Epreuve d’histoire de l’art pour le Diplôme National du Brevet Guernica de Pablo Picasso 1937 Antoine Auriacombe et Julien Pornet Collège Notre Dame OF p g Sommaire Introduction 3 Biographie courte de l’auteur Pablo Picasso (1881-1973)3 Cœuvre 4 Le contexte historique de l’œuvre4 L’analyse de l’œuvre 5 La composition 6 Les formes 7 Les couleurs 7 Les symboles et les références artistiques 7 Conclusion 9 Annexe 1 : Biographie détaillée de Pablo Picasso 10 international de la paix en 1955 pour la célèbre « Colombe de la pax » Mort de Picasso Voir annexe 1 : Biographie de Pablo Picasso
Voir annexe 2 : Quelques œuvres de Pablo Picasso L’œuvre Guernica (1937) http://www. eternels-eclairs. fr/ Fiche d’identité de l’œuvre Titre: Guernica Date : 1937 Artiste, auteur : Pablo Picasso (1881-1973), peintre espagnol Technique : huile sur toile Dimensions : 7,52 x 3,51 m =27m2, un tableau monumental Lieu de conservation et d’exposition : Musée de la Reina Sofia, Madrid Le contexte historique de l’œuvre En 1936, c’est la guerre civile en Espagne opposant le gouvernement républicain aux franquistes dirigés par le général Franco qui veut prendre le pouvoir.
En janvier 1937, le gouvernement républicain qui vient juste d’accéder au pouvoir commande à Pablo
Après avoir fait le tour de l’Europe, elle rejoindra à bord du Transatlantique « Normandie » le Musée d’art moderne de New York en 1939 où elle sera conservée et ce n’est qu’en 1981 que Guernica sera installée en Espagne, 6 ans après la mort de Franco symbolisant le retour de la démocratie en Espagnol. ‘analyse de l’œuvre Cette toile à l’huile monumentale (27 m2) aux tons noirs blancs et gris est une véritable fresque assemblant de manière chaotique de nombreuses figures et formes géométriques, c’est ne peinture de style cubiste.
On y distingue des personnages déformés, fragmentes, enchevêtrés. L’accent est mis sur leurs expressions. Cette taille oblige le spectateur à s’immerger dans ce tableau età être impressionné et. Pablo souhaite eut faire surgir chez le spectateur des émotions fortes à la hauteur de ce qu’il a pu ressentir et suscite 0 chez le spectateur des émotions fortes à la hauteur de ce qu’il a pu ressentir et susciter une réflexion et une réaction sur l’horreur de la guerre.
La composition Si au premier abord on a l’impression d’un chaos, la vision d’un mas de corps démembrés, on remarque ensuite que toutes les formes suivent en réalité un agencement recherché • e premier plan : une structure triangulaire : On distingue au centre un grand triangle où se tient un cheval blessé contorsionné par la douleur et hurlant sa souffrance. Une lance transperce son corps, une plaie béante douvre dans son flanc. Son corps semble hachuré par des petits traits horizontaux qui rappellent les caractères d’imprimerie.
En haut du triangle, une lampe à pétrole , semble éclairer la scène. A la base du triangle git un homme démembré, une tête qui regarde vers le aut avec une expression terrifiée, le bras de l’autre côté tenant une épée ébréchée d’où sort une fleur. A la droite du triangle , se tient : Devant un taureau impassible, une femme, le visage renversé en arrière, regardant vers le haut qui tient son enfant mort dans les bras la tête renversé vers le bas, les yeux vides. Entre le cheval et le taureau, on distingue à peine dans robscurité le croquis d’une colombe.
A la gauche du triangle : Une femme qui accourt, une tête qui semble surgir de la fenêtre avec un bras très allongée qui donne Fimpression qu’elle brandit a lampe à pétrole, une femme les bras levés au ciel. Tout en haut du tableau a u dessus du sommet du triangle, une ampoule électrique au mil ourrait représenter un 4 0 triangle, une ampoule électrique au milieu de ce qui pourrait représenter un œil ou un soleil domine la scène. e deuxième plan : Apparait des éléments d’architecture, des portes, des fenêtres, des toits, un dallage.
