Chapitre 2: La subjectivite, par dela la conscience: le probleme de l’inconscient Ce qui nous interesse est qu’Est-ce qui dans le sujet lui-meme l’entrave? Qu’Est-ce qui l’empeche d’etre ce qu’il veut etre? Qu’Est-ce qui en nous-memes resiste a notre conscience? On est a la recherche de la part de nous meme qui nous echappe. Tout se passe comme si « je » etait un autre. Comment comprendre que je sois moi et pas moi? Il y a des choses dont je n’ai pas conscience et qui sont des entraves. Inconscient: ce qui empeche la conscience d’etre elle-meme, pleine, d’exercer son pouvoir
Non-conscient: ce que notre conscience ignore sans que cela ait des consequences dans son fonctionnement. Ex: nous n’avons pas conscience de la circulation du sang dans notre corps. Cela n’entrave en rien notre conscience. L’inconscient Est-ce que nous ignorons nous meme, ce qui peut nous mettre en danger. Ex: reves non controles I- De l’alterite des croyances magiques a l’alterite en la tradition philosophique Alter= l’autre, ce qui est moi et pas moi A- La possession La plupart des croyances magiques ou religieuses propose une pensee de l’envoutement ou de la possession. Qu’Est-ce qu’un possede?
Celui qui a l’exterieur est lui mais a l’interieur
B- La division avec soi-meme dans la tradition philosophique Axe: axe platonicien a part sombre du sujet= etat d’ignorance Je suis different d’avec moi-meme parce que je ne me connais pas. a injonction socratique = connais toi toi-meme Je ne me connais pas parce que je crois me connaitre. Je suis possede par des choses etrangeres que je crois miennes ex: le prejugea donner l’impression que c’est une pensee propre alors que c’est une pensee d’emprunt. Dans le prejuge, c’est l’autre qui vit en moi et je l’ignore. Je pense adhere a une verite, alors qu’au fond c’est etranger (cf. cours sur la verite)
Comment d’autres hommes peuvent prendre le pouvoir en nous? (ex: la propagandea il est l’instrument de la pensee d’un autre) La facon d’eviter cela est de developper se pensee des influences exterieures afin que l’on se reapproprie sa propre pensee. Comment l’ordre des passions peuvent m’eloigner de moi-meme? Je suis l’? uvre des passions mais elles peuvent l’eloigner de moi-meme, de ce que je ne suis pas habitue a faire ex: amoura on devient obsessionnel, jaloux…On n’arrive plus a etre raisonnable. On est emporte par la passion. Le sujet est submerge par une part de lui-meme.
La passion vient obscurcir la conscience et ses pouvoirs. L’ignorance, la patience,…ont pu etre concu comme des menaces pour la conscience? Neanmoins, se sont des evenements ponctuels (qui ne durent pas). On va chercher a elucider une part du sujet qui serait opaque et oriente d’une maniere fondamentale les existences subjectives a grande theorie de l’inconscience. III- L’invention de l’inconscient Freud est le premier a penser que chaque sujet porte en lui-meme, a cote de la conscience, un inconscient qui a ses regles propres et qui influence de maniere determinante l’existence du sujet.
Freud est medecin de la fin du XIXeme siecle, viennois. Autrichien qui durant ses etudes se passionne pour la psychiatrie naissante. XIXeme sieclea la medecine se specialise par branchea naissance de la psychiatrie Il s’interesse aux cas d’hysterie. Les hysteriques focalisent de maniere ambigus l’attention des medecins. Les hysteriques sont essentiellement des jeunes femmes qui presentent des symptomes somatiques relativement lourd (hydrophone=peur de l’eau, aveugle…). Ces symptomes ne correspondent a aucune lesion anatomique. Elles vont bien physiquement.
