PROBLEMATIQUE : Qu’est ce que l’ethique de la verite ? INTRODUCTION L’ethique a connu de nombreuses et importantes transformations au cours de son histoire. Badiou s’attache dans ce livre a critiquer une ideologie ethique. Il critique dans un premier temps les differentes conceptions de l’Ethique puis tente de definir une Ethique admissible, l’ethique de la verite. L’ethique est au c? ur des debats philosophiques . Elle consiste a agir d’une bonne maniere dans la vie quotidienne. Ethique est a peu pres synonyme de moralite ou dirait Kant de raison pratique (raison qui guide nos actes).
L’Ethique consiste en un jugement d’une action menee par un sujet, jugement qui s’appuie entre autre sur la loi. Definition ethique : « Ethique concerne en grec la recherche d’une bonne maniere d’etre ou la sagesse de l’action » p19 Autrement dit « Ce qui ordonne l’existence pratique a la representation du bien ». page 19 Pour resumer voici ce schema : Trois questions construisant le triangle de l’Ethique : je veux, je peux, je dois Hegel fait une legere distinction entre Ethique et Moralite : l’Ethique est associee a l’action immediate tandis que la moralite est associee a l’action reflechie.
Aujourd’hui Ethique est un principe de rapport a ce qui se passe une vague regulation de
Marx a demontre que l’existence des classes n’est liee qu’a des phases historiques determinees du developpement de la production. La lutte des classes mene necessairement a la dictature du proletariat. Cette dictature elle-meme ne represente qu’une transition vers l’abolition de toutes les classes vers une societe sans classe. ] 1) La mort de l’homme (p 24 ) L’ethique est inherente a l’homme il faut donc pour la definir, definir le concept de l’homme Michel Foucault pense que l’homme est avant tout un concept historique incapable de fonder une ethique, de mettre en place des droits.
L’idee d’une identite naturelle ou spirituelle de l’homme est donc le fondement meme d’une doctrine ethique au sens actuel : legislation consensuelle concernant les hommes en general, leurs besoins, leur vie et leur mort, ou encore : delimitation evidente et universelle de ce qui est mal, de ce qui ne convient pas a l’essence humaine. Althusser et Lacan contestent cette vision. Althusser et Lacan sont contre le fait que l’identite soit definie comme naturelle et spirituelle, et qu’elle inclue donc la notion de generalite et d’uniformite, c’est-a-dire une ethique identique a tout le monde.
Badiou lui refuse cette theorie de l’ethique qui restreint l’homme a obeir a des droits et des devoirs figes par des lois. L’ethique n’est pas fixe, elle change avec l’homme, et non l’inverse, elle ne modifie pas l’homme, elle s’adapte a l’homme. 2) Les fondements de l’ethique des droits de l’homme p27 Selon Kant, l’homme doit etre regit par des lois strictes, imperatives qui vont conditionner son comportement. Car l’homme n’est pas seulement un etre raisonnable il est un etre de chair, il a une sensibilite, des tendances, des passions. Il faut taire ce cote de l’homme et le resigner a ce plier a la loi du devoir.
Il faut imposer a l’homme des devoirs. L’ethique est ici concue comme une capacite a distinguer le mal, et a juger le mal au travers des lois. L’ethique est alors ici concue comme capacite a distinguer le mal et comme principe ultime de jugement, en particulier du jugement politique. Le droit est d’abord percu comme le droit « contre » le mal et la liberte d’expression comme la liberte de designer le mal. Le droit permet d’identifier le mal et donne les moyens d’arbitrer quand la chose n’est pas claire (appareil de precaution judiciaire). Points fondamentaux de cette doctrine de l’ethique : Des lors que le mal est identifie par l’homme, il peut remedier a ce probleme. * Les lois, la politique en generale, aident l’homme a prendre conscience de ces actes * La notion de mal inclue egalement la notion de bien * « Les droits de l’homme » sont crees pour proner le non mal : ne pas etre maltraite ni dans sa vie (horreur du meurtre et de l’execution), ni dans son corps (horreur de la torture, des sevices), ni dans son identite (humiliation des femmes) L’identification du mal est evidente et constitue la force de cette doctrine.
