La structure sociale

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La structure sociale Introduction. L’egalite est un principe de la democratie et une des bases de la cohesion sociale. Neanmoins, il demeure des inegalites. On peut donc classer les individus hierarchiquement : c’est le principe de la stratification sociale. Les sociologues font des analyses differentes de la stratification sociale. I / Notion et concepts du classement social. La sociologie necessite des classements, d’ou les notions de categories/classes/groupes sociaux.

Une categorie sociale correspond a la juxtaposition d’individus presentant une ou plusieurs caracteristiques communes, comme l’age, le niveau d’etudes, le niveau de revenus… Un groupe social est une categorie sociale dont les membres entretiennent des relations privilegiees, et ont conscience d’appartenir a ce groupe. Ils ont a peu pres la meme maniere de penser et d’agir, ce qui les demarquent du reste de la societe. Il est tout a fait possible d’appartenir a plusieurs categories et/ou groupes sociaux.

Les classes sociales sont des groupes sociaux fermes et hierarchises : il n’est, en theorie, pas possible de passer de l’un a l’autre, et mieux vaut etre en haut qu’en bas. II / Les concepts de la stratification sociale. A / Notion de stratification sociale. On peut etablir des hierarchies fondees sur les inegalites. Une hierarchie est

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un classement distinguant des inferieurs, des intermediaires et des superieurs en fonction de criteres precis. Ces criteres (richesse, prestige) sont consideres comme des valeurs, car ils sont bases sur le « ressenti  » de la majorite de la societe.

Les inegalites sociales sont les differences de richesse, pouvoir, culture… entre les groupes sociaux. La mesure des inegalites est appelee est appelee ecart. C’est, par exemple, la difference entre la moyenne des salaires des 10% des salaries les mieux payes, et la moyenne des salaires des 10% des salaries les moins bien payes. La stratification sociale est un systeme hierarchise de statuts sociaux (position occupee par l’individu dans la societe) traduisant les inegalites existantes dans la societe. C’est tout betement un classement hierarchise des individus. Il est possible de changer de strate.

La stratification sociale peut etre representee par une echelle ou par une pyramide. B / Strates et classes sociales : deux approches differentes de la stratification sociales. Selon les sociologues, la population est reunie en en classes ou en strates. Il y a deux differences. Contrairement aux strates, les classes sont en conflit, et il n’est pas possible de passer d’une classe a l’autre. III / Les professions et categories socio-professionnelles. A / La constuction des P. C. S. 1) Agriculteurs exploitants. 2) Artisans, commercants, chefs d’entreprise. 3) Cadres et professions intellectuelles superieures. ) Professions intermediaires. 5) Employes. 6) Ouvriers. 7) Retraites. 8) Autres personnes sans activite professionnelle. Les P. C. S. ne s’appliquent qu’en France. Le but est de regrouper en un nombre restreint de categories des individus senses representer une homogeneite sociale. Il faut pour cela depasser le seul critere de la profession exercee. Les criteres utilisees sont : -statut professionnel (salarie/non salarie) -niveau de qualification -nature du travail (manuel/non manuel) -position dans la hierarchie professionnelle (poste d’encadrement/a responsabilites/d’execution) -employeur (entreprise/administration) secteur d’activite (primaire/secondaire/tertiaire) -taille de l’entreprise (petite/moyenne/grande) Il y a cependant des limites aux P. C. S: Certaines P. C. S. sont tres heterogenes, comme celle des employes qui regroupe des professions dans des secteurs tres differents. La profession ne fait plus partie de l’identite de par l’instabilite de l’emploi. De fait, il est envisage par certains sociologues de limiter les classements professionnels au seul critere de la stabilite de l’emploi. Si, par la passe, le classement en P. C. S. etait significatif, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Autre limite, pour les menages, seule la P.

C. S du mari est prise en compte. De plus, comme dit ci-dessus, ces P. C. S. ne s’appliquent qu’a la France, ce qui rend difficiles les comparaisons internationales. B / Les atouts des P. C. S. comme mode de representation de la structure sociale. Les P. C. S. permettent de regrouper tous les individus en seulement 8 categories. Certaines P. C. S. sont assez homogenes, comme les ouvriers ou les cadres et professions intellectuelles superieures. En observant l’evolution des effectifs de chaque P. C. S. ,on peut observer des phenomenes economiques et sociaux importants, comme la tertiairisation ou la montee du salariat.

IV / Classes et strates sociales : deux analyses des rapports entre individus et groupes d’individus au sein de la stratification de la societe? Les P. C. S. ne sont pas tres utiles pour comprendre les rapports entre les individus. A / Individu et groupe social. « S’il n’y a pas de societe sans agregation d’individus, on peut egalement affirmer, a l’inverse, qu’il n’y a pas non plus d’individus sans societe.  » Les rapports entre le groupe social et l’individu sont analyses differment par deux courants de pensee opposes : le courant de l’holisme, et le courant de l’individualisme methodologique.

