« L’epargne deprime-t-elle ou accelere-t-elle l’economie ? » Les menages ne depensent pas tous leurs revenus en achetant des biens de consommation. Ils mettent aussi des sommes d’argent de cote pour realiser certains objectifs. Mais les menages ne sont pas les seuls agents qui epargnent. C’est aussi le cas, par exemple, des entreprises. En permettant le financement des investissements, l’epargne joue un role economique fondamental. L’epargne consiste donc, a mettre de l’argent de cote, a faire des economies. La notion economique de l’epargne represente plus la partie du revenu qui n’est pas destinee a une consommation, c’est donc un residu.
Mais l’epargne a une importance pour l’activite economique car il permet de financer l’investissement, comme l’acquisition de biens d’equipements pour augmenter la productivite. L’epargne assure le maintient et la croissance du niveau de la production. Cependant le role de l’epargne dans l’economie fait debat. En effet, pour certains economistes classiques, l’epargne a un effet positif sur l’economie car l’augmentation de l’offre de capital est favorable a l’investissement. Cependant pour Keynes, l’epargne peut avoir des effets nefastes sur la croissance car elle vient diminuer la demande effective qui etermine le niveau de production des entreprises. On peut alors s’interroger sur les points de divergences de
Nous allons donc voir comment se determine l’epargne chez les classiques et quels sont les consequences d’un exces de cette derniere. 1. Les determinants de l’epargne pour les classiques : Ici l’epargne est determinee par le taux d’interet reel qui est fixe sur le marche du capital. L’epargne des menages est une fonction croissante du prix et l’investissement est une fonction decroissante du taux d’interet. Les deux courbes vont alors se croiser au point d’equilibre. En effet, plus il y a d’inflation, plus les menages vont etre pousse a epargner plutot qu’investir. Et, de la meme facon, plus le taux d’interet est eleve, plus les gents economiques vont preferer epargner, au lieu d’investir. Pour eux, une epargne non investit n’est qu’un futur achat, une consommation differee. Ainsi, un taux eleve favorise l’epargne, qui sera alors bien remuneree. Un taux eleve compense le sacrifice represente par la renonciation a une consommation presente. L’epargne et l’investissement s’equilibre donc. 2. L’exces d’epargne peut-etre un facteur de croissance economique : L’epargne permet de financer les moyens de production supplementaire qui engendre la croissance. La loi des debouches de Jean-Baptiste SAY nous indique que « l’offre cree sa propre demande ».
Ainsi toute production supplementaire se transformerait en revenu. Titre n° 2 : Mais cette epargne peut aussi constituer un frein pour la croissance : Keynes raisonne de maniere tout a fait differente, il faut donc comprendre comment il determine l’epargne et quels sont les consequences d’un tel exces, pour bien comprendre la differente qu’il existe entre son analyse et celle des classiques. 1. Les determinants de l’epargne pour Keynes : Pour les keynesiens, le niveau de l’epargne est essentiellement influencer par le niveau du revenu. L’epargne est donc consideree comme un residu de ce qui reste apres la onsommation. Au fur et a mesure que le revenu augmente, la proportion moyenne a consommer diminue et l’epargne augmente. L’epargne est une reduction des depenses qui limite la croissance economique. Une partie de cette epargne n’est pas disponible ce n’est donc pas une offre de capitaux, mais plus une thesaurisation. C’est l’investissement qui sera a l’origine de l’epargne et non le contraire. 2. L’exces d’epargne n’est donc pas favorable pour lui a l’economie : Si l’epargne est excessive autrement dit si l’offre de capitaux est superieure a la demande de capitaux, le prix va diminuer ainsi que le taux d’interet.
Cela va augmenter la demande donc aussi l’investissement, epargne diminue et on revient a l’equilibre. Pour Keynes, c’est la demande effective qui determine le niveau de la production. Or un exces d’epargne contribuerait a reduire la demande, ce qui serait nefaste a l’economie. Bibliographie : o Mes notes de cours de terminal et de cette annee : tout le plan detaille. o Le dictionnaire d’economie et de sciences sociales de Jean-Yves CAPUL, aux editions Hatier P. 183 : introduction o Analyse economique et histoire des societes contemporaines aux editions Breal, ouvrage dirige par Marc MONTOUSSE : Le plan detaille.
