Sommaire Guerre Vaincre le jour, vaincre la nuit (extrait : Ce cœur qui haïssait la guerre) Mystère A la faveur de la nuit (extrait : A la mystérieuse) La voix (extrait : Contrée) Méditation Rêve (extrait : Etat de veille) Couchée (extrait : Destinée arbitraire) Nature et Liberté Chant du ciel (extrait es or fi Il était une feuille (e Sni* to View Age, voyage et paysa La rivière (extrait : Ca La rose (extrait : Chantetleurs) Vaincre le jour, vaincre la nuit. Vaincre le jour, vaincre la nuit, Vaincre le temps qui colle à moi, Tout ce silence, tout ce bruit, Ma faim, mon destin, mon horrible froid.
Vaincre ce cœur, le mettre à nu, tes) fermer avec mes lèvres. Mais la fenêtre s’ouvre et le vent, le vent qui balance bizarrement la flamme et le drapeau entoure ma fuite de son manteau. La fenêtre s’ouvre : ce n ‘ est pas toi. Je le savais bien. La Voix. Une voix, une voix qui vient de si loin Qu’elle ne fait plus tinter les oreilles, l_Jne voix, comme un tambour, voilée Parvient pourtant, distinctement, jusqu’à nous. Bien qu’elle semble sortir d’un tombeau Elle ne parle que d’été et de printemps, Elle
Ce n’est qu’une voix humaine Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, L’écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages. Et vous ? Ne l’entendez-vous pas ? Elle dit « La peine sera de courte durée » Elle dit « La belle saison est roche ciel, à gauche, la mer. Et devant les yeux, l’herbe et ses fleurs. Un nuage, c’est la route, suit son chemin vertical parallèlement à l’horizon de fil à plomb, Parallèlement au cavalier. Le cheval court vers sa chute imminente Et cet autre monte interminablement. Comme tout est simple et étrange. Couchée sur le côté gauche,
Je me désintéresse du paysage Et je ne pense qu’à des choses très vagues, Très vagues et très heureuses, Comme le regard las que l’on promène Par ce bel après-midi d’été À droite, à gauche, De-ci, de-là, Dans le délire de l’inutile. Chant du ciel. La fleur des Alpes disait au coquillage : « tu luis » Le coquillage disait à la mer : « tu résonnes » La mer disait au bateau : tu trembles » Le bateau disait au feu : « tu brilles » Le feu me disait : « je brille moins que ses yeux » Le bateau me disait : « je tremble moins que ton cœur quand elle parait »
La mer me disait : « je résonne moins que son nom en ton amour Le coquillage me disait:« je luis moins que le phosphore du désir dans ton rêve creux» La fleur des Alpes me disai PAGF3CF6 au bout de la branche Un arbre digne de vie Digne de chance Digne de cœur cœur gravé, percé, transpercé, un arbre que nul jamais ne vit. Il était des racines au bout de l’arbre — Racines vignes de vie Vignes de chance Vigne de cœur — Au bout de ces racines il était la terre — La terre tout court La terre toute ronde La terre toute seule au travers du ciel La terre. Âge, voyages et paysages.
Rien ne ressemble plus à l’inspiration Que l’ivresse d’une matinée de printemps, Que le désir d’une femme. Ne plus être soi, être chacun. Poser ses pieds sur terre avec agilité. Savourer l’air qu’on respire. Je chante ce soir non ce que nous devons combattre Mais ce que nous devons défendre. Les plaisirs de la vie. Le vin qu’on boit avec des camarades. L’amour. Le feu en hiver. La rivière fraîche en été. La viande et le pain de chaque repas. Le refrain que fon chante en marchant sur la route. Le lit où l’on dort. Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain. Le loisir.
La liberté de changer de ciel. Le sentiment de la dignité PAGF d’autres choses dans laquelle je suis né. La Rivière. D’un bord à l’autre bord j’ai passé la rivière, Suivant à pied le pont qui la franchit d’un jet Et mêle dans les eaux son ombre et son reflet Au fil bleui par le savon des lavandieres. J’ai marché dans le gué qui chante à sa manière. Étoiles et cailloux sous mes pas le jonchaient. J’allais vers le gazon, j’allais vers la forêt Où le vent frissonnait dans sa robe légère. J’ai nagé. J’ai passé, mieux vêtu par cette eau Que par ma propre chair et par ma propre peau.
C’était hier. Déjà l’aube et le ciel s’épousent. Et voici que mes yeux et mon corps sont pesants, Il fat clair et j’ai soif et je cherche à présent La fontaine qui chante au cœur d’une pelouse. La Rose. Rose rose, rose blanche, Rose thé, j’ai cueilli la rose en branche Au soleil de l’été Rose blanche, rose rose, Rose d’or, L’Honneur des poètes, ce poème évoque la guerre et appel ? la révolte, ce que fait Robert Desnos puisqu’à partir de juillet 1942 il fait partie du réseau de résistance AGIR, ce qui le perdra puisqu’en 1944 il fut arrêté et déporté en camp de concentration.
J’ai décidé de travailler sur les poèmes de Robert Desnos car les sujets qu’ils