Insertion sociale de l’ecoute a la mediation

Insertion sociale de l’ecoute a la mediation

I. Faits et sens des faits. II. Relation et Entretien d’Aide. III. Entretien des besoins selon Maslow : IV. DEFICITE ET INSERTION SOCIALE. V. Le travail lien social : VI. Le lien social et la vieillesse. VII. L’AIDE PAR LE TRAVAIL, Cas de frances. VIII. LE SOCIAL ET LE SCOLAIRE, cas du Maroc. IX. Relation et Entretien d’Aide: L’action sociale est une ouverture envers la societe, c’est un evitement des conditions artificielles d’un espace ferme c’est humaniser les conditions de vie, c’est liberer la chaleur d’echange social, se sont des objectifs qui representent la socialisation de la personne en difficulte.

Un espace ferme represente un risque : plus de dependance, etouffement de la personnalites. C’est un risque permanant si l’institution reste fermee comme dans les ecoles et internats des handicapes, les centres de prise en charge polyvalents, les centres medicaux, les centres educatifs, les etablissements des soins…etc. toutes ces entites sont demandees a s’ouvrir sur le contact humain, socialisant avec d’autres entites externes les sujets pour assurer une vie sociale riche par des apprentissage et des dons vitaux. L’insertion sociale transfere l’essence de l’etre au monde du sujet.

C’est un espace/temps ou une personne en besoin peut eprouver ce qui la fait souffrir et faire l’experience

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
d’autres facons de s’inscrire dans la communaute humaine grace au soutien d’un ou de plusieurs travailleurs sociaux. Ce point vise la vraie dimension d’un travail d’insertion sociale. L’insertion qui s’exprime dans certaines derives actuelles, dans le champ social ; comme : reinsertion scolaire, professionnelle ou familial et comme integration de disciplines sportives, artistiques ou associatives dans une vie commune et de groupe.

Ce travail a sa dimension reelle dans le travail de contact/mediation et moral dans la preparation psychologique, qui prend en compte avant tout le mode d’integration du groupe par la personne aidee, comment elle accepte ce groupe, comment elle la prefere, elle la choisit et qui ce qu’elle en attend ? C’est la l’insertion du sujet dans le tissu groupal au niveau le plus elementaire et principal de la vie sociale. I. Faits et sens des faits : S’inserer, c’est avant tout vivre avec les autres.

Les mediations de fait permettent d’en faire l’epreuve et d’exploiter cette experience dans des situations de plus en plus complexes: recherche d’emploi, certification, remuneration, engagement, mariage, assurance… « Rien ne sert de mettre la charrue avant les bSufs », tant que le travail de la preparation et de la structuration du sujet en relation n’aura pas ete effectue, rien ne sert de lui proposer de s’investir dans ce que l’on designe de facon abusive comme « insertion sociale ».

L’insertion sociale concerne tout sujet quel qu’il soit et quelles que soient ses difficultes a vivre. L’accompagner dans ce cheminement, dans cette decouverte, dans cette epreuve, voila le sens et la noblesse des gestes socio-psycho-educatifs de l’APD qui ne travaille pas a son propre compte, elle travaille : – Dans une institution/cadre, – Avec reseau de relations sociales, – Et en fonction des tendances/besoins de la PA. L’APD est soumise a l’autorite institutionnelle et a des comptes a rendre.

On sait que dans certaines situations, l’APD est mise a une place telle qu’elle devient esclave de l’institution. Cette representation degage egalement la fonction premiere de l’APD: l’accompagnement entre deux espaces, celui du familial ou institution et celui du social. L’APD ne saurait se substituer ni aux parents ni aux responsables tuteurs. Elle est celle qui accompagne un etre dans le passage et lui propose son appui pour avancer dans la voie de l’autonomie et de la responsabilisation.

Le travail de l’insertion est ce metier de l’entre-deux, de la familial au social, de la pulsion au desir du perdu au retrouve. Le terme mediation a pris racine apres un long cheminement dans le champ du droit, mais garde sa signification essentielle d’entre-deux, reprise, repare cicatrise, tisse du lien reunit. Mais aussi ce qui divise, separe disjoint, introduit de la distinction. Autrement dit, le terme de «mediation», «lieu de la coupure-lien», met en action la dimension du symbolique, c’est «l’universelle mediation de l’esprit entre nous et le reel».

Chaque terme gardait un morceau en signe de reconnaissance de l’engagement. Lorsque les morceaux de cette tessere pouvaient etre a nouveau reunis, plusieurs resultats seront a nouveau manifestes et engageaient les contractants ou leurs successeurs. Les mediations sont a la racine du champ symbolique. C’est a travers ces pratiques de mediation que se scellent alliances, echanges, dons et reconnaissance. C’est aussi a travers les mediations que se dit entre soignants et soignes, eduquant et eduques, enseignants et enseignes… ue s’interdit quelque chose de la place de chacun, en reference avec la loi des humains. ? engagement individuel dans le groupe : L’espace de mediation constitue la colonne vertebrale du travail de vie externe a l’institution. Les espaces fermes des centres et internats specialises demeurent artificiels avec moins de vitalites tres dominees par le «sens de la mort», alors que l’espace privilegie de la vie est celui du contact avec les nouveautes externes definie comme «clinique du sujet» selon les psychologues.

L’espace de mediation, qu’il soit vecu en groupe ou en individuel, prend en compte et accueille chaque sujet, dans son histoire singuliere et dans son desir de changement ou tout simplement d’etre au monde, de creation et de presence en vie de groupe, tout ce la depend de la facon par laquelle integre le sujet son groupe d’adhesion. La vie sociale c’est mener le contact, assurer l’appartenance, apres avoir satisfait les besoins du corps et reconnu les tendances personnelles, S’integrer dans le groupe apres avoir integrer le group c’est Integrer les gens pour etre comme eux ; moi collectif.

Integrer theme psychique —— entre d’aide. S’integrer theme social ————- Contacts sociaux. 1 ere etape : Integrer le groupe Integrer le groupe en soi, reconnaitre l’autre • Integrer le groupe c’est sentir le besoin envers lui. • Integrer le groupe c’est connaitre ses mecanismes et ses conditions. • Integrer le groupe c’est adherer et accepter ses valeurs, • Integrer le groupe c’est respecter ces valeurs, • Integrer le groupe c’est se servir de ses ressources. 2eme etape : s’integrer dans le groupe

