Maquiller une vérité en mensonge ? Voici une idée bien étrange, et qui semble convenir à l’art. C’est du moins ce que Pablo Picasso affirme dans sa maxime contradictoire : « L’art est un mensonge qui dit la vérité L’art est l’un des moyens d’expression les plus anciens de l’homme qui a évolué à travers le temps et marqué les grandes époques, (Grèce et Égypte antique, La Renaissance,… ) que même nos cousins (Homo sapiens) ont utilisé en tant que moyen de communication. L’art a la faculté de transmettre une idée ou un fait historique à travers un objet, ce qui permet de le partager vec tous.
Cest ce que Pablo Picasso a fait en matérialisant la violence de la guerre et c’est à ce moment car sans aucune info fais comprendre qu’e se passa en Espagne ‘in p g tion pelé « Guernica », e « mensonge » re, rien ne nous uerre civile qu’ dans laquelle de nombreux civils furent massacrés lors d’un bombardement de la ville de Guernica, et pourtant le message que reflète le tableau est parfaitement transcrit : On peut y voir des hommes et des animaux qui crient, certains gisent sur le sol, morts, et une
Est-ce d donc vraiment un mensonge de modifier la réalité pour mieux la faire sentir ? Est-ce que cette maxime nia sens que pour les œuvres de Pablo Picasso ? Pablo Picasso étant lui-même peintre, dessinateur et sculpteur, je vais diriger mes recherches et réflexions essentiellement sur ces formes d’art. Premièrement il est intéressant de savoir que dans l’art il existe de nombreux styles différents, chacun étant propre à son époque. Celui du 20ème siècle, le surréalisme, est un mouvement de création visant à utiliser toutes les forces sychiques (rêves, inconscient, automatisme) pour s’exprimer.
Cest par ce mouvement que Pablo Picasso fut bercé, et il en vint même à créer un nouveau style : le cubisme. Ce style à première vue simpliste donne sens à la maxime de Picasso : Il permet dexagérer les détails que l’artiste veut mettre en avant comme dans son tableau « Guernica » où l’on peut voir une jambe coupée de taille démesurée par rapport au reste du corps, des bouches grandes ouvertes mise en évidence par l’absence de détails,… Tout ceci ne représente en aucun cas ce qu’il s’est réellement assé ; même la scène représentée est un mensonge, elle n’a aucune cohérence.
De plus, si l’on observe la physionomie des personnages représentés par le cubisme, on remarque que leur corps entier est déformé selon ce que veut mettre l’artiste en avant (comme dans « Guernica » ou leurs oreilles sont quasi inexistantes, leurs 2 OF s mettre l’artiste en avant (comme dans « Guernica » ou leurs oreilles sont quasi inexistantes, leurs yeux ronds comme des billes, le taureau dont les cornes qui ont glissé sur le côté,… ). Cette représentation des êtres vivants est un mensonge et ne especte pas la réalité.
Et pourtant le message transmit à travers cette œuvre est bien réel, il dénonce la violence de la guerre (qu’on ne voit pas) et de « horreur ainsi que la terreur qu’elle cause. Par le biais de ce tableau, il montre l’horreur en codifiant l’horreur. Ces « mensonges » visuels sont volontaires car les artistes qui les créent ont une vue subjective de la scène qu’ils veulent transmettre, et nous retrouvons ces déformations dans des œuvres d’autres mouvements artistiques et donc d’époques différentes. Prenons pour exemple le « David » de Michel-Ange, culpté près de 4 siècles avant la naissance de Pablo Picasso.
On peut y voir un de ces « mensonges » créé par la subjectivité de l’artiste : les mains de la statue sont bien plus grandes qu’elles ne devraient l’être dans la réalité. Ainsi, en agrandissant ou diminuant la taille d’un membre, l’artiste peut faire un focus sur un détail important et transmettre la puissance ou la faiblesse du personnage représenté. Dans ce cas, les grandes mains de David permettent de marquer sa victoire contre le géant Goliath qu’il tue avec une fronde. D’autre part, le spectateur a lui aussi une vue subjectiv 3 OF s Goliath qu’il tue avec une fronde.
D’autre part, le spectateur a lui aussi une vue subjective sur l’œuvre. Il reçoit des informations de ce qu’il voit et les interprète à son tour et avec son point de vue qui peut différer de celui de l’artiste. Cest ainsi que l’on peut juger un tableau ou une statue : si l’œuvre contient des éléments qui permettent de transporter le message malgré la vision différente de chacun en utilisant certaines couleurs associées à un différents sentiments comme le rouge pour la colère ou la souffrance, le vert pour la maladie,… ou en créant un focus sur un point précis du tableau (une blessure, une expression faciale,… ). Un autre exemple est bien illustré par le tableau de l’artiste Edward Munch appelé « Le cri » : l’idée de la crise d’angoisse est très bien transmise à travers la peinture, les couleurs utilisées ne sont pas celles que l’on a l’habitude de voir dans la nature. Pourtant, elles transmettent parfaitement le sentiment de malaise et de l’angoisse. Le corps ondulé du personnage asexué permet de matérialiser le cri qui e peut être peint.
On peut désigner cette œuvre de menteuse car elle n’est pas réaliste, mais la vérité qu’elle transporte est finalement ce que l’artiste veut partager. Mais qu’en est-il des œuvres réalistes comme les photos ? Cette maxime à l’air de bien correspondre à la peinture et à la sculpture, mais elle ne semble pas s’appliquer à toutes I 4 OF S correspondre à la peinture et à la sculpture, mais elle ne semble pas s’appliquer à toutes les formes d’art, ou il faudrait redéfinir ce qu’est l’art. Car les photos ne transmettent pas les mêmes entiments qu’un tableau.
Une photo est l’image parfaite du moment capturé et ne laisse plus place à la subjectivité de l’artiste. Elle demande donc une description pour être comprise et correctement interprétée. Dans ce cas, l’art pourrait être une vérité qui devient un mensonge, car les éléments dans une photo ne sont pas placés volontairement pour amener le spectateur à la réflexion désirée, et il peut donc être berné par une fausse description. Alors qu’avec la peinture, la description du tableau n’altère en rien l’idée véhiculée, comme avec « Guernica »
Finalement, ces « mensonges » qui constituent l’art s’avèrent être bien plus réels que la vérité et offrent la possibilité de parler plus qu’un film ne le ferait, car la subjectivité permet de créer une généralisation. Ainsi, bien que « Guernica » représenta la guerre civile d’Espagne lorsqu’elle fut peinte, elle est maintenant l’image de toute les guerres du monde. Et bien que cette maxime rencontre quelques exceptions qui prouvent le contraire, elle reste une excellente définition de ce que l’art est et de la magie qu’il opère sur notre capacité de raisonnement. S OF s