Les socialisations

Les socialisations

Les socialisations Une definition, des choix pratiques Socialisation= facons dont la societe forme et transforme les individus. Cela peut etre un processus = s’exercant tout au long de la vie Ou un procede= s’exercant au cours de la vie de l’individu et etant le fruit d’une institution sociale. La definition du sociale fait clivage entre les ecoles de sociologie. Il y a donc plusieurs approches et plusieurs definitions de la socialisation. Cependant, il y a des constantes dans la definition : Socialisation verticale :_ les anciens forment les jeunes_

Socialisation horizontale : formation par les pairs, influence des uns sur les autres Socialisation primaire : au cours du jeune age Socialisation secondaire : poursuite a l’age adulte. Durkheim : une approche verticale de la socialisation 1895 : « Regles de la methode sociologique » Ouvrage fondateur de la dimension methodologique de la sociologie. Durkheim est a l’origine d’un des trois grands courants de sociologie. Pour devenir une science, la sociologie doit repondre a deux conditions : Elle doit mettre en ? vre une methode de recherche scientifique, rigoureuse, objective, qui se rapproche le plus possible des sciences exactes (comme la biologie) de maniere a se detacher le plus possible des prenotions, des

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prejuges, de la subjectivite produites par l’experience ordinaire et vulgaire : la sociologie se devra d’etudier les faits sociaux comme des choses. En bref, la sociologie sera la science des faits sociaux, definie par une methode qui lui est propre. EXEMPLE : Le Suicide (1897) Durkheim ecarte l’approche psychologique.

Il va falloir explique le suicide par un autre fait social. Par exemple, il s’apercoit que l’on se suicide plus a la ville et surtout lorsque l’on vient de la campagne. Ainsi l’une des causes determinantes du suicide qui se degage est celle de l’integration. L’absence de lien social pousse au suicide. Explication du suicide par des criteres sociaux, objectifs. En definitive, dans cet ouvrage, on retrouve la preoccupation de Durkheim pour la cohesion sociale – preoccupation que l’on retrouve des son travail de these, De la division du travail social.

Durkheim etablit une relation de cause a effet entre les formes desequilibrees du lien social (defaut / exces d’integration ; defaut / exces de regulation) et les taux de suicide. La socialisation aura pour but de susciter et de developper l’individu. Pas de developpement spontane de l’enfant. « L’education consiste en une socialisation methodique de la jeune generation. ». L’enfant a sa naissance, est un etre egoiste et asociale. « Le pervers polymorphe » Dali L’enfant n’a aucune limitation morale dans ses instincts. Il ne limite pas encore son instinctivite.

Freud explique que l’enfant n’a pas encore de subconscient. Durkheim adhere a cette idee. L’enfant a donc besoin de la socialisation qui aura deux fonctions : Reproduction du milieu dans lequel il vit. L’enfant devient capable de cooperation avec un groupe ou la societe La socialisation va rendre l’individu sociable (capable d’entente avec l’autre) et sociale ( elle fait de lui le reflet des besoins de la societe ou du groupe auquel il appartient). Cela signifie que l’individu a des devoirs envers la societe. Il va devoir respecter un certains nombres de regles pour la cohesion du groupe.

Mais en meme temps l’individu a des droits. Il peut demander a la societe de lui rendre des comptes quant a la place qu’il occupe dans cette societe. Il n’est pas le seul responsable de la place qu’il occupe. Debat en France sous la IIIe republique. _Monarchie liberale de Napoleon III = pas de politique sociale. Idee que l’individu est totalement responsable de la place qu’il occupe dans la societe. Pas d’intervention car cela signifierait une limitation de la liberte de l’individu (si je suis pauvre c’est que j’ai fait le choix d’etre pauvre, j’ai le droit de vouloir vivre ainsi) _

On considere donc a l’epoque qu’il ne doit pas y avoir de politique sociale pour les raisons evoquees ci dessous. Autre argument= developper l’aide signifierait que l’on peut vivre sur la fortune de l’autre. Durkheim va a l’encontre de ces idees. Pour lui, c’est la societe qui est responsable de la place de l’individu et l’individu n’a pas le choix. = Denonce la politique liberale. Par la socialisation, la societe doit rendre des comptes a l’individu. Les politiques d’aides doivent venir rectifier les effets nefastes que la societe a provoquer. Vont ainsi se developper au 19e siecle les premieres politiques sociales, on prend en compte la « question sociale ». _ Durkheim prend position en faveur des valeurs de la IIIeme republique. Sa theorie n’est pas coupe de la realite pratique mais viens l’appuyer. Pour lui l’Etat doit developper des politiques sociales. L’individu est socialise methodiquement. L’Etat impose cette socialisation methodique. Seul l’Etat va pouvoir prendre en charge la socialisation. La socialisation c’est l’education. Durkheim prend donc position contre les enseignements regionaux ou catholiques. Il est favorable a une education nationale, unique et etatique.

