L’etranger – l’absurde dans l’étranger dissertation

L’etranger – l’absurde dans l’étranger dissertation

Comment faire une dissertation

L’analyse du sujet En presence d’un sujet de dissertation, vous devez identifier

• son sens,

• sa nature,

• et son orientation. Le sens du sujet N’oubliez jamais qu’une mauvaise comprehension de votre sujet vous entraine sur une fausse piste. Pour demeurer dans la course, vous devez vous assurer de bien connaitre le sens des mots utilises dans le sujet et de bien identifier les mots-cles. Si vous ignorez le sens de certains mots, prenez le temps d’aller chercher leur definition dans le dictionnaire.

Si vous pensez connaitre le sens de tous les mots contenus dans le sujet, allez tout de meme verifier dans le dictionnaire, histoire de decouvrir tous les sens possibles du mot. Rien ne doit vous echapper. Si vous rencontrez un nom propre dans le sujet (nom de l’auteur, nom de personnage) menez votre petite enquete (qui est-il ? que fait-il ? pourquoi fait-il partie du sujet ? ) Plus vous questionnez votre sujet, plus vous l’analysez, meilleure sera votre comprehension. • Voici le sujet sur un extrait de L’Etranger : Meursault, dans L’Etranger de Camus, tue a cause du soleil. Expliquez. Avant d’aborder la nature du sujet, pouvez-vous analyser le sens du sujet ? Identifiez-en les mots-cles. Meursault, dans l’Etranger de Camus, tue

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
a cause du soleil.

les étrangers dissertation

Expliquez. Y a-t-il des mots inconnus de votre part ? Par prudence, je chercherais les sens des mots suivants : tue (tuer), soleil et expliquez (expliquer). De plus, je me demanderais qui est Meursault ? Camus ? Je tenterais de recueillir de l’information pertinente sur ces deux noms. Comme mots-cles, j’identifierais :

Meursault, tue, soleil et expliquez. Je les memoriserais, histoire de les avoir toujours en tete et de ne pas m’eloigner du droit chemin.

La nature du sujet Vous avez pris connaissance de votre sujet. Maintenant, vous devez vous interroger sur la nature de votre sujet, sur la nature de la realite a traiter. Est-ce « l’etude d’une realite ou l’etude d’un point du vue sur la realite » qui s’offre a vous ? • Decrivez Meursault dans l’Etranger. « Le sujet propose l’etude d’une realite de l » uvre litteraire.

• Meursault dans l’Etranger de Camus, tue a cause du soleil. Expliquez. Le sujet de votre travail propose un point de vue sur une realite. Quelque chose est affirme d’une realite de l » uvre : c’est cette affirmation [ou cette constatation] qui est l’objet de l’etude. Ici, on affirme que Meursault tue a cause du soleil. Une fois la nature determinee, il faut identifier l’orientation. L’orientation du sujet C’est l’orientation explicative qui est privilegiee en Litterature et imaginaire. Autrement dit, le sujet qui se presente a vous est une affirmation vraie, une verite, un point de vue donne. Vous devez seulement suivre l’orientation des consignes :

• montrer

• illustrer

• justifier

• expliquer

• decrire

• demontrer

Vous ne pouvez, en aucun cas, juger, ni discuter, ni remettre en cause l’affirmation. Vous elaborez en fonction de l’enonce.

Suivez toutes ces indications et vous saurez dans quelle direction commencer votre cueillette de donnees. Il faut trouver des faits, des preuves pour expliquer que Meursault tue a cause du soleil. |La recherche des faits et des idees | |Vous avez franchi un premier pas : l’analyse de votre sujet. Votre travail n’est pas termine pour autant, nous oserons | |meme affirmer qu’il ne fait que commencer. Vous chercherez des traces, des signes, des faits, des preuves… que vous | |erigerez en idees (l’absurde dans l’étranger dissertation)

C’est le defi qui vous attend: la transformation des faits en idees, passage essentiel pour l’elaboration d’un plan detaille de dissertation. | |Premierement, il faut savoir dans quelle direction chercher avant de chercher quoi que ce soit. | |Revenez un pas en arriere. Votre sujet de dissertation peut contenir en germes un plan de recherche. Les sujets peuvent | |fournir trois types de plan : explicite implicite absent

Le plan explicite est celui dont reve tout le monde, car il est tout indique, tout trace dans le sujet. Demontrez que les themes de l’amour et de la mort se cotoient dans L’Etranger de Camus. |D’abord, vous relevez et demontrez les manifestations de l’amour; ensuite, celles concernant la mort. Finalement, comment| |elles se cotoient. | |[pic] | |Le plan implicite est celui qui se laisse decouvrir par le biais d’une analyse judicieuse. | |Meursault, dans L’Etranger, tue a cause du soleil. Expliquez. | |L’affirmation est que le personnage tue parce qu’il fait soleil. C’est le soleil qui est le grand coupable, ses effets | |sur le personnage.

