La conquete du monde, non sans mal, non sans maux : Le scorbut et ses mefaits La mort pese sur la vie du marin. Mais quelle mort ? Il y a bien sur les deces imputables aux batailles navales. Mais de nombreux desastres a bord s’expliquent avant tout par la mauvaise sante des equipages. Parmi les maladies mangeuses d’hommes, le scorbut occupe une place primordiale. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le recit du periple autour du monde de l’amiral anglais George Anson dans les annees 1740-1744.
Parti d’Angleterre avec trois navires et 961 hommes d’equipage, il n‘avait plus qu‘a sa tete, huit mois plus tard, 355 marins. Les premieres manifestations de la maladie sont une lassitude generale, une haleine de plus en plus fetide et la putridite des gencives. Puis le visage enfle ; apparaissent parallelement des taches et des ulceres aux jambes, qui ne cessent de croitre. Les dents se dechaussent, les articulations se raidissent au point que le matelot perd le bon fonctionnement de ses jambes.
Les hemorragies se multiplient, la respiration devient haletante et la mort s‘ensuit extremement vite.. Le scorbut resiste a tous les remedes et la veritable cause du fleau, une carence en vitamine C, reste