Les formes Les figures sont représentées généralement de face et de profil, Picasso multiplie donc les angles de vue, c’est le style du cubisme. Les personnages sont déformés, des parties de corps isproportionnées, la souffrance du corps est ainsi accentuée. Les couleurs Le sujet est grave. Le noir rappelle le deuil. Elle évoque également la presse car il ne faut pas oublier que Picasso a appris la nouvelle par le journal et que c’est sa principale source d’information.
Les contrastes entre le noir et blanc accentuent et « éclairent » certaines parties du tableau très violentes, tels que des fragments de corps, des visages hurlant leur souffrance et leur horreur, d’autres sont volontairement obscurcis comme la colombe, les éléments d’architecture car ce que le peintre veut montrer c’est le rame humain. Les symboles et les références artistiques : interprétation Le bombardement n’est pas représenté mais uniquement suggéré par tous les visages qui regardent vers le haut et les flammes. cheval blessé symbolise d’après les paroles de Picasso la liberté mourante du peuple espagnol. La lance qui transperce son flanc rappellerait celle qui blesse le christ sur la croix (crucifixion) et serait donc le symbole de la souffrance et de l’agonie d’un peuple innocent. II hurle d langue est pointue de douleur, sa langue est pointue accentuant l’expression de souffrance et peut être de révolte. La femme qui hurle de désespoir tenant son enfant mort nous fait penser à une Pièta (c’est-à-dire la Vierge éplorée portant sur ses genoux le corps sans vie de son fils Jésus, qui vient d’être détaché de la croix).
Ce thème de la piétà est répandu dans l’art occidental à partir du XIVe siècle en peinture aussi bien qu’en sculpture. Il, est centré sur la douleur de la Vierge portant sur ses genoux le corps sans vie de son fils Jésus, qui vient d’être détaché de la croix. La Pietà de Michel-Ange située dans la Basilique Saint-Pierre, au Vatican. Photo: @Stanislav Traykov ttp://artIy. fr/NewsIetters/MicheI_ange. html L’homme et le bras tenant une épée brisée peut symboliser la figure du combattant.
La fleur dont les traits semblent très fins serait symbole d’espoir mais très fragile car les traits sont très fins. La décapitation signe la cruauté de la guerre. La femme aux bras levés vers le ciel fait référence au tableau « Tres de Mayo » de Goya. Napoléon fait de son frère Jose h le roi d’Espagne en 1808 : les habitants de Madrid refus Itent le 2 mai 1808. 6 0 massacre. Elle pourrait être également le flambeau, symbole d’espoir et de la liberté. Le taureau impassible fait l’objet de plusieurs interprétations.
Il symboliserait la force brute. Il apparait comme le cheval dans de nombreux tableaux de Picasso. La colombe qui semble s’efface dans l’obscurité signe l’impossibilité de la paix. « Ce taureau est un taureau et ce cheval est un cheval. Si vous attribuez une interprétation à certains éléments de mes peintures, il se peut que cela soit tout à fait juste, mais je ne souhaite pas livrer cette interprétation. Les idées et les conclusions auxquelles vous parvenez, moi aussi je les ai obtenues, mais instinctivement, inconsciemment. Je peins pour la peinture.
Je peins les choses pour ce qu’elles sont Picasso Toutes ces différentes techniques (formes, couleur, symboles… ) sont utilisés pour renforcer les expressions de désespoir, de douleur, de révolte et d’impuissance et mettre en lumière la violence et la de la guerre. Conclusion Ainsi ce tableau n’illustre pas un évenement historique : la cause du massacre n’est pas représentée. Cest un assemblage réfléchi d’expressions d’horreur, de terreur et de souffrance, de symboles, de références artistiques et culturelles qui font partie de notre mémoire collective.
Le message qu’il délivre est donc universel et intemporel, il nous bouleverse et provoque des émotions fortes pour nous amener à réfléchir et à réagir. Cest une œuvre d’art engagee Ce tableau est une allégorie illustrant au-delà de la guerre de Guernica, Ihorreur de toutes les guerres et en cela ce chef d’œuvre continue ma l’horreur de toutes les guerres et en cela ce chef d’œuvre continue malgré le temps qui passe à nous interpeller. Annexe 1 : Biographie détaillée de Pablo Picasso Pablo Picasso est un peintre espagnol né en 1881 et mort en 1973 à Mougins en France.