Favorable aux lois Ferry, a la laicite. Pour Durkheim la socialisation est primaire, elle ne concerne que le jeune age. La socialisation va avoir pour but de rendre l’individu morale. Le but de l’education est de rendre l’adulte autonome. La socialisation, l’Etat, la societe organique Durkheim est favorable a la fermeture des ecoles d’enseignement catholique. Idee de rependre dans la nation des valeurs collectives. L’individu ne doit pas etre mis dans une position de choix face au patriotisme car c’est une valeur essentielle pour la cohesion de la societe Ex : constat d’efficacite durant la guerre 1914-1918, facilite de la mobilisation.

Voir cours III. 2) Une question de generation et de politique. Bourdieu comme Durkheim vont envisager les individus comme des objets determines dans leurs comportements. Ils ne sont pas acteur. Le sociologue a une posture d’exteriorite. Il a un pouvoir de conseiller l’Etat et pour Bourdieu, les classes populaires. C’est ce qui va conduire Bourdieu au milieu des 90’s a engager une carriere politique (en tant que deputes Europeen). Mais defendre un monopole de l’analyse objective du sociale n’est elle pas une facon de se presenter comme etant le seul capable de comprendre la societe.

Toute analyse aux pretentions scientifique de la societe confere a une elite le monopole de l’analyse du social, analyse qui est la seule a pouvoir garantir l’efficacite de l’action politique. Cette conception la de la politique rejette dans la passivite sociale le plus grand nombre. IV) L’interactionnisme Weberien. Max Weber (1864-1920) Contemporain de la transformation allemande. L’Allemagne contemporaine de Weber va connaitre la multiplication des lieux du pouvoir. L’Allemagne nait comme empire en 1871 avec Bismarck. Empire proclamait a Versailles suite a la defaite francaise.

Bismarck va developper un accord militaire avec la Baviere qui oblige les etats du sud a s’associer avec les etats des confederes du Nord en cas d’attaque. Avec la guerre franco-prussiennes, les etats du Sud sont obliges d’aides le nord. La Prusse va en profiter pour asseoir son autorite sur l’ensemble des Etats et d’unifie l’Allemagne= IIe Reich proclame a Versailles. En 1910, plus de 60% de la population allemande vit en ville= Renforcement de la dissolution des liens communautaires existant dans les campagnes + recule de la religion. Allemagne marque tres tot par la formation du socialisme.

Industrialisation precoce de l’Allemagne qui entraine la formation de classe ouvriere = diffusion du socialisme. Couverture des risques maladies en 1883, couverture ensuite contre les accidents du travail + 1889 : retraite. Modele d’Etat providence Bismarckien. L’objectif de Bismarck est de montrer au socialiste que l’Etat peut prendre en charge des politiques sociales. Weber verra dans l’industrialisation une tendance predominante, qui va correspondre a un changement des mentalites ou la recherche d’une plus grande efficacite, ou l’individualisme vient se substituer aux valeurs religieuses qui domines jusqu’alors.

Weber explique le recul de la religion par l’affirmation du capitalisme et de l’industrialisation La premiere guerre mondiale va amorcer le declin de la monarchie allemande qui est contestee par sa mauvaise gestion de la guerre. 1918= prise du pouvoir par une coalition socialiste. L’Etat implose et on assiste jusqu’en 1924 a la multiplication des insurrections avec, comme en France en 1871, l’instauration de commune ouvriere. L’Etat n’est plus en mesure de retablir l’ordre et ce sont des « corps francs », vestige de l’armee allemande. Weber est un des representants de l’Allemagne our une integration a la SDN. 1) Une sociologie de la culture. Weber concoit la socialisation comme une interaction entre des individus libres de leurs destines. Il est bien conscient de l’existence de loi mais l’individu a toujours le choix de les respecter ou non. La societe n’exerce pas directement une pression sur l’individu mais au contraire elle va etre un produit des interactions libre entre les individus. Weber va considerait la sociologie comme une des matieres destines a enseigner la culture. Pour Durkheim= description de l’exterieur a la maniere d’un physicien.

Pour Weber= etude de l’interieur, des objets, des motivations, qui incite l’individu a agir. L’objet de la sociologie sera ici d’etudier la base culturelle des actions individuelles. Recherche des motivations qui poussent l’individu a agir. 2) Une sociologie comprehensive. Il s’agit de comprendre de l’interieur les motivations individuelles. Difference entre l’explication et la comprehension. Durkheim s’appuie en effet sur des statistiques, il est dans l’explication. Quand Weber cherche a comprendre les motivations des individus, il n’est pas dans l’objectivite. Comment faire ?