Et pourtant Badiou va demontrer que cette doctrine de l’ethique proposee par le philosophe Kant n’empeche pas l’homme de faire du mal, la realite n’est faite que d’individu egoiste, de violences entre les differentes ethnies, de precarite, etc. L’ethique n’est plus de l’ordre moral. De plus, pour Badiou, la volonte de rassembler les individus autour d’une idee positive est, en realite, la veritable source du mal lui-meme. 3) L’homme animal vivant, ou singularite immortelle ? (p31) « Nous avons vu que l’ethique subordonne l’identification de ce sujet a l’universelle reconnaissance du mal qui lui est fait. L’homme est « ce qui est capable de se reconnaitre soi meme comme victime ». Cette definition est fausse pour 3 raisons : 3 theses : * 1) L’homme ne peut etre caracterise par son cote animal dans le monde du vivant. Il ne peut etre que caracterise par la singularite immortelle. Il est un sujet marque par la singularite, les differences qui l’opposent aux autres. * 2) Il faut determiner le mal en fonction du bien * 3) L’ethique est un concept qui implique la notion d’alterite, de rapport a l’autre et a sa difference. L’ethique n’est pas l’identite du sujet. II) L’autre existe-t-il ? ) L’ethique au sens de Levinas. P 41 L’ethique est pour Levinas( philosophe francais : Sa philosophie est centree sur la question ethique et metaphysique d’Autrui, une theorie qui n’est plus fondee sur le principe d’identite d’un sujet singulier, mais sur sa soumission a la Loi fondatrice du rapport a autrui. 2) L’ « ethique de la difference » p43 Aujourd’hui on nous affirme que l’ethique est « reconnaissance de l’autre » ou « ethique des differences » Ou plus simplement « la bonne vieille tolerance qui consiste a ne pas s’offusquer que d’autres pensent et agissent autrement que vous ne le faites » p43.
Cette theorie est eloignee de celle de Levinas. Chacun est libre d’agir comme il le souhaite, la prise en compte de l’autre n’est pas percue comme une chose primordiale, chacun a ses propres opinions, il n’y a pas de culture, de maniere d’agir de penser, plus importantes que les autres. 3) De l’Autre au Tout autre p44 La notion de « Tout autre » renvoie a Dieu. L’Ethique consiste en un jugement d’une action menee par un sujet. L’ethique est une categorie du discours pieux. Chaque individu agit en fonction de l’autre, le « tu » l’emporte sur le « je ».
La loi ne dit pas ce qui est, mais ce qu’impose l’existence des autres. L’autre occupe donc une place importante, l’individu agit en fonction de cet autre, elle nie les inegalites (elle est contre le racisme par exemple). * Devouement a l’autre. 4) L’ethique comme religion decomposee p47 Badiou parle de l’intolerance des representants de Dieu vis-a-vis des personnes differentes de nos coutumes montrent que l’ethique fondee sur le principe religieux ne prone pas comme ils le pretendent le « droit a la difference ».
Si l’on retire la « partie religieuse » de la theorie de Levinas , elle perd de sa credibilite car le sujet juge a partir de lui-meme, de ses caracteristiques, les autres sujets. L’ethique semble des a present definir une identite figee que les etrangers doivent s’accaparer afin d’etre integre. Elle peut etre resumee par cette phrase : p49 « Deviens comme moi et je respecterai ta difference » 5) Retour au Meme p49 Le fait de devoir reconnaitre l’autre comme identique a moi meme doit etre abandonne. Le « meme » (mon semblable) est un multiple infini des differences, on est tous differents.
La reconnaissance de l’ethique des autres en fonction de mon ethique semble difficile. « L’alterite est un ensemble de differences infinies ». Le rapport a autrui est marque par la difference et non la ressemblance de comportement. L’ethique basee sur des differences ne peut etre que differente. 6) Differences « culturelles » et culturalisme p51 L’ethique contemporaine : L’autre est identifie comme different. Le fondement de l’ethique contemporaine est le culturalisme et sa fascination pour les differentes cultures existantes. Ces differences n’apportent rien a la pensee en tant qu’elles marquent une evidente multiplicite de l’etre humain.