Inevitablement, vous devez nous faire comprendre comment et pourquoi c’est vrai. Le plan est absent. Le sujet ne suggere aucun plan en soi. Decrivez le personnage de Meursault dans L’Etranger. C’est la realite a traiter (description de Meursault) qui fournit un plan de recherche. Suivez l’itineraire du | |personnage, cernez sa psychologie, decouvrez son physique, son role dans le roman, etc. , sont d’autant de pistes a |suivre.  Vous ne devez jamais perdre de vue dans quelle direction vous dirigez votre recherche. Surtout, vous devez toujours avancer dans le meme sens. Si vous tournez en rond, revenez un pas en arriere. Analysez a nouveau votre sujet. Si votre voie est bien indiquee, mettez un pas devant l’autre et avancez pour trouver ce que vous cherchez. Des faits et des idees en vrac ! En dissertation, il n’y a rien d’improvise. Vous venez de franchir des pas importants en analysant votre sujet et en decouvrant le plan de recherche. Pour faire un plan, vous devez trouver des faits significatifs par rapport a votre sujet.

Souvenez-vous, vous devez expliquer que Meursault tue a cause du soleil. Les faits Les faits sont des donnees reelles et verifiables. Tout ce que l’on trouve dans un texte releve des faits. Et pour | |trouver ces faits, des questions formulees a votre attention, placees sous les differents angles d’observation vous aideront grandement a les reperer. Sans doute, au cours de votre lecture, vous en aurez trouve quelques-uns. Vous pourrez trouver des faits en observant les personnages, les actions qu’ils posent, le temps, l’espace et le langage. La distinction apportee entre citation (preuve) et fait est interessante, car elle nous permet de comprendre des le point de depart que : une citation, ce sont les mots (de l’auteur) du texte rapportes dans leur integrite.

Il s’agit de la preuve textuelle la plus utilisee. Notez toutefois qu’un champ lexical, qu’une figure de style, qu’une parole d’un personnage, etc. peuvent aussi servir de preuves. un fait est une reformulation en nos propres mots des mots de l’auteur. Exemple | |Une citation ou une preuve : « Mes yeux etaient aveugles derriere ce rideau de larmes et de sel. Cette phrase est une citation, une preuve, car elle est puisee dans L’Etranger et elle est reproduite integralement. Une reformulation, ce que nous appelons : un fait Meursault ne voit plus rien, car la sueur (larmes et sel) lui coule dans les yeux. Vous dites en vos mots ce que vous retenez, ce que vous comprenez de la citation ou de la preuve. Une idee Les idees s’appuient sur les faits et elles sont le resultat d’un travail de reflexion. Elles sont vraiment issues de l’observation des faits. Impossible de les trouver directement dans le texte, car vous devez les penser, les deduire. Conseil : une dissertation est une suite organisee d’idees et non pas une suite de faits accumules.

Si vous ne faites pas ressortir les idees, si vous vous tenez seulement aux faits, vous allez rediger un resume et la dissertation n’est vraiment pas un resume, ni un collage de faits et de preuves. Elle est un texte d’idees. Dans une dissertation, les idees se partagent entre constatations et jugements. Une constatation est une idee generale et indiscutable qui repose sur des faits et des preuves. Un jugement, c’est une opinion dont l’affirmation n’est qu’une maniere parmi d’autres de voir les faits. Il faut eviter ces opinions, car elles sont des jugements sans preuves.

Exemple

Une idee ou une constatation

La chaleur engendre nervosite et violence chez Meursault. Une idee, un jugement ou une opinion

Meursault est sans c’ ur. Opinion, jugement de valeur porte a l’egard de Meursault) Conseil d’Incorruptibles : les opinions ou les jugements sont a eviter lors de la redaction d’un dissertation | |explicative. Tenez-vous en aux constatations ! L’elaboration d’une idee. C’est en repondant aux questions posees sous les differents angles d’observation contenus dans votre calepin que vous | parviendrez a trouver des faits et des preuves textuelles. Une fois cette premiere etape franchie, vous devrez classer | |vos faits et vos citations afin de trouver un denominateur commun qui vous permettra d’elaborer une idee. Evidemment, | |c’est le travail de reflexion qui commence ici. | |Une fois vos faits classes, vous devrez tenter de trouver ce qui les regroupe (un denominateur commun). Comment les regrouperez-vous pour les rendre significatifs par rapport a votre sujet ?