S’integrer dans le groupe c’est avoir une identite comme ses membres • s’integrer c’est etre dans le groupe, • s’integrer c’est avoir reponse a ses besoins, • s’integrer c’est tisser ses liaisons, • s’integrer c’est defendre des interets collectifs. ? besoins et attentes : Un espace ferme est une dependance, etouffant les potentialites de la personne: les ecoles et internats des handicapes, les centres de prise en charge polyvalents, les centres medicaux, les centres educatifs, les etablissements des soins…etc. ont demandees a mener des actions de contacts, implantations et plan regulier de controle et de suivie. Cela est valide avec des precautions necessaires, les difficultes sont presentes en deux niveaux : – les Attentes des patients : qu’il faut bien eclaircir, expliquer et proposer pour la personne aidee. – les prestations des collaborateurs externes qui doivent etre adequates aux besoins. Besoin de l’autre Les attentes de la personne aidee attachement a l’autre. « L’APD est un noyau moderateur qui est demandee d’equilibrer entre les attentes e la Personne Aidee et les prestations des collaborateurs externes. Avant de mener une demarche sociale et administrative la qualite de contact interne et externe a mener en utilisant des fiches, des entretiens et des reunions sont indispensables». ? conditions de Prise de decisions : La demarche d’insertion passe par des criteres, des objectifs et des outils. Les risques d’eclatement du groupe d’accueil et/ou de rejet du sujet beneficiaire sont presents. +°°° – -intervenants externes + + ° – -beneficiaires externes ° ++ ° + ° – -Risques d’eclatement – Organisation – initiation/Creation – Autocontrole/Rejet Une insertion basee est une qualite d’intervention suivant une organisation et un programme negocie et accorde peut faire face aux exclusions et eclatements menacant les actions de (re) insertions menees. Intervenant emetteur intervenant recepteur – negociation – reunion planification – entretien les taches et les activites – prise de decision – evaluation La motivation des personnes est la base de l’action suivie des contacts bases sur des decisions negociees. Prise de decision * motivation * besoins * initiation * opportunites Contacts et Observations Quelles sont les qualites de la clientele aidee ? Parlants/non parlants, marchants/non marchants, plus motives/moins motives

La ponderation des blocage a traiter des decisions a prendre -craintes – essais -incapacites – perseverance ? Prise de decisions : Une insertion basee est une qualite d’intervention suivant une organisation et un programme negocie et accorde peut faire face aux exclusions et eclatements menacant les actions de (re) insertions menees. Intervenant emetteur intervenant recepteur – negociation – reunion planification – entretien les taches et les activites – prise de decision – evaluation La motivation des personnes est la base de l’action suivie des contacts bases sur des decisions negociees. Prise de decision * motivation * besoins * initiation * opportunites Contacts et Observations Quelles sont les qualites de la clientele aidee ? Parlants/non parlants, marchants/non marchants, plus motives/moins motives

La ponderation des blocage a traiter des decisions a prendre -craintes – essais -incapacites – perseverance II. Relation et Entretien d’Aide: Dans une conversation, «on s’assoit et on devise ». On echange des opinions, sur autrui et sur beaucoup de sujets. Rien de positif ne sort d’une simple conversation, sinon l’echange de certaines informations detenues par l’un ou l’autre… ou le fait de la rencontre elle-meme, qui cree ou renforce une, familiarite.

Il se peut que toute la premiere phase d’un entretien d’aide soit du genre « conversation» pour assurer la confiance et « faire connaissance» lentement (a l’occasion d’echanges inutiles quant a leur contenu). Mais, l’entretien proprement dit est autre chose et ne peut s’en tenir la. Dans une discussion, on cherche a avancer des arguments, a repondre a des objections, a parer des attaques ou des refutations de la part de l’autre. Les partenaires sont «face a face» dans le sens de l’affrontement, de la rivalite, du tournoi.

La discussion a pour chacun des deux interlocuteurs, des phases offensives et des phases defensives. Une discussion est plus ou moins raisonnee ou passionnelle; elle implique le plus souvent une forme de combat et de debat Juridique, avec des moments de plaidoirie, d’accusation, de defense, d’argumentation, de conclusions. Les partenaires sont affectivement impliques (pour ou contre) et chacun surveille les reactions de l’autre. La comprehension de l’interlocuteur est « bouchee» par les positions personnelles a priori.

La relation qui s’instaure est dominee par l’alternative de domination soumission et n’est pas une relation de comprehension proprement dite. L’interview journalistique pour la presse ecrite (journaux et magazines), pour la radio ou la television, est un genre d’entretien de face a face ou l’un des deux (le journaliste) cherche effectivement a faire parler l’autre sur lui-meme ou sur un probleme donne de l’interview). Il semblerait que ce genre d’entretien soit centre sur la personne l’interviewe et soit, de la part du journaliste, un effort pour comprendre le mieux possible, les opinions personnelles de son « client ».

C’est evidemment une illusion parce qu’en fait l’entretien n’est pas limite au face a face. Un troisieme partenaire, enorme et pesant, est present quoiqu’on n’en parle pas explicitement: le Public. L’interviewer ne cherche pas a comprendre son client, mais a interesser le public, c’est-a-dire a accentuer l’aspect spectaculaire. L’interview journalistique est un spectacle, et le theme pose ou propose est choisi en fonction du public, l’interview journalistique a des objectifs etrangers a l’Aide. 1- Specificite de la relation d’Aide et du Counseling :

La Relation d’Aide a emerge lentement au cours de l’histoire du Service Social et la connaissance des etapes de cette histoire eclaire grandement sa nature propre. A l’origine, il s’agissait d’institutionnaliser quelque chose qui etait jusque-la du domaine de l’aide privee aux mal-adaptes, aux defavorises ou aux handicapes (quelle que soit la cause) et qui etait donc affaire de charite ou de bienfaisance islamique, sorte de compensation d’humanite a un systeme social rigide, impersonnel et toujours injuste de ce fait.

En 1930; La Relation d’Aide est valorisee pour elle-meme. Elle exige sympathie, solidarite et cooperation: « L’entretien d’aide est une forme d’intercommunication ou se cree un pont entre Aidant et Aide, qui fait de leurs deux personnalites un Nous, ce qui engendre un sentiment de solidarite affective… Le Travailleur Social doit offrir un type de relation depouille de tout prejuge et de toute anxiete. C’est la-dessus que se construira l’action cooperative pour resoudre le probleme. En 1935; La Relation pose des objectifs au-dela d’elle-meme. « L’element vivant est la relation dynamique entre le Travailleur Social et le client. L’interrelation doit aboutir, pour le client, a une assistance qu’il recoit pour trouver son meilleur epanouissement… « La Relation elle-meme, telle que l’Aidant la cree, represente la construction d’un nouvel environnement pour le client, grace auquel il cherche plus efficacement la solution de son probleme… ».

En 1960; La Relation d’Aide arrive a sa pleine definition: « La Relation d’Aide est une relation professionnelle dans laquelle une personne doit etre assistee pour operer son ajustement personnel a une situation a laquelle elle ne s’adaptait pas normalement. Ceci suppose que l’Aidant est capable de deux actions specifiques: 1° Comprendre le probleme dans les termes ou il se pose pour tel individu singulier dans son existence singuliere. 2° Aider le « client» a evoluer personnellement dans le sens de sa meilleure adaptation sociale. »

On constate donc le passage progressif d’une tendance sentimentale a une technique d’education sociale et de readaptation psychologique par laquelle le client apprend a se prendre lui-meme en charge. L’entretien de face a face devient le moyen de realiser les deux operations requises par la Relation d’Aide. 2- Indications et contre-indications de l’entretien d’aide : L’entretien d’aide ou entretien de comprehension ou encore entretien centre sur le client est une methode et procedure avant qu’elle soi un remede ou une sensibilisation. ° C’est une methode applicable a la relation d’Assistance sociale dans son aspect d’aide psychologique et d’education sociale, a la guidance, au Counseling, a la recherche de motivations, a la comprehension des problemes humains et interhumains dans les entreprises, a la psychotherapie. Le principe de ces indications est le suivant: toutes les fois que l’entretien de face a face aura pour objectif de la part de l’interviewer celui de comprendre une personne, un probleme humain, un comportement, une decision… fin de clarifier la situation en faisant en sorte que le «client» s’explique completement (ou le plus completement possible)… l’entretien d’aide, dans la definition precise deja donnee et conduit selon les techniques ci-dessous exposees… sera indique, utile et efficace. 2° Au cours de nombreux entretiens a objectifs differents, il peut arriver qu’un probleme soit rencontre sur lequel une comprehension de ce que l’Autre « veut dire », des significations personnelles qu’il donne a la situation (ou meme aux mots) est requise.