L’ethique est donc basee sur le colonialisme en jugeant une autre culture selon sa propre culture. Cette theorie Badiou la qualifie de « sociologie vulgaire ». « Aucune situation concrete ne se laisse eclairer par le motif de la reconnaissance de l’autre » p 52 Aucune situation concrete ne peut etre expliquee, comprise, grace a la reconnaissance de l’autre, car l’autre est different, il y a des gens qui parlent plusieurs langues, mangent differemment de moi, pratiques des rites …. L’ethique du relativisme culturel restreint l’ethique a un phenomene inherent a la societe. ) Du Meme aux verites Le meme n’est plus comme on l’a vu auparavant le multiple infini des differences mais ce qui advient. Badiou definit une ethique des verites. La verite est la meme pour tous. Chaque homme doit etre le support de la verite. La politique, l’art, les sciences sont autant de formes qui representent la verite. « Il n’y a que l’ethique des processus de verite » Il y a autant de sujet que de verite, les processus d’acces a la verite sont multiples. Il y a donc plusieurs ethiques, l’ethique de la politique, de l’art, de la science, de l’amour et de la philosophie.
III l’ethique figure du nihilisme « L’ethique designe avant tout l’incapacite, caracteristique du monde contemporain, a nommer et a vouloir un bien » (p55). Le nihilisme renvoie a cette volonte de neant. 1) L’ethique comme servante de la necessite p 55 L’ethique resigne le sujet a se placer dans une certaine conformite, elle se pose comme un « socle objectif de tous les jugements de valeur » necessaire mais qui « interdit toute idee, tout projet de pensee coherent, et se contente de plaquer sur des situations impensees et anonymes le bavardage humanitaire ».
L’ethique ne fonctionne pas avec la revendication, elle impose des droits et des devoirs qui ne peuvent en aucun cas etre discute. « L’ethique sterilise tout rassemblement collectif autour d’une pensee forte de ce qui peut et donc doit etre fait ici et maintenant » Le nihilisme renvoie au neant. L’ethique est nihiliste car sa conviction est que la seule chose qui vraiment arriver a l’homme est la mort. Cette conviction est vraie pour autant que l’on choisisse entre l’homme comme support possible de l’alea des verites et l’homme comme etre-pour-la-mort. 2) L’ethique comme maitrise occidentale de la mort p60
Badiou critique l’ethique en tant qu’elle se doit de proteger l’homme, qu’elle delimite ce qui est mal, et que par ailleurs en ex Yougoslavie des atrocites se passent alors que l’on associe des droits universels a l’ethique. Nous pouvons voir dans l’actualite que des Roms sont expulses or selon les droits de l’homme ainsi que leur entree dans l’union europeenne en 2007 ils devraient beneficier des memes droits que tous les citoyens europeens. SECONDE PARTIE IV L’Ethique des verites 1) Etre, evenement, verite sujet « Les evenements sont des singularites irreductibles, des « hors la loi » des situations.
Les processus fideles de verite sont des ruptures immanentes a chaque fois entierement inventees. Les sujets, qui sont des occurrences locales du processus de verite (des « points »de verite) sont des inductions particulieres et incomparables » p 71 Pour definir un processus de verite, il faut tout d’abord definir le support de cette verite ; le sujet, Ici Badiou dit que ce n’est non pas un sujet mais « un animal particulier convoque par des circonstances a devenir sujet » Pour qu’une verite existe il faut qu’un animal humain soit a un moment donne dans un des circonstances precises.