Les medecins d ’epoque pensent que sa doit venir de causes feminines. Elles sont des menteuses selon eux, elles simulent pour que l’on s’interesse a elles. Elles sont beaucoup maltraitees. Freud est touche par ces symptomes imaginaires mais la souffrance est bien reelle selon lui. Dire que les souffrances sont reelles signifie qu’elles veulent se faire soigner. Il faut reconnaitre qu’il y a une autre instance psychique differente de la conscience qui a sa logique propre, ses pouvoirs propres et qui peut prendre le pouvoir dans la vie du sujet. Ca organise sa maniere de penser, d’agir,…
Freud parce que c’est un homme de science, se demande si l’inconscient est une instance chez tous les sujets? Tous les humains car il sont humain auraient une conscience et un inconscient. Pour Freud, un sujet s’organise en 3 strates: – le ca: reservoir a pulsions a pulsion qui cherche une satisfaction. La pulsion veut etre satisfaite et fuit tout desagrement, tout inconfort. apulsion vitale, erotique, sexuelle (recherche de jouissance, de plaisir) apulsion qui pousse a la souffrance, a la destruction (anatos) Soit la pulsion est satisfaite alors elle est abolie.
Soit la pulsion n’est pas satisfaite alors elle n’est pas abolie. Elle continue a nous agiter mais n’occupe plus notre esprit donc elle est refoulee. Le « ca »s’enrichie de toutes les pulsions qui ont ete refoulees. L’hysterique a trop de pulsions refoulees, trop de satisfaction, trop de censure a pulsions deborde. Pour pouvoir reflechir, il faut sortir de la pulsion aeducation. La culture se batit sur un ensemble de pulsion refouler. Le ca + contraintes educatives a le MOI: c’est la part consciente du sujet. Freud dit que le MOI repond a un principe de realite.
Le ca envoi une pulsion, le MOI reflechit. Le MOI obeit au principe de realite. a le SURMOI: ce sont toutes les regles, les tabous,…qui ont ete interiorises pendant l’education. Le SURMOI repond a un principe de culpabilite. Il est contre la jouissance. Il est contre le ca. Il arbitre. Il releve de l’inconscient. Le sujet est pris entre une part qu’il ne connait pas et une part qu’il connait. Le ca et le SURMOI sont strictement inconscients. Le MOI est conscient et inconscient. Ce qui est inconscient c’Est-ce qui regit les mecanismes de refoulement. Freud considere le refoulement necessaire.
Si chacun se laissait aller, ce ne serait pas possible. La sublimation (nom donne par Freud) Une pulsion peut etre satisfaite differemment. Nous ne desirons pas tous les memes personnes. Notre pulsion se singularise, se determine. Pulsion sexuelle peut etre satisfaite ou non. Dans la sublimation, le sujet satisfait une pulsion erotique ou de mort a travers un objet socialement valorise. Ex: agressivite, soit grand nevrose, soit militaire/chirurgien/sportif/… La sublimation est une maniere constructive de se defouler. On se met au service de quelque chose mais pas pour la destruction. Pour Freud, il y a n fond pulsionnel quoiqu’on fasse: soit on refoule, soit on sublime. Quelles sont les incursions les plus frequentes de l’inconscient dans la vie du sujet? A- Les manifestations de l’inconscient dans la vie du sujet Il y a toutes les manifestations saines qui concernent tous les sujets. Tous les sujets presentent un inconscient. Il s’agit de penser un retour du refoule qui soit sain (pas maladif, pathologique) ex: un lapsus ( on dit ce que l’on veut precisement cacher). Sur un plan conscient, je sais exactement ce que je veux dire et taire, pourtant quand je parle, je dit le contraire.
Si nous n’etions constitue que par notre conscience, il n’y aurait pas de lapsus (selon Freud). Le lapsus nous renseigne sur nos pulsions inconscientes et permet de leur donner une forme de satisfaction. a Les actes manques sont une forme de lapsus (oubli, retards, maladresse…) qui sont des retour du refoule (selon Freud). Sur un plan conscient, on a fait tel ou tel choix, pourtant au moment d’accomplir on ne le fait pas car oublie, ou pas le temps. Notre fond pulsionnel va chercher a fuir (ex: aller chez le dentiste). a Le reve n’obeit en rien aux lois de la conscience.
