La laitité à l’école Les valeurs de la République sont définies dans le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 comme «l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». L’Article premier de cette Constitution énonce que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » Le Code de l’éducation donne pour « mission » à l’école la transmission de ces valeurs et de ces principes fondateurs. Il s’agit de faire comprendre aux élèves leur sens, leur bien-fondé, leurs enjeux et leur solidarité mutuelle.
L’explication doit être adaptée ? a compréhension de conduite dans le sou aussi de «faire partag les élèves apprennen principes républicain 6 . Elle doit être e comprendre, mais est à l’école que es valeurs et des t le creuset de notre vivre ensemble. La mission de ses personnels envers leurs élèves est donc inséparablement pédagogique et civique. Dans le soucis de garantir l’égalité entre tous les citoyens, l’éducation doit donc être accessible à tous les enfants sans privilégier les convictions afin d’assurer l’égalité de traitement de tous. Les lois J. Ferry en 1881-1882 affirment le principe de laïcité de ‘enseignement, l’école publique permet formation et instruction civique à tous les citoyens. -La loi de
Une tendance apparaît pour établir une loi qui expose les interdits ? mettre en place ou principes à appliquer, mais la loi ne peut préciser interdits particuliers. La notion de revendication ou manifestation de convictions est sujette à de multiples débats. ‘école publique est le lieu où de nombreux élèves, de toutes origines, peuvent se rencontrer et avoir une formation identique sans que les convictions personnelles soient un obstacle. L’école a pour mission l’instruction et la formation des élèves, ce qui suppose la reconnaissance de tous les autres.
Les programmes peuvent alors proposer aux élèves la connaissance es religions comme faits sociaux, historiques et culturels, selon les diverses disciplines. récole permet aux enfants de se former une libre opinion ? travers l’exercice de l’autonomie de réflexion. IE permet aux enfants de se former une libre opinion à travers l’exercice de fautonomie de réflexion. Les savoirs enseignés en tant qu’universel font au-delà des particularités culturelles et religieuses.
Le corpus qu’il nous a été proposé d’étudier porte sur la laïcité ? l’école et plus particulièrement sur la place de l’enseignement du «fait religieux» au sein de cette dernière . Le document 1 nous expose la Charte de la laïcité en date du 9 septembre 2013, cette dernière a été élaborée à l’intention des personnels, des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative. Elle explicite le sens et les enjeux du principe de laitité, sa solidarité avec la liberté, l’égalité et la fraternité, dans la République et dans le cadre de l’école.
Cette charte rappelle que la transmission des valeurs de la République est une mission confiée à l’école par la Nation. Elle rend claire et compréhensible par chacun l’importance de la laïcité pour le vivre ensemble utour de valeurs communes et pour la liberté d’expression de chaque conscience. La charte présente la laitité des personnels, des enseignements et des programmes comme la garantie pour chaque élève d’un accès libre à tous les moyens intellectuels et culturels nécessaires à la construction et à l’épanouissement de sa personnalité singulière et autonome. Le document 2 est un extrait du rapport établi en 2002 par Régis DEBRAY à la demande du ministre de l’éducation national sur «l’enseignement du fait religieux» a l’école laïque . Dans ce rapport , Régis DEBRAY estime qu’il est nécessaire d’avoir une pproche raisonnée des religions comme faits de civilisation. Il met en exer nécessaire d’avoir une approche raisonnée des religions comme faits de civilisation.
Il met en exergue que la laïcité, au moins en France place la »liberté de conscience »au-dessus de la »liberté religieuse », cette dernière étant plus restrictive puisqu’elle sous- entend que l’on a une religion, peu importe laquelle. -Enfin le document 3 est un extrait des programmes, du 19 Juin 2008 de l’école primaire, en cycle d’approfondissement. Cet extrait met en avant que l’enseignement du fait religieux fait parti es programmes scolaires notamment en Histoire/Géographie et en éducation à la citoyenneté , et qu’ils doivent être abordés comme des faits sociologiques .
