Le rapport de Brodeck

Le rapport de Brodeck

Dissertation Qu’est ce que le personnage de Brodeck nous apprend-t-il sur nous même ? Le rapport de Brodeck est un roman écrit par Philippe Claudel, ayant reçu le prix Goncourt des Lycéens en 2007. Ce livre raconte l’histoire d’un homme nommé Brodeck, étant le seul de son village à avoir fait des études il est chargé, par ses concitoyens, d’écrire le rapport d’un crime ayant été commis par les hommes de son village. Le ro rapport, mais fait le r camps de concentrat Rapport de Brodeck sur la culpabilité et la S. . p next page que très peu ce st un survivant des e Mondiale. « Le oah, mais surtout par l’homme. » explique Claudel. Nous chercherons donc à savoir ce que le personnage de Brodeck nous apprend sur nous-même. pour répondre à cette problèmatique nous montrerons dans un premier temps, que Brodeck est le reflet de nous même, nous chercherons ensuite à mettre en évidence que le personnage de Brodeck est le reflet de nous même.

Brodeck est décrit dans le roman comme un étranger, jamais aucune allusion précise de ses origines ne sont évoquée comme des milliers de gens, parce que nous avions des noms, desvisages ou des croyances

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qui n’étaient pas comme ceux des utres. » Ici, on nous présente un homme tourmenté et qui est revenu complètement changé de cette guerre. l’animalisation dont ont été victime les personnes de cette époque. Citation p26 1′ On m’a enfermé au loin, dans un lieu d’où toute humanités’était retirée et où ne demeuraient plus que des bêtes sans conscience qui avaient pris l’apparence des hommes. » Nous pouvons en déduire que brodeck est peut être juif, tzigane, révolutionnaire ouhomosexuel (même si celui-ci est mariée) puisque durant la seconde guerre mondiale c’est ce type de personnes qui était déporté. Le Rapport de Brodeck nous montre le pire visage des Hommes. Il nous révèle toutes les horreurs dont l’humain est capable et nous dévoile au fil des pages la banalité et l’omniprésence du Mal.

Brodeck est un personnage à l’âme pure et différente, et est victime ou témoin toute sa vie de la cruauté de ceux qui l’entourent. Il se retrouve tout d’abord orphelin et voit son village réduit en cendres, alors qu’il n’est encore qu’un jeune enfant. Quelques années plus tard, la guerre vient de nouveau troubler sa vie et faire « triompher le médiocre Il est trahit par des ommes de son village et son nom est inscrit sur la liste des juifs en partance pour les camps.

Parmi ceux qui le dénoncent figure Diadème, un de ses plus proches amis avec qui il s’entend pourtant « comme un frère Brodeck est ainsi envoyé aux camps, où il va découvrir l’inhumanité des hommes dans toute son horreur : après un épuisant voyage sans eau, il est d’abord enfermé dans la büxte, une cage dont la taille ne permet de rester ni debout ni allongé ; vient ensuite l’étape du Scheizeman, durant laquelle il est chargé de vider les latri 2 OF s ient ensuite l’étape du Scheizeman, durant laquelle il est chargé de vider les latrines à longueur de journée et ce sans protections adaptées ; puis il devient le jouet des gardes et accepte de faire le « Chien Brodeck » pour survivre. Les gardes en charge des prisonniers sont de véritables tortionnaires, capables de mettre en jeu pour se distraire les vies de leurs captifs, qui sont pourtant des hommes au même titre qu’eux ; Brodeck mentionne également la femme du directeur du camp, surnommée « die Zeilenessenlss », la mangeuse d’âmes, qui défile chaque matin evant les détenus avec un plaisir pervers, son enfant au bras, en exhibant sa beauté inhumaine. Un jour, il reconnait parmi les gardes du camp un homme nommé Ulli Rate avec qui il avait passé « tant de bons moments » lorsqu’ils étudiaient à la Capitale.

