Les camps de concentration

Les camps de concentration

« En 1944, les deportees affluent, non seulement des pays occupes, mais de certains kommandos et plus tard d’Auschwitz. Les transports pour le travail deviennent plus difficiles a cause des bombardements. De nouvelles baraques sont construites pres des usines pour 2 000 detenues. Les Blocks sont surpeuples. Trouver un coin de chalit chaque soir (il n’y a pour ainsi dire plus de paillasse) devient une lutte angoissante. On dort ou on peut, par terre, dans les lavabos, etc. Il n’y a plus assez de robinets, de WC. La salete et la vermine deviennent insurmontables.

La discipline se relache. L’appel du soir est supprime. Les detenues sont vetues en majorite de loques (dont n’a pas voulu le Secours d’hiver allemand) marquees de croix peintes sur le dos pour qu’elles ne puissent pas servir a une evasion. Il y a de moins en moins a manger : 200 grammes de pain, pas de pommes de terre, des soupes immondes. » « Il y a encore des conditions de vie pires que dans les Blocks : le commandant du camp a fait dresser en aout 1944, a l’emplacement du Block 25, une grande tente de 50 metres de long provenant de l’armee llemande. A meme

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le sol, que recouvre a peine une mince couche de paille souillee bientot d’excrements, s’entassent plus de 3 000 femmes, parfois avec des enfants. Pas de couverture, pas de paillasse, ni eau, ni lumiere, ni installation sanitaire, aucun chauffage. Les epidemies s’emparent des malheureuses qui y sont enfermees : ce sont d’abord les Polonaises arrivant de Varsovie, puis des deportees d’Auschwitz. » « La mauvaise couverture, deja insuffisante, nous est retiree en fevrier 1945 et nous devons coucher tout habillees. Les lits se touchent.

Pour aller aux cabinets, nous enjambons les corps de nos camarades. Nous marchons sur des tetes, des pieds et ce sont des jurons. Cependant, cela arrive plusieurs fois par nuit, car cystite et dysenterie ne nous laissent aucun repos. Les dortoirs de Ravensbruck, la nuit, lorsqu’on voit se rendant aux toilettes et se soutenant mutuellement ces lamentables squelettes, haletant et crachant, demi nus, donnent une vision d’epouvante, de misere, de souffrance et d’horreur telle que les fresques du Moyen Age representant les damnes et l’enfer n’arrivent pas a egaler. »