L’abime, resume.

L’abime, resume.

LELIEVRE Maxime L’AB? ME (1939-1945) Jean-Baptiste Duroselle est n? pendant la premi? re guerre mondiale. En 1938, ? la veille de la seconde guerre mondiale il est admis ? l’? cole normale sup? rieur d’Ulm. Il fut profond? ment marqu? par ces deux conflits mondiaux. Son pays sorti de la premi? re avec les statuts de ?? vainqueur?? et de ?? premi? re puissance militaire en Europe?? , lors de la seconde se retrouve battu, divis? , meurtri? : au bord de l’Ab? me. Il ne fait gu? re de doute que son attirance pour les relations internationales puisait ses origines dans sa propre vie.

Ici il traite un sujet difficile, soumis aux passions mais il souligne qu’un historien doit veiller ? ?viter ?? de toutes ses forces?? 1 de se laisser emporter par ses sentiments. L’histoire des relations internationales en tant que discipline historique lui doit beaucoup. Donnant ? expliquer l’histoire, surtout dans un XXe si? cle en mal d’identit? et de recomposition, il est celui qui introduit dans la m? thode historique le poids des forces profondes et le r? le des hommes. Les livres sur le sujet sont nombreux. Celui-ci est particuli? rement int? ressant pour trois raisons2? il

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aborde une perspective nouvelle, celle de la France et des fran? ais face au reste du monde et des forces composants les relations internationales ; les milieux ? tudi? s? se composent de ?? groupes r? els?? (dans un pr? c? dent ouvrage, Tout empire p? rira il d? veloppe sa th? orie des petits groupes)?? ; enfin, ses sources? : il a acc? s ? ?? une masses consid? rables d’archives qui venait d’? tre ouverte au public?? compos? de quatre ensemble? : ?? papiers 1940?? , ?? Vichy?? , ?? Comit? national fran? ais de Londres?? , ?? Alger??. Le souci d’offrir au lecteur par ce r? sum? ne base de travail pratique sur l’ouvrage ? tudi? , impose de suivre d? coupage de l’auteur. Tout d’abord, les derniers mois d’une grande puissance (3 septembre 1939 – 25 juin 1940)? ; puis collaborer ou r? sister?? et enfin victoire et l? gitimit?. Premi? re partie? : les derniers mois d’une grande puissance (3 septembre 1939 – 25 juin 1940) En septembre 1939 les fran? ais sont tristes ?? d’y retourner??. Ils sont encore marqu? s par la grande guerre mais on note une nette ?? volont? d’en finir??. Les Allemands quand ? eux font preuve d’une ?? loyaut? ? contrecoeur?? 1. L’arm? e fran? aise fait donc face ? l’Allemagne.

