REFORMULATION : Cette interrogation est formulee de maniere totale. En ce sens, nous repondrons soit « oui, nous pouvons aimer une ? uvre d’art sans la comprendre », la comprehension d’une chose n’enlevant pas sa capacite a etre aimee, soit « non, nous ne pouvons pas aimer une ? uvre d’art que nous ne comprenons pas », car nous, etres par essence raisonnables, avons necessairement besoin de « cerner » les choses pour pouvoir les apprecier. Mais si notre raison nous pousse a essayer de comprendre tout ce qui nous entoure, l’amour d’une chose, ici d’une ? vre d’art peut-elle en dependre ? Si la comprehension d’une ? uvre peut entrainer notre amour pour elle, ne peut-elle pas non plus entrainer sa condamnation? La question que nous devrons nous poser tout au long de ce travail est : dans quelle mesure la comprehension peut-elle etre necessaire au jugement de gout ? INTRODUCTION : Nous devons d’abord et avant tout nous demander ce que nous pouvons aimer dans une ? uvre d’art. En quoi est-elle aimable ? Est-ce, comme le suppose le sujet, parce qu’elle fait sens ? Mais cette comprehension d’une ? vre d’art est necessairement subjective ! Il ne peut
Encore faut-il vouloir comprendre ! Qu’est-ce qui pourrait nous pousser a vouloir comprendre une ? uvre d’art si ce n’est tout au moins une certaine attirance pour elle, sans aller jusque l’amour ? L’amour ne vient-il des lors que quand l’? uvre d’art fait sens pour nous ? Nous allons ainsi, dans un premier temps nous demander en quoi la comprehension peut-elle etre necessaire a l’amour. Dans un second mouvement, nous nous attacherons a la question de savoir dans quelle mesure l’? vre d’art peut-elle echapper a ces criteres de notre jugement Nous nous demanderons enfin, dans un troisieme et dernier mouvement, si ce n’est pas plutot l’amour que nous pouvons ressentir pour une ? uvre qui nous pousse a sa comprehension. PLAN : I : DANS QUELLE MESURE LA COMPREHENSION PEUT-ELLE ETRE NECESSAIRE A L’AMOUR ? II : DANS QUELLE MESURE L’? UVRE D’ART PEUT-ELLE ECHAPPER A CES CRITERES DE NOTRE JUGEMENT ? III : L’AMOUR N’EST-IL PAS PLUTOT CE QUI NOUS OUVRE LA VOIE DE LA COMPREHENSION ?