Ainsi, la liberté pour les Anciens était essentiellement politique ; elle est une façon de se donner un monde et de le partager. Or, comme le souligne Arendt, liberté et politique ont cessé de coïncider pour les Modernes.
Si, pour la pensée antique, la liberté était inséparable de l’action et consistait à être dans le monde, la pensée moderne a enfermé la liberté dans le huis clos du libre arbitre, d’une conscience et d’une volonté qui se cherchent et se nient sans cesse. S’original dans la pensée esthéticien et chrétienne, cette expérience moderne de la liberté s’est fondée Ur l’opposition entre intériorité de la conscience et extériorise du monde.
Plus encore : la réflexion sur la liberté n’avait d’autre but que de rendre possible cette séparation, telle que la conscience libre était désormais conscience en abbés est l’histoire de cette reconnu la liberté de être au monde et à s men page ca nixe page monde, une taire du libre arbitre hie la conscience a e, Impuissance ‘histoire moderne d de la liberté est l’histoire de la constitution de la conscience comme étrangère au monde, de la conscience comme non- onde.
Si pour les Anciens ainsi nous ne sommes libres
En opposant la volonté à elle-même, la pensée du libre arbitre « la paralyse et l’enferme à l’intérieur d’elle-même ; e vouloir dans la solitude est toujours ville et noël, vouloir et ne pas vouloir en même temps ». La liberté du libre arbitre est celle de l’âne (de brunira) : un âne qui ne peut jamais vouloir que sur l’horizon de tout ce qu’il ne veut pas, condamné par une volonté qui s’affirme avant d’être, à une éternelle hésitation devant le monde.
En liant la liberté à l’expérience d’une volonté infinie, la pensée du libre arbitre consacrait une volonté impuissante, entraînée immanquablement à interpréter tout geste susceptible de actualiser comme une décédé 2 impuissante, entraînée immanquablement à interpréter tout geste susceptible de l’actualiser comme une déception et à faire de cette déception elle-même le signe de sa liberté, d’une liberté infinie parce qu’impossible.
Ainsi, « le phénomène de la volonté s’est manifesté originalement dans l’expérience que je ne fais pas ce que je voudrais, qu’il y a quelque chose comme un je- veux-et-ne-peux-pas. Ce qui était inconnu à l’antiquité n’était pas qu’il y ait un possible je-sais-mais-je-ne-veux-pas, mais que le je- veux-et-le-je-peux ne sont pas la même chose Pour la liberté e la volonté, toute action est une négation et toute négation de l’action est une confirmation. Ratant, ce n’est plus alors l’ouverture au monde qui manifeste la liberté mais la possibilité de s’en retirer. Être libre, c’est désormais se protéger du monde. Nulle pensée n’est plus étrangère à celle de l’Odyssée que cette pensée du libre arbitre, car jamais lyses ne se cherche en lui- même : la quête de soi pour le héros épique est quête d’un monde et l’action est le seul chemin qui peut nous conduire vers nous-même.