On peut se demander pourquoi n’attaque-t-elle pas?? Bien qu’imposante et relativement bien pourvue d’armement, le r? armement fut lanc? tardivement et elle doit composer avec les stocks de 1914. Il faut donc attendre avant de pouvoir lancer une action massive. De plus c’est une arm? e lente et d? fensive de culture comme d’organisation. Les fran? ais se placent donc dans une logique de recherche d’alliances pour se donner le temps du r? armement? : on esp? re ainsi tenir jusqu’au printemps 1941. La France se trouve donc dans l’incapacit? de secourir la Pologne tant structurellement que par le raisonnement de son commandement et esp? e que l’Orient tienne et ainsi, lui laisse du temps. On observe que l’alliance franco-britannique se met relativement bien en place. La premi? re source de probl? mes est la demande fran? aise d’une aide a? rienne plus importante. Pour la France, ?? si bataille de l’ouest perdu, la guerre sera perdu?? tandis que selon les britanniques? : ?? si on envoit nos avions en France on ne pourra plus prot? ger nos capacit? s de productions??. Cela sous-tend l’id? e selon laquelle la d? faite de la France n’est pas forc? ment synonyme de D? faite2. Malgr? l’espoir fran? ais, les Etats-Unis, ? l’apog? de l’isolationnisme n’envisage pas d’intervenir et l’on ne peut pas en attendre beaucoup. Le cas de L’URSS? est int? ressant? : vu comme un ?? neutre malveillant?? par l’opinion publique fran? aise, la France repr? sent? e ? Moscou par un ?? remarquable? charg? d’affaires?? Jean Paillart, suit ses conseils et reste prudente. Selon lui l’URSS peut changer de camp. Elle joue une carte nationaliste dans le conflit. Son objectif ? tant d’affaiblir les autres Etats dans le conflit mondial pour augmenter sa puissance relative. Ainsi, bien que le Parti Communiste f? t interdit en France, la politique ? trang? re resta inchang? vis-? -vis de l’URSS3. Dans les rapports avec l’Italie? on note deux attitudes? : les mous et les durs. Certains veulent l’acheter, d’autre lui poser un ultimatum. Finalement, on opte pour l’attentisme. Sur la question de la paix? les fran? ais sont ? cartel? s. Il existe plusieurs courants pacifistes en France? : ?? sympathisants nazis, communistes, socialisme pacifiste traditionnel?? 1. Toutefois, ils sont minoritaires. Les propositions de paix d’Hitler apr? s la guerre de Pologne sont rejet? es par Daladier. Pour analyser le cheminement des id? es et leurs influences en terme de relations internationales Duroselle?? ablit une pyramide? : ?? masse silencieuse, groupes organis? s, petit milieu parisien, et enfin le pouvoir?? 2. Ensuite l’auteur analyse les diff? rents processus d? cisionnels et leurs efficacit? s. Daladier? poss? de un pouvoir ? norme mais reste ind? cis. C’est un ?? type bien, cultiv? et honn? te mais qui ? coute trop les avis?? et est soumis ? l’instabilit? chronique de la troisi? me r? publique3. Dans le m? me temps? les prises de d? cisions militaires de la France frappe par leurs lenteurs. L’organigramme, trop complexe, est le reflet de luttes d’influences plus que de la recherche d’efficacit?.

En politique ?trang? re? les d? cisions sont prises par Alexis L? ger alors charg? des Affaires Etrang? res. Celui-ci ? crivait peu et reste difficile ? cerner. Homme charmant, il passe beaucoup de temps ? travailler mais semble se perdre dans de longues discussions. Au sujet des d? cisions ? conomiques et de production? la coop? ration avec l’Angleterre est plus rapide que lors de la grande guerre ceci de part l’action efficace de Jean Monnet. La propagande? est d? sorganis? e ? et inefficace n’ayant pas de r? els moyens. Men? par Giraudoux elle ne peut rivaliser avec la propagande allemande de Goebbels.

Puis, Duroselle ? tudie les diff? rentes phases dans la r? flexion strat? gique fran? aise et la confrontation de ses id? es avec la r? alit?. Tout d’abord, la France, ne pouvant compter sur la Russie, esp? re cr? er un front est avec les Balkans et la Turquie mais les anglais veulent que ce front soit d? fensif. Ensuite, la volont? de positionner des troupes en Belgique pour mieux pr? venir l’attaque allemande se heurte aux Belges qui ne veulent pas donner ? l’Allemagne un pr? texte pour attaquer. Enfin, observant la bonne r? sistance de la Finlande devant l’offensive Russe, la France se prend ? r? er de venir la soutenir (ce qui implique de se mettre en guerre avec l’URSS) et de battre les Russes dans la foul? e et ainsi de contourner l’Allemagne. Les Anglais nous convainquent de prot? ger les mines de Scandinavie et de ne pas se mettre en guerre avec la Russie,? ce que la France va accepter. Apr? s la d? faite de la Finlande, Daladier est contest? et contraint ? la d? mission du fait de la non intervention fran? aise. Paul Reynaud le remplace mais c’est la troisi? me R? publique et il doit composer son gouvernement avec les diff? rentes tendances. Il fait avancer l’id? e qu’il ne peut y avoir de paix s? ar? es entre la France et l’Angleterre. Lorsque les alliers se d? cident enfin ? prendre l’initiative, (ils vont mouiller des mines devant la Norv? ge selon les plans de Churchill), les Allemands devancent leur action en envahissant la Norv? ge, suivant un plan mis au point de longue date. Il s’ensuit une mauvaise coordination franco-britannique aboutissant au d? sastre de Narvik. La France reprend alors ses r? ves d’un front est et souhaite un bombardement de Bakou pour couper le p? trole ? l’Allemagne, mais cela provoquerait pourtant la guerre avec la Russie et l’id? e est abandonn? e. Face ? l’Italie diff? ents courants continuent ? s’affronter. L’id? e retenue est d’intensifier le commerce entre les deux nations esp? rant que cela incitera l’Italie ? la paix. Dans le domaine de la guerre ? conomique Duroselle souligne que sur le plan positif (achat) la France obtient des r? sultats appr? ciables tandis que sur le plan n? gatif (blocus)? les r? sultats sont t? nus car cela suppose une dur? e plus longue. Jusqu’au dernier moment les plans Allemands sont ignor? s et la France ne peut se poster en Belgique. L’attaque a lieu avec un plan surprise (perc? e centrale, avec blind? s). Devant le d? sastre, Reynaud change le gouvernement.

