L’enfant et le jeu

L’enfant et le jeu

Sources documentaires L’enfant et le jeu Extrait de la revue Le Journal des Psychologues ; Decembre 96 – Janvier 97 N° 141 Dossier Le jeu, mode d’expression du jeune enfant et facteur de son developpement par Monique Alles-Jardel. Etymologie du latin jocus : diverstissement ; analyse lexicale (M. Hurtig, 1981) ; dictionnaires, psychologie (Pieron, Sillmay, Doron et Jalley) la definition du jeu depend des criteres qu’on utilise. Definit par ce qu’il n’est pas : par opposition au travail ou comparaison au jeu animal (S. Millar 1971).

Difficile a definir, ici sera analyse les activites ludiques de l’enfant et ses caracteristiques par rapport aux autres activites enfantines. « Elle a une importance vitale pour l’enfant, elle implique toutes les capacites de l’enfant au fur et a mesure qu’elles se developpent (sensorielles, motrices, verbales) » (Tourette et Guidetti, 1994). Les caracteristiques distinctives du jeu d’apres Rubin, Fein et Vanderberg (1983). Auteurs nord-americains – motivation intrinseque, les activites ludiques sont spontanees, librement choisies – choix des objectifs et des moyens, pas de but non-contraignant, en dehors de la realite meme s’il l’imite Autres caracteristiques – la simulation – l’engagement actif – l’absence de regles exterieures Les fonctions des activites ludiques Quelles fonctions dans le developpement de l’enfant

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? : focalisation sur l’aspect cognitif, social ou affectif de ce developpement. Il fait appel a ses propres capacites, c’est un moyen pour lui d’acquerir la maitrise de son environnement, de s’exprimer, de mettre en ? uvre ses capacites cognitives, de reperer ses roles sociaux, de parvenir a la decentration et de s’exercer aux interactions sociales.

Jeu, activites ludiques et developpement Jeu permet d’explorer des comportements, moyen d’expression privilegie, au meme titre que le dessin ou le langage, role dans l’apparition de la fonction semiotique. Stimulant dans le developpement, reflet de l’evolution de la personne. Le jeu : fonction dans le developpement psychologique de l’enfant. – developpement psychomoteur : permet l’exercice de la psychomotricite. – developpement cognitif : reflet de l’organisation cognitive, apprend, invente. – developpement langagier : le jeu permet de comprendre le sens.

Il existe un langage du jeu et des jeux de langage. – developpement affectif : permet de resoudre les conflits emotionnels (P. Gutton, 1973), permet de maitriser la realite, imitation des adultes (D. W. Winnicott, 1969). – developpement social : jeu permet la socialisation et la personnalisation de l’enfant ; permet de comprendre et de maitriser les regles de son milieu, de se confronter aux enfants de son age a travers des activites de cooperation, d’apprentissage des regles. Cl. : Le jeu est a la fois une activite serieuse et qui donne du plaisir.

Il a une fonction hedonique, cognitive, communicative et sociale. Classification et description des comportements ludiques Jeux classes en differentes categories selon la theorie psychologique ; differentes formes et activites au cours du developpement. Selon Parten : une classification es comportements ludiques selon l’activite et le role joue : le comportement inoccupe, le jeu solitaire, le comportement observateur, le jeu parallele, le jeu associatif, le jeu cooperatif organise. Enfant d’age prescolaire : « jeu social solitaire ».

Selon Wallon : il reprend la classification de Buhler mais dans une perspective theorique ou ce sont les fonctions du jeu qui predominent (H. Wallon, 1974) : les jeux fonctionnels et jeux d’alternance ; les jeux de fiction : simulacres et « faire semblant » ; les jeux d’acquisition : jeux de comprehension et d’execution ; jeux de fabrication. Selon Piaget : l’activite ludique est la manifestation et le temoin de l’organisation et du developpement cognitif (La formation du symbole chez l’enfant) : les jeux fonctionnels ou jeux d’exercices ; les jeux symboliques (marques par l’egocentrisme) ; les jeux de regles.

Les jeux fonctionnels ou jeux d’exercice : 0 -2 ans : stade sensori-moteur ; reactions circulaires primaires, secondaires et tertiaires ; dans ces jeux l’enfant experimente les sensations de son corps, mesure ses forces, teste la realite de son environnement (H. Sinclair et al. , 1982). ; exercer tous ses sens ; developpement de capacites psychomotrices qui peuvent se realiser soir individuellement soir en petit groupe ; deja prise en consideration de l’autre comme partenaire social. ; opposition, negociation, cooperation dans la poursuite d’un but commun (Stamback et al. , 1983).