Du vrac au plan : l’elaboration du plan detaille Conseil :

Il faut toujours avoir en tete ou sous les yeux otre sujet de dissertation. (Vous ne devez pas etre hors sujet…)

• Meursault, dans L’Etranger, tue a cause du soleil. Expliquez.

1 Idee principale

1 L’inconfort cause par le soleil est perceptible chez Meursault.

Idee secondaire

1. 1 Le soleil invite au deplacement.

Fait Meursault ne peut rester immobile sous ce soleil de plomb.

Il doit s’activer. Preuves |« Je l’ai accompagne […] la tete retentissante de soleil »

« […] il m’etait penible de rester immobile sous la pluie aveuglante qui tombait du ciel. » « […] je me suis mis a marcher. » Idee secondaire

1. 2 Le soleil agresse Meursault.  Fait |Dans sa marche, le soleil devient un adversaire de Meursault en s’opposant a son avancement.

Il l’incite au combat, a lutter. Preuve |« Et chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage, je serrais les dents, je fermais les poings dans les poches de mon pantalon […] » Phrase conclusion/ |Expose au grand soleil, Meursault est incommode dans son corps et dans sa tete. |transition Idee principale 2 |L’insolation survenue sur la plage modifie les comportements de Meursault. | |Idee secondaire

2. 1 La chaleur degagee par le soleil avive les sens. Faits |Meursault, victime d’un coup de soleil, sent ses nerfs a vif. La description | | |realiste qu’il en fait nous rend temoins de cette scene. Preuve « […] je me tendais tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque| | |qu’il me deversait. A chaque epee de lumiere jaillie du sable, d’un coquillage blanchi […] mes machoires se crispaient. » Idee secondaire

2. 2 La chaleur eveille un sentiment de nervosite. |Faits |Sur la plage inondee de soleil rouge, rouge sang, Meursault a la vue de l’Arabe |sent la nervosite se reveiller en lui. Meme nervosite ressentie lors du deces de sa mere. | Preuves « Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derriere moi. […] La brulure du soleil gagnait mes joues […] C’etait le meme soleil que le jour ou j’avais | |enterre maman […] le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient […] » Phrase conclusion/ Cette brulure insupportable, tres douloureuse pousse Meursault a commettre un transition |meurtre, a la violence. Idee principale

3 La douleur provoquee par l’effet conjugue du soleil et de la chaleur est responsable du geste violent pose par Meursault. Idee secondaire

3. 1 L’eblouissement du soleil destabilise Meursault. Faits

Le couteau de l’Arabe menace Meursault et l’eblouit. Le reflet du soleil sur cette lame se projette sur le front deja brulant et l’aveuglement cause par la sueur avive la violence en Meursault. Preuves « Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tire son couteau qu’il m’a presente dans le soleil. La lumiere a gicle sur l’acier et c’etait comme une longue lame etincelante qui m’atteignait au front. […] Mes yeux etaient aveugles derriere ce rideau de larmes et de sel. » Idee secondaire

3. 2 L’aveuglement entraine Meursault a commettre l’irreparable. |Faits |Meursault est destabilise par cette douleur de l’aveuglement. La violence devient | | |le seul moyen d’eliminer sa douleur. Preuves « Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive eclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette epee brulante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. […] Tout mon etre s’est tendu | |est j’ai crispe ma main sur le revolver. » | |Phrase conclusion/ |Les effets multiples du soleil sont definitivement a l’origine du meurtre de transition l’Arabe par Meursault. L’INTRODUCTION Porte d’entree de la dissertation, il est capital que l’introduction soit invitante. Afin qu’elle le soit, vous devrez amener subtilement votre sujet, le poser et le diviser. Structuree de cette facon, votre introduction aura de l’effet !

Recapitulons : une introduction se divise en trois parties : le sujet amene, le sujet pose et le sujet divise. Pour une dissertation de 800 mots, votre introduction devra compter entre 100 a 120 mots… repartis convenablement.

1. Le sujet amene Vous devez situer votre sujet (le sujet de votre enquete) dans un contexte plus large : l » uvre de l’auteur, le courant litteraire auquel il appartient, l’epoque ou l » uvre a ete ecrite. C’est bien le sujet qu’il faut amener et non pas l » uvre etudiee ou son auteur (c’est la un point de divergence entre la dissertation explicative et l’analyse litteraire).