P? tain devient vice pr? sident du conseil, Weygand g? n? ral en chef, lui-m? me passe ministre de la d? fense, Daladier restant aux affaires ? trang? res. Le gouvernement est resserr? , on supprime les secr? taires d’Etat. Weygand essaie alors d’op? rer la jonction des arm? es du Nord et de celles du Sud mais suite ? quelques ? l? ments de malchance et ? un manque de coordination des arm? es ce fut un ? chec. Dans le m? me temps, de peur que l’Italie ne se mette en guerre les mous veulent lui faire des propositions de concessions territoriales importantes sans attendre l’avis des anglais. Ce plan n’est pas accept? t l’Italie d? cide de rentrer en guerre. Devant les difficult? s persistantes le gouvernement est ? nouveau remani?. De Gaulle devient secr? taire d’Etat ? la guerre. Le gouvernement se replie ? Tour, totalement d? sorganis?. L’id? e de l’arr? t des hostilit? s (armistices, capitulations ou cess? le feu unilat? ral selon les tendances), progresse. Le d? bat ? lieu entre ceux qui, comme De Gaulle, pensent qu’apr? s la bataille de France la guerre n’est pas finie? : l’Angleterre tiendra et il y a l’Empire? ; et ceux qui pense que l’Angleterre sera ? cras? e et qu’il est inutile d’imposer plus de souffrance aux fran? is. Les d? faitistes gagnent du terrain, mais Monnet convainc Churchill de proposer l’Union de la France et de l’Angleterre. Cela conforte Reynaud mais il n’est pas suivi. Il d? missionne et le pr? sident Lebrun le remplace par P? tain. Finalement P? tain demande l’amnistie. La r? ponse allemande est attendue dans un m? lange de confusion et d’incertitude. Les termes en seront-ils acceptables?? Dans ces circonstances, le 18 juin, de Gaulle lance son appel. D? j? de Gaulle se place en tant que seul Etat l? gitime. Churchill a pris le risque de lui faire confiance et de mettre la BBC ? a disposition au risque de mauvais rapports avec le nouveau gouvernement fran? ais. Finalement les Allemands proposent un armistice dans le wagon de 1918 ? Rethondes. Les conditions tr? s dures sont accept? es. Suit l’armistice Italienne. Deuxi? me partie? : Collaborer ou r? sister?? On note plusieurs points importants? : l’occupation allemande? est principalement g? r? e par l’arm? e et non par le parti Nazi? ; l’administration fran? aise doit continuer ? travailler pour l’occupant et la ?? zone libre?? n’en a que le nom et l’Allemagne disposant de multiples moyens de pression. Apr? s de nombreuses h? itations le gouvernement fran? ais s’installe ? Vichy dans une atmosph? re de d? sordre et un esprit de r? glements de comptes. Il est remarquable que, malgr? des opinions disparates sur la politique ? adopter, l’opposition ? l’occupant soit g? n? rale. Les proconsuls quant ? eux, apr? s un premier mouvement pour la r? sistance finissent par se rallier ? Vichy. Seul celui d’Indochine rallie de Gaulle et quelques gouverneurs de moindre rang. En ce qui concerne les ? migr? s, certains rejoignent de Gaulle mais peu. D’autres vont aux EU (? l’abri des bombes ou pour influencer). Mais globalement il est tr? s difficile de partir.

