais aussi des notions d’arithmétiques grâce à une éducation spécialisée, on peut aussi amener la personne vers l’insertion sociale. ar moyenne on entend, que la personne peut acquérir des notions simples de communication, ainsi que de sécurité élémentaire , des habitudes d’hygiènes et une habilité manuelle simple. Contrairement à la D. l légère, la personne ne peut acquérir des notions d’arithmétiques. Par sévère, on entend une personne qui peut 20F 13 es notions d’arithmétiques. par sévère, on entend une personne qui peut acquérir simplement des gestes simples. Mon attention s’est portée sur trois jeunes, qui furent l’objet de beaucoup de discussions lors des réunions pluridisciplinaires.
Je vais parler plus précisément d’une situation vécue par une enseignante, qui suite à cela a demandé que soit dissout ce groupe de trois jeunes garçons, afin qu’elle ne les ait pas en même temps dans sa classe. Avant tout, il me semble important de commencer par établir le profil de ces trois jeunes hommes, et par la suite de vous décrire la scène. Fabricel est un jeune homme de 20ans, d’origine mahoraise. Il est en internat au sein de cette structure et en famille d’accueille le week-end . Il a une petite amie dans l’institution. Fabrice est déficient intellectuel moyen et fait de l’épilepsie.
Il a des troubles du comportement qui peuvent l’amener à être parfois violent, mais pour atténuer ses troubles il est soigné par un traitement lourd. Cela fait Sans qu’il est dans cette institution, ne trouvant pas de structure adulte pouvant l’accueillir il est maintenu dans celle-ci par l’amendement creton. Gustave est un jeune de 18ans, il est créole réunionnais. II Vit avec ses parents et a une petite sœur. Gustave est déficient intellectuel moyen et s’exprime avant tout par la violence verbale et physique, toutefois il est parfois totalement déconnecté et sombre dans un silence absolue pendant quelques minutes.
Il est aussi sous traitement pour ses accès de violence. Cela fait Bans qu’il est dans la structure. Jonathan est un garçon de 18ans, il 30F 13 de violence. Cela fait 3ans qu’il est dans la structure. Jonathan est un garçon de 18ans, il est algérien. Il vit dans une famille d’accueille depuis 7ans avec un autre petit garçon. Jonathan est déficient intellectuel léger, il a des angoisses ce qui parfois le pousse à parler en grande quantité d’un seul coup et parfois plus du tout pendant des heures. En terme médical, on appelle cela un trouble quantitatif de la communication verbale.
Il n’est pas sous traitement. Cela fait 1 an qu’il est dans la structure. La description faite, parlons maintenant de la scène. Cela se déroule dans une salle de classe. Ici présent, il y a la professeure, ces trois garçons et quatre autres jeunes, dont trois filles et un garçon. L’enseignante fait sont cours. Cest alors qu’elle s’aperçoit que Fabrice se tient debout et regarde par la fenêtre. Elle lui demande alors de s’asseoir et reprend son cours. Mais Fabrice reste debout. Elle s’en rend compte, le regarde et lui demande en s’approchant de lui, « qu’est ce qu’il y a de beau ? regarder dehors? . Fabrice ne lui répond pas. De ce fait, elle regarde dehors et ne voyant rien d’intéressant, elle lui demande encore une fois de s’asseoir. Fabrice la regarde, croise les bras et lui dit « Non, non, non » puis rit. L’enseignante sent qu’elle perd pied, décide de lui demander une dernière fois et fermement, en lui spécifiant que s’il n’obéissait as, elle l’exclurait de la classe. Fabrice reste sur sa position, se met à regarder ses deux camarades et rit encore plus. A ce moment là, Gustave se lève aussi et interpelle son enseignante puis rit. Elle lui réto 4 3 plus.
Elle lui rétorque: « Ce n’est pas drôle, et je te conseille de te rasseoir, si tu ne veux pas avoir dennui toi aussi. » Jonathan incité par ses camarades, se lève aussi, va vers la pile de livre et en feuillette un. La professeure s’énerve et demande à ces trois garçons de se rasseoir immédiatement. Fabrice n’est pas content de l’entendre et monte lui aussi d’un ton. Gustave le rejoint et se met à crier sur elle, à l’injurier et à faire semblant de vouloir la frapper. Jonathan les rejoint et ensemble ils l’entourent. L’enseignante prend peur ainsi que les différents jeunes présents.