Le sujet amene doit etre lie au sujet pose : donner un detail de la biographie de l’auteur sans lien avec le sujet n’est pas une facon d’amener le sujet. Exemple Affirmer que Camus est mort d’un accident de voiture en 1960 n’est pas une facon d’amener l’idee du meurtre de Meursault. Par contre, il serait pertinent d’affirmer que L’Etranger, roman francais de la Seconde Guerre mondiale, d’Albert Camus, grand humaniste, attire l’attention sur un nouveau courant de pensee : l’absurde. L’auteur montre que l’humain pose des gestes irreversibles lorsqu’il est desoriente, destabilise, menace, agresse dans son environnement.

Conseil : Ne remontez pas a l’epoque des dinosaures pour amener votre sujet et evitez les formules du genre : « Dans cette dissertation, il sera question… » « Je devrais expliquer que» «Le meurtre est le sujet de ma dissertation», etc.

2. Le sujet pose Vous devez maintenant presenter clairement votre sujet. Autrement dit, vous reformulez en vos propres mots le sujet de votre dissertation. Vous le posez, le cernez et l’expliquez brievement. Exemple A cet egard, Meursault devient un meurtrier a cause du soleil de plomb qui l’agresse sur la plage.

3. Le sujet divise Vous presentez les idees qui composent votre plan de developpement. C’est l’articulation du developpement qui est exposee. De deux choses l’une : vous reprenez integralement vos idees ou vous les reformulez en ne conservant que les mots-cles. Il est preferable de ne pas tout dire ici, il s’agit de donner un apercu. Exemple En exposant le role du soleil, les details lies a la chaleur et les effets de la chaleur sur Meursault, un eclairage nouveau sera apporte, une explication des motifs du meurtre commis par le heros sera proposee. En un coup d » il Les trois parties de l’introduction

Le sujet Meursault, dans L’Etranger, tue a cause du soleil. Expliquez.

1. Le sujet amene La litterature francaise du XXe siecle est temoin des bouleversements sociaux et des changements provoques par les deux conflits mondiaux sur le comportement des etres humains. Confronte a rien, sinon a l’absurdite de la situation dans laquelle il se trouve, l’homme se cherche, cherche a exprimer sa revolte face au monde. 2. Le sujet pose Dans l’extrait intitule « Le meurtre » tire du roman L’Etranger, ecrit par Albert Camus en 1942,Meursault, le personnage principal, tue un homme a cause du soleil.

3. Le sujet divise A cet egard, une explication du meurtre sera proposee en examinant le role precis du soleil, les| | |details lies a la chaleur ainsi que les effets de la chaleur sur le narrateur.

LE DEVELOPPEMENT C’est le corps, l’essentiel de votre dissertation. Rappelez-vous que le developpement se redige a partir du plan detaille que vous avez deja realise. Il s’agit en fait de faire progresser vos idees telles que vous les avez presentees dans votre sujet divise. Normalement, le developpement se compose de trois idees principales, elles-memes divisees en idees secondaires (2 ou 3). Des faits et des preuves viennent illustrer et completer la demonstration. Pour que la progression se fasse sans heurts, des phrases de transition sont placees entre les paragraphes.

Conseil : N’essayez pas de rediger le developpement de votre dissertation si vous n’avez pas de plan. L’entreprise sera penible. Il vaut mieux suivre la demarche pas a pas. Allez relire le plan de developpement et le developpement de la dissertation et examinez attentivement l’enchainement des idees, la progression rendue possible grace aux marqueurs de relation.

LA CONCLUSION

Si l’introduction sert de porte d’entree a la dissertation, la conclusion propose une sortie elegante en deux parties : une synthese et une ouverture.

1. La synthese Vous devez faire le point.

Vous reprenez en d’autres mots brievement les idees principales qui ont servi a votre demonstration.

2. L’ouverture Vous devez laisser une bonne impression, car c’est l’ouverture qui est lue en dernier. C’est de l’ouverture dont le lecteur se souviendra. Vous ne devez pas la negliger. Cherchez plutot a indiquer a votre lecteur de nouvelles avenues a explorer, un sujet pour qu’il poursuive sa reflexion. Conseil : Evitez les questions, les appreciations personnelles, les reflexions personnelles et les formules du genre : « Nous avons bien explique, il est maintenant evident que… ».