C’est alors l’affaire de Mers el-K? bir? : Churchill ne croit pas qu’Hitler respectera les conditions de l’armistice. Les anglais n’h? sitent donc pas ? couler des navires fran? ais pour qu’ils ne tombent pas en mains allemandes. Cela provoque l’? moi de la population fran? aise et dessert la politique de la ?? France Libre??. A Vichy, certains sont pour la stricte application de l’armistice, d’autres pour une plus vaste n? gociation avec l’Allemagne. Certaines ? les d’Oc? anie cependant se rallient spontan? ment ? de Gaulle. De plus, suite ? l’action militaire d? terminante de Leclerc, l’AEF se rallie ? alement except? le Gabon qu’il finira par prendre. Le g? n? ral a maintenant une assise territoriale. Le cas de l’AOF et l’exp? dition visant ? la prise de Dakar se solde par un ? chec. En extr? me orient le Japon en guerre contre la Chine veut pouvoir stationn? en Indochine. Sans r? els moyens de protestations la France finit par accepter. Dans les Antilles il y a des pressions Am? ricaines, puis c’est le statut quo. Comme pour la majeure partie de l’Empire, Vichy le garde sous sa coupe. On remarque ainsi que le r? gime de Vichy, bien que gardant la majeure partie de l’Empire qui est son meilleur gage face ? ‘Allemagne se trouve impuissant et menac? dans sa gestion. A Vichy, le d? bat sur l’attitude ? adopter face ? l’Allemagne reste tr? s intense. Laval ayant la responsabilit? des affaires ? trang? res et opte pour la collaboration mais n’obtient pas de r? elles contre parties. Darlan le remplace et collabore avec pour objectif de r? armer la flotte. Il se veut r? aliste et dans le camp des vainqueurs. C’est alors la guerre de Syrie,? du 8 juin au 8 juillet 1941, o? avec l’aide anglaise, les troupes de la France libre s’emparent du Liban et de la Syrie. En Indochine? c’est la guerre contre la Tha? ande, et Vichy doit c? der ? ses revendications territoriales. De plus, le Japon est accept? comme arm? e de ?? stationnement??. De Gaulle poursuit son action et cr?? e des institutions de la France libre? : le CNL, Comit? National Fran? ais, un minist? re des Affaires Etrang? res (symbole d’un Etat souverain). Pour repr? senter la France libre ? l’ext? rieur on forme des comit? s. Il nomme ses repr? sentants dans diff? rents pays. Dans le m? me temps, se forme spontan? ment en France des mouvements de r? sistance patriote. Toutefois les liaisons avec la France libre sont difficiles et les possibilit? d’actions avant 1942 sont tr? s faibles. Lorsque les Etats-Unis entrent en guerre, r? alisant ainsi les pr? dictions du g? n? ral parlant de guerre mondiale lors de l’appel du 18 juin le prestige de celui-ci est renforc?. A Vichy, Darlan s’enlise n’obtenant que peu de concession et est remplac? par Laval. La politique de Laval peut se r? sumer ainsi? : l’Allemagne ne sera pas battue et la guerre se terminera sur un compromis o? l’Europe sera f? d? r? e. Il faut donc rester en bons termes. Les rafles de juifs ne sont donc pas id? ologiques, il s’agit pour Laval de ?? l? cher du lest?? vis-? -vis de l’Allemagne.