Tout est inverse (le temps, l’espace…). Le reve est incoherent. Il faut apprendre a les analyser pour Freud. Dans les reves, l’inconscient se relache. Dans un reve on donne satisfaction a un certain nombre de desir refoule, inconscient. Ex: le reve du chapeau a femme reve d’acheter un chapeau noir, cher et chic. Freud l’interroge car elle est l’une de ses patientes. L’objet renvoie a une forme fonctionnelle precise. Ici elle veut un homme car c’est une jeune femme marie a un vieillard. Il y a deux types de pulsions: le desir de tuer l’ancien mari -pulsion d’agressivite -pulsion erotique
Quelque chose de refoule reconnait toute sa force, toute sa puissance. Le discours que tient notre inconscient est de l’ordre du symbolique. Il s’agit de guerir des sujets a travers la liberation des paroles. La parole est refoulee par la conscience donc il ne peut plus nuire. La psychanalyse a pour enjeu la sante, non le bonheur. Ce que l’on peut retrouver sur soi est extremement violent. * pulsion/instinct: la pulsion peut etre refoulee -le reve du peigne: une fille s’est vue offert un peigne, elle en est rejouie. Interpretation de Freud= un peigne=un phallus=un homme
Pourquoi le phallus est un peigne pour elle? La jeune fille appartient a la bonne societe juive orthodoxe. Elle reve qu’on lui offre un homme pas juif. -le reve de la reveuse contestatrice: reve d’une menagere qui devait tenir un diner chez elle mais qui n’avait rien a offrir a ses convives. Manifestations pathologiques: ce que Freud appelle nevrose (le sujet perd la maitrise qu’il a de lui et sa conscience est reglee par les dictats de la conscience). Nevrose= retour pathologique du sujet Pathologique car le sujet n’arrive pas a agir normalement. Le nevrose voit ses liens sociaux et affectifs troubles.
La phobie est une nevrose, de meme que l’hysterie, les rituels, l’obsession, le schema de repetition…Les sujets qui recommencent toujours les catastrophes existentielles (echouer aux examens, abandon d’enfants de generation en generation…) a nevroses Le nevrotique ne choisit pas son existence, il assume, il est dans une logique de repetition, vit toujours le meme drame. Freud veut soigner ces nevroses par une cure (=la psychanalyse). Le psychanalyste n’administre rien au patient, il le laisse parler sans aucune censure. Il faut que les nevroses prennent conscience des contenus inconscients refoules qui creent les symptomes.
Il doit redevenir maitre de lui-meme. Complexe d’? dipe: garcon tombe amoureux de sa mere. Quand la mere n’encourage pas les pulsions de l’enfant. Certaines nevroses sont commandes par des souvenirs traumatiques. La psychanalyse c’est troquer la maladie contre un malheur ordinaire. La bonne sante psychique c’est etre capable d’aimer, de travailler. Si on peut le faire alors on est en bonne sante. Celui qui est clot en lui-meme ne peut s’engager dans une relation. Etre en bonne sante c’est etre capable de sortir de soi. Bonne sante psychique= bonne conscience= etre capable d’etre tourne vers le dehors. Le depressif vit une sorte de cloture.
Il ne peut sortir de lui, de chez lui. B- Perspective critique sur le freudisme ¤ critique a krinein= juger (donc adopte une perspective critique, chercher a en juger, faire la part des chosesa jugement) Dans la critique il y a de bonnes et de mauvaises choses. 1/ Valeurs de la theorie de Freud ¤ la theorie du sujet de Freud autorise un indicatif a gain d’intelligibilite: moins de mysteres dans la vie du sujet grace a la notion d’inconscient. a grande puissance theorique: la theorie de Freud renouvelle completement l’anthropologie. Il apparait comme un sujet opaque dont la maitrise peut sans cesse etre remise en cause de l’interieur.
On ne pense plus l’homme de la meme facon avant et apres Freud. Un homme n’est plus un homme qui se controle mentalement. On va etre attentif aux enfants de maniere differente car c’est dans l’enfance que tout se joue. L’humanite a connu 3 grandes blessures narcissiques (Narcissea tres beau jeune homme qui tombe amoureux de lui-meme puis meurt en voulant s’etreindre lui-meme a il se noie). Freud dit: « l’humanite est profondement narcissique ». Les trois blessures que va subir l’humanite sont: – Darwin (XIXeme s. ) a nature commune du vivant, de la bacterie a l’homme.