Exemple d’une dissertation (extrait du roman) CAMUS, Albert, L’Etranger Chapitre VI Situation de l’extrait de L’Etranger Sur une plage non loin d’Alger, l’affrontement entre Raymond, Masson, Meursault et les Arabes a eu lieu. La blessure de Raymond met fin a la bagarre puisque les Arabes battent en retraite. Au retour de sa visite chez le medecin, Raymond se rend de nouveau a la plage ; Meursault le suit. Ils marchent longtemps sur la plage chaude avant d’arriver a la source ou se trouvent, par hasard, les deux Arabes. Visiblement, Raymond est decide a abattre l’Arabe qui l’a blesse.

A ce moment, Meursault persuade Raymond de lui remettre son revolver avant qu’il ne commette l’irreparable. Raymond acquiesce a la demande de son ami. Meursault le raccompagne donc au cabanon. Je l’ai accompagne jusqu’au cabanon et, pendant qu’il gravissait l’escalier de bois, je suis reste devant la premiere marche, la tete retentissante de soleil, decourage devant l’effort qu’il fallait faire pour monter l’etage de bois et aborder encore les femmes. Mais la chaleur etait telle qu’il m’etait penible aussi de rester immobile sous la pluie aveuglante qui tombait du ciel. Rester ici ou partir, cela revenait au meme.

Au bout d’un moment, je suis retourne vers la plage et je me suis mis a marcher. C’etait le meme eclatement rouge. Sur le sable, la mer haletait de toute la respiration rapide et etouffee de ses petites vagues. Je marchais lentement vers les rochers et je sentais mon front se gonfler sous le soleil. Toute cette chaleur s’appuyait sur moi et s’opposait a mon avance. Et chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage, je serrais les dents, je fermais les poings dans les poches de mon pantalon, je me tendais tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque qu’il me deversait.

A chaque epee de lumiere jaillie du sable, d’un coquillage blanchi ou d’un debris de verre, mes machoires se crispaient. J’ai marche longtemps. Je voyais de loin la petite masse sombre du rocher entouree d’un halo aveuglant par la lumiere et la poussiere de mer. Je pensais a la source fraiche derriere le rocher. J’avais envie de retrouver le murmure de son eau, envie de fuir le soleil, l’effort et les pleurs de femme, envie enfin de retrouver l’ombre et son repos. Mais quand j’ai ete plus pres, j’ai vu que le type de Raymond etait revenu. Il etait seul.

Il reposait sur le dos, les mains sous la nuque, le front dans les ombres du rocher, tout le corps au soleil. Son bleu de chauffe fumait dans la chaleur. J’ai ete un peu surpris. Pour moi, c’etait une histoire finie et j’etais venu la sans y penser. Des qu’il m’a vu, il s’est souleve un peu et a mis la main dans sa poche. Moi, naturellement, j’ai serre le revolver de Raymond dans mon veston. Alors de nouveau, il s’est laisse aller en arriere, mais sans retirer la main de sa poche. J’etais assez loin de lui, a une dizaine de metres. Je devinais son regard par instants, entre ses paupieres mi-closes.

Mais le plus souvent, son image dansait devant mes yeux, dans l’air enflamme. Le bruit des vagues etait encore plus paresseux, plus etale qu’a midi. C’etait le meme soleil, la meme lumiere sur le meme sable qui se prolongeait ici. Il y avait deja deux heures que la journee n’avancait plus, deux heures qu’elle avait jete l’ancre dans un ocean de metal bouillant. A l’horizon, un petit vapeur est passe et j’en ai devine la tache noire au bord de mon regard, parce que je n’avais pas cesse de regarder l’Arabe. J’ai pense que je n’avais qu’un demi-tour a faire et ce serait fini.

Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derriere moi. J’ai fait quelques pas vers la source. L’Arabe n’a pas bouge. Malgre tout, il etait encore assez loin. Peut- etre a cause des ombres sur son visage, il avait l’air de rire. J’ai attendu. La brulure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’etait le meme soleil que le jour ou j’avais enterre maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brulure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant.

Je savais que c’etait stupide, que je ne me debarrasserais pas du soleil en me deplacant d’un pas. Mais j’ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tire son couteau qu’il m’a presente dans le soleil. La lumiere a gicle sur l’acier et c’etait comme une longue lame etincelante qui m’atteignait au front. Au meme instant, la sueur amassee dans mes sourcils a coule d’un coup sur les paupieres et les a recouvertes d’un voile tiede et epais. Mes yeux etaient aveugles derriere ce rideau de larmes et de sel.

Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive eclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette epee brulante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C’est alors que tout a vacille. La mer a charrie un souffle epais et ardent. Il m’a semble que le ciel s’ouvrait sur toute son etendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon etre s’est tendu et j’ai crispe ma main sur le revolver. La gachette a cede, j’ai touche le ventre poli de la crosse et c’est la, dans le bruit a la fois sec et assourdissant, que tout a commence.

J’ai secoue la sueur et le soleil. J’ai compris que j’avais detruit l’equilibre du jour, le silence exceptionnel d’une plage ou j’avais ete heureux. Alors, j’ai tire encore quatre fois sur un corps inerte ou les balles s’enfoncaient sans qu’il y parut. Et c’etait comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.

SCHEMA DE LA DISSERTATION

Titre

Le meurtre

Introduction

Sujet amene

La litterature francaise du XXe siecle est temoin des bouleversements sociaux et des changements provoques par les deux conflits mondiaux sur le

comportement des etres humains. Confronte a rien, sinon a l’absurdite de la situation dans laquelle il se trouve, l’homme se cherche, cherche a | |exprimer sa revolte face au monde.

Sujet pose

Dans l’extrait intitule « Le meurtre » tire du roman L’Etranger, ecrit par Albert Camus en 1942, Meursault, le personnage principal, tue un homme a cause du soleil. | Sujet divise

A cet egard, une explication du meurtre sera proposee en examinant le role precis du soleil, les details lies a la chaleur ainsi que les effets de | la chaleur sur le narrateur.

Developpement

PARAGRAPHE 1

Idee enoncee (idee principale)

Des les premieres lignes de l’extrait, c’est par le regard, les yeux du narrateur qu’il est possible de constater voire de ressentir la presence | inondante des rayons du soleil sur la plage et les environs. Plus qu’incommodant, le soleil devient carrement insupportable pour le narrateur sujet| |qui raconte ce qui lui est arrive, un jour sur une plage de l’Algerie.

Idee expliquee (idee secondaire 1. )

En effet, pour se proteger des effets nefastes de cet astre, le narrateur se deplace, car il ne peut demeurer immobile sous ce soleil de plomb qui | |peut l’ecraser, l’assommer. Idee illustree (idee secondaire 1. 1)

Ainsi, il confie au lecteur « qu’il m’etait penible de rester immobile sous la pluie aveuglante qui tombait du ciel », alors, « je me suis mis a marcher. »  Phrase de transition

Loin de le soulager, cette marche sur la plage ne fait qu’augmenter l’effet de chaleur indesirable que lui cause le soleil.

Idee expliquee (idee secondaire 1. 2)

Pire encore, le soleil l’agresse. Il s’oppose a son avancement vers la source qui pourrait le rafraichir.

Idee illustree (idee secondaire 1. 2) | S’enclenche donc un combat, ou le verbe de perception sentir utilise a plusieurs reprises dans l’extrait devoile les sentiments du narrateur, une | |lutte symbolique ou a « chaque fois que je sentais son grand souffle chaud sur mon visage, je serrais les dents, je fermais les poings dans les | |poches de mon pantalon » pour mieux resister aux assauts du soleil, devenu un adversaire. Ce comportement permet au narrateur de controler un peu le sentiment de colere qui s’anime en lui.

Phrase conclusion/ | |transition

En somme, dans ce cadre spatiotemporel, le soleil du midi, moment de la journee ou il est a son apogee, a son plus fort, inonde la plage et ses | |habitants. La plage, ce vaste territoire accessible a tout le monde, devient un lieu propice au combat pour un narrateur incommode dans son corps et dans sa tete.

PARAGRAPHE 2 Idee enoncee

Resultant de son affrontement avec le soleil, l’insolation (du coup de soleil) survenue sur la plage modifie les comportements de Meursault. Idee expliquee (idee secondaire

2. 1) En effet, la chaleur degagee par les rayons lumineux du soleil brule non seulement ses yeux, son visage et son front, mais avive aussi ses sens. | |Ainsi, il sent ses nerfs a vif, sous tension a l’image d’un fil de fer pret a rompre a la moindre attaque. Idee illustree (idee secondaire

2. ) L’auteur nous rend temoins de cette scene par la description detaillee, menee de facon progressive, de maniere a soutenir l’attention du lecteur | |dans l’evolution qui faisait que « je me tendais tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque qu’il me deversait. A chaque epee de lumiere jaillie du sable, […] mes machoires se crispaient. »

Phrase de transition

A ce stade du recit, raconte de facon chronologique a l’exception d’un retour en arriere, un second adversaire vient se joindre au soleil : l’Arabe.

