« Le Pèlerin du soleil » de Pierre Goernaere Pierre Goemaere est né le 25 avril 1894 à Saint-Josse-ten-Noode. Il décède à Bruxelles, le 16 novembre 1975. « Son père, Joseph Goemaere, possède une imprimerie éditant entre autres la Revue Générale, mais juge son fils Pierre « trop fantasque » [ … l pour entrer dans l’affaire familiale. Il devient secrétaire à la Revue Générale. Le jeune homme ne s’y plait pas, la considérant comme une « vieille douairière dont la robe sent la naphtaline » Après la rupture du père Goemaere avec la Revue
Swip ta View next page Générale, celui-ci cre un peu dilettante ass fil des ans, il s’affirm la cheville ouvrière œ « Bruxelles – Paris ann er com [… l Bien vite, le fils e ecteur littéraire. Au e la revue, comme ine Meylaerts oyage aller-retour »] « Lorsqu’il rend en décembre 1922, pour la première fois, visite ? l’auteur de La Guerre du feu, rue de Rennes à Paris, Goemaere tient en main son manuscrit du Pèlerin du soleil. « Grâce aux encouragements de Rosny et à son entregent dans le monde littéraire, Pierre Goemaere termine son roman et le publie ? Paris. » La correspondance de Pierre Goemaere contient « le mot officiel d’Albin Michel et
Rosny aîné, en hommage d’admiration et d’affection ». Signalons que la dédicace qui accompagne la prépublication est légèrement différente : « Au Maître J. H. Rosny aîné, en hommage ‘admiration, de gratitude et daffection De son côté, J. -H. Rosny aîné lui dédie « La Fille des rocs » : « A Pierre Goemaere, ma vive estime littéraire et mon affection… » J. -H. Rosny aîné a aussi dédié « Un Voleur ? » (La Madeleine – 1933) : « A la jolie Madame Suzanne Goemaere, hommage affectueux ». Il s’agit de Suzanne Pelgrims. Le Pèlerin du Soleil » fut prépublié dans La Revue Belge : – Le Pèlerin du Soleil (Roman – Il) in La Revue Belge du 1er – Le Pèlerin du Soleil (Roman – Ill) in La Revue Belge du 15 – Le Pèlerin du Soleil (Roman – IV) in La Revue Belge du 1er 927 février mars avril 15 avril – Le Pèlerin du Soleil (Roman – l) in La Revue Belge du 15 – Le Pèlerin du Soleil (Roman – FIN) in La Revue Belge du Publicité du 8 octobre 1927 (Les Nouvelles littéraires) Le roman sera repris en volume chez différents éditeurs 2 OF s homme de lettres, par P.
Muret, fait allusion à une édition « pirate » de « Le Pèlerin du Soleil » : Pierre Goemaere, homme de lettres, contre Adolphe Goemaere, éditeur (édition non autorisée du Pélerin du soleil de P. Goemaere). A. Guislain conseil de P. Goemaere, 1953. Archives « Non ouvert au public jusque 2200 », difficile d’en savoir plus… Une seule certitude, il ne s’agit pas de l’édition Durendal, qui date bien de 1953, car l’éditeur était Édouard Ned. Peut-être celle de 1944…?
Il a beaucoup été question du Prix Goncourt pour Pierre Goemaere en 1927, mais : « Il n’obtiendra pas le prix Goncourt dont Rosny assure la présidence car sa nationalité belge y fait obstacle : Rosny aîné aurait, semble-t-il, désiré que soit annulée la clause informelle que ne peut remporter le prix qu’un roman écrit par un Français. Cela n’a pas été accepté et le livre de P. G. n’a finalement pas concouru du fait de la nationalité belge de son auteur. Le lauréat fut Maurice Bedel », précisions apportées par les Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles qui gèrent le Fonds Pierre Goernaere (1894-1975).
A ce sujet, Francis de Miomandre a écrit « La grande France », paru dans Les Nouvelles littéraires n0270 du 17 décembre 1927 : « Un peu avant le Prix Goncourt et celui de la Vie heureuse, ? propos des livres de Julien Green et de Pierre Goemaere, l’un Américain et l’autre Belge, la question a été soulevée de savoir si les étrangers de langue fran aise ont droit à ces prix, ou s’ils sont réservés à nos nationaux, 3 OF s langue française ont droit à ces prix, ou s’ils sont réservés à nos nationaux, strictement.
J’avoue que le seul fait qu’on la pose me remplit de stupeur. Qu’est-ce qu’un auteur français ? Est-ce un homme qui écrit en français, ou un homme qui écrit, étant Français de naissance ? Le bon sens répond : « Cest un homme qui écrit en français peu importe son origine. Car il y a toutes sortes de façons de oncevoir la France, suivant le point de vue où l’on se place. Géographiquement et politiquement, les frontières officielles fixent les idées, et on n’imagine pas leur déplacement.
Mais au point de vue littéraire Alors la question change tout fait d’aspect. Nous nous trouvons en présence d’un pays immense, encore qu’idéal, ou si vous préférez d’un empire dont la métropole est entre l’Océan et les Alpes, mais qui possède partout des comptoirs. Je dirai même que je trouve cela plus touchant que n’importe quoi, un témoignage de patriotisme d’autant plus beau et plus précieux u’il est gratuit, qu’il représente un effort, une réaction souvent pénible contre un milieu dont toutes les habitudes mentales sont différentes.
Je pense à Julien Green. Ily a là une manière dhommage rendu à la mère-patrie qui ne manque ni de grandeur, ni de beauté. Je ne demande pas, pour ces écrivains- là, de traitement de faveur. Ils en seraient les premiers choqués. Mais qu’on leur objecte leur état civil quand ils s’alignent avec leurs camarades de France, me parait non seulement une incorrection, mais une faute grave, contre ce 4 OF S