Cette theorie est interdite dans plusieurs etats americains et certains etats arabes. – Freudisme a l’homme n’est plus au centre de l’existence, il y a des zones qu’il ne maitrise pas. Le sujet n’est plus au centre de lui-meme. Puissance theorique mesuree a la fecondite. Renouvellement d’interpretation concernant toutes les pratiques humaines. Envisageons maintenant les limites. 2/ Les limites Il y en a quelque unes mais elles ne sont pas anecdotiques. Les limites sont d’abord morales ou ethiques. Passage d’un sujet maitre a un sujet determine par des causes qu’il ne maitrise pas et donc il est victime ( faute de ses parents).
Les gens aiment se voir en victime. Etat d’esprit victimaire et d’ayant droit. Le sujet est responsable des actes qu’il pose. Pour qu’il y ai responsabilite il faut qu’il y ai lucidite. Si Freud met en place la psychanalyse c’est pour resituer le sujet. a Critique epistemologique: – Dans quel sens la psychanalyse est-elle une science? Pourquoi se demander ca? Car pour les peres (Freud) la psychanalyse est une suite. La psychanalyse a pu etre un discours de pouvoir. Politiquement a partir des annees 60’, il n’y a pas de politique juridique, de cinema…qui ne se fasse sans la psychanalyse.
La psychanalyse est un discours de pouvoir (comment elever les enfants, gerer son budget…). Si la psychanalyse n’est pas un discours elle ne peut demander de distance, de recul. ¤ science= On en parle quand un discours cherche a prendre en charge essentiellement une realite ex: biologie, physique,…etudies a partir du XVIIeme siecle. XVIIeme siecle= methode experimentale (une theorie est scientifique quand elle est issue de cette methode): aUn fait polemique (un fait qui ne colle pas avec les theories deja admises). aFormulation d’une hypothese (elle a pour vocation de dissoudre la contradiction)
Pour qu’une hypothese est une valeur scientifique, elle doit etre testee. a teste de l’hypothese dans un protocole experimental. A l’issu de ce texte, l’hypothese est validee a creation d’une nouvelle theorie scientifique. Le point de bascule entre hypothese et certitude est le teste. On passe de l’incertain au certain. Freud part d’un fait polemique: sujet constitue uniquement par une conscience, hors il existe l’hysterie. Alors l’hypothese de Freud est qu’il existe un inconscient. Dans quelle mesure a-t-il mene son experience pour que son hypothese soit absolument verifiee
Popper a falsification: face a un discours qui se presente sous le masque de la science, on se demande ce qu’il en est de la falsification. Deux facons de mettre en ? uvre un protocole experimental: ¤ soit un protocole pour verifier l’hypothese et on a une grande chance de se tromper. Augmentation de la marge d’erreur. On manque d’objectivite. Il a envi que ca marche. Quand on veut des preuves on en trouve toujours. Il faut tout mettre en ? uvre pour trouver des defauts. Une hypothese n’est admise que lorsqu’elle a resiste a tout les efforts pour la rendre fausse ou la falsifier.
Ex: grande revue dans le monde, etoiles des articles bases sur le protocole experimental a falsifiabilite: la falsifiabilite est le critere de la scientificite d’une science. Un discours est falsifiable quand il est structure de telle facon qu’un fait nouveau puisse le contredire. A chaque fois que quelqu’un veut le pouvoir, il le fait au nom de la science. Savoir faire la difference entre une experience scientifique et pseudo scientifique. En quel sens Freud a-t-il ete porte par un effort de falsification? Ex: theorie du systeme solaire (8 planetes) Debut du XX eme siecle, decouverte d’une 9eme planete.
En quelle mesure la theorie de Freud est-elle falsifiable? Chacune de ses theories est falsifiee de maniere psychanalytique. Toute critique est immediatement rejetee ex: vous voulez restez maitre de vous-meme. La psychanalyse n’est pas une science. Ce sont des concepts a manier avec prudence. CCL: Le XIXeme siecle a le merite de clairement poser qu’il est impossible de poser la subjectivite uniquement a partir de la conscience. Penser le sujet c’est penser a un etre fendu, qui contient une part de mystere et qui est constitutif de son existence meme.