La religieuse de diderot

La religieuse de diderot

La fiche de lecture 1 / L’ uvre integrale : Titre de l’ uvre : La Religieuse Date de parution : ecrite en 1760, retouchee en 1780 mais publiee seulement en 1796 Date d’edition : en 1796 Collection : Le Club des Trois Couronnes Nom et prenom de l’auteur : Denis DIDEROT Denis Diderot est un ecrivain, philosophe et encyclopediste francais. Ses dates : ne le 5 octobre1713 a Langres et mort le 31 juillet 1784 a Paris Ses uvres: – l’Encyclopedie – Le Fils naturel (1757) et le Pere de famille (1758). – les Salons (1759 a 1781) – Paradoxe sur le comedien (1773) – La Religieuse (1760) – Le Neveu de Rameau (1762) – Jacques le Fataliste (1771) Lettre sur les aveugles a l’usage de ceux qui voient (1749) – Pensees sur l’interpretation de la nature (1753), ou il definit la methode experimentale – Reve de d’Alembert (1769) – Essai sur les regnes de Claude et Neron (1778) – etc. 2 / Le genre : c’est un Roman dramatique base sur un fait divers qui retrace une realite sociale et religieuse ; il est ecrit sous forme de memoires, avec des dialogues. On y trouve un melange de roman policier (suspens, mystere, danger), de roman noir (persecution, prison, cachot,

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tortures) et de roman libertin (liberation des m urs sexuelles). 3 / L’exposition du theme de l’oeuvre :

Le roman denonce une realite sociale et religieuse de l’epoque : • L’ecrivain critique l’abus social : les familles trouvent dans l’eglise ou le couvent un refuge et une solution a leurs problemes d’argent (dot) ; ce qui devient pour leurs filles un cloitre, une forme d’emprisonnement sentimental et de symbole d’exclusion sociale • l’ecrivain critique les pratiques cachees des hommes de l’Eglise : interet pour profiter d’une pension de religieuse, persecution, violence, abus sexuels, superstition, hypocrisie. 4 / Le narrateur : C’est l’heroine, Suzanne, qui raconte l’histoire ; elle est partie prenante du recit.

Elle relate les evenements a la 1ere personne en decrivant et peignant ses reactions, ses sentiments, ses pensees, ses joies, ses peurs, sa solitude, ses souffrances, son besoin d’etre aimee par ses parents et les personnes qui l’entourent, son courage et sa perseverance, sa generosite en pardonnant a ses bourreaux. Nous voyons les choses a travers le regard de Suzanne. 5 / Espace et temps dans le recit : Les lieux : reels : – la maison des SIMONIN; – Le Couvent de Sainte-Marie ; – Le Couvent Longchamp ; –  le Cloitre d’Arpajon ; – la maison de Paris ; – la blanchisserie. Le cadre geographique est precis.

L’espace est ouvert : on assiste aux deplacements de Suzanne du couvent vers sa maison puis vers un autre couvent, puis vers Paris. Le temps : le recit n’est pas date. Termes utilises : fiacre ‘ chaise de poste comme moyen de transport ; le langage utilise : « homme du monde ; probite ; il est cheri ; dot, partis, …. ; 6 / Les personnages : – La Famille SIMONIN : Marie-Suzanne, sa mere, Monsieur SIMONIN, ses deux s’ urs, leurs epoux : MM K*** et BAUCHON – les gens de l’Eglise : Le Pere Seraphin, la Superieure, l’Abbe Blin, l’Eveque d’ALEP, La mere des novices, la S’ ur Sainte-Catherine, Le Directeur Dom Morel, M.

Hebert le grand vicaire, Mme la Superieure ***, les 2 jeunes ecclesiastiques, S’ ur Sainte-Therese, le Pere Lemoine, Madame de Moni, Monsieur SORNIN, vicaire de Saint-Roch – les autres : M. Thierry, chancelier de l’Universite ; M. MANOURI, l’avocat ; M. BOUVARD le medecin ; le Marquis de CROISMARE, la Touriere, le cocher, la Blanchisseuse, … 7 / le resume : Suzanne, l’heroine, fruit d’un adultere, est rejetee par ses parents et enfermee contre son gre dans un couvent sous pretexte de la proteger parce qu’ils n’ont pas de dot pour elle. Ses parents ont depense tout leur argent pour les dots de ses s urs.

Mais elle refuse car elle n’a pas de penchant pour la vie religieuse. Elle veut renoncer a ses v ux et retrouver sa liberte, elle decide d’intenter une action en justice mais la Mere Superieure et les autres s urs ne le lui pardonneront pas. Leur mechancete sera sans limites : Elle connaitra l’humiliation, elle sera persecutee, harcelee, blessee moralement et physiquement, ignoree, insultee, affamee ; on la traitera de folle, de malade, de possedee, d’ingrate, …on la poussera au suicide mais elle resistera et sera envoyee dans un autre couvent ou elle sera mieux traitee.

Cependant, la Mere Superieure abuse sexuellement des jeunes filles du Couvent. Elle s’enfuit a Paris avec l’aide d’un moine qui tentera d’abuser d’elle. A la fin, elle se refugiera chez une blanchisseuse en esperant que le Marquis la delivre de cette situation en lui offrant une place de femme de chambre ou de simple domestique. 8 / L’interet du texte :

C’est une veritable critique contre la religion chretienne : Diderot denonce l’hypocrisie de l’Eglise qui encourage les parents a condamner leurs jeunes filles a des vocations forcees, a une vie sans liberte, a un monde clos ou regnent la solitude et ses mefaits, ou les sentiments religieux sont pervertis : l’absence de liberte et de contacts avec l’exterieur favorise le developpement de la servilite, de l’hypocrisie, de la jalousie et de la haine.