La peur du bolchevisme jouant un r? le important. ?? Il est regrettable que ce lest f? t humain?!?? 1. Suit une p? riode difficile pour la France libre? : Muselier tente de remplacer de Gaulle puis il y a l’affaire de Madagascar o? la France n’est pas associ? e ? la conqu? te de l’? le. L’am? lioration vient ? Bir Hakeim? : c’est le premier affrontement direct de la France libre et l’Allemagne. ?? Rommel est retard? de 15 jours?!?? 2 En Juillet 1942? c’est l’? tat de gr? ce des relations avec les alli? s d? au rapprochement de la France libre (devenu France combattante) avec la r? sistance int? rieure. On assiste ? ‘unification des mouvements de r? sistance par l’action de Jean Moulin. La r? sistance est pr? te ? ob? ir sur le plan militaire au G? n? ral mais sur le plan politique les r? sistants se r? servent leur libre arbitre. En septembre, c’est la grande crise? : conflit entre de Gaulle et Churchill au sujet de l’organisation d’? lections en Syrie et au Liban. C’est alors que Giraud s’? vadant de France prend la t? te de la r? sistance Alg? rienne. Il ambitionne de supplanter de Gaulle, moins galonn? que lui. Troisi? me partie? : Victoire et l? gitimit? C’est le d? barquement am? ricain en Afrique du Nord.