Dans ce cas, un certain laps de temps peut et doit etre consacre, au cours de l’entretien, a la pratique de la methode de comprehension centree sur le client, quitte a revenir ensuite aux objectifs premiers de l’entretien. 3- Aspects psychiques et cliniques de l’entretien : L’aspect clinique de l’entretien, c’est-a-dire chercher a aider autrui a s’exprimer, etre disponible pour l’ecouter, comprendre la complexite et la richesse de ses processus psychiques devrait se rencontrer dans tous les entretiens.

C’est une aptitude difficile a acquerir; elle demande, de facon continue, un travail d’observation de soi-meme, d’auto-analyse et de controle de soi. Certains sont appeles en consultation, par exemple les parents d’un enfant examine par un psychologue scolaire, d’autres viennent d’eux-memes chercher une aide; les uns et les autres possedent toutes sortes d’inhibitions, d’hostilite et des attitudes diverses vis-a-vis des psychologues, ce qui les entrainent a des comportements parfois inadequats a la situation et qui biaisent la pensee et les paroles.

Mais, dans la relation duelle, chacun induit la pensee, les emotions et le comportement de l’autre. Pour que l’entretien soit le plus satisfaisant possible pour les deux partenaires, il est souhaitable de comprendre les principaux processus psychiques qui les touchent J’un et J’autre: l’identification, la projection, le transfert et le contre-transfert, la place des groupes d’appartenance des deux interlocuteurs dans leurs relations dans l’entretien. Dans un entretien d’aide approfondi, c’est en rencontrant l’autre sur quelques points de similitude qu’on peut arriver peu a peu a le saisir par empathie.

Parfois il faut un objet intermediaire pour faciliter ce travail; cela peut etre un jeu avec l’enfant, un probleme professionnel avec un employe, de la pate a modeler, un jeu de cartes, de la musique avec un psychotique. C’est en cherchant a penetrer le sens du langage de l’interlocuteur, en employant ses mots, en se representant son entourage et son passe, que le psychologue reussira peu a peu a sentir de l’interieur les problemes qui agitent J’interlocuteur, et il deviendra ainsi plus apte a lui parler un langage que ce dernier pourra recevoir, car sa personnalite est respectee.

Un des aspects les plus delicats pour la comprehension de l’autre, c’est de ne pas entreprendre une identification active par rapport a lui, ne pas penser: « Que ferais-je a sa place? », mais chercher a ressentir intuitivement sa sensibilite, c’est-a-dire imaginer: « Que pourrais je faire si j’etais lui pour resoudre ce probleme? ». Pour cela il est necessaire de prendre en consideration les differences qui separent le psychologue de son interlocuteur. Le sexe, l’age, le milieu culturel, le statut social, le pays, la race, la profession, les traits de caractere, les aptitudes, la fragilite psychologique, les systemes de defense, etc.

Ce sont ces derniers qu’il faut savoir respecter pour ne pas les mettre en question en dehors d’un traitement psychotherapeutique regulier,’car le sujet risque soit de s’ecrouler, soit de se dresser, d’accentuer ses defenses et de s’opposer au discours du clinicien. Il est tres important de respecter son appartenance a des groupes, meme et surtout si la motivation de leur adhesion apparait clairement nevrotique car elle joue un role de soutien narcissique, parfois indispensable pour le proteger d’une angoisse intolerable ou d’une decompensation.

Si le psychologue ressent une vive opposition interieure a l’egard du groupe d’appartenance de son interlocuteur, il doit controler au maximum ses reactions subjectives, qu’elles soient affectives ou intellectuelles. III. Entretien des besoins selon Maslow : En cherchant a comprendre les personnes aidees : leurs envies et aspirations dans la vie, est une etape tres importante en se fondant sur l’analyse d’un conglomerat d’emotion, d’idees et d’attitudes, ainsi les cartes cognitives ne sont pas etablies dans le cerveau en suivant aveuglement les instructions donnees ar l’environnement ou par les genes. Ce que chacun sait du monde passe par le plaisir ou la souffrance qu’il en retire, nos connaissances sont nourries par la valeur affective des donnees qu’elles contiennent. Celle-ci repose sur le fonctionnement de voies nerveuses qui occupent les regions centrales du cerveau, et utilisent des neurotransmetteurs specifiques. Des comportements varies entre la crainte et le desire, l’impulsion et l’angoisse, le passe et l’avenir, l’etat present et l’etat desire.

L’APD doit se referer aux tendances du patient comme vecteur personnel de ses choix en vie sociale. Les besoins de securite, de propriete, de relations d’amour et de consideration, peuvent etre satisfaits uniquement par les autres, c’est-a-dire que leur satisfaction ne peut venir que de l’exterieur. Cela entraine une dependance importante a l’egard de l’environnent une telle personne est loin de se realiser ni de controler son propre destin. Elle est dependante des personnes qui lui fournissent la reponse a ses besoins.

Leurs desirs, leurs caprices, leurs regles et leurs lois la gouvernent et elle doit s’y soumettre, a moins de risquer de perdre la source de ses satisfactions. Elle doit etre, dans une certaine mesure, dirigee les autres et doit etre sensible a l’approbation des autres. L’APD se mele de l’adapter, ajuster son comportement, en etant souple, attentive et prete a changer pour s’accorder a la situation exterieure. Elle est la variable dependante, l’environnement est la variable independante et donnee. A cause de cela, l’individu motive par ses besoins peut avoir une certaine rainte de l’environnement qui peut toujours lui manquer, lui faire defaut. L’APD fait part de ce type de dependance anxieuse. Tout cela peut amener un manque de liberte plus ou moins grand selon la chance de l’individu en question. Au contraire, la personnalite qui poursuit la realisation de soi, qui a deja, par definition, gratifie, ses besoins elementaires, est beaucoup moins dependante, beaucoup moins attachee, bien plus autonome et libre. Loin d’avoir besoin des autres, l’individu motive pour la croissance peut etre gene par eux.

L’APD doit mettre le point sur les risques de l’isolation social et de la solitude comme choix. Les personnes sont determinees d’abord par des motifs interieurs et non par des influences de l’environnement ou de la societe ; c’est-a-dire par les lois de leur propre nature, leurs capacites et possibilites, leurs talents, leurs ressources latentes, leurs energies creatrices, leur besoin se connaitre elles-memes et de devenir de plus en plus integrees et unifiees, de plus en plus conscientes de ce qu’elles sont reellement, de ce qu’elles veulent reellement de ce qui est leur vocation ou leur destin.

Depuis qu’elles font leur choix en exprimant leurs desires, elles dependent moins des autres, elles sont moins ambivalentes a leur egard, moins anxieuses et aussi moins hostiles, moins avides de leur bienveillance et de leur affection. Elles sont moins affamees d’honneur, de prestige, de recompenses. L’autonomie, relative independance a l’egard de l’environnement, signifie aussi independance vis-a-vis de circonstances exterieures defavorables telles que la malchance, les accidents, le tragique, les chocs, les privations. [pic]

Selon Maslow, les besoins humains sont organises selon une hierarchie ou, a la base, on retrouve les besoins physiologiques elementaires et a son sommet, on retrouve les besoins psychologiques et affectifs d’ordre superieur. Ce sont ces besoins qui creent la motivation humaine. a. Les besoins physiologiques sont la faim, la soif, l’elimination, la chaleur, la fatigue, l’evitement de la douleur, la liberation sexuelle. b. Les besoins de securite comprennent la protection a l’egard de l’environnement par le logement et l’habillement, la securite a l’egard des crimes et des difficultes financieres. c.

