Les méthodoes d’évaluation d’entreprise: l’approche patrimoniale, le cash flow et le good will INTRODUCTION L’entreprise est une entité autonome évoluant dans un environnement plus ou moins complexe . En dépit de cette autonomie elle reste tout de même une propriété d’une ou de plusieurs personnes. Outre ces propriétaires, il existe d’autres acteurs (fournisseurs, clients les établissements financiers, l’Etat, les investisseurs, etc. ) qui s’intéressent à la vie de l’entreprise. L’évaluation de l’entreprise devient alors une nécessité impérieuse.
L’évaluation peut être définie comme une tentative e mesurer avec des constituée d’élément la valeur d’une entre manière permanente qu’une simple interp or 10 Sni* to View nextÇEge , une valeur La détermination de ne se pose pas de Le et plus complexe mptables. Ce faisant, la valeur donnée à l’entreprise refl te t-elle sa « valeur vraie » ? Est-elle à sa juste valeur au surévaluée ou sous-évaluée ? Il existe une panoplie de méthodes selon les considérations des auteurs qui tentent d’apporter une réponse au problème posé.
Toutes ces méthodes sont-elles similaires ou en existe t-il une idéale ? Notre étude portera sur l’analyse des trois principales approches ‘évaluation d’entreprise que sont : l’approche patrimoniale, l’approche des flux futures actualisés et celle du goodwill.
SECTION I : L’APPROCHE PATRIMONIALE Le patrimoine d’une entreprise est l’ensemble des biens qu’elle a sous son contrôle (biens dont l’entreprise est propriétaire au dont elle a l’usage) et des dettes contractées en vue de réaliser son xploration. Le principe L’approche consiste à corriger la situation nette de l’entreprise à évaluer des plus ou moins-values latentes sur l’actif, le passif et les engagements hors bilan.
Cette méthode est dérivée de celle de l’actif net comptable et permet lors des retraitements de : • corriger les effets de l’évolution maximale des prix, • corriger les effets éventuels de la fiscalité, • retenir les éléments comptables après correction des anomalies pour obtenir les valeurs économiques. Cette méthode, largement utilisée par les experts, nécessite néanmoins une procédure ongue, lourde et qui tend à démontrer que l’entreprise ne peut se réduire à un simple patrimoine et qu’il convient de prendre en compte également les éléments intangibles ou immatériels.
Les méthodes de calcul A- Corrections et retraitements – Correction de l’actif Les biens immobiliers et d’équipement sont portés au bilan à leur valeur d’origine et amortis selon des règles fiscales. Ils apparaissent donc au bilan à une valeur nette différente de leur valeur économique qui tient compte de l’inflation et de leur usure ou obsolescence réelle. L’objectif des corrections apportées va être de réintroduire les postes d’actif ? eur valeur économiqu 10 L’objectif des corrections apportées va être de réintroduire les postes d’actif à leur valeur économique.
Les postes à examiner sont principalement les frais d’établissement, les terrains et constructions, les matériels et mobiliers, les agencements et les actifs incorporels. -Correction du passif Il s’agit de déterminer le passif à sa valeur réelle, notamment en incorporant au passif réel les impôts latents de certains postes. Les postes à examiner en priorité sont : les réserves, les résultats, les provisions, les dettes et les engagements hors bilan.
B- Formule de calcul Cette approche consiste à faire le point sur la valeur actuelle de l’ensemble des biens que possède l’entreprise. Il n’est jamais facile d’estimer le prlX d’une entreprise, chaque société ayant ses spéclficités et ses caractéristiques propres. Parmi les différentes approches, la méthode patrimoniale, dite « méthode de l’actif net corrigé » donne une photographie de l’entreprise à un instant précis. Elle s’appuie sur le bilan comptable de la société. a formule de calcul est la suivante : V = ANC = Actif corrigé – Endettement total corrigé V— valeur de l’entreprise ANC-actif net corrigé Avantages et limites . Avantages Cette méthode d’évaluation simple est adaptée aux petites structures possédant un parc matériel significatif et affichant des niveaux de résultats stables. Elle permet de trouver rapidement un terrain d’entente avec l’acquéreur car elle se fonde sur des éléments objectifs.
Cest, en quelque sorte, une valeur « plancher de l’entreprise Limites La méthode patrimoniale revient à estimer une e valeur « plancher de l’entreprise » Limites La méthode patrimoniale revient à estimer une entreprise de façon ponctuelle et statique. Le bilan est le cliché d’un instant, ui ne reflète pas le mouvement futur de l’entité photographiée ; seuls y sont pris en compte les acquis du passé alors que l’entreprise est un organisme vivant à considérer principalement sous l’angle de son avenir. Pour tenir compte du devenir de l’entreprise l’approche des flux futurs actualisés vient en appui.
SECTION II : L’APPROCHE PAR LES FLUX FUTURS ACTUALISES Cette approche consiste à estimer la valeur d’une entreprise ? partir de sa capacité à générer des flux de trésoreries disponibles qui seront actualisés à un taux(le taux d’actualisation) qui tient compte du risque de l’actif économique. Plusieurs auteurs ont développé des techniques d’évaluation par les flux actualisés (la formule fondamentale d’Irving Fischer, le modèle de Gordon et Shapiro, de Bates, de Molodovsky, de Holt, le modèle de Discounted Cash Flow,… . Parmi ces techniques les plus utilisées sont celles de Gordon et Shapiro et le Discounted Cash Flow (DCF). Le principe Le principe fondamental de la finance est de valoriser un actlf quelconque à la valeur actualisée de tous les flux de revenus générés par cet actif au cours de sa durée de vie. De même la valeur d’une entreprise est la valeur actualisée es flux financiers futurs qu’elle produira. Ces flux peuvent être des dividendes, le cash flow, le prix de revente de l’entreprise, bénéfice etc.
Les méthodes de calcul Le modèle de Gordon et Shapiro Les travaux de Gordon et Shapiro 0 Shapiro Les travaux de Gordon et Shapiro font ressortir deux (2) hypothèses dans la détermination de la valeur d’une entreprise. Hypothèse 1 : la croissance des dlvidendes est réputée constante à un taux g avec un pay-out (Po : taux de distribution des dividendes) stable. Hypothèse 2 : la période considérée n tend vers l’infini.
Le pay-out lié à l’exercice en cours P/O correspond à : Po=D1 /BNo La prise en compte de l’hypothèse de croissance du dividende au taux g permet d’exprimer : Dn=D1(1+g)n-1 Ainsi la formule de Gordon et Shapiro s’exprime : ) {n-1iA )/(1+t)n+Vn/(1+t)n] Selon I hypothèse 2, au voisinage de l’infini : /(t-g) Avec Dl : le dividende versé au titre de fannée en cours et encaissé à l’année 1 ; t : le taux de rentabilité risqué ; g : le taux de croissance du dividende à [‘infini ; Vn : la valeur terminale VO : la valeur de l’entreprise à la date de l’évaluation Le modèle du discounted cash-flow La méthode onsiste à traiter l’actif économique comme un investissement global à l’origine d’un cash-flow récurrent. A travers ce modèle, la valeur de l’entreprise peut être déterminée à partir de la formule suivante : V +k) -t+VTEn (1+k) T en puissance) Ve Valeur de l’entreprise CFt= cash flow de la période t VTEn= valeur terminale de la période n coût moyen pondéré du capital (CMPC). Le CMPC est déterminé de la façon suivante . CMPC- Rd (1 – Tc) D/C + Re E/C, formule dans laquelle : CMPC: le coût moyen du capital pondéré, Rd = le coût moyen de la de PAGF s 0