Les récits du camp prouvent que tout homme, même le plus ordinaire en apparence, peut devenir un bourreau sadique : « Vhomme est un loup pour l’homme Le lecteur ressent les humiliations infligées à Brodeck, et les déceptions qui sont siennes lorsqu’il s’aperçoit que même ceux qu’il considère comme es amis sont capables de le trahir et de se comporter avec lâcheté. Pendant l’absence de Brodeck, sa femme Émélia subit un viol terriblement traumatisant dont elle ne se remettra jamais. Aux yeux de (presque) tous, Brodeck doit mourir au camp. Pourtant, il survit : « Mon nom était sur le monument, mais comme je suis revenu, Baerensbourg le cantonnier fa effacé.

Après la libération des camps, Brodeck retrouve un monde hostile, dans lequel il n’attire que la cu 3 OF s libération des camps, Brodeck retrouve un monde hostile, dans lequel il n’attire que la curiosité malsaine et la peur : le monde st peuplé par des hommes qui fuient et rejettent la différence, qui traitent leur prochain comme un pestiféré. Dans le livre, on constate que ranimosité et la haine animent constamment un grand nombre d’individus, que ce soit à-travers des gestes sans conséquences graves comme lorsque Gbbbler explose sans raison un petit escargot fragile, ou à-travers des crimes bien plus tragiques comme l’assassinat collectif de PAnderer. Tout comme Brodeck, l’Anderer (l’autre) est un être différent. Un être trop différent, même. ?tranger, d’abord, mais aussi bien trop mystérieux, trop lunaire, trop solitaire, trop ttentif à tout ce qui l’entoure, et trop souriant : après avoir attisé la curiosité générale, il déclenche une sourde haine. Elle atteint son paroxysme lorsque cet original expose aux villageois, en guise de cadeau pour leur hospitalité, une série de tableaux représentant chacun d’eux et faisant ressortir leurs « secrets et [leurs] tourments, [leurs] laideurs, [leurs] fautes, [leurs] troubles, [leurs] bassesses. » : une galerie à l’image d’un miroir malvenu, qui renvoie le vrai visage de chaque homme du village. Cet acte ne fait que confirmer la haine et la peur que l’Anderer suscite, t précipite son assassinat : « C’est très curieux la sainteté.

Lorsqu’on la rencontre, on la prend souvent pour autre chose, pour tout autre chose, de Hindifférence, de la moquerie, de la conspiration, de la froideur, de l’insolence, du mépris peu 4 OF S l’indifférence, de la moquerie, de la conspiration, de la froideur, de l’insolence, du mépris peut-être. On se trompe, et alors on s’emporte. On commet le pire. C’est sans doute pour cela que les saints finissent toujours en martyrs. ». Brodeck est alors chargé contre son gré de relater les aits, pour justifier cet acte impardonnable qu’il n’a même pas commis. Durant la rédaction de son rapport et des notes qu’il prend parallèlement et en secret, Brodeck est espionné, menacé, traqué. Témoin passif des comportements ignobles de tous les villageois, le lecteur est un peu plus « ravagé d’horreur » au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans le livre et que le livre s’enfonce en lui, à l’image d’un couteau à la lame aiguisée.

L’on comprend bien alors comment le curé Peiper a perdu sa foi au fil des années, confronté aux confessions les plus viles de ceux qui l’entourent, et éduit à garder le silence, à jouer « l’homme égout » dans lequel les hommes déversent leurs pires pêchés. Au-delà de leur rôle de figurants dans le livre, le lecteur pessimiste est forcé de reconnaître dans cet éventail de personnages le mal ambiant qui nous entoure et les différents tourments qui habitent chacun d’entre nous. Brodeck n’a peut- être finalement pas tort lorsqu’il écrit que « nous sommes des plaies qui jamais ne guériront Mais le but de la vie n’est-il pas de parvenir à vivre avec nos souffrances, grâce au soutien de ce qui nous entourent ? S OF s