En 2005, la France fêtait les 100 ans de la loi de séparation de l’église et de l’état. Pourtant, les tensions entre ces deux institutions sont de nouveau d’actualité et, dans la société multiculturelle qu’est la société française, ce suet déchaine les passions. Le principe de laïcité, c’est-à-dire le fait d’être indépendant de tout pouvoir religieux ou spirituel, est régulièrement remis en cause. Dans quelles mesures l’école peut- elle établir une relation entre la laiCité et l’enseignement du fait religieux?
Nous répondrons à cette question en exposant dans un premier temps le principe de laicité comme fondement de la République Française. Dans un deuxième temps nous dégageront l’application de ce principe au sein de l’école,pour terminer sur l’application de l’enseignement du fait religieux à l’école car inscrit au sein des programmes. I- La laïcité : un fondement de la République en France Qu’est-ce qu’implique en général le principe de laïcité ? Depuis une vingta en France
Depuis une vingtaine d’années, les faits religieux apparaissent en permanence dans l’actualité. Cest pourquoi il est nécessaire dapprendre aux élèves à en reconnaitre les formes multiples, ? en comprendre la diversité, à en saisir le sens. Les faits religieux ne font l’objet d’aucun enseignement spécifique mais sont présents dans les programmes de nombreuses disciplines, comme l’histoire, les lettres, l’histoire des arts ou la philosophie car il sont un des éléments de compréhension de notre patrimoine culturel et du monde contemporain. rapport annexé à la loi n02005-380 d’orientation et de rogramme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 souligne l’importance de cet enseignement dans les disciplines : » il convient dans le respect de la liberté de conscience et des principes de laitité et de neutralité du service public, d’organiser dans l’enseignement public la transmission de connaissances et de références sur le fait religieux et son histoire.
Inscrite dans le préambule de la Constitution, la laïcité est d’abord un principe fondamental et fondateur de la République. Elle relève d’un idéal universaliste d’organisation de la Cité. Idéal d’un onde commun à tous les hommes par delà la diversité de leurs options spirituelles et par delà leurs particularismes, la laïcité vise à unir les hommes par ce qui leur est commun en droit. Nulle discrimination, ni négative, ni positive, ne saurait être inscrite dans la loi commune a tous.
La laïcité consiste ainsi à affranchir l’ensemble de la sphère publique de toute emprise exercée au nom d’une religion o à affranchir l’ensemble de la sphère publique de toute emprise exercée au nom d’une religion ou d’une idéologie particulières. Elle préserve par là l’espace public de tout morcellement. Les textes sont clairs : le préambule de la Constitution de 1946 et la Constitution de la Ve République (1958) l’affirment : » La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » La puissance publique se veut ainsi indifférente à toute détermination particulière, notamment confessionnelle. L’idéal laïque a pour substance deux exigences indissociables : la liberté radicale de conscience fondée sur l’autonomie de chacun et ‘égalité des hommes, quelle que soit leur option spirituelle. Cette double affirmation passe par une troisième, qui en constitue le moyen.
II s’agit de la stricte séparation du public et du privé, instituée par la loi du 9 décembre 1905. A ce stade, trois précisions me semblent devoir être formulées. •II s’agit bien d’une liberté de conscience, et non pas d’une liberté religieuse Cette liberté donne tous ses droits à une conscience autonome. La laïcité ne concerne d’ailleurs pas en droit la seule religion, mais également les options idéologiques, voire politiques et economiques. ??ll importe d’opérer deux distinctions : public/collectif et privé/ individuel Est collectif ce qui est commun à beaucoup.
Est public ce qui est commun à tous, en droit et en fait. De même, le champ du privé n’est pas seulement celui de l’individuel. En effet, des associations collec 6 OF IE même, le champ du privé n’est pas seulement celui de l’individuel. En effet, des associations collectives sont, elles aussi, d’ordre privé. La distinction fondamentale en matière de laïcité est bien celle du public et du privé. • »La loi respecte toutes les croyances ». Il faut bien comprendre cette proposition. Elle figure dans notre Constitution, mais apparaît ambiguë.
