Le renouveau d’une politique énergétique

Le renouveau d’une politique énergétique

FUKUSHIMA : Le renouveau d’une politique énergétique Problématique : En quoi la catastrophe de Fukushima a t-elle permis au Japon de remettre en cause sa politique énergétique ? g Sommaire : OF 1ère PARTIE : LA POLI CATASTROPHE : -1 : La place du nu -2 : Les autres éne ANT LA u nucléaire -3 : Les projets envisagés pour l’énergie nippone 2ème PARTIE : LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA : -1 : Une catastrophe aux causes multiples -2 : Les premières conséquences sur la centrale -3 : Les conséquences sur le long terme de l’accident et leurs complications 3ème PARTIE : LES CONSEQUENCES SUR LA POLITIQUE ENERGE : 1 : Les premières mesures prises sur la politique énergétique -2 : Le remaniement des projets envisagés -3 : Les avis publics sur cette nouvelle politique énergétique.

LA PLACE DU NUCLEAIREAUJAPON. L’indépendance du Japon s’effectue alors par le lancement d’un programme nucléaire similaire à la France. Dès 1970, la première centrale nucléaire est mise en service. En 2010, le Japon dispose de 54 réacteurs sont opérationnels, sur 18 sites, et couvrent des besoins énergétiques du pays. La compagnie TEPCO (Tokyo Electric Power Compagny) exploite à ce jour 11 réacteurs, c’est aussi la première

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compagnie énergétique du Japon. Avec une dizaine de compagnies, le Japon se place rapidement au rang de la 3e puissance mondiale nucléaire, Juste après les Etats-Unis, et la France.

Cependant, le contrôle de cette énergie reste pour eux un défi majeur, car beaucoup de centrales furent fermées au cours des années 2000, pour des raisons de fuites deau radioactives (2004, compagnie Kepco, centrale de Mihama, 5 morts), ou encore des fuites diazote (2005, compagnie Tep). A cela s’ajoute des incendies de toutes sortes ou encore des incidents sismiques. En devenant progressivement une puissance énergétique moderne, le Japon a négligé le développement durable, avec une olitique certes moins coûteuse mais plus polluante ainsi que plus gourmande en énergie. Japon produit déjà plus de de sa demande énergétique grâce à son proeramme n i constitue un réel enieu. 2 0 REE En 2009, des énergies sont des énergies fossiles : 45% de pétrole, 17,1% de gaz naturel, et de charbon, contre seulement du nucléaire. e pétrole est la principale source d’énergie du pays, et il s’agit de pétrole importé. Ceci pose donc la question de la vulnérabilité du Japon face aux nouvelles éventuelles crises pétrolières. Cependant, la part de cette énergie est en nette diminution epuis les années 1990 (58% et en 2000).

On constate que les parts du charbon, du gaz, de l’hydraulique et de nucléaire, elles, sont en légère progression. De plus, depuis 2003, en raison de la fermeture de certains réacteurs, se sont les énergies fossiles qui ont augmenté le plus. ES PROJETS ENVISAGES POUR L’ENERGIENIP PONE: Avant l’accident de Fukushima, le Japon envisageait la montée en puissance du nucléaire dans son pays, avec le projet de couvrir 50% des besoins électriques pour 2030. La construction de nouvelles centrales était prévue .

Shimane* est en construction depuis le 12 décembre 2007, rogrammée pour être fonctionnelle dès mars 2012. 0 ces projets et de nombreux autres ont vu l’abandon suite ? l’accident. DEUXIEME PARTIE : LA CATASTROPHE DE FUKUSHIMA NTRODUCTIOW e Japon, archipel volcanique du Pacifique, se situe à la rencontre de la plaque eurasienne et des plaques de l’océan pacifique, des Philippines et Nord Américaine. La rencontre de ces plaques est à l’origine de la création de fosses (des Kouriles, du Japon ou encore d’Okinawa) ainsi que de relief montagneux et volcanique.