Entendant les cris des autres jeunes, un professionnel éducateur, court jusqu’à la salle de classe. Voyant la scène, il crie d’un ton ferme, « Je veux que tout le monde aille s’asseoir! « . Interpellés, les trois garçons retournent à leur place. L’enseignante, retenant ses larmes, explique la situation qui vient de se dérouler, à l’éducateur. Celui-ci pris Fabrice avec lui et alla oir le chef de service pour s’expliquer. Le chef de service l’exclu de la classe pour deux semaines, en attendant de trouver une I a aussi demandé à ce que l’enseignante sanctionne, solution. omme elle le souhaite mais en respectant le cadre établi par l’IME, Gustave et Jonathan, et qu’elle fasse un rapport d’incident. Lorsque nous, éducateur, avons interrogé ces jeunes sur le pourquoi de leur action chacun a rejeté la faute sur l’autre et a dit qu’ils l’avaient fait parce que l’autre aussi le faisait. Cette situation m’a fait poser les question 3 l’avalent fait parce que l’autre aussi le faisait. Cette situation m’a fait poser les questions suivantes car, je n’ai pas compris le comportement de Fabrice envers son enseignante.
Peut-être voulait-il se confronter à l’autorité qui est représentée par celle-ci dans la classe? Bien sûre, ce n’est qu’une hypothèse! Mais je me suis aussi posée d’autres questions telles que: – Pourquoi Gustave et Jonathan ont suivi Fabrice dans sa rébellion? – Y a-t-il eu une dynamique de groupe qui les a motivé les uns les autres et les a rendu plus fort? – Pourquoi l’éducateur, suite au récit de cette histoire, a-t-il choisi de ne prendre que Fabrice parmi les trois et de l’emmener chez le hef de service?
Afin d’approfondir ces questionnements, je vais définir ce qu’est un groupe, puis mener une réflexion sur l’influence qui existe au sein de celui-ci, de la position de chacun ainsi que de la diffusion de la responsabilité qui peut s’en suivre. Il) Propositions d’éléments de compréhension de la situation en faisant des liens avec les éléments théoriques: Pour débuter cette réflexion, il me semble important de revenir sur la définition du terme groupe car effectivement, à partir de deux personnes, on peut considérer que c’est un groupe.
En l’occurrence, il y avait 3 jeunes, formant donc un groupe. Ce qui m’intéresse c’est de comprendre la dynamique qu’il y a eu au sein de celui-ci. Le groupe est « dune part, physiquement, une totalité, une structure (et non une collection d’individus) et s’exprime d’ailleurs comme telle ( par le « on », le « nous », la référence permanente au groupe). D’au 6 3 d’ailleurs comme telle ( par le « on », le « nous », la référence permanente au groupe).
D’autre part, il fonctionne effectivement comme « objet » dans l’inconscient de chacun [ … l et nous ajouterions volontiers qu’il fonctionne comme « imago » (dans l’inconscient individuel – voir collectif – en dehors même de toute ituation groupale). « 2 Il est avéré que lorsque nous faisons partit d’un groupe, nous adoptons l’idéologie commune de celle-ci afin d’être mieux intégré. Nous sommes aussi dans l’imitation des pratiques de celui-ci, afin de se sentir en totale adéquation et donc plus fort, car « l’union fait la force ».
C’est ce que démontre cette citation: « de nombreux phénomène de groupe sont globaux (silence, rires, panique, pour ne donner que des exemples « types »), que tel groupe « se comporte » (se défend, attaque, agit, travaille) de telle ou telle façon, parle avec son style, son langage, manifeste un « climat » spécifique dit Bion 1961) du fait d’interactions individuelles constantes constituant justement la « dynamique de groupe ». « 3 En effet dans cette situation, il me semble que l’importance était pour chacun d’eux, de s’identifier à un groupe afin de se sentir plus fort.
Nous pouvons aussi remarquer, que chacun avait sa place au sein de ce groupe. Effectivement, lors de cette scène, c’est Fabrice qui fait le choix en premier de ne pas écouter son enseignante et c’est lui qui attise ses camarades. Si nous nous référons à la définition qui suit, il se met dans une position de leader. En effet « D’un point de vue externe, le leader est responsable de on secteur. D’un point de vue interne, point de vue externe, le leader est responsable de son secteur. D’un point de vue interne, le leader exerce une influence sur l’ensemble d’un groupe ». Or, dans la situation, il pousse ses camarades à le suivre, notamment en les regardant et en se mettant à rire, ce qui je pense, du point de vue de ses deux acolytes, laissait paraitre une certaine assurance face à la situation. Si je continue dans ce raisonnement, je rejoins l’idée de Freud qui dit que « l’objet extérieur (leader) est « mis à la place » de l’idéal du moi des membres d’un groupe. « 5 Ce qui ourrait signifier que Gustave et Jonathan, par cette assurance que dégageait Fabrice, ont ressenti un besoin de s’identifier à lui et l’ont considéré comme une personne de référence à qui ils voudraient ressembler.