Idee expliquee (idee secondaire 2. 2) Sur la plage inondee du soleil rouge, rouge sang, Meursault marche toujours en direction de la source, lorsqu’il apercoit l’homme, la menace. A cette vision ou a cette apparition, le sentiment de nervosite eveille tantot par le soleil est amplifie. La brulure au front du combattant fait ressurgir des sentiments similaires ressentis lors de l’enterrement de sa mere, il y a quelque temps, et presentement, au moment de l’affrontement sur la plage. Idee illustree (idee secondaire 2. 2) « La brulure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’etait le meme soleil que le jour ou | j’avais enterre maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette | |brulure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant. »

Phrase conclusion/ transition | Le narrateur est conscient que la brulure insupportable, tres douloureuse, la brulure causee par le soleil, la brulure a l’origine du faux pas le pousse a la violence, a commettre l’irreparable sur cette plage, qui devient inevitablement le lieu du crime. Une plage de sable rouge, couleur | |rouge, rouge sang de la victime.

PARAGRAPHE 3 Idee enoncee

Doublement agresse (par le soleil et par l’Arabe), le soleil fait equipe avec l’Autre en assoyant ses rayons lumineux sur l’epee du rival. Ce | |croisement du fer et du soleil devient responsable du geste violent pose par Meursault. Idee expliquee (idee secondaire

3. 1) En effet, l’eblouissement du soleil destabilise Meursault. Le couteau de l’agresseur menace Meursault et ne cesse de l’eblouir, de le provoquer. Le reflet du soleil sur cette lame se projette sur son front deja brulant et l’aveuglement cause par la sueur avive la violence du heros, temoignage livre par le narrateur lui-meme : Idee illustree (idee secondaire

3. 1) | « Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tire son couteau qu’il m’a presente dans le soleil. La lumiere a gicle sur l’acier et c’etait comme une longue lame etincelante qui m’atteignait au front. […] Mes yeux etaient aveugles derriere ce rideau de larmes et de sel. »

Idee expliquee (idee secondaire 3. 2) C’est donc la douleur de l’aveuglement qui entraine Meursault a tuer l’Autre. La violence devenant le seul moyen, sur cette plage exposee au vent | |et au soleil meurtrier, d’eliminer sa douleur, de mettre un terme au double assaut :

Idee illustree (idee secondaire 3. 2) «Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive eclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette epee brulante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. […] Tout mon etre s’est tendu et j’ai crispe ma main sur le revolver. Phrase conclusion/transition | |pour apaiser la tension, la pression sur ses tempes. Un geste violent pose dans des conditions particulieres par un etranger.

Conclusion

Synthese

Somme toute, les effets multiples du soleil sont definitivement a l’origine du meurtre de l’Arabe par Meursault, narrateur sujet, narrateur heros qui a decrit de facon progressive les etapes de son recit : son affrontement avec le soleil, les effets provoques par cette lutte et le responsable du meurtre.

Ouverture Camus, avec L’Etranger, demontre que les gestes poses par l’humain peuvent parfois le faire basculer dans l’univers propre a l’absurde ou l’inviter| |« a frapper a la porte du malheur ». Exemple d’une dissertation « Le meurtre » La litterature francaise du XXe siecle est temoin des bouleversements sociaux et des changements provoques par les deux conflits mondiaux sur le comportement des etres humains. Confronte a rien, sinon a l’absurdite de la situation dans laquelle il se trouve, l’homme se cherche, cherche a exprimer sa revolte face au monde.

Dans l’extrait intitule « Le meurtre » tire du roman L’Etranger, ecrit par Albert Camus en 1942, Meursault, le personnage principal, tue un homme a cause du soleil. A cet egard, une explication du meurtre sera proposee en examinant le role precis du soleil, les details lies a la chaleur ainsi que les effets de la chaleur sur le narrateur. Des les premieres lignes de l’extrait, c’est par le regard, les yeux du narrateur qu’il est possible de constater, de ressentir la presence inondante des rayons du soleil sur la plage et les environs.

Plus qu’incommodant, le soleil devient carrement insupportable pour le narrateur sujet qui raconte ce qui lui est arrive, un jour, sur une plage de l’Algerie. En effet, pour se proteger des effets nefastes de cet astre, le narrateur se deplace, car il ne peut demeurer immobile sous ce soleil de plomb qui peut l’ecraser, l’assommer. Ainsi, il confie au lecteur « qu’il [lui] etait penible de rester immobile sous la pluie aveuglante qui tombait du ciel », alors, « [il s’est] mis a marcher. » Loin de le soulager, cette marche sur la plage ne fait qu’augmenter l’effet de chaleur indesirable que lui cause le soleil.