Cette situation géographique est une source propice de séismes et de tsunamis. UNE CATASTROP SES MULTIPLES 000 disparus et 2 000 blessés mais il est probable que le chiffre des victimes s’élève à 20 000. LES PREMIERESCONSEQUENCESSURLA CENT RALE L’accident de Fukushima est un concours de circonstances : Lors du tremblement de terre, les réacteurs s’arrêtent automatiquement : lorsque les réacteurs s’arrêtent, la chaleur résiduelle des combustibles augmente dangereusement. s générateurs de secours sont alors actionnés : ils sont les seuls qui permettent de contrôler la chaleur, donc de refroidir les réacteurs. Cependant, lorsque les vagues du tsunami touchent la centrale nucléaire, les générateurs de secours sont inondés. Ils sont donc hors d’état de fonctionnement, et la chaleur n’est plus contrôlée. L’eau s’évapore, et augmente la pression. Une réaction chimique du combustible est alors provoquée, et une explosion du toit survient le 12 et 13 mars 2011. Le 15 mars, une fuite radioactive est constatée dans l’enceinte.

Pour tenter de refroidir les cœurs, de l’eau et de l’acide borique y sont injectés, sans réel succès. Lorsque la catastrophe survient, le Japon est en alerte totale, et il n’est pas question de laisser cette catastrophe prendre de ampleur : il leur faut réagir le plus vite possible, et prendre es meilleures décisions pour éviter d’aggraver la situation plus qu’elle ne l’est déjà. La radioactivité arrive à se dégager des réacteurs et pollue ain voisinantes et donc cultures, des restrictions alimentaires deviennent alors, necessaires.

L’eau radioactive qui est utilisée dans les piscines de refroidissement est rejetée en mer, par manque de place pour la stockée. LES CONSEQUENCESSURLELONGTERMEDE L’ACCIDENT ET LEURS COMPLICATIONS Avec l’apparition des premiers effets de la radiation s’échappant de Fukushima, la question de l’impact sur le long terme est posée. Il semblerait que les conséquences de cette catastrophe ffecteront le Japon pendant encore plusieurs décennies. Une des conséquences est la hausse de la radioactivité autour de la centrale.

Cette radioactivité est due à la présence de césium 137 et d’iode 131 radioactifs. Il faut 30 ans pour que le césium 137 diminue de moyenne. Ce gaz est très toxique comme l’iode 131 , qui a une durée de non•vie beaucoup plus courte (8 jours en moyenne). Ceci fait que ce gaz un élément très radioactif. On parle alors de « panache » radioactif qui se déplace au gré des vents et de la météo. On parle de panache car les émissions sont peu denses et continue, contrairement au « nuage » de Tchernobyl, qui était plus massif et plus concentré à cause de l’explosion, puis de l’incendie.

Cette radioactivité a beaucoup augmenté autour de la centrale (jusqu’à 1 500 milliSievert*par heure) mais elle apparaît comme très changeante, soit à cause de la situation évolutive et non circonscrite des réacteurs, soit en raison d’incohérences dans la communication officielle, cherchant à filtrer ou à minimiser les info 6 0 à filtrer ou à minimiser les informations. A Ventré principale de la centrale, on a relevé un niveau de 753 mSv par heure. Les éléments radioactifs rejetés rendent donc ossible des nombreuses mutations dans les cellules irradiées.

Exemple : l’iode 131, fixé par la thyroïde, provoque de nombreux graves cancers. Par prévention dans les zones à risque, la population civile a été évacuée dans un rayon de 20 km de la centrale. Les techniciens restant sur place, ont toutefois été exposé à une forte radiation pouvant être mortelle pour eux. Les particules radioactives présente dans l’air, contamine le sol (comme le césium 137 qui met du temps avant de disparaitre) et peuvent alors contaminer des être vivants par ingestion ou par contact. Elles contaminent aussi l’eau de mer de manière directe u indirecte.

Ceci aura un coût énergétique et économique énorme. Le gouvernement japonais devra investir dans des logements pour les populations évacuées et remplacer les 35% des besoins énergétiques que le nucléaire comblait par l’achat des énergies fossiles, qui ont un coût très élevé. *Sievert (Sv) : unité utilisée pour mesurer une dose équivalente, une dose efficace ou un débit de dose radioactive. Il permet de mesure l’impact biologique d’une exposition à des radiations, c’est-à-dire la quantité de radiations absorbées par le corps humain. e Partie : Conséquence sur la politique énergétique ES MESURES PRISES IMMEDIATEMENT Sur les 55 réacteurs nucléaires de l’archipel, 11 ce sont mis automatiquement à l’arrêt lors du séisme. par la suite, le gouvernement japonais va ordonner l’arrêt total du nucléaire. Après Fukushima, seuls 2 réacteurs sur 50 étaient actuellement en activité. Les 48 autres sont arrêtes, soit à cause d’un séisme soit en raison des mesures de sécurité supplémentaires exigées par les autorités après l’accident. Cette décision a été prise le 6 mai 2011 par le premier ministre du Japon Naoto Kan.