D’une certaine manière nous pourrions dire qu’ils se mettent à aduler Fabrice, ils deviennent donc à ce moment là des suiveurs. Toutefois, le leader en usant de son rôle, a manipulé inconsciemment ses camarades en vendant de l’illusion. Il leur a fait croire qu’il gérait la situation, qu’il en était le maître. En quelque sorte, il leur disait par sa façon de tenir tête devant la igure dautorité de la classe, soit l’enseignante, « n’ayez crainte, elle ne peut rien faire, suivez moi! Dominique CHALVIN, psychologue et sociologue de formation, explique ce phénomène, il dit que les manipulateurs » savent adapter leur attitude à celle de l’autre, ils peuvent changer leurs sentiments, leurs comportements, ou leurs opinions selon les personnes ou les situations. « 6 Les manipulateurs mettent en avant auprès de leur suiveurs, qu’ B3 avant auprès de leur suiveurs, qu’ensemble ils sont « une équipe solidaire… tous dans le même bateau… « 6 et leur certifie par leur ssurance « Je vous défendrais toujours »6 .
En tant que leader Fabrice pouvait diriger le groupe vers un but commun. Le rejet ici se faisait contre l’enseignante, ce qu’on appelle en psychanalyse le « moniteur ». Les psychanalystes expliquent ceci: « De la part du leader, puisque, porteur de la résistance et des forces refoulantes, il « donne le ton » en projetant le mauvais objet sur le moniteur (objet dangereux, risquant de « traumatiser » [… ]) et le bon sur le groupe, auquel il s’identifie – groupe qu’il faut protéger , défendre contre le moniteur, groupe qui pourrait vivre sans celui-ci, qui est plus à l’aise quand il n’est as là. « 7.
Le leader se sent donc investit d’une mission, celle de protéger son troupeau de tout danger, comme un berger le ferait avec ses brebis, et SI une personne perturbe l’équilibre du groupe alors le leader va le mettre de côté. Tout cela, du point de vue de celui-ci, afin d’assurer une certaine sérénité au sein de son groupe. Fabrice, pour répondre a ma première interrogation, ne voulait donc pas se confronter à l’autorité juste pour dire qu’il est le plus fort, mais aussi, si on suit l’analyse, parce qu’il ressentait l’enseignante comme une menace pour la stabilité de son roupe, à laquelle il devait remédier.
De plus, pour répondre à ma dernière interrogation, je pense qu’il a été choisi par l’éducateur car celui-ci a du l’identifier comme étant le leader, le meneur p qu’il a été choisi par l’éducateur car celui-ci a du l’identifier comme étant le leader, le meneur potentiel, peut être s’est- il dit qu’en retirant ce jeune influent, il serait plus facile pour l’enseignante de finir son cours. Si on en croit la définition de leader, en tant que tel, Fabrice est responsable de ses actes, ce qui est normal, ainsi que de ceux de ses camarades, ce qui peut araître injuste, il doit donc en prendre l’entière responsabilité.
On peut toutefois se demander, si une personne déficiente intellectuelle est réellement responsable de tous ses actes… Je vous laisse y méditer! Mais on peut également se poser la question de savoir: Pourquoi les suiveurs, (Gustave et Jonathan), se soumettent-t-ils ? l’autorité du leader, (Fabrice)? D’après Jean-Paul CODOL: » Le conformisme se manifeste par le fait qu’un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions, du groupe dans equel il est inséré ou il souhaite être accepté’ .
L’opinion de Roger MUCCHIELLI rejoint celle de Jean-Paul CODOL, car il démontre que c’est vraiment une soumission aux « opinions, règles, normes, modèle représenté par le groupe ». C’est donc s’approprier les valeurs du groupe auquel nous voulons adhérer et en faire les siennes. Ceci représente clairement le comportement de Gustave et Jonathan, car ils se sont mis à imiter le leader, ils se sont levés, Gustave a ri et ils ont entouré l’enseignante comme Fabrice le faisait. Ce changement de comportement est du à une certaine pression et une r 0 3