Les jeux symboliques : de 3 a 6/7 ans : apparition de la fonction semiotique (H. Sinclair et al. , 1990) ; systeme fonde sur la representation, une action absente par un concept, un signifie par un signifiant ; = jeux de fiction chez H. Wallon. Les simulacres : marque par l’egocentrisme, reproduction, utilisation de substitut. Le « faire-semblant » : imitation simple et complexe ; les fonctions des jeux symboliques sont gal affectives ; identification a un modele ou socio-affectives donc visee therapeutique ; Winnykamen : Piaget represente le developpement du jeu d’imagination ou jeu symbolique sous la forme d’un U inverse.

Les jeux de regles entre 4 et 7 ans mais surtout pour les 7 et 11 ans puis toute la vie sous la forme du sport et des jeux de societe. ; suppose maturation intellectuelle : decentration (decontextualisation au plan du langage) et acceptation de la norme du groupe ; jeux de combinaison sensori-motrices ou jeux de combinaisons intellectuelles avec la competition entre les individus ; les jeux de regles se jouent necessairement a plusieurs ; regle = code transmis de generation en generation ou accords momentanes. Elles contribuent a developper une « moralite enfantine » (Piaget.

Le developpement de la morale chez l’enfant), le respect de l’autre, de la regle fixee. Les fonctions cognitives du jeu Athey (1984) : donne acces a de nouvelles sources d’information, sert a consolider la maitrise des habiletes et des concepts ; stimule le fonctionnement de l’intelligence par diverses activites mentales, favorise la creativite par la valorisation de l’imaginaire. Les fonctions sociales Les activites ludiques et le jeu jouent un role important dans l’integration sociale et la socialisation ; tous les auteurs sont d’accord sur ce point (Parten, Chateau, Erikson, Sutton-Smith, B. Rosenberg, M. J. Chombart de Lauwe).

L’enfant prescolaire eprouve les differents roles sociaux, les imite ; lieu d’apprentissage des roles sociaux conventionnels ; lieu privilegie d’exploration des roles ; source de retrospection pour apprendre a distinguer les phenomenes comme l’agressivite et l’affirmation de soi, le partage et l’egocentrisme, la dependance et l’independance, la competition et la negociation, etc. Composante culturelle et interculturelle, les jeux se transmettent de generation en generation, des variations et des modes. Conclusion Autres fonctions importantes pour l’enfant : dans les therapies d’enfants, occupe la place du langage chez les adultes (D.

H. Winicott). Mais aussi en pedagogie, la frontiere entre ce qui est jeu et ce qui est apprentissage est difficile a etablir. Biographie : Jean William Fritz Piaget, (9 aout 1896 a Neuchatel – mort le 16 septembre 1980 a Geneve), est un psychologue, biologiste,logicien et epistemologue suisse connu pour ses travaux en psychologie du developpement et en epistemologie avec ce qu’il a appele l’epistemologie genetique. Erik Erikson (* 15 juin 1902 ; † 12 mai 1994) est un psychanalyste americain, auteur d’une theorie du developpement psychosocial en huit stades successifs.

Henri Wallon, ne le 15 juin 1879 a Paris et mort dans cette ville le 1er decembre 1962, est un philosophe, psychologue, neuropsychiatre, pedagogue et homme politique francais. Donald Woods Winnicott (7 avril 1896 a Plymouth – 28 janvier 1971) est un pediatre, psychiatre et psychanalyste britannique. Il a ete psychanalyse par James Strachey puis par Joan Riviere. Il etait psychanalyste didacticien de la British Psychoanalytical Society. Son ? uvre est devenue populaire parmi les specialistes, psychiatres psychologues, pediatres et educateurs, mais certains de ses concepts ont egalement atteint le grand public.

Si ses theses peuvent paraitre faciles au premier abord, elles se revelent toutefois exigeantes, et ses notions d’« aire », d’« espace » et d’objet transitionnel ont souvent donne lieu a des simplifications dommageables. Aujourd’hui Winnicott est souvent cite pour le meilleur et parfois pour le pire. On lui reproche aussi d’avoir reduit la femme a son role de mere (« suffisamment bonne ». 1) en y negligeant celui de la femme-« amante »2. Adolescence INTERVENTION DE MME CHANTAL DELINARES REUNION D’INSTALLATION DU GROUPE « ADOLESCENCE, FAMILLE ET LOISIRS » 12 NOVEMBRE 2003