Dans le courant holiste, l’individu est influence par son groupe social. On appelle cela des determinants sociaux. Pour les holistes, ce sont ces determinants sociaux qu’il faut analyser en priorite. Dans le courant de l’individualisme methodologique, c’est l’inverse. Selon eux, c’est l’individu qui influence son groupe social. Il faut donc analyser les motivations des individus qui les poussent a agir d’une certaine facon pour comprendre les consequences sur le groupe social. B / Analyse de la structure sociale par quelques auteurs du courant holiste : Karl Marx et Pierre Bourdieu. 1) L’analyse de Karl Marx.

Marx analyse la societe capitaliste (propriete privee des moyens de production) qui se met en place apres la revolution industrielle au XIXeme siecle. Cette economie se caracterise egalement par le debut de l’industrialisation de la production. Il distingue deux classes sociales opposees dans la societe : les proletaires et les bourgeois. Les proletaires detiennent leur seule force de travail. Les bourgeois detiennent les moyens materiels de production, c’est-a-dire le capital. Les proletaires doivent vendre leur force de travail pour recevoir un salaire qui, selon Marx, les conduit a vivre de maniere miserable.

Pour Marx, une classe sociale est definie par trois elements : -la place occupee dans les rapports de production (les individus fournissent le travail/capital). Cela determine la classe en soi. -la conscience de classe (conscience d’appartenir a un groupe et d’avoir des interets a defendre). -la lutte des classes (defendre ses interets contre la classe opposee). Ces trois criteres constituent la classe pour soi. 2) L’analyse de Pierre Bourdieu. Bourdieu parle lui aussi de classes sociales, mais il n’en a pas la meme definition que Marx. Il distingue trois classes : -la classe dominante -la classe moyenne -la classe populaire.

Il utilise comme criteres le capital economique (argent, biens materiels), le capital social (relations sociales), et le capital culturel (niveau d’etudes). Il y a une certane forme de reproduction sociale, c’est-a-dire que les individus sont en general dans la meme classe que leurs parents (qu’il leur est difficile de passer dans la classe superieure). De fait, Bourdieu denonce une inegalite des chances contraire aux principes democratiques. Il existe selon lui un « habitus de classe », ce qui signifie que les individus d’une meme classe ont les memes idees politiques, consomment les memes biens et services, etc…

Pour Marx comme pour Bourdieu, on parle de classes realistes, car les individus ont conscience d’etre divises selon ces classes, et en theorie, ces classes sont admises quel que soit l’observateur. B / Analyse de la structure sociale par quelques auteurs du courant de l’individualisme methodologique par Max Weber et William Lloyd Warner. 1) Analyse de Max Weber. Le principe est que la societe s’analyse par rapport au comportement des individus qui la composent. Il s’agit d’une conception nominaliste de la stratification sociale. En effet, les resultats dependent de l’observateur, il n’y a pas de verite absolue.

Les criteres retenus peuvent etre le niveau de revenus, le pouvoir detenu, ou encore le prestige. Il n’y a pas une seule hierarchie, mais trois : -une d’ordre economique (classement selon la richesse) -une d’ordre politique (classement selon le pouvoir) -une d’ordre social (classement selon le prestige) Il admet des classes sociales qui regrouperaient des individus ayant une situation economique proche, sans conscience de classe. Pour lui, c’est juste une question de « chance de vie ». Les individus restent maitres de leur destinee, au travers des strategies individuelles qu’ils mettent en place. 2) Analyse de William Warner.

Il a developpe sa theorie « sur le terrain » en interrogeant des personnes. C’est donc la stratification telle que se la represente la majorite de la population, consciemment ou non. Il classe la population en trois grandes classes , chacune divisee en deux : -classe superieure superieure -classe superieure inferieure -classe moyenne superieure -classe moyenne inferieure -classe inferieure superieure -classe inferieure inferieure Il s’agit de strates, et non pas de classes. V / Evolution et pertinence du concept de classe sociale. De nos jours, le principe de classes sociales est remis en question.

On a en effet assiste a une homogeneisation des conditions materielles d’existence et des modes de vie, ce qui rend le decoupage en classes plus difficile. Henri Mendras, par exemple, reconnait l’apparition d’une vaste classe moyenne, dont les causes seraient l’acces a l’education, la redistribution des revenus, etc… Selon lui, il reste toujours des inegalites, avec l’appartion des working poor qui entraine une marginalisation d’une partie croissante des actifs D’autres sociologues assistent, non pas a une moyennisation, mais a une bipolarisation de la societe.