Il est non seulement un peintre mais également un sculpteur, un graveur et un céramiste. Il apprend très tôt à dessiner avec son père qui est professeur de dessin. Il étudie aux Beaux Arts de Barcelone et s’installe à Paris en 1904 (atelier Montmartre) où il rencontre de nombreux artistes dont Matisse, Apollinaire et surtout Braque avec qui il va inventer un nouveau courant artistique : le cubisme. Cœuvre de Picasso est caractérisée dans ses débuts par la période bleue (1901 à 1904) qui correspond à une période où son meilleur ami Carlos Casagemas qui l’avait accompagné à Paris se suicide.
Il est pauvre et souffre d’angoisse et de solitude. Il peint des personnages qui souffrent de la pauvreté et de la dureté de la vie, les tons froids à dominante bleue sur un fond dépouillé donnent une tonalité sombre et sinistre à ses toiles. Cest de 1905 à 1906 que l’on peut observer la transition vers la période rose, période où de nombreux collectionneurs commencent à acquérir ses œuvres. Les thèmes restent les mêmes : ces tableaux représentent des artistes et acrobates du cirque Médrano qu’il fréquente.
Ces toiles ont des tonalités plus claires avec des touches de couleur rose ou rouge. De 1906 à 1908, il découvre au Louvre l’art africain, se rapproche de l’œuvre de Cézanne par la synthétisation des formes. Ces influences vont faire B0 se rapproche de l’œuvre de Cézanne par la synthétisation des formes. Ces influences vont faire évoluer son style et il exécute Les Demoiselles d’Avignon(1907), tableau qui bouleverse tous les codes de la figuration antérieure. C’est l’avènement du cubisme.
Cannée d’après avec Georges Braque, ils mettent au point le cubisme : un nouveau système de représentation qui est basé sur la simplification et la géométrisation des formes et sur la ise à plat de la perspective.. Il « casse » la perspective en décomposant les formes et en multipliant les différents points de vue : on peut avoir ainsi une vision simultanée des points de vue. A partir de 1912, il introduit des éléments réels dans ses toiles comme du collage de papier, de toile cirée..
A la fin de la première guerre mondiale, il abandonne le cubisme et se rapproche du surréalisme en peignant des créatures difformes et « convulsives (Baigneuse jouant au ballon) Ses tableaux deviennent ensuite de plus en plus des œuvres engagées décrivant la monstruosité et la barbarie de la guerre u contenant des symboles pour la paix : il peint en 1937 la toile monumentale Guernica, qu’il nomme lui-même un « instrument de guerre pour la défense contre l’ennemi Il reçoit un prix international de la paix en 1955 pour la célèbre « Colombe de la paix » qu’il a peint à l’occasion de son adhésion au Conseil Mondial de la Paix En 1948, Picasso s’installe dans le midi à Vallauris.
Jusqu’à sa mort en 1973, à Mougins, à 91 ans, il va réaliser de nombreuses sculptures et peintures dont Guerre et Paix, une des œuvres majeures de cette période. de nombreuses sculptures et peintures dont Guerre et Paix. ne des œuvres majeures de cette période. Il se lance également dans une intense production céramique, 4000 œuvres originales. Si on ne peut rattacher Pablo Picasso à aucun courant artistique, on peut néanmoins dire qu’il a abordé dans ses œuvres les styles différents de son époque cherchant surtout à exprimer sa perception de ce qu’il vivait et les évènements qui l’ont marqué. C’est un artiste engagé. Sa prodigieuse créativité (plus de 30 000 œuvres), son engagement politique, ont profondément marqué l’art du XXème siècle.
Bibliographie Domenico Porzio et Marco Valsecchi . Connaitre Picasso, l’aventure de l’homme et le génie de Partiste-Edition Hachette – 1974 Hélione Bernard et Alexandre Faure Picasso : L’œil et le mot Editions Mango Jeunesse Album Dada Sites internet http://www. eternels-eclairs. fr/biographie-pablo-picasso. php Œuvres décrivant cette période : – L’Espoir, de Malraux Le roman se déroule pendant la guerre d’Espagne, en 1936. Malraux se place tout au long du roman dans le camp populaire : communiste et anarchiste s’opposant au camp fasciste, franquiste. N. B : Malraux s’engagea lui même du côté révolutionnaire, politiquement et militaire cette guerre. 0 0