Les besoins d’affection et d’appartenance sont des besoins d’affection et d’approbation par les relations intimes, les groupes sociaux et les amis. Maslow croyait que dans une societe generalement bien nourrie comme la notre, la plupart des frustrations provenaient de l’incapacite de satisfaire ce type de besoins. d. Les besoins d’estime comprennent la reussite, la competence, l’approbation, la reconnaissance, le prestige, le statut. Maslow croyait que c’est precisement a ce type de besoin que la majorite des gens s’arretent. e. Les besoins d’actualisation de soi sont le besoin d’accomplissement de notre potentiel unique.

Chez de nombreux individus, ce besoin d’actualisation de soi comprend les besoins de comprehension cognitive (nouveaute, exploration, connaissance) et les besoins esthetiques (musique, art, beaute, ordre). L’actualisation n’est jamais completement atteinte et toujours a rechercher davantage. » Pour Maslow (1970), le comportement est aussi notre desir conscient de croissance personnelle. Les humanistes soulignent meme que certains individus peuvent tolerer la douleur, la faim et beaucoup d’evenements qui sont sources de tension pour atteindre ce qu’ils considerent comme un accomplissement personnel.

Selon Maslow, les besoins humains sont organises selon une hierarchie ou, a la base, on retrouve les besoins physiologiques elementaires et a son sommet, on retrouve les besoins psychologiques et affectifs d’ordre superieur. Ce sont ces besoins qui creent la motivation humaine. [pic] Nous garderons la presentation habituelle sous forme de pyramide de la hierarchie des besoins de l’homme definis par Maslow (meme si la realite n’est pas aussi statique, une boucle existant entre les besoins) car elle facilite la comprehension initiale. . La premiere observation que l’on peut faire devant une pyramide c’est que, pour qu’elle tienne droite, elle doit avoir une base solide, car une erreur de construction du soubassement entrainera un affaissement de l’ensemble. ii. De meme a chaque etage une anomalie de construction aura pour consequence un effondrement des etages situes au-dessus et ainsi de suite jusqu’au sommet. iii. Mais, egalement, une faille etendue et profonde peut, a n’importe quel etage de la pyramide, avoir un effet destructeur de l’ensemble.

Cette digression architecturale, permet une premiere approche de l’interdependance des besoins. [pic] – A la base de la pyramide on retrouve les besoins de maintien de la vie (respiration, alimentation, elimination, maintien de la temperature, repos et sommeil, activite musculaire et neurologique, contact corporel, vie sexuelle). Ces besoins sont fondamentaux. En effet, un manque, une privation aura obligatoirement un impact sur les autres besoins, car la construction des etages superieurs est alors impossible (ex : enfants du Sahel ; mais aussi une grande partie de l’humanite) L’etage au-dessus represente les besoins psychologiques : de securite (protection physique et psychologique, emploi, stabilite familiale et professionnelle), de propriete (avoir des choses et des lieux a soi) et de maitrise (pouvoir sur l’exterieur). Un « chomeur », n’ayant pas de securite ne pourra pas construire l’etage superieur. De plus, si ce demandeur d’emploi ne touche pas d’indemnisation il aura des problemes pour assurer ses besoins de maintien de la vie et la pyramide humaine s’ecroulera. Le 3° etage est represente par les besoins sociaux : d’affectivite (etre accepte tel que l’on est, recevoir et donner amour et tendresse, avoir des amis et un reseau de communication satisfaisant), d’estime de la part des autres (etre reconnu comme ayant de la valeur) et d’appartenance (on vit en societe et notre existence passe par l’acceptation des autres avec leurs differences, ainsi que par l’appartenance a un groupe). Si ces besoins de base sont satisfaits, il y a apparition, selon ce que l’on appelle le principe d’emergence, d’autres besoins dits besoins secondaires de developpement, qui sont plus de l’ordre de la realisation e soi, comme etre libre, que du comblement de manques. – Le 4° etage, c’est le besoin d’estime de soi-meme : sentiment d’etre utile et d’avoir de la valeur, point de depart de l’acceptation de soi et du developpement de l’independance. Ce besoin une fois satisfait, on peut alors acceder au sommet de la pyramide, – Le besoin d’actualisation de soi en sommet : accroitre ses connaissances, developper ses valeurs, « faire du neuf », creer de la beaute, avoir une vie interieure) et, comme dit Nietsche, « devenir ce que nous sommes « . IV. DEFICITE ET INSERTION SOCIALE :

L’autonomie sociale active, c’est la capacite de « penser l’action », l’independance etant la capacite de « faire l’action ». L’autonomie releve du domaine intellectuel cognitif et affectif, le « vouloir faire » ; l’independance releve du domaine neurosensoriel et moteur, le « pouvoir faire ». 1. La chaleur humaine des soins et des mots: Et pour donner l’envie de faire nous considerons que la premiere place d’aide revient a la chaleur humaine. Celle-ci peut commence avec le sourire, se poursuit par le chant, les activites d’eveil, les compliments pour un progres si minime soit-il.

Au lieu d’attendre la mort, l’APD choisit de la defier en exaltant la vie. Ce n’est plus la guerison d’une deficience qui centre l’action, mais, le parti pris de dynamiser les capacites restantes. C’est un choix, dicte par le fait que, s’elle ne peut guerir de l’anomalie, la vieillesse ou l’handicap, elle peut entreprendre de la faire vivre le plus humainement possible. En choisissant comme devise du service « Vivre Heureux et Mourir Debout » apd fait sa determination a privilegier la qualite de vie de la personne plutot que sa duree de vie. Autrement dit :

Donner de la vie aux annees au lieu de donner des annees a la vie  » Il est donc evident que le veritable etalon de la sante n’est pas l’utopique absence de maladie, mais l’aptitude a exercer efficacement les fonctions requises par un milieu donne. Et comme ce milieu ne cesse d’evoluer, la sante est un processus d’adaptation continuelle… C’est un etat changeant et dynamique…  » La chaleur humaine de l’APD dynamise l’elan vital des Residents, ce qui est necessaire pour que les techniques qui s’adressent au raisonnement soient efficaces. 2. L’affectivite est la cle des conduites de changement.

Cette orientation debouche sur un fonctionnement ou les cloisons hierarchiques s’effacent devant la competence. Le management sollicite de tous une intelligence organisee et organisante pour obtenir la meilleure qualite au meilleur cout. L’APD peut proposer une innovation et des nouvelles idees et etre ecoutee et reconnue suite a sa demarche, sa volonte professionnelle et sa personnalite aimant ou moins la vie, ce qui entraine un changement de comportement de tous les acteurs du quotidien, ceux « que l’on faisait taire », ceux « qui ne comptaient pas » et qui n’etaient que les compagnons de misere des Residents. ans le sens d’une appropriation d’un projet social. Tous les APD ayant un role de soutien et d’insertion sociale par leur facon d’etre et de faire. L’accent est mis sur : – Leur qualite de formations psychosociales c’est former et former encore pour pouvoir reformer, – Leur tolerance et souplesse de croyance et criteres de vie, – Leur allure et resistibilite physique et psychologique, – Aussi que leurs qualites de communication et de sociabilite (voir test pratique).

