La liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions Platon, dans le Gorgias, pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le drolt au désir, comme un droit ? être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions, pour leur donner la plus grande ampleur possible.
C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible D. En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée, celle où les tonneaux du sage Platon cherche ainsi laquelle se trouvent I he. ,:. qu’être libre consiste réaliser tous ses dési ors ue, l’illusion dans iclès, qui croient c’est-à-dire ? e par des désirs multiples, polymorphes et surtout infinis, m ne nécessairement au tourment et au malheur.
En effet, le risque pour un homme comme Swlpe to vlew next page Calliclès décidant de mener une vie
C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient. En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout indlvidu, et par là même de la justice. Le falt fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice.
Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre. c) La liberté comme condition de l’acte éthique C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique, Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence (la ratio essendi) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio ognoscendi).
Et Kant ajoute pour préciser : « si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirlons jamais autorlses à admettre une chose telle que la liberté En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à Pégoisme, il ne serait qu’un mécanisme matériel.