Il s’agit d’interpreter et non pas de decrire. Le sociologue va uniquement pouvoir developper des modeles a partir desquels il pourra interpreter. Weber va considerer que cette modelisation appauvrie l’interpretation que le sociologue peut faire de l’individu. La realite sociale est toujours plus complexe que ce que pourra en dire le sociologue lui meme. Celui ci est toujours dans une position de comprehension partielle, il doit avouer qu’il n’en sait pas plus que les acteurs meme du sociale. A aucun moment le sociologue ne pourra pretendre diriger la societe ou conseiller la politique.

Cf. « le savant et le politique » 3) Etudier le social economie et societe : « La sociologie est une science qui se propose de comprendre par interpretation l’activite sociale, et par la, d’exposer causalement ses deroulement et ses effets. » Pour Weber, tout ce qui n’est pas volontaire ne rentre pas dans l’etude de la sociologie. L’activite sociale est une action volontaire qui se developpe en reaction a un autre acteur ou qui vise un autre acteur (exemple des deux cyclistes). Une activite sociale, c’est donc une interaction entre sujet libre.

On voit a quel point on se demarque ici de l’analyse Durkheimienne. Pour Weber, le social ne preexiste pas chez les individus. La sociologie est alors tres proche de l’histoire, elle decrit les transformations en cours. Le social est en modification permanente. Comment decrire alors le social ? Pour Weber, il est possible de ramener les motivations des individus a quatre ideales types. Pour weber la communaute suppose des liens de type « valeurs ». C’est l’ensemble de ces valeurs qui cree un lien entre les individus. Le lien communautaire est un lien qui n’est logique que pour ceux qui partage les memes aleurs, il est un lien segregatif qui cree de l’etrangete. Le lien societaire est un lien qui renvoie a la recherche de la plus grande efficacite car les individus poursuivent un meme but. C’est un lien rationnel, volontaire. La societe peut etre rompus a tout moment par les societaires a partir du moment ou ils ont atteints leurs but ou qu’ils ne peuvent plus l’atteindre ensemble. Pour Weber, le monde desenchante est celui ou les individus ne partagent plus des valeurs morales. Ils sont seuls face a une vie qui n’a plus de sens.

L’homme va combler ce vide par la course au profit, a l’efficacite. Mais peut on expliquer la dynamique de groupe par la simple addition des motifs individuels ? Weber cherche aussi a comprendre pourquoi il y a des inegalites dans la societe. Il va analyser la domination sur cette base : dominer, c’est aussi etre reconnu dans sa domination et etre domine, c’est reconnaitre sa domination. La domination est en fait un accord, elle est aussi accepte par les domines. Toute domination participe donc d’une legitimite. Etre soumis, c’est reconnaitre la legitimite du dominant.

Exemple : L’Etat tire sa legitimite dans les problemes de violence dans le fait que on lui reconnait la competence d’etre le plus efficace. Pour Foucault, tout individu est a son tour dominant ou domine, cela depend du contexte dans lequel il se place. Ainsi, il y a du pouvoir partout. V) Tentatives de synthese. La sociologie de Durkheim va dans le sens d’une intervention etatique. Durkheim developpe un modele politique ou l’Etat incarne dans la societe la raison, la rationalite, il est le seul a pouvoir comprendre la societe. Avec Weber, le social est une interaction permanente entre les individus libres.

Au c? ur de l’analyse de Weber il y a bien la liberte individuelle. Aucun acteur n’est plus conscient que les autres ni ne comprend mieux que l’autre le social. L’ordre social nait donc de la multiplication des activites individuelles. On retrouve avec Weber une conception plus liberale de la politique. L’Etat n’est la uniquement pour renforcer et preserver les libertes individuelles. = tradition liberale. On peut trancher entre l’intervention de l’Etat providence chez Durkheim et une societe se construisant elle meme par le jeu des interactions entre les individus chez Weber.

Ne peut on pas developper une autre approche ? Ce qui distingue en fait la sociologie de ces deux auteurs est le point de vue sur l’objet. Cf. Claude Dubar. Tentative de synthese : pouvoir dresser un tableau de la jeunesse en France et degager les grandes tendances qui l’ont marque au cours du XXe siecle. Concentration sur la phase primaire de la socialisation. Olivier Galland La jeunesse est analysee comme une periode de franchissement de trois etapes : Entrer dans la vie active Depart du foyer d’origine Fondation d’un nouveau foyer L’adulte est donc celui qui a acquis une certaine autonomie.