Privilegier tout a la fois le savoir, le savoir-percevoir, le savoir-faire et le savoir-etre de l’APD nous permet de fonctionner sans hierarchisation ni taylorisation des taches et le faire-savoir d’affirmer notre difference voulue. Le savoir percevoir demeure la base de toute action a mener, c’est le savoir s’informer; le savoir recueillir les donnees, et comme outil technique differentes echelles et grilles d’evaluation des deficits et manques ont vu le jour, choisissons la plus simple. 3. En facteur de l’age et des faits sociaux :

Definir des objectifs, des actions propres a ameliorer les fonctions necessitera, faire un choix entre ces diverses actions pour le court, moyen et long terme, hierarchiser les actions a entreprendre et choisir celles qui seront imperatives, tout ce la se fait apres etablissement d’une bonne observation active mise en place par rapport au quotidien de la personne et specificites de son age comme il detaille sur le tableau ci-dessus : |PHASE ET AGE |EVENEMENTS MARQUANTS |TACHES PSYCHOLOGIQUES |POSITIONS PERSONNELLES | |Quitter la maison Etablir de nouvelles organisations. |Se rendre autonome et independant de la famille. |Hesitation entre « etre dans » ou | |(18-22 ans). |Entrer au college. |Definir son identite. | »quitter la famille ». | | |Commencer un premier emploi a plein temps. |Se faire de nouvelles alliances. | | | |Choisir un compagnon. | | | |Entree dans le |Se marier. |Se considerer comme adulte. | »Faire ce qu’on doit ». | |monde adulte |Avoir son chez soi. Developper sa capacite d’intimite. |Vivre et construire pour le futur. | |(23-28 ans) |Devenir parent. |Donner forme a une premiere structure de vie. |Se lancer comme adulte. | | |Etre engage, congedie ou quitter un emploi. |Batir un projet de vie (reve). | | | | |Trouver un mentor. | | | | | | | Recherche de |Faire entrer les enfants a l’ecole. |Reevaluer ses relations. | »Est-ce que la vie que je mene est | |stabilite |Avancement dans la carriere ou changement. |Reexamen de son organisation de vie et de ses |celle que je suis suppose realiser?  » | |(29-34 ans) |Separation possible, divorce, remariage. |engagements . |Preoccupation pour l’ordre et la | | |Retour possible aux etudes.. |Recherche de stabilite, de securite et de controle. |stabilite et faire en sorte que…. | | |Recherche de valeurs personnelles. |Desir de se fixer des buts a long terme| | | |Etablir des buts a long terme. |et de les | | | |Accepter que ses enfants grandissent |atteindre. | | | | | | Devenir soi-meme |Promotion tres importante. |Faire face a la realite. |Suspension de l’activisme. | |(35-42 ans) |Brisure avec le mentor. |Etre confronte a la mort. |Homme: des positions plus | | |Responsabilite pour 3 generations: sa |Impression de vieillir. |enrichissantes. | | |famille et ses parents. |Emonder les liens avec son employeur, son conjoint |Femme: des positions plus affirmatives. | | |Pour la femme: foyer vide, entree ou |et son mentor. | »Ai-je fait la bonne chose? Est-il | |reentree dans la carriere et les etudes. |Reevaluer son mariage. |temps de changer?  » | | | |Reevaluer ses valeurs et ses priorites. | | |Etablissement |Stabilite. |Croissante impression de conscience de soi et de | »C’est peut-etre tard, mais il y a des | |(43-55 ans) |Sommet dans la carriere. |competence. |choses que je veux faire dans la 2e | | |Devenir mentor. |Retablir des relations familiales. |partie de ma vie ». | |Laisser partir les enfants et devenir |Jouir de ses propres choix et de son style de vie. |Meilleur temps de la vie | | |grand-parents. |Reexaminer le lien entre son organisation de vie et | | | |Nouveaux interets et passe-temps. |de soi-meme. | | | |Limites physiques apparaissent. | | | | |Participation active dans la communaute. | | V. Le travail lien social : Le travail permet l’apprentissage de la vie sociale et la constitution de l’identites, il est la mesure des echanges sociaux, il est la norme sociale et la clef de contribution – retribution sur quoi repose le lien social, il permet a chacun d’avoir une utilite sociale : chacun contribue a la vie sociale en adaptant ses capacites aux besoins sociaux, enfin, il est un lieu de rencontres et de cooperations, oppose aux lieux non publics que sont le couple ou la famille.

Les discours de valorisation du travail qui s’appuient sur cette argumentation pechent cependant: en prenant le travail comme modele du lien social, ils promeuvent une conception reductrice de ce lien. ? Qu’est-ce que le lien social ? Tentons de comprendre si c’est le travail en soi qui est generateur de lien social ou s’il n’exerce aujourd’hui ces fonctions particulieres que «par accident». Reglons d’un mot la question de la norme : dans une societe regie par le travail, ou celui-ci est non seulement le moyen d’acquerir un revenu, mais constitue egalement l’occupation de la majeure artie du temps socialise, il est evident que les individus qui en sont tenus a l’ecart en souffrent. Les enquetes realisees chez les chomeurs montrent que ceux-ci ne veulent pas seulement un revenu, mais aussi du travail, ne doivent pas etre mal interpretees. Elles mettent certainement moins en evidence la volonte de ces personnes d’exercer un travail que le desir de vouloir etre comme les autres, d’etre utiles a la societe, de ne pas etre assistes.

On ne peut pas en deduire un appetit naturel pour le travail et faire comme si nous disposions la d’une population-test qui nous permettrait de savoir ce qu’il en est du besoin de travail. Mais, nonobstant la question de la norme, le travail est-il le seul moyen d’etablir et de maintenir le lien social, et le permet-il reellement lui-meme ? Cette question merite d’etre posee, car c’est au nom d’un tel raisonnement que toutes les mesures conservatoires du travail sont prises : lui seul permettrait le lien social, il n’y aurait pas de solution de rechange.

Or, que constatons-nous ? Que l’on attend du medium qu’est le travail la constitution d’un espace social permettant l’apprentissage de la vie avec, les autres, la cooperation et la collaboration des individus, la possibilite pour chacun d’eux de prouver son utilite sociale et de s’attirer ainsi la reconnaissance. Le travail permet-il cela aujourd’hui ? Ce n’est pas certain, car la n’est pas son but: il n’a pas ete invente dans le but de voir des individus rassembles realiser une oeuvre commune.

Des lors, le travail est, certes, un moyen d’apprendre la vie en societe, de se rencontrer, de se sociabiliser, voire d’etre socialement utile, mais il l’est de maniere derivee. Les collaborations et les rencontres occasionnelles qui s’instaurent dans les usines ou dans les bureaux constituent une maniere d’etre avec les autres. mais il s’agit somme toute d’une forme de sociabilite assez faible. L’utilite sociale peut sans doute parfois se confondre avec l’exercice d’un travail, mais cela n’est pas necessaire.

Autrement dit, le travail permet aujourd’hui l’exercice d’une certaine forme de sociabilite, mais c’est essentiellement parce qu’il est la forme majeure d’organisation du temps social et qu’il est le rapport social dominant, celui sur lequel sont fondes nos echanges et nos hierarchies sociales, et non parce qu’il aurait ete concu comme le moyen mis au service d’une fin precise, l’etablissement du lien social.

