La légitimité

La légitimité

Introduction Dans le contexte de l’abdication du roi Juan Carlos en Espagne en juin dernier, la réflexion autour de la légitimité s’inscrit dans un mouvement de contestation de la monarchie absolue, de l’autorité politique sans fondement jugé valable. En doutant du caractère héréditaire et incontestable d’un pouvoir, on questionne le caractère de fait d’une autorité, c’est-à-dire on recherche les éléments dune légitimité. En effet, la légitimité est ce qui désigne ce qui est fondé en droit, en justice, en équité.

C’est lorsque le conflit principal ne se situe plus entre un ouverain et un usurpateur, mais entre gouvernants et gouvernés que la question de la légitimité se pose. Discuter la légitimité, c’est s’interroger sur les fo Néanmoins, on peut or E clairement définis ou Is Sni* to La légitimité doit-elle évidence ? Plan : nce. ements sont chés. e-t-elle comme une I – Le distinction entre la légitimité et la légalité. Tout d’abord, il convient de préclser que ce qui est légal n’est pas forcément juste, donc la loi n’est pas nécessairement égitime.

En effet, le légal désigne ce qui est prévu et conforme à la loi, la législation. Il s’agit d’une convention écrite qui résulte d’un consensus, d’une volonté rationnelle de s’accorder,

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
de définir des principes moraux communs. On parle d’un droit positif qui s’appuie sur les droits naturels et défend les droit droits fondamentaux (liberté, égalité, sécurité). Cependant, les législations ont un caractère relatif, on retiendra la phrase de Pascal : « Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà » Au contraire, la légitimité désigne ce qui est conforme au droit, à la justice ou à l’équité.

Ainsi, la légitimité vise l’universel, une orale valable qui échappe aux contextes, aux devenirs, aux aléas, et qui ne relève pas de la temporalité quotidienne. Le critère de la légitimité doit transcender parce qu’elle est fondée sur une nature humaine immuable. La légitimité est indissociable d’une justification, qui dépasse la simple conformité. Par conséquent, légalité et légitimité ne coïncident pas toujours. Cest le cas de la loi injuste, à l’exemple des lois antisémites du régime de Vichy en 1940.

Dans ce cas, il est légitime de ne pas respecter la loi et de se révolter face à une autorité arbitraire. Un autre exemple pourrait être le cas d’Antigone qui désobéit à la loi de Créon en donnant une sépulture à son frère. Elle enfreint alors le droit au nom de la justice : son action est illégale mais légitime. De plus, il ne suffit pas de tenir compte de la morale. Parfois, les lois sont trop générales et ne tiennent pas assez compte des particularités. C’est la définition de l’équité selon Thomas d’Aquin. Ainsi, il faut peut-être adapter la sanction pour une mère qui vole pour nourrir son enfant.

Lorsque la légalité correspond à la légitimité, cette dernière e fonde alors sur la raison. Selon Platon, la raison, la vérité, appartient aux philosophes. Ai fonde alors sur la raison. Selon Platon, la raison, la vérité, appartient aux philosophes. Ainsi, le seul pouvoir qui peut être légitime est celui des philosophes rois, qui sont les sages capables d’assurer la gouvernance de la cité. On aboutit alors à une rationalisation de la légitimité. Advient alors un débat sur la gouvernance, sur la manière de gérer, d’administrer, si la conformité aux lois ne suffit plus ? assurer la légitimité ?

La légitimité exprime l’adhésion profonde e la population à la manière dont elle est gouvernée. Il – L’idéal démocratique de la légitimité. En s’appuyant sur cette distinction entre égal et égitime, Rousseau définit la légitimité politique à travers le projet idéaliste du Contrat social. Il s’agit d’un ordre politique fondé sur l’accord au sein d’une communauté d’individus libres. Tous les individus s’accordent pour accepter la renonciation à leurs droits naturels au profit de l’État, qui, en échange, assure la protection de ces individus, en conciliant égalité et liberté.

Ainsi, le peuple tout- puissant sauvegarde le bien-être général contre les intérêts indlviduels. Dans cette optique, la légitimité repose sur la volonté de vivre-ensemble dans les meilleures conditions, même si cela requière des compromis. Dans notre société actuelle, la démocratie apparaît comme l’idéal de la légitimité. En effet, dans une démocratie, les représentants politiques tirent leur légitimité de leur élection. Celles-ci permettent alors d’aboutir à un consensus social. Cependant, cela ne suffit pas à obtenir une légitim