La liberte est-elle le pouvoir de tout faire ?

La liberte est-elle le pouvoir de tout faire ?

L’homme est en permanence a la recherche de sa liberte, cependant connait-il vraiment la signification de ce mot ? Connait-il reellement cet etat ? Sait-il vraiment ce que c’est d’ « etre libre » ? La liberte peut etre definie de plusieurs facons, sans toutefois pouvoir etre clairement determinee. L’interpretation la plus commune que l’on donne de la liberte, c’est qu’elle serait « le pouvoir de faire ce que l’on veut ». Est-ce que faire ce que l’on veut, ou ce que l’on pense vouloir, suffit pour dire que nous sommes libres ?

Est-ce que notre liberte est seulement definie par nous ou depend-elle d’autres criteres que nous pouvons, ou pas modifier ? Cette definition peut donc paraitre tres restrictive, il faut en effet discerner les differents types de liberte : la liberte de choix, la liberte d’action et la liberte d’invention, et le sens que le « pouvoir de faire ce que l’on veut » prend concernant chacune de ces libertes, et distinguer dans quelles limites on peut dire que, oui ou non, avoir le pourvoir de faire ce que l’on veut signifie etre libre… tout faire On n’obeit donc pas a la loi parce qu’elle est utile, mais simplement arce

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que c’est la loi. Voulant fonder la loi dans la realite, Callicles l’abolit donc : il n’y aurait plus que la nature. Mais il refute lui-meme la these que cela pourrait constituer en pronant le droit du plus fort en deplorant un pouvoir que les faibles exercent… pour la seule raison qu’ils sont momentanement les plus forts. On comprend ainsi que ce n’est pas du tout de la nature qu’il parle : devant etre imposee d’une maniere volontaire et non par la seule immanence de sa necessite, cette  » nature  » est en realite purement ideologique, comme a chaque fois qu’on veut y voir un modele.

Des lors, la verite de son argumentation apparait a la fin du texte : il veut seulement un maitre, grace auquel il sera enfin debarrasse de sa liberte en se dissolvant dans la semblance universelle. Conclusion Ce discours, paradigme de tout recours a la nature pour decider des affaires humaines, est un exemple de meconnaissance projective : celui qui veut un maitre attribue aux autres une nature d’esclaves ! La servitude volontaire est le mobile cache de toute invocation d’un modele naturel. La methode genealogique se retourne contre Callicles.