Giraud arrive sur les lieux avec retard et ne peut participer au commandement. Darlan lui se trouve en Alg? rie et P? tain lui confie la mission de g? rer la situation. Apr? s une r? sistance des troupes fran? aise, l’Alg? rie et le Maroc sont pris. Dans ces circonstances troubles et apr? s avoir opt? pour Giraud les Am? ricains s’appuient sur Darlan qui a l’avantage de la continuit? et donc d’une certaine ?? l? gitimit?. Celui-ci se retourne en d? clarant le mar? chal prisonnier des allemands qui occupent la ?? zone libre?? pour d? fendre la rive m? diterran? en. Tr? s contest? , il sera assassin? et remplac? ar Giraud. Il est difficile de conna? tre la pens? de dirigeants de Vichy ? cette p? riode. Ils semblent ne pas savoir qu’elle attitude adopter. A Londres, de Gaulle m? prise cette situation et garde l’espoir que la ?? puret? de la France combattante finira par s’imposer d’elle-m? me. La prise de contr? le de la R? union, de Madagascar et une victoire de Leclerc renforcent son influence. Tout ceci am? ne ? un blocage entre de Gaulle et Giraud. Les Am? ricains s’obstinent ? maintenir Giraud. Celui-ci a l’avantage d’? tre pr? t ? de nombreuses concessions pour atteindre son objectif principal qui est de r? rmer la France. De plus de Roosevelt n’appr? cie pas de Gaulle. Finalement Giraud c? de sur tous les points et de gaulle se rend ? Alger. Un compromis donne naissance au Comit? Fran? ais de Lib? ration. Dans le m? me temps, Jean Moulin unifie la r? sistance fran? aise Nord et Sud. L’Allemagne ? ce moment s’engage dans la guerre totale, il n’est plus question de Blitzkrieg et le besoin de main d’? uvre devient un imp? ratif. Le Service de Travail Obligatoire (STO) est cr??. Cela entra? ne la naissance des maquis qui condamne a terme Vichy en sapant son autorit?. La diplomatie de Vichy se r? duit ? eau de chagrin. P? tain songe alors ? remplacer Laval, et devant les pressions Allemandes qui souhaitent le maintient de Laval, il menace de d? missionner, ce qu’il ne peut faire. Le constat est clair? : Il n’y a plus de libert? d’action sur le plan int? rieur pour le r? gime de Vichy. La France s’apparente ? un protectorat. Selon Duroselle l’analyse du r? gime de Vichy? r? v? le que celui-ci peut se d? finir comme ?? une troisi? me r? publique priv? e de droit d? mocratique? ; ce n’est pas un Etat fasciste?? 1. Il souligne ensuite qu’il ne faut pas exag? rer le poids des fran? ais combattants pour l’Allemagne? ils sont relativement peu nombreux en comparaison aux autres pays occup? s. Cependant La milice est plus nombreuse et lutte contre les maquis. Dans l’optique de conserver la puissance industrielle de la France, Laval s’efforce de limiter le STO. Pour cela, il se sert des rivalit? s allemandes pour imposer l’id? e selon laquelle les usines fran? aises qui travaillent pour l’Allemagne seraient dispens? es de STO. Cela, permettant d’? viter les maquis. Dans le m? me temps, la r? sistance lutte pour ? viter l’approvisionnement de l’Allemagne par la production fran? aise. On observe donc deux conceptions? Laval pense permettre ? la France de retrouver un statut important apr? s la guerre en limitant sa baisse de production, le pillage des richesses par l’Allemagne. A l’inverse la r? sistance souhaite limiter les souffrances en luttant contre l’Allemagne et ainsi permettre une guerre plus courte. A la t? te d’un r? gime ? bout de souffle, Laval et P? tain envisagent tous deux de c? der leurs places dans la ?? continuit?. P? tain pense ?? laisser ses pouvoir ? de Gaulle qui, bien entendu, refuse?? 1. Laval pense ? Herriot mais Hitler refuse. P? tain est enlev? , Vichy tombe aux mains des r? istants. Progressivement l’? ?? Etat gaulliste?? est reconnu. Le CFLN est am? nag? et de Gaulle en d? tient le pouvoir effectif, alors que Giraud s’? loigne du pouvoir et se retire. Cependant souligne Duroselle, il ne faut pas d? consid? rer l’? uvre de Giraud. Selon Jean Monnet? : ?? nul autre que Giraud n’e? t re? u une aide de cette dimension?? 2. Il fut en effet tr? s important dans le r? armement fran? ais. Toutefois, Roosevelt cherche toujours ? ?carter de Gaulle? : il ne reconna? t toujours pas le CFLN comme gouvernement provisoire. Le CFLN d? cide de ne pas s’en affecter et prend ses d? isions de politique ? trang? re comme un Etat souverain. Enfin il adopte la d? nomination de gouvernement provisoire. Suite au d? barquement du 6 juin 1944, de Gaulle se rend ? Bayeux. Il nomme les pr? fets et prend ainsi de court les dirigeants alliers. Roosevelt le reconna? t comme ?? qualifi? pour exercer l’administration de la France?? 3. L’arm? e fran? aise a une action de plus en plus notable? : Corse, Italie, ? le d’Elbe, d? barquements fran? ais et FFI. Le grand dessein du g? n? ral est alors l’Empire, seul garant du statut de grande puissance de la France. Il est reconstitu? l’exception de l’Indochine, de la Syrie et du Liban. A la lib? ration se pose la question de la l? gitimit? et du PCF. Cependant l’ascendant du g? n? ral est certain, il a la l? gitimit? populaire et incarne la victoire. Duroselle ach? ve ce volume de son histoire des relations internationales de la France sur la reconqu? te de Paris marquant le renouveau d’un certain esprit de grandeur de la France. Suit une r? flexion sur l’aspect impr? visible de l’Histoire? et un constat? : aucune des grandes pr? visions de l’? poque, essentiellement r? alis? es par de Gaulle, ne se r? alisa. A la vision de grandeur incarn? par l’Empire en 1944 succ? dera la n? cessaire d? colonisation. La lecture de ce riche ouvrage, fruit de la conjugaison de sources in? dites, d’une ? tude bibliographique extr? mement approfondie ainsi que d’une approche originale historique est tr? s enrichissante. L’habilet? de l’auteur qui d? cortique les diff? rentes forces influant sur les prises de d? cisions est saisissante. On ne peut ? viter de ressentir la fibre patriotique de l’auteur ? travers ces lignes, mais l’on est frapp? par la finesse de ses analyses et la constance de sa recherche de la v? rit? qui ne tombe jamais dans la facilit?.