L’ennemi de charles baudelaire

L’ennemi de charles baudelaire

L’ENNEMI (LES FLEURS DU MAL), BAUDELAIRE I. Structure I. 1. Comment est construit ce poeme ? C’est un sonnet compose de deux quatrains en alexandrins. Les trois strophes qui forment la structure du poeme evoquent la vie du poete : passe/present/futur. Une strophe, le dernier tercet, s’elargie a une reflexion generale. Les pronoms personnels changent, au « je » des trois premieres strophes correspond le « nous » du dernier tercet. I. 2. Interpreter la structure La ponctuation change. Aux affirmations des deux premiers quatrains correspond l’interrogation (? ) du premier tercet et l’exclamation (! ) du dernier tercet.

Les saisons se succedent, apres les orages d’ete, les inondations d’automne, le reve du renouveau printemps ! La derniere strophe evoquerait l’obscurite d’un hiver, celui de la condition humaine. Derniere strophe : – Changement de registre – Changement de lexique – Presence du tiret – Presence de majuscules designant l’Ennemi II. Lechamp lexical II. 1. Les trois premieres strophes L’eau est l’agresseur comparable au deluge, a l’orage (tonnerre et pluie), qui provoque noyade et mort. L’eau est presente dans les trois premieres strophes. L’Ennemi, c’est elle. L’autre champ lexical est celui du jardin, de la terre cultivee.

On ne le retrouve lui aussi que dans les trois premieres

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strophes. Chaque etape de la vie est un combat entre la terre et l’eau. Le jardinier (le poete) tente de retenir la terre pour conserver quelques fruits « (bien peu » v. 4) et quelques fleurs (« que je reve » v. 9). II. 2. La derniere strophe La derniere strophe fait apparaitre le Temps. La majuscule (Temps-Ennemi) fait de cet Ennemi une allegorie. Le champ lexical dominant est celui de la nourriture. La Temps devore, se nourrit, se fortifie, a nos depens. III. Les images III. 1. Metaphore filee des trois premieres strophes La metaphore est celle de l’orage (v. 1-2) – inversion du v. : ne…que > duree = orage / ca et la > exceptionnel. Autre contraste : l’obscur permanent / la lumiere exception L’agresseur : l’eau, l’orage, la pluie. L’agresse : mon jardin, les terres, le sol. Le poete est le jardinier qui utilise quelques outils pour survivre. Le reve de victoire : fruits, fleurs. Cette metaphore est sympbolique. La seule survie possible, la seule victoire contre l’Ennemie, le Temps, c’est l’Art – « les fleurs que je reve » v. 9, les creations poetiques d’ou le livre Les Fleurs du Mal. III. 2. Les images de la derniere strophe Dernier tercet : la cle du poeme, c’est l’allegorie finale qui la donne.

L’Ennemi, c’est le Temps L’ensemble desastreux du poeme – les 3 premieres strophes – laisse place a la loi universelle. Le temps mange la vie (.. ) Ennemi ronge le coeur. La derniere strophe installe une metaphore de Vampire, qui se gorgerait de sang. Le reve du v. 11 (« en vieillissant, les fleurs nouvelles vont-elles eclorent ») est contredit par la loi universelle. C’est le Temps qui nous devore. IV. Conclusion Interprete comme cela, le poeme est une reflexion desesperee sur la fatalite de la condition humaine et sur l’Art comme moyen de combattre le Temps et le Mal. LEPARACHUTE.