Les arguments en sa faveur sont d’ailleurs le plus souvent des raisonnements par l’absurde bien sur, le travail n’exerce peut-etre pas ces fonctions au mieux, bien sur, il n’est fondamentalement pas fait pour cela, mais nous ne disposons d’aucun autre moyen. Mais a cette premiere conception s’oppose une autre definition du lien social, radicalement differente, qui voit en lui quelque chose de plus substantiel dont l’origine ne peut se trouver dans la production.

Cette tradition parcourt les siecles, d’Aristote a Habermas, et considere que le lien social n’est pas reductible au lien economique ou a la simple production, parce que la vie, et en particulier la vie en communaute est «action et non production». La production materielle ou meme la production tout court, n’est pas la seule maniere d’etre ensemble, de faire une oeuvre societe: il faut aussi compter avec la parole, le debat, les institutions L’etre ensemble se parle et le lien politique n’est pas reductible au lien economique.

Comment parviendrons-nous a definir ce qui, concu comme un enrichissement du point de vue «prive», constitue en realite un appauvrissement pour l’ensemble de la societe. si nous ne disposons pas d’un inventaire de la richesse sociale ? Autrement dit, si nous n’avons inscrit nulle part que l’air pur, la beaute, un haut niveau d’education, une harmonieuse repartition des individus sur le territoire et la paix, la cohesion sociale, la qualite des relations sociales sont des richesses, nous ne pourrons jamais mettre en evidence que notre richesse sociale peut diminuer alors que nos indicateurs mettent en evidence son augmentation.

En effet, il s’agit d’une richesse qui n’est pas reductible aux points de vue individuels, qui ne peut pas etre produite par un acte ou des actes individuels, puisqu’elle concerne justement tous les individus ou resulte de leur acte commun. Ce n’est donc qu’a condition de disposer d’un inventaire de la richesse sociale que nous pourrions savoir si celle-ci augmente vraiment d’une annee sur l’autre. A cette condition, nous pourrions eviter de faire passer ce qui n’est qu’une usure ou une diminution de la richesse sociale pour une augmentation de celle-ci.

A cette condition seulement, nous pourrions considerer comme faisant partie integrante de la richesse sociale ce qui renforce la cohesion ou le lien social, ce qui est un bien pour tous, comme l’absence de pollution ou de violence, l’existence de lieux ou se rencontrer, se promener, reflechir, mais egalement toutes les qualites individuelles : l’augmentation du niveau d’education de chacun, l’amelioration de sa sante, le bon exercice de toutes ses facultes, l’amelioration de ses qualites morales et civiques. En dehors du travail, le lien social tient compte aussi de besoins psychologiques. Par ordre croissant d’implication et de satisfactions personnelles, ces echanges regles sont appeles : • des rituels : salutation, cour amoureuse, deuil, celebration des fetes, etc. • des passe-temps : conversations mondaines ou sociales convenues sur le temps qu’il fait, les automobiles, le sport, les maladies, la politique, les prix, etc. Un passe-temps est une bonne facon de recruter de nouvelles relations, du type «relations de vacances» ou d’affaires. • des «jeux», qui impliquent plus fortement la subjectivite des protagonistes. Ils sont aussi plus risques. de l’intimite, enfin, qui est la facon la plus agreable d’occuper le temps. Elle se joue en toute sincerite, sans retenue, et permet d’obtenir et de donner les caresses que l’on souhaite le plus profondement. L’intimite ideale est une relation sexuelle reussie, mais toute relation vraie, spontanee et sincere peut s’appeler intimite dans la mesure ou elle apporte quelque chose de profondement desire. A la limite, une bonne bagarre est une forme d’intimite particulierement satisfaisante dans la mesure ou les partenaires en avaient un besoin intense.

Mais la plupart des gens ne se permettent que de rares et brefs moments d’intimite. L’essentiel du temps est consacre aux rituels, aux passe-temps et, surtout, aux jeux. » « L’ensemble des phenomenes sociaux n’est pas reductible aux seules dimensions economiques : la comptabilite nationale, qui mesure en termes monetaires la creation et les echanges de droits economiques. n’a pas pour objet de mesurer le bien-etre, le bonheur ou la satisfaction sociale » ecrivent les comptables nationaux dans leur presentation des methodes du Systeme elargi de comptabilite nationale.

C’est croire que l’on peut dissocier l’image de la realite que donnent les instruments de mesure de cette realite elle-memeS La distinction entre prix et valeur : les objets materiels auraient un prix, et a ce litre pourraient entrer dans la categorie « officielle » de la richesse, mais les oeuvres de Victor Hugo auraient une valeur tellement superieure qu’elles ne devraient pas avoir de prix, qu’elles ne devraient meme pas etre prises en compte, puisqu’elles participent d’un autre ordre… : Estimer la valeur des decouvertes de Newton ou les jouissances causees par les productions de Shakespeare par le prix que leurs ouvrages ont rapporte, ce serait en effet une bien chetive mesure du degre de gloire et de plaisir qui en est resulte pour leur patrie. » Certes, mais a force de penser que les richesses intellectuelles, la beaute, la force du lien social sont des valeurs bien trop hautes pour rentrer dans la classification officielle, nous avons fini par les oublier. VI. Le lien social et la vieillesse :

Le lien social peut s’analyser comme le resultat de la constitution de relations d’entraide et de reciprocite aux fins de protection et de promotion mutuelle des individus qui s’y engagent. Marcel Mauss, dans son ouvrage Essai sur le Don (1925) etudiant le lien social et l’echange dans les societes primitives, le relie a une triple obligation : donner, recevoir, rendre. Celui qui donne prend l’initiative de fonder l’echange et manifeste ainsi sa puissance. Celui qui recoit est l’oblige. C’est la troisieme obligation, celle du rendre qui, par la reciprocite qu’elle amene, cree le lien.

L’obligation a rendre assure que les partenaires maintiennent une relation qui leur profite mutuellement. La reciprocite est une norme qui stabilise les relations sociales et assure leur continuite par un desequilibre toujours maintenu entre ce a quoi on a droit et ce que l’on doit. Peu importe ce qui circule : le don est au coeur du symbolique, ce qui signifie que l’humain n’advient a l’humain que par d’autres hommes et que l’echange transforme les choses en signes. Insistant sur l’inextinguibilite de l’echange, Mauss met en evidence le fait que chacun est pris dans des reseaux ou simultanement, il donne, recoit et rend.

La rupture de l’echange equivaut a une rupture du lien social, a une declaration de guerre. D’autres auteurs montrent l’actualite de la pensee de Mauss aujourd’hui. Pour eux, le don et la reciprocite qu’il suppose n’est pas une activite sociale parmi d’autres et on ne saurait comprendre les societes modernes sans les penser au regard de cette pratique. Godbout parle ainsi de l’homme moderne : « Pseudo-emancipe du devoir de reciprocite, croulant sous le poids de l’accumulation de ce qu’il recoit sans rendre, (il) devient un grand infirme. Un etre vulnerable… uyant le cycle donner-recevoir-rendre de peur de se faire avoir, aseptisant le cycle en rapports unilateraux, objectifs, precis… alors que rendre c’est donner, donner-recevoir-rendre, c’est chaque fois poser l’indetermination du monde et le risque de l’existence; c’est chaque fois, faire exister, la societe, toute societe ». Ce schema peut-il nous permettre d’eclairer la question du lien social avec la vieillesse dans notre societe. Il implique de poser la question : qu’a donc a rendre le vieux ? Ou encore que doit-il a la societe ? Il ne sert a rien de nier la vieillesse, de chercher a grignoter une ou deux annees.