Ces conditions Badiou les evoquent sous le nom d’evenement. Un evenement est la rupture de quelque chose de regulier et contraint l’etre a changer et a se placer dans une nouvelle maniere d’etre, il devient alors un sujet. Le processus de verite provient « de la decision de se rapporter desormais a la situation du point de vue du supplement evenementiel » (p62) c’est-a-dire qu’une verite s’appuie sur la fidelite d’un evenement. « Etre fidele a un evenement, c’est se mouvoir dans la situation que cet evenement a supplemente, en pensant la situation selon l’evenement » (p62) 2) Definition formelle de l’ethique d’une verite page 72
L’ethique de la verite provient donc d’une rencontre. Le corps est le support de la verite, l’etre est incapable de dire ce qu’est la verite. Il milite pour acquerir cette verite, c’est un combat entre sa subjectivite : la consistance de la verite et la situation en elle-meme le principe d’interet. La verite resulte de ce combat entre ces deux parties. La verite est le processus reel d’une fidelite a un evenement. Comme le dit Lacan il ne doit « pas ceder sur son desir », son desir de maintenir vivant l’evenement qui l’a fait devenir sujet, ne pas ceder sur la verite qu’il a engendree.
La verite entraine un principe de continuation, l’homme doit perseverer pour faire eclater les verites : « fais tout ce que tu peux pour faire perseverer ce qui a excede ta perseverance. Persevere dans l’interruption. Saisis dans ton etre ce qui t’a saisi et rompu » 3) L’experience de la consistance ethique (page 77) Badiou se demande « comment vais- je continuer a penser ? C’est-a-dire a maintenir dans le temps singulier de mon etre multiple, et par la seule ressource materielle de cet etre, l’immortel qu’une verite fit advenir par moi dans une composition de sujet » p 79
Cette citation resume ce que l’on a expliquer au dessus a savoir que la verite resulte d’une situation, une temporalite, et que l’etre materiel, l’homme devient quelqu’un d’autre, un immortel des lors qu’une verite le transcende. Il se constitue grace a ces verites. Si on definit l’interet par la « perseverance dans l’etre », on voit que la consistance ethique se manifeste comme interet desinteresse. Interet parce que la consistance engage les ressorts de la perseverance, les competences qu’a un individu a perseverer. Desinteresse puisqu’elle lie la perseverance de l’individu a la fidelite du processus de verite.
Mais cette perseverance n’a rien a voir avec les interets de l’individu. Chaque individu, manifeste pour ce qu’il fait un certain interet. Mais dans certaine situation, l’individu est desinteresse de cette situation car il ne saurait dans la fidelite a la fidelite s’interesser a lui-meme et donc poursuivre ses propres interets. Toute la perseverance de l’individu, sa capacite d’interet, se tourne sur les consequences a venir de la solution de la situation. Badiou donne une autre theorie a savoir que les verites s’opposent aux opinions, a verite se doit d’etre objective alors que l’opinion est subjective. « On appelle opinions les representations sans verite, les debris anarchique du savoir circulant » page 79 L’opinion est le « ciment de la societe » il cree le lien social en tant que tout etre communique avec les autres en defendant son opinion, ses idees. Un processus de verite ne se communique pas, « L’Immortel dont je suis capable ne saurait etre suscite en moi par les effets de la socialite communiquante, il doit etre directement saisi par la fidelite » page 80 Une verite ne peut etre que quelque chose qui arrive au sujet.
L’ethique d’une verite est donc l’oppose de l’ethique de la communication marque par l’echange d’opinion. 4) Ascetisme (= privations) page 82 Badiou se demande si « l’ethique des verites est ascetique ? » C’est-a-dire : « Exige t’elle de nous un renoncement ? » page 82 « Y-a-t-il un renoncement lorsqu’une verite me saisit ? » page 82 Non car il y a dans toutes verites il y a une notion de « recompense » : « dans l’art il y a plaisir, dans l’amour, il y a bonheur » page * D’un cote l’ethique des verites est a sociale, elle se construit en dehors des opinions de la societe ?????????