Adolescence, famille, loisirs Contexte : Apparition de cet age de la vie qu’a partir du XVIIIe siecle. Allongement de la jeunesse (plus precoce et plus tardive). Contexte social et economique rend plus difficile aux jeunes une projection de leur avenir. Affaiblissement des reperes collectifs. Les loisirs : un champ de pratiques important dans les parcours adolescents Beaucoup de temps de loisirs ; ils offrent des possibilite de realisation de soi, d’apprentissages, temps de construction de soi, temps d’engagement, temps de sociabilite juvenile essentiel dans la construction d’une eneration, rencontres intergenerationnelles, co-educateurs qui vont accompagner l’adolescent dans son autonomisation et son emancipation progressive du cadre familial. Le processus d’autonomisation : les loisirs vont constituer un univers culturel propre a leur classe d’age en passant par des pratiques de loisirs encadrees puis de plus en plus « desencadrees ». 11 ans : ecoute des disques avec des copains ; 14ans : importance du groupe, encadrement famille pour frequentations et horaires ; hierarchie des gouts, sociabilite jeune, envie concert de variete mais manque de mobilite ; 17-19 ans : pratiques autonomes.

Cf. travaux de S. OCTOBRE. Loisirs influences par les copains. Un univers culturel eloigne des adultes Regis par l’emploi du temps scolaire, television, sortie familiale evolution vers television et jeux videos avec leurs copains, reference tres forte au groupe de pairs. Avant gouts communs maintenant relations amicales predominent. Vraie distance culturelle. La sociabilite juvenile comme support de construction identitaire D. PASQUIER, age, mode de vie, preoccupation commune pour rencontre, partage et construction d’une culture generationnelle au dela des categories sociales et des destins scolaires.

Les loisirs et la culture, un bricolage personnel F. DE SINGLY : memoire familiale et culture « a la carte » permettent elaboration patrimoine personnel. Les loisirs : moyen d’experimentation. Les loisirs : pratiques differenciees, usages diversifies Selon les categories sociales : categorie sociale favorisee et au niveau culturel eleve : sport, musique, television, lire, aller au cinema, jouer d’un instrument de musique, cumul « activites sportives, activites culturelles ». Chois activites necessitent ressources economiques.

Famille nombreuses, precarite et revenus insuffisants : investir des lieux qu’ils vont s’approprier et toute cette sociabilite juvenile va s’investir dans la parade, la « tchatche », l’affirmation de soi et du groupe avec d’autant plus de force quand il n’y a pas de support objectif. Pratiques urbaines emergentes : musique, danses et certains sports, culture « populaire ». La residence geographique : ennui des jeunes des cites et ceux du milieu rural, problemes lies a la mobilite, l’acces aux equipements sportifs et culturels. Necessite vraie politique de loisirs indissociable politique de transports et d’equipements.

Le rapport au monde scolaire : J. ZAFFRAN montre a quel point les adolescents sont structures par le monde scolaire et la reussite scolaire. Usages du temps libre : Ne rien faire = temps pour soi, rever, se reposer, parler ; sociabilite juvenile. Temps de l’engagement, groupe informel de jeunes. Etat, collectivites territoriales, associations. L’offre de loisirs et les adolescents. Repondre aux attentes des adolescents : plus de 2 familles sur 3 dont les enfants sont scolarises dans le primaire et au college pratiquent des activites en club ou en centre de loisirs majoritairement des activites sportives.

Loisirs periscolaires soutenus par la CAF ; role des associations et des municipalites dans offre de loisirs educatifs. 11 ans : desaffection du centre de loisirs, besoin d’autonomisation des preadolescents, « passeport ado » = dispositif de loisirs a la carte. Repondre aux attentes des familles : tension entre exigence de securite et besoin de prise de risque par rapport a l’autonomie ; volonte « divertissements purs », peu contraintes et contraignantes, plus accessibles, laisser des plages d’autonomie et de choix aux adolescents.

Les parents revendiquent de participer a la vie du centre. Les loisirs comme enjeu de la reconnaissance d’une generation adolescente – creer une synergie entre les acteurs : co-educateurs, co-organisateurs, co-financeurs ; integrer les familles dans les politiques de loisir. – former des animateurs tres qualifies – favoriser les echanges entre jeunes ; aider a la mobilite – reconnaitre l’adolescent comme un individu en voie d’autonomisation – adolescent = acteurs individuels mais aussi collectifs – accepter et travailler les pratiques sexuees.

Permettre a des adolescents de construire une culture commune, de communiquer avec des jeunes de leur age, d’entamer un dialogue intergenerationnel est en soi une politique educative. Apport des loisirs en terme de ressources personnelles, de construction sexuee, de decouverte du monde merite que l’action publique prenne en compte tous les jeunes. Prenant appui sur ce qui les rapproche, sur ce qu’ils peuvent avoir en commun pour faire experience du « vivre ensemble ». MINISTERE DELEGUE A LA FAMILLE RAPPORT PREPARATOIRE A LA CONFERENCE DE LA FAMILE 2004 ADOLESCENCE, FAMILLES ET LOISIRS