Il faut laisser les vieux remplir leur role. Leur role qui est de rappeler la limite a l’autre bout de la vie. Le vieux est la, avec sa vieillesse, son existence de plus en plus indicible. Lui meme d’ailleurs ne tient pratiquement aucun discours sur son histoire, sur son vieillissement « c’est ainsi » au mieux « je suis vieux ». Il ne dit pas « j’ai ete », il ne dit pas « je reste ». Il dit (comme chacun de nous) « je suis ». Il rappelle a chacun son inscription dans le temps et l’imperatif de retrouver cette dimension de la temporalite. Le vieux dit implement « j’existe » et rappelle au jeune que l’existence deborde de ce cadre ou il s’est installe ou l’on est « a jamais jeune, beau et dynamique ». L’epreuve de la fin de la vie oblige a modifier radicalement les positions initiales de l’action. Le discours social categorise : a partir de tel age vous etes ceci, de tel autre age, vous etes encore cela, et ainsi recule la limite fatidique ou, a tel age enfin, vous n’etes plus ni ceci, ni cela. Quand la societe dit : « vous n’etes plus», elle confond l’etre avec une jeunesse qui se prolongerait par accumulation de vie.

Or c’est le rappel de la limite qui donne a la vie d’etre humaine. C’est la limite qui donne forme a la vie. Le moins configure le plus. Grace a cette limite, j’existe et je deviens autre. Reconnaitre que le vieux est different veut donc dire dans une perspective symbolique qu’il est complementaire du jeune et necessaire au jeune pour qu’il soit jeune. Dans une perspective de division, cela veut dire qu’il est autre, definitivement autre et comme tel a rejeter dans les filets de l’assistance, de la prise en charge, de la dependance.

La vieillesse n’est pas un temps ou le moins succede au plus, ou apres avoir monte une cote, il faut la redescendre. Elle est comme a tout age, un temps ou les pertes et les acquisitions se conjuguent. Ici, le plus des annees et le moins de l’usure. Le vieux nous renvoie, nous rend la question du sens de la vie. Recevoir cette question, c’est accepter de renouer le lien social avec cet age, faire un chemin d’humanite. VII. L’AIDE PAR LE TRAVAIL, Cas de frances : L’aide par l’insertion sociale : professionnelle, scolaire, familiale…etc. e fait sur la base des tendances de la personne qui veut s’investir dans une activite ayant un rendement, une tache rentable : s’investir c’est « aimer l’idee de faire/reagir », apres avoir mis le point sur la bonne volonte de la personne aidee (PA), sur sa motivation et ses choix et sur ses convictions, l’APD tend vers la mise en place de contacts, de recherches et des coordonnees et voies a suivre : – Contacts telephoniques, – Connaissance de cause et de personnes destinees/ciblees, – Etapes, plan et calendrier de demarches a mener.

Au premier lieu le travail se fait sur l’autonomisation de la personne aidee autour des quatre niveaux suivants : – l’aide a l’acceptation du handicap, – l’acces a l’information, – l’acces au reseau et aux outils specialises, – l’aide a la definition d’un projet professionnel solide et a l’acces a la qualification * En premier lieu, l’aide a l’acceptation du handicap est essentielle. Des le debut du parcours, lors de l’etape du projet, il est important d’entamer une reflexion avec la PA sur son handicap. Cette reflexion, qui n’est guere evidente, peut demander un travail en partenariat avec les secteurs medicosociaux.

De nombreux handicapes sont suscites d’apprendre a connaitre leurs points forts, leurs points faibles et leurs limites. Ils doivent apprendre a en parler avec des interlocuteurs de confiance, a se faire identifier aupres des personnes ressources dans les structures a expliquer leurs difficultes si elles peuvent influer pendant leur formation ou dans le travail en entreprise. Ce travail d’appropriation du handicap par le jeune, du fait de l’autonomisation qu’il represente, facilite grandement son insertion et sa vie sociale. Tous les professionnels de l’insertion concourent a l’autonomisation des beneficiaires.

Il faut amener progressivement un public qui a souvent ete pris en charge a se prendre en charge lui-meme dans ses demarches, les etapes de son parcours, la construction de son propre avenir. * La personne aidee a ensuite besoin d’avoir acces a une information claire et adaptee a son age ou son niveau de comprehension. Il a besoin de connaitre et comprendre ses droits et avantages, les centres de soutien social, le fonctionnement du reseau specialise et non specialise, le role de chacun, les demarches administratives a suivre.

Cela participe a son autonomisation. Les personnes aidees ne connaissent pas forcement les noms des structures qu’ils frequentent et distinguent mal les operateurs qui les suivent. Ceci est significatif, des difficultes dans la transmission de l’information entre les beneficiaires et l’operateur, et/ou du manque de clarte des missions des acteurs de la societe civile pour le reseau specialise, et inversement. * L’acces au reseau specialise et aux outils specifiques constitue le troisieme besoin des personnes aidees.

A travers de nombreuses prises en charge (medecin, assistante sociale, professionnels du milieu scolaire ou de l’insertion dans le droit commun), les personnes aidees doivent comprendre l’interet d’aller voir encore un interlocuteur specialise dans l’insertion. Pour ce faire, les personnes qui l’accompagnent doivent connaitre les reseaux specialises. L’acces au reseau specialise et aux outils specifiques est conditionne, d’une part, par la nature du handicap (accessibilite des locaux, materiel adapte, emploi du temps, aide humaine etc. ; d’autre part, par le statut de reconnaissance du handicap (obligation d’avoir un statut de beneficiaire de la loi de 1987 -principalement COTOREP pour les jeunes- pour etre suivi par les structures d’accompagnement du reseau specialise — a l’exception de l’Axe Jeunes — et acceder aux outils specifiques). Enfin, les delais d’obtention de la reconnaissance COTOREP retardent les parcours des jeunes et leur acces aux nombreuses prestations specifiques pour lesquelles ce statut est indispensable. 4/ Enfin, l’aide a la definition d’un projet professionnel solide et a l’acces a la qualification sont des besoins importants.

La construction du projet professionnel est en effet une etape essentielle du parcours du jeune handicape. Ce projet doit etre elabore en fonction des gouts du jeune, des contraintes de son probleme de sante et de la realite (niveau scolaire, competences, marche de l’emploi…). Ces trois facteurs sont importants. En effet, les jeunes ont une representation partielle des metiers ; ils sont influences par leurs amis, leurs parents et meme par les professionnels ; certains jeunes arrivent sans aucune idee de ce qu’ils voudraient faire, ou bien ils ont trop de reves, ou ncore ils sont demotives, ayant accumule des echecs. Il faut donc aider le jeune a se construire des representations plus realistes du monde du travail et des metiers existants (stages, echanges avec des adultes handicapes en emploi…), a prendre conscience de ce qu’il peut ou ne peut pas faire compte tenu de son niveau, de ses competences ou de son handicap, mais aussi des aides techniques et humaines a sa disposition. Il est evident que, plus la jonction sera operee entre le monde scolaire et celui de la formation professionnelle, plus le parcours de formation des personnes aidees sera coherent.

