La Soif De Comprendre

La Soif De Comprendre

manifestation Cité philo, la discussion remplit la salle. Week-end de rêve ? Le suivant s’annonce aussi riche. Ce samedi 24 novembre, pendant que l’architecte Patrick Bouchain lancera, à Rennes, son « université foraine », Cité philo poursuivra son marathon de la pensée à la Comédie de Béthune en observant Le réel au prisme de l’image », les Rencontres d’Averroès, ? Marseille, organiseront trols tables rondes autour de « La cité en danger ? ‘ . A Lyon, enfin, la Villa Gilet virera à mi-parcours de son nouveau festival des idées baptisées Mode d’emploi.

Question du jour : « La liberté sexuelle est-elle une cause politique ?  » Pour y épondre, l’ancienne ministre (Roselyne Bachelo La Soif De Comprendre Premium gy lulu37souricette MapTù 11, 2015 5 pages La soif de comprendre, nouveau créneau du business culturel LE MONDE | 23. 11. 2012à 13h24 • Mis àjour le 24. 11. 2012? 10h36 Par Nathaniel Herzberg Samedi 17 novembre, aux Champs libres de Rennes, deux économistes et un banquier dissèquent les mécanismes de régulation financière dans le cadre du forum Changer l’économie , du magazine Alternatives économiques.

Débat pointu, salle comble. Même jour, même heure, à 140 km de là, l’essayiste Pascal Bruckner, la sociologue Eva Illouz et l’économiste Jean- Pascal

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Gayant pèsent « le prix des sentiments » dans le cadre du Swipe to page Forum philo Le Mond Les 1 000 places de sont occupées. Au pa s Miguel Benasayag et « Militantisme, crises or 5 dant trois jours. rès et de la culture • d ille, le philosophe oreff s’interrogent : dans le cadre de la Bachelot), un militant associatif, un philosophe et deux artistes, avec déjà, la certitude de jouer à guichets fermés.

LA NÉCESSITÉ DE TRANSMETTRE Ecouter. Voir de visu ceux qui, sur les plateaux, dans les journaux, sur Internet, animent le débat public. Mais plus encore, tenter de comprendre, en profondeur, les grandes questions qui raversent notre société. Chaque semaine, presque chaque jour, la France s’adonne à la frénésie du débat. Cest souvent une librairie qui demande à un auteur de poursuivre le fil de la pensée développée dans son dernier livre devant quelques dizaines de clients. Une association qui, pour un soir, rassemble des chercheurs autour d’une question du moment.

Mais aussi, et de plus en plus, de grandes manifestations qui proposent, dans des salles de spectacles ou de conférences, une série de plateaux prestigieux. Comment s’organisent ces grandes agoras ? Quel écosystème permet de rassembler dans une ville française des penseurs u monde entier ? Et pourquoi en si grand nombre ? Au commencement, il y a la soif du public. ‘Un formidable désir de comprendre, diagnostique Thierry Pech, ancien secrétaire général de la République des idées, aujourd’hui directeur de la rédaction d’Alternatives économiques.

Cétait vrai avant la crise, c’est encore plus vrai aujourd’hui. Comprendre ce qui nous tombe dessus, mais aussi qui et où sommes-nous_ En face, les chercheurs éprouvent un besoin de pédagogie publique, d’éducation collective.  » Transmettre. Faire circuler des idées longuement élaborées mais qui peinent à trouver un écho. Pour les chercheurs, la nécessité apparaît manifeste. Les éditions de sciences humaines et sociales chercheurs, la nécessité apparaît manifeste.

Les éditions de sciences humaines et sociales s’enfoncent dans la crise, les revues ne touchent que des hyperspécialistes, les radios et les télévisions ferment leurs micros aux supposés « mauvais clients’ Et les voilà invités à traiter de sujets pointus, avec un peu de temps, devant de larges assemblées. Les plus jeunes se font connaître, les plus reconnus ouvrent leurs horizons. « Nous, les profs, sommes habitués à parler aux plus jeunes, les étudiants, t aux plus vieux, ceux, ou plutôt celles qui nous écoutent dans les librairies, constate l’historien Patrick Boucheron.

Dans ces manifestations, nous touchons un autre public, les actifs.  » Un autre public mais aussi d’autres approches. Pour Mode d’emploi, à Lyon, le professeur de parls-l est invité à mesurer l’apport des neurosciences au réel. « Dans quelle enceinte universitaire pourrais-je échanger sur un tel sujet avec un philosophe, un médecin et une psychologue américaine s’interroge-t-il. L’INDUSTRIE DU DÉBAT Mais pour inviter des chercheurs, payer les transports, l’hôtel, ouer les salles, il faut un budget.

A Mode d’emploi, Guy Walter, le patron de la Villa Gillet, insiste sur sa volonté de rémunérer les intervenants : 500 euros pour chacun des 200 invités. Avec une équipe de six personnes travaillant toute l’année et une équipe de traducteurs, c’est 1 million d’euros qu’il a fallu réunir, partagés entre le Conseil national du livre et les collectivités territoriales. Dans ce qui est devenu, peu à peu, l’industrie du débat, les collectivités territoriales ont pris une place prépondérante. Cas d’école, la ville de Lyon accueille les