Le loup et l’Agneau

Le loup et l’Agneau

Oral : Le loup et l’agneau Jean de La Fontaine est un auteur classique du XVII ème siècle. Connu notamment pour ses nombreuses fables. La fable est un récit qui doit plaire et instruire à la fois. En 1668, La Fontaine fait paraitre le premier recueil de ses Fables d’où est extrait « Le Loup et l’Agneau » qui est une réécriture d’Ésope. Le Loup et l’Agneau comporte toutes les caractéristiques de l’apologue, mais présente également une structure particulière, étant donné que la morale se trouve au début et non à la fin de la fable. Le Loup et l’agneau conte la rencontre vien « ext ‘un loup et d’un agn d’une rivière.

Et le pl Nous pouvons donc permet de dénoncer abus de pouvoir et la S. v. p next page près un dialogue. cet apologue Pour répondre à cette question nous verrons dans une première partie le portrait des 2 personnages, puis dans une seconde partie nous étudierons les argumentations des personnages et enfin nous observerons que nous sommes face à un récit moralisateur particulier. I/ Portraits des 2 personnages Dans un premier temps, nous pouvons observer que le loup est personnage dominant, un tyran. Son arrivé est annoncé avec le verbe ntransitif

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« survient’, il vient rompre le calme et le charme du vers précédent.

C’est rélément perturbateur. Le loup incarne la force et la cruauté : d’ailleurs, le champ lexical de la violence lui est appliqué avec par exemple les terme « plein de rage » (VB), « colère » (V. 1 1), ou encore la périphrase « cette bête cruelle » (V. 18). De plus, l’expression « cherchait aventure » au vers 5 le présente d’emblée comme un querelleur. Le loup se comporte en prédateur et il n’obéit qu’à ses instincts. Au contraire, nous pouvons voir que l’agneau est un personnage incarnant la pureté et l’innocence. Effectivement, dès le début il est associé ? un lieu paisible : « Dans le courant d’une onde pure » (V. ). De plus, l’agneau est un être doux qui inspire la sympathie au lecteur, en effet il est encore très jeune, nous pouvons voir cela au vers 21 lorsqu’il dit « je tette encore ma mère », la jeunesse de l’agneau permet d’émouvoir le lecteur, et de rendre les actions du loup encore plus horribles. Ces 2 personnages sont donc en opposition, la férocité du loup est en effet en antithèse avec la douceur de l’agneau. Nous pouvons également voir qu’il y a une hié a r rchie entre les 2 nimaux. L’agneau vouvoie le loup et parle de lui à la 3ème personne du singulier : il l’appelle par exemple « sire » au vers 10. ? l’inverse, le loup tutoie 1 sur 4 l’agneau et lui manque même 2 exemple « sire » au vers 10. À Hinverse, le loup tutoie l’agneau et lui manque même de respect. Ceci montre donc la supériorité social du loup. De plus, nous pouvons observer au vers 15, que le loup se trouve a un niveau supérieur de l’agneau. Ily a un rapport de force entre les 2 animaux. Ces personnages sont donc totalement opposés, au niveau social mais également moral. Mais pas seulement Il/ Deux argumentations opposées Nous pouvons effectivement voir que le loups et l’agneau ont des argumentations opposées.