En attendant, les centrales thermiques tournent à plein régime pour atisfaire le pays en électricité mais cette énergie coûte très cher en hydrocarbure. Le 3 mars 2012, le premier ministre Yoshihiko Noda annonce que le Japon doit s’extraire de sa dépendance ? l’égard du nucléaire »et sortir du nucléaire. Le dernier réacteur en activité, Tamari 1 sur IIe de Hokkaido, a fermé pour inspection le6 mai 2012 NOUVEAUX PROJETS ENVISAGES Le gouvernement Japonais a annoncé l’arrêt progressif du nucléaire sur 30ans le ven mbre 2012, iusqu’? pétrole, de charbon et de gaz pour les années à venir.

Le gouvernement a écrit une feuille de route précise à suivre pour tteindre ces nouveaux objectifs. Trois principes doivent être respectés : il faut arrêter de construire des centrales nucléaires, éteindre tous les réacteurs de plus de 40 ans et imposer des examens de sécurité conduits avant tout redémarrage de tranche suspendue. ‘archipel fonctionnera sans électricité d’origine nucléaire pour la première fois depuis quarante-deux ans, sachant que le Japon est un pays aux ressources naturelles limitées.

La résolution de cette crise prendra au moins 40 ans et pourrait coûter 20 000 milliards de yens (189 milliard d’euros), à condition que la situation ne ‘aggrave pas. Noda promet une nouvelle politique énergétique le 13 septembre 2011. Lors de son discours de politique générale, mardi 13 septembre, le premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a déclaré que le Japon devait se fixer comme objectif de « réduire autant que possible la part de l’électricité d’origine atomique » au profit des énergies naturelles renouvelables, afin d’être ? la pointe au niveau mondial dans ce domaine. Nous allons repartir dune page blanche et présenter d’ici à l’été prochain un nouveau plan énergétique à l’horizon 2030″, a t-il proposé. « Notre ays doit construire des nouvelles énergies », a aussi insisté M. Noda. Et de préciser : « En exploitant notre puissance technique couplée à une réforme réglementaire et à une politique d’ aide adoption des nouvelles énergies, nous allons faire du Japon un modèle.  » La crise de Fukush d’ aide adoption des nouvelles énergies, nous allons faire du Japon un modèle. La crise de Fukushima a cependant totalement bouleversé la donne, révélant le danger du nucléaire dans un pays à la merci des désastres naturels. Le premier ministre a souhaité que, une fois leur sécurité assurée, les réacteurs hors ervice pour entretien régulier soient remis en activité, mais la construction de nouvelles tranches est gelée, alors que quatorze projets existaient avant la crise de Fukushima.

AVIS PUBLIC Il est très clair de la part de la population, qu’ils sont contre le nucléaire. Depuis l’incident de Fukushima, les japonais défilent dans les rues pour se faire entendre du gouvernement et c’est ainsi que le premier ministre proclame l’option « zéro nucléaire » Selon un sondage, la majorité des japonais sont pour l’arrêt du nucléaire et une minorité sont pour un arrêt immédiat du ucléaire. Donc ils sont pour la nouvelle politique d’énergie renouvelable et l’importation de combustibles.

De plus, le gouvernement nippon veut relancer les réacteurs nucléaires, ceci entraine un mouvement de colère parmi les japonais qui manifestent contre le danger des centrales nucléaires. Les manifestations qui ont commencé peu après Fukushima a petit à petit pris de l’ampleur jusqu’au 16 juillet dernier où 1 00 000 personnes se sont rassemblé devant la résidence officielle du Premier Ministre. Cet acte montre bien l’opposition des habitants contre le nucléaire. 0 0