La chanson de Craonne

La chanson de Craonne

La Chanson de Craonne En quoi cette œuvre est elle une œuvre engagée ? Cœuvre dans son contexte Ce texte anonyme a vraisemblablement été écrit par un poilu originaire du midi, engagé sur le front dans le nord de la France. Situé sur le Chemin des Dames, le village picard de Craonne est rayé de la carte au terme de violents combats en 1917. C’est une chanson engagée, car son auteur prend position contre la souffrance endurée quotidiennement : il décrit les combats « infâmes » (refrain, v dureté des condition Le texte est fixé défi

Vaillant-Couturier. Le alors modifié et devi p g position Y, et la les tranchées. e par l’écrivain Paul e (près d’Arras) est La Chanson de Craonne se diffuse rapidement avant d’être censurée par le Commandant militaire, sous prétexte d’inciter aux mutineries. Cette censure ne sera définitivement levée qu’en 1974. Etude de l’œuvre 1- Un décalage entre la musique et le texte Le texte se chante sur un timbre connu et popularisé peu avant la guerre, Bonsoir M’amour (1911) de Charles Adhéma Sablon, ce qui facilite sa diffusion auprès des soldats.

La légèreté du rythme entraînant de la valse (rapide et à trois temps) et le côté guinguette

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de cette rengaine parisienne (utilisation de raccordéon, instrument populaire) contrastent avec la dureté et l’amertume des paroles. Comme toute chanson, elle est bâtie selon la forme rondo (alternance de trois couplets autours d’un refrain). Enfin le mode majeur donne à cette pièce un caractère superficiel et insouciant : cela s’oppose au contenu poignant du texte qui suscite l’empathie. – La voix des soldats Cutilisation de l’anaphore « adieu » dans le refrain exprime les entiments de résignation et d’impuissance suscités par un conflit qui s’éternise. A un monde d’horreur, de bombes et de sang s’oppose la respiration des permissions (couplet 1) qu permettent aux combattants de côtoyer l’univers des « cossus qui font la foire » (couplet 3) L’utilisation d’un langage populaire et argotique (« pile » « civelots », « cossus », »purotins ») et de mots écorchés vot « not’ ») facilite une large diffusion de cette chanson auprès de la population française.

Emblème de la Première Guerre mondiale, elle sera reprise par certains artistes de la hanson au cours du XXème siècle. 3- Conclusion Cette chanson de « poilus » est à la fois une trace de ce quia été la Première Guerre Mondiale : la vie des soldats dans les tranchées y est décrite, les sentiments des soldats apparaissent nettement. C’est aussi une trace de la remise en cause de la guerre par les soldats à partir de 191 7 qui s’est traduit par de nombreuses mutineries dans l’armée française. 4- Œuvres en rapport War requiem, Benjamin Britten, 1942 (musique) Pain de soldat, Henri Poulaille, 1914-1917 (roman) 2