Et plus les projets professionnels seront elabores en fonction du jeune lui-meme, plus il sera motive pour apprendre et obtenir un diplome. Les personnes aidees ont besoin de se former, du fait de leur faible niveau scolaire et plus simplement de leur age. Le rejet frequent des etudes, liee a de mauvaises experiences ou a un sentiment d’echec scolaire, peut souvent etre depasse a travers les formations en alternance, qui sont moins theoriques, et a travers les formations qualifiantes.

Il pourrait encore etre depasse a travers des formations specialisees plus diversifiees pour certains publics, quand le handicap ou la personnalite rendent plus difficile l’acces aux formations de droit commun. De maniere generale, il est necessaire d’aborder l’insertion professionnelle des personnes aidees dans une logique de parcours et dans un processus evolutif. Les personnes aidees ont besoin de temps pour comprendre et se connaitre, pour avancer et aboutir a une insertion reussie.

VIII. LE SOCIAL ET LE SCOLAIRE, cas du Maroc : Un bon nombre d’associations, de fondations et d’institutions d’aide aux personnes en difficultes sont actives au Maroc, mais ils n’apportent pas l’aide suffisante pour ameliorer structurellement leur position fragile. La plupart se contente d’assurer des distributions de nourriture, ce qui n’empeche pas ces personnes de mendier; d’entrer en ‘miserabilisme’. D’autres organisations n’aident que les familles riches du Sud et Centre du Maroc.

Les associations dans ce projet ont ete creees par des parents d’handicapes ou par les handicapes eux memes. La combinaison entre les soins apportes aux enfants et la necessite de subvenir a leurs propres besoins, le deficit en moyens educatifs, rendent la vie difficile. Malgre ce constat, un ensemble d’initiatives en insertion et soutien sociaux sont remarquables et son en bonne voie de structuration des actions menees. ? Programmes et compagnes :

L’APD est une intervenante interne aussi qu’externe de recherches d’opportunites et des occasions pour servir aux beneficiaires des bonnes conditions d’ouverture et d’epanouissement social, meme si au Maroc les actions sociales ne sont qu’occasionnelles sous formes de : manifestations, journees, sessions, compagnes…ets. Exemple de manifestation : Durant sa phase-pilote, le programme MPD a essaye de faire beneficier, a travers l’activite de multimedia, un ensemble de groupes defavorises au Nord du Maroc notamment les handicapes et les enfants marginalises souvent pauvres.

A titre indicatif, des groupes d’enfants ont beneficie d’un programme special d’initiation et de formation en informatique a Tanger. Ces enfants, encadres par une organisation locale ont attire l’attention des responsables du programme au niveau local et leur capacite a surmonter les souffrances qu’ils subissent dans la rue. D’ou la preoccupation et le devouement du programme a encadrer ces enfants et leur apporter le soutien necessaire notamment pour leur assurer une reintegration efficiente dans la societe (alphabetisation, qualification professionnelle,… . D’un autre cote, un travail de terrain a ete mene lors de la phase pilote avec des organisations d’handicapes au niveau de quatre villes du Nord du Maroc: Tanger, Berkane, Tetouan, Chefchaouen… Ce travail sous forme d’entretiens et d’enquete a concerne, differents types d’organisations: handicapes physiques, mentaux, sourds-muets, aveugles,… L’APD peut saisir ses occasions pour plus d’inspiration, d’information, d’experimentation, et de force de proposition.

Ainsi, l’investigation sur le terrain peut etre menee par L’APD ayant une experience dans l’accompagnement des handicapes, pour tirer plusieurs enseignements sur les problemes vecus par les handicapes et leurs organisations au Maroc, en general, et au Nord en particulier. Le sens de renovation et d’initiative de l’APD est suscite. ? Objectif de socialisation: Les personnes en besoins specifiques ont des possibilites d’apprendre un metier, de se scolariser, de s’animer, de se rejouir en groupe et en societe afin de pouvoir subvenir eux-memes a leurs besoins t garder le contact avec la vie humaine, le but a atteindre est l’integration et l’egalite totales, et c’est la mission noble de l’APD. Les moyens financiers font cependant defaut. De plus, il faut ameliorer l’image des personnes en besoin et susciter le respect par le biais des media : le besoin n’est pas une faiblesse. Les programmes et actions de plus en plus specialises sont devenus une priorite pour leur socialisation : motiver en eux le sens d’etre sociable, c’est un etat psychique a explorer et a exploiter par des faits et des actions a mener.

Il faut renforcer et soutenir les organisations des personnes en besoins specifiques et leur faciliter la mission d’encadrement et de developpement. Cette tendance reside en un appui institutionnel et organisationnel de ces organisations, notamment par: – La constitution d’un reseau d’organisations des personnes en besoins specifiques ; – La mise en place de programme d’appui en matiere de formation/information; – L’appui materiel et logistique de ces organisations; – le renforcement des cooperations au niveau regional et international. Mesures facilitant l’accessibilite : Pour ce qui concerne les difficultes de la vie quotidienne des normes de construction et d’amenagement des espaces afin de faciliter l’acces des locaux d’habitation, des lieux de travail et des lieux publics aux personnes handicapees sont moins pris au serieux avec le grand manque de legislation et de volonte politique meme si le Maroc a signe toutes les convention internationales des droits des handicapes. Les transports en commun demeurent toutefois largement inaccessibles.

Dans l’espace public comme dans les etablissements scolaires ou dans les entreprises, les politiques d’integration des personnes handicapees se heurtent encore souvent a des obstacles, generes tant par des considerations economiques que par une insuffisance de motivation. ? L’insertion socio- scolaire: ‘’L’insertion sociale transfere l’essence de l’etre au monde du sujet’’. C’est un espace ou une personne en souffrance peut eprouver ce qui la fait souffrir et faire l’experience d’autres facons de s’inscrire dans la communaute humaine : alliances, echanges et reconnaissance. Ce point vise la vraie dimension d’un travail d’insertion sociale.

L’insertion peut trouver sa dimension reelle dans le travail educatif : scolaire ou de formation/apprentissage qui prend en compte avant tout le mode d’insertion du sujet dans le tissu social au niveau le plus elementaire. S’inserer, c’est avant tout vivre avec les autres, Tant que ce travail de structuration du sujet en relation n’aura pas ete effectue, rien ne sert de lui proposer de s’investir dans ce que l’on designe comme « insertion sociale ». L’insertion sociale au nom scolaire ou de formation professionnel concerne tout sujet quel qu’il soit et quelles que soient ses difficultes a vivre.

L’accompagner dans ce cheminement, dans cette decouverte, dans cette epreuve est la mission de l’APD. C’est le lieu d’apprentissage et de socialisation, ou les personnes sont initiees aux arts, a la culture, aux exercices physiques, aux metiers pour le gain et le rendement en groupe et avec l’autre. Au Maroc meme si la volonte politique est la, elle doit se traduire par des dispositions institutionnelles durables qui repondent globalement a la conjonction d’obstacles auxquels se heurtent trop de familles et de jeunes : • L’absence d’accompagnement organise a l’interieur de l’ecole comme a l’exterieur pour les activites periscolaires. L’inaccessibilite des locaux (ce peut etre un ascenseur mais aussi une boucle magnetique pour les enfants malentendants). • La non-formation initiale des personnels. • Le manque de soutien pedagogique, technologique, psychologique ou paramedical hors des institutions (aide technique, apprentissage du braille, psychotherapie, reeducation motrice, etc. ). • L’insuffisance du soutien a la famille qui, a l’heure actuelle, supporte tous les soucis, tant financier