Tout d’abord, nous pouvons observer que l’argumentation du loup est un réquisitoire de mauvaise fois. En effet, le loup se présente paradoxalement comme une victime, Il a le premier et le dernier mot, ce qui suggère une attitude dominatrice. Au vers 7, nous sommes face à une interrogation rhétorique qui sonne comme une accusation, ce qui montre que le loup se livre à un réquisitoire. Le loup reproche à l’agneau son courage et son audace : nous pouvons oir cela au vers 9 lorsque le loup dit « tu seras châtié de ta témérité. À partir du vers 22, il multiplie les accusations et les reproches et monopolise la parole. Cependant, ses arguments ne sont pas valables, en effet, au vers 19, il fait réfé ctions passé, puis au vers 3 6 actions passé, puis au vers 26, il utilise le pronom indéfini « on », ce qui cache l’absence de bien fondé de ses arguments, on a l’impression qu’il se base sur des rumeurs. Le réquisitoire du loup est donc de mauvaise fois, son argumentation n’est pas très bien construite, il abuse effectivement de son ouvoir. ? finverse, l’argumentation de l’agneau est beaucoup plus organlsee. L’agneau fait son propre plaidoyer. Son discours est bien construit, avec l’emploie de connecteur logique comme « mais plutôt » au vers 12 ou « par conséquent » au vers 16. Il s’appuie sur des éléments logique et vérifiable pour se défendre. Par exemple il réfute une accusation du loup au vers 20 lorsqu’il dit : « comment l’aurais- je-fais si je n’étais pas né Ceci montre que les arguments du loup ne sont pas valables. 2 sur4 L’agneau prend aussi soin de plaire au loup afin de mieux le persuader.

C’est pour cela qu’il vouvoie le loup et qu’il l’appelle « votre majesté », l’agneau reconnaît la supériorité naturelle du loup ce qui montre son intelligence. Cependant, les répliques de l’agneau sont de plus en plus courtes, qui laisse sentir qu’il comprend l’inutilité de sa parole face à un loup qui a déj? décidé de la fin du débat. 4 beaucoup plus rigoureuse et sensée, l’agneau semble dès le début condamné. En plaçant la morale de la fable au premier vers « La raison du plus fort est toujours la meilleure », La Fontaine annonce directement l’issue de l’affrontement entre le loup et ‘agneau.

Ill / Un récit moralisateur : Enfin, nous pouvons constater que nous sommes face à un récit moralisateur. En effet, La Fontaine semble tout d’abord nous présenter un apologue traditionnel constitué d’un corps avec le récit et d’une âme avec la morale. Le premier vers est effectivement la morale car nous pouvons voir la présence du présent gnomique « est » et remploi de l’article défini « la ». La morale doit énoncer une vérité générale et donner au récit une valeur universelle. Dans cette morale nous pouvons voir une sorte de jeu avec le terme raison », effectivement le loup n’est pas du tout raisonnable.

La Fontaine joue également avec le verbe « montrer » au vers 2. En effet, nous sommes face ? une syllepse car nous pouvons identifier 2 sens différents à ce mot. S’agit-il de démontrer ou de mettre en scène ? Ceci appuie sur rironie de la morale et de la fable De plus, Cette fable comporte une particularité puisque La Fontaine a placé la morale au début. Le récit re résente donc l’illustration de la moralité. S donc fillustration de la moralité. La Fontaine ne nous donne ni leçon de vie, ni conseil pratique: ‘est un simple et banal constat.

Il nous fait croire que le plus fort l’emporte toujours, comme si cela était normal et évident. Mais il s’agit pour le fabuliste de dénoncer les abus de pouvoir et les injustices de son époque. II nous invite ? voir derrière le récit animalier les rapport de force dans la société de l’époque, il écrit d’ailleurs dans la préface du Livre : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». En effet, les animaux de cet apologue permette à La Fontaine de dénoncer en évitant la censure. Le loup peut représenter le pouvoir de Louis

XIV et de Colbert, tandis que l’agneau peut évoquer son ami Nicolas Fouquet, injustement arrêté et jugé. 3 sur 4 Conclusion Dans cet apologue, le récit n’est pas au service de la morale, c’est réalité une sorte de mise en scène destinée à ouvrir les yeux du lecteur. Grace à un récit plaisant et instructif, La Fontaine réussit ? dénoncer les abus de pouvoir et la monstruosité des puissants. C’est de là qu’est né la critique de Rousseau selon laquelle les fables ne sont pas faites pour les enfants, car la morale pousserait les enfants au vice et non à la vertu. 4 sur 4