Pire encore, le soleil l’agresse. Il s’oppose a son avancement vers la source qui pourrait le rafraichir. S’enclenche donc un combat, ou le verbe de perception sentir, utilise a plusieurs reprises dans l’extrait, devoile les sentiments du narrateur. Une lutte symbolique ou a «chaque fois [qu’il] sentait son grand souffle chaud sur [son] visage, [il] serrait les dents, [il] fermait les poings dans [les] poches de [son] pantalon» pour mieux resister aux assauts du soleil, devenu un adversaire.

Ce comportement permet au narrateur de controler un peu le sentiment de colere qui s’anime en lui. En somme, dans ce cadre spatiotemporel, le soleil du midi inonde la plage et ses habitants. La plage, ce vaste territoire accessible a tout le monde, devient un lieu propice au combat pour un narrateur incommode dans son corps et dans sa tete. Resultant de son affrontement avec le soleil, l’insolation survenue sur la plage modifie les comportements de Meursault.

En effet, la chaleur degagee par les rayons lumineux du soleil brule non seulement ses yeux, son visage et son front, mais avive aussi ses sens. Ainsi, il sent ses nerfs a vif, sous tension a l’image d’un fil de fer pret a rompre a la moindre attaque. L’auteur rend le lecteur temoin de cette scene par la description detaillee, menee de facon progressive, de maniere a soutenir l’attention du lecteur dans l’evolution qui faisait que « [il se] tendait tout entier pour triompher du soleil et de cette ivresse opaque qu’il me deversait.

A chaque epee de lumiere jaillie du sable, […] [ses] machoires se crispaient. » A ce stade du recit, raconte de facon chronologique a l’exception d’un retour en arriere, un second adversaire vient se joindre au soleil : l’Arabe. Sur la plage inondee du soleil rouge, rouge sang, Meursault marche toujours en direction de la source, lorsqu’il apercoit l’homme, la menace. A cette vision ou a cette apparition, le sentiment de nervosite eveille tantot par le soleil est amplifie.

La brulure au front du combattant fait ressurgir des sentiments similaires a ceux ressentis lors de l’enterrement de sa mere. Presentement, au moment de l’affrontement sur la plage, il revit, entre autres, la douleur : La brulure du soleil gagnait mes joues et j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser dans mes sourcils. C’etait le meme soleil que le jour ou j’avais enterre maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brulure que je ne pouvais plus supporter, j’ai fait un mouvement en avant.

Le narrateur est conscient que la brulure insupportable, tres douloureuse, la brulure causee par le soleil, la brulure a l’origine du faux pas le pousse a la violence, a commettre l’irreparable sur cette plage. Cette plage de sable rouge, couleur rouge, rouge sang de la victime devient aussi le lieu du crime. Doublement agresse (par le soleil et pas l’Arabe), le soleil fait equipe avec l’Autre en assoyant ses rayons lumineux sur l’epee du rival. Ce croisement du fer et du soleil devient responsable du geste violent pose par Meursault.

En effet, l’eblouissement du soleil destabilise Meursault. Le couteau de l’agresseur menace Meursault et ne cesse de l’eblouir, de le provoquer. Le reflet du soleil sur cette lame se projette sur son front deja brulant et l’aveuglement cause par la sueur avive la violence du heros, temoignage livre par le narrateur lui-meme : Et cette fois, sans se soulever, l’Arabe a tire son couteau qu’il m’a presente dans le soleil. La lumiere a gicle sur l’acier et c’etait comme une longue lame etincelante qui m’atteignait au front. …] Mes yeux etaient aveugles derriere ce rideau de larmes et de sel. C’est donc la douleur de l’aveuglement qui entraine Meursault a tuer l’Autre. La violence devient le seul moyen, sur cette plage exposee au vent et au soleil meurtrier, d’eliminer sa douleur, de mettre un terme au double assaut : Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive eclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette epee brulante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. […] Tout mon etre s’est tendu et j’ai crispe ma main sur le revolver.

Ce geste violent est pose dans des conditions particulieres par un etranger. Somme toute, les effets multiples du soleil sont definitivement a l’origine du meurtre de l’Arabe par Meursault, narrateur sujet, heros, qui a decrit de facon progressive les etapes de son recit : son affrontement avec le soleil, les effets provoques par cette lutte et le responsable du meurtre. Camus, avec L’Etranger, demontre que les gestes poses par l’humain peuvent parfois le faire basculer dans l’univers propre a l’absurde ou l’inviter « a frapper a la porte du malheur ».