Qu’est-ce qui est, exactement, objet de respect ? Les croyances, ou l’être humain qui en est porteur ? Celui qui est vraiment objet de respect, c’est l’homme dans sa croyance et dans son rapport à sa croyance. I s’agit de respecter non pas tant les croyants, que les êtres humains, dans leur liberté de croire (ou de ne pas croire) et daccorder le même respect à tout être humain, quelle que soit son option. Mais les croyances elles-mêmes, ou plutôt tous les contenus de croyance, ne sont pas nécessairement ni également respectables.
Ils méritent attention, interrogation… et décision, jugement. De tels textes établissent un lien fort et original entre chacun et la chose publique, entre le citoyen et la République. La laitité est ainsi solidaire d’une représentation politique qui mérite vraiment le nom de bien commun. Il nous faut à présent nous interroger sur le champ propre de notre interrogation. Sous quelles conditions le principe de laitité régit-il l’école ? Entre la communauté politique et l’école, il y a un lien tout à fait consubstantiel. s professeurs ne doivent donc pas faire état de leurs opinions ersonnelles et respecter la liberté de conscience des enfants. récole est le lieu où aucun enfant ne peut être rejeté ou mis ? l’écart à cause de ses enfants. L’école est le lieu où aucun enfant ne peut être rejeté ou mis à l’écart à cause de ses opinions. La neutralité des enseignants fait même partie des obligations professionnelles de ceux ci. L’école n’a donc ni pour mission de promouvoir ni d’éradiquer le fait religieux.
Le professeur est un garant du libre exercice de la pensée qui est ni pour ni contre la référence à la religion par la volonté d’enseigner un savoir qui se veut universel t le même pour tous. Les programmes scolaires invitent à aborder avec les élèves les notions de liberté, de respect des autres, de justice et d’égalité dans le cadre de l’instruction civique(éducation à la citoyenneté) et pluridisciplinaire dans des activités diverses: histoire, art, littérature, sciences etc… ar ailleurs, l’école peut utiliser les évènements de l’actualité pour en débattre avec les élèves pour sensibiliser les élèves aux faits actuels de société, établir valeurs communes…. L’expression « enseignement du fait religieux » s’est imposée dans e contexte français à la suite du rapport de Régis Debray sur « L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque » (2002) pour signifier qu’il ne s’agit pas d’un enseignement religieux, c’est à- dire confessionnel, mais d’un enseignement de type scientifique qui porte sur des faits de civilisation, au même titre que les faits économiques, sociaux, culturels.
Même si la dénomination porte la marque du contexte français, un tel enseignement existe également dans beaucoup d’autres pays, en Europe et en Amérique du Nord, mais comme résultat d’une évolution rogressive vers la neutralité et l’objectivité scientifiques d’un cours BOF IE résultat d’une évolution progressive vers la neutralité et l’objectivité scientifiques d’un cours de religion à l’école primaire ou secondaire qui était au départ de type confessionnel.
Censeignement du fait religieux constitue dans ce cas un point d’aboutissement qui témoigne de la sécularisation de l’étude des religions dans l’enseignement Il-L’appIication du principe de laïcité quand à l’enseignement ? l’école ? Qu’implique ce principe de laïcité pour l’école ? Ainsi, à quelles onditions est-il légitime, pour une école laïque, d’enseigner le fait religieux ?
Les exigences de la laïcité sont nécessaires, indispensables ? l’école, comme le confirment les textes : les plus anciens, les fameuses lois de la Ille République -qui pourtant ne l’introduisent que comme corollaire de l’obligation la circulaire de Jean Zay, comme les plus récents, la circulaire de 1989 et surtout, celle de 1994 qui, pour la première fois, fait explicitement de la laïcité ‘ l’un des fondements de l’école publique ». Cependant, la laitité prend à l’école une figure et une force particulières. nous faut en effet avoir toujours présente à l’esprit la singularité de ce lieu qu’est l’école. Sous un triple aspect, l’école est un lieu singulier. •L’école est ce lieu où visent à s’unir l’universel et le particulier. Si l’universel, confondu avec l’uniformité, si la raison, réduite à la « rationalité technique » et ainsi mutilée, ont aujourd’hui mauvaise presse, s’ils ont pâti, l’un et l’autre, des critiques, inégalement pertinentes, adressées aux Lumières, il est sans doute nécessaire de se souvenir, face à la montée des communautarismes, que