V Le probleme du mal (page 87) Badiou a deja denonce l’ideologie ethique contemporaine comme renoncant au mal. La conception du mal ne doit pas etre au centre de l’ethique mais la verite elle est le c? ur du fondement de l’ethique et de la conception du sujet. Cependant Faut ‘il completement denigree la notion de Mal ? 1) La vie, les verites, le Bien (page 87) L’homme ne possede aucun jugement de valeur. « Nietzsche a sans aucun doute raison, des lors qu’il determine l’humanite selon la norme de sa puissance vitale, de la declarer essentiellement innocente, etrangere par elle-meme au Bien et au Mal. page 88 Cette phrase renvoie au « sur homme » de Nietzsche. Si le Mal existe, il faut le penser en fonction du Bien. Le Bien renvoie aux verites : « Ce n’est que parce qu’il y a des verites, et a la mesure de l’existence de sujets de ces verites (sujet immortel) qu’il y a le mal » page 90-91 2) De l’existence du mal (page 91) Badiou utilise l’exemple de l’extermination des juifs par les nazis pour illustrer ce qu’est le Mal. Il ne faut pas qu’il y ait une « mesure du Mal » car on ne doit pas comparer le Mal mais comment faire pour dire ce qu’est le Mal ? Ce paradoxe est celui du Mal radical.
Dans l’exemple, l’extermination sert de « mesure » au mal mais elle est incomparable a une autre situation, il ne faut pas creer un amalgame (designe le fait d’associer abusivement des personnes, des actions de nature differente) entre deux situations. L’ideologie des droits de l’homme cherche a identifier a tord, le mal grace aux opinions. Opinions qui comparent le Mal grace a d’autres situations. Dans cet exemple, la singularite du Mal est liee a la singularite de la politique nazie. La politique nazie est unique et le mal lie est unique aussi ! Pour resumer : * Le mal existe Il doit etre differencie de la violence qu’eprouve l’animal humain pour ces interets personnels. Violence qui est en dessous des concepts du Bien et du Mal. * Le Mal est saisit a partir du Bien, le bien est la saisie d’une verite par le Sujet * Le Mal n’est pas caracteristique de l’animal humain mais du Sujet * Si l’homme est immortel, qu’il est transcende par une verite, il ne fera pas de Mal * L’ethique des verites est donc ce qui permet de contrer le Mal 3) Retour sur l’evenement, la fidelite, la verite. (Page 99) Les 3 dimensions du processus de verite sont : * L’evenement : Un evenement est la rupture de quelque chose de regulier La fidelite * La verite : est construite grace a la fidelite Ces 3 dimensions de l’Ethique ont des caracteristiques « ontologiques » (DEFINITION LIVRE PHILO) essentielles. L’evenement : Il est situe en tant qu’il a des caracteristiques, lieu, date … mais non situe en tant qu’un evenement renvoie a une chose inattendue. Badiou se demande ce qui fait le lien entre l’evenement en lui-meme et ce qui fait qu’il est un evenement. « Ce lien est le vide de la situation anterieure » page 100 Badiou donne l’exemple de Marx, et du fait qu’il innove en designant le vide central des societes bourgeoises commercantes par le nom de proletariat
Pour conclure cette theorie on peut dire que le caractere ontologique fondamental d’un evenement est d’inscrire, de nommer, le vide. Les 3 dimensions du processus de verite et qui dependent de la pensee du mal « Convocation par l’evenement du vide d’une situation ; incertitude de la fidelite ; et puissance de forcage des savoirs par une verite » Page 103 La fidelite est l’essence meme de l’ethique des verites car c’est elle qui dit si la chose dite est une verite ou pas. * Le mal est simulacre ou terreur lorsqu’il convoque autre chose que le vide Degrader une fidelite est considerer comme une trahison de l’Immortel (sujet qui est transcende par une verite) * Identifier une verite a une puissance totale est le mal comme desastre L’ethique des verites tentent de parer a ces pensees qui engendrent le Mal. Le processus de verite peut engendrer ce genre de pensees. On peut en conclure que ce qui est positif engendre du negatif et que donc le Bien engendre le Mal 4) Esquisse d’une theorie du Mal (page 104) 5) Esquisse d’une theorie du Mal page 104 * Le simulacre et la terreur : Definition du Mal : « Le Mal est le processus d’un simulacre de verite.
Et il est dans son essence, terreur sur tous, sous un nom qu’il invente » page 111 Le simulacre de verite assure la domination. Ainsi si l’on reprend l’exemple de l’Allemagne Nazie, le simulacre de verite a installe la politique nazie « la revolution nationale socialiste » Le vide n’est pas universelle mais particulier ici il renvoie aux Juifs or le processus de verite veut que cela renvoie a l’universelle. Le processus de fidelite si important pour decouvrir la verite est installee par la dictature, tous les Allemands suivent cette politique. Toutes les composantes du processus de verite sont ainsi detournees au profit du Mal. La trahison : Les simulacres de la verite vu auparavant aide a la trahison en tant qu’ils engendrent des « crises de fidelite ». Cette crise se traduit par une interrogation concernant la fidelite : « L’opinion me murmure (et donc je murmure, car je ne suis jamais hors des opinions) que ma fidelite a laquelle je suis fidele ressemble beaucoup, beaucoup trop, a tel ou tel Mal identifie » page 113 Je trahis donc une verite en etant convaincu que l’ lmmortel qui est en moi n’a jamais existe ainsi je me rallie aux opinions. Je trahis donc le sujet capable de devenir immortel ainsi que l’Ethique des verites. L’innommable : La puissance des verites entraine un changement des opinions. « Le langage de la situation » permet de nommer les elements qui constituent la situation rencontree que se soit une situation qui engendre une verite ou de simples opinions. Quand la situation engendre des opinions on appelle cela une nomination pragmatique. Quand elle engendre des verites il s’agit de la « langue sujet » (langue subjective d’une situation porteuse de verites qui permet l’inscription de cette verite). « La puissance totale de la verite : ce serait une puissance totale de la langue sujet.
Soit la capacite a nommer et evaluer tous les elements de la situation objective a partir du processus de verite » page 118 Badiou finit par dire que l’ethique et la verite ne sont pas des engagements desinteresses de l’homme. Le concept de puissance totale des verites est alors detruit * L’immortel n’existe pas * Les verites sont issues des opinions * Il n’y a pas un monde du Bien mais un monde ni vraiment Bien ni vraiment Mal La volonte de rendre absolue la puissance de la verite organise le Mal en tant que l’homme doit renier ces opinions, ces opinions le constituent donc il se renie lui-meme.
Badiou appelle cela le desastre ! La « langue sujet » ne peut pas tout nommer les elements de la situation. Badiou appelle cela l’innommable d’une verite Conclusion : Badiou a debute son ouvrage par une critique radicale de l’ideologie ethique marquee par la doctrine des droits de l’homme, l’ingerence humanitaire, la bio ethique. Car ils offrent une vision victimaire de l’Homme. Notre vision actuelle de l’Ethique est un amalgame d’une vision religieuse, antique, conservatrice de l’ethique. L’homme est alors incapable de fournir des verites il est considere comme un animal.
Cette conception uniformise l’homme or l’homme est marque par la possibilite Cette ethique empeche la pensee en imposant ces anciennes valeurs. Badiou s’est attache dans une seconde partie a reformer l’ethique en creant l’ethique des verites qui donne enfin une importance a l’homme qui traverse par le processus de verite devient acteur de cette verite « immortel » au travers de la maxime : « Continuer d’etre ce quelqu’un, un animal humain comme les autres, qui cependant s’est trouve saisi et deplace par le processus evenementiel d’une verite » page 126 Badiou va evoquer la notion de Bien :
Le Bien est marque par dimension de l’ouverture aux possibles, a ce qui depasse le sujet, a l’alterite. La verite est une volonte de puissance, qui est bien au dela du bien et du mal, car elle peut prendre n’importe quelle forme en fonction justement de cette possibilite qu’offre le monde et soi. Le Mal inherent au Bien est montre sous 3 especes : Le simulacre (creer un faux evenement), la trahison (creer une verite au nom de l’interet) et enfin le desastre (croire que la puissance d’une verite est totale). L’ethique des verites tente, par sa fidelite propre aux verites, de parer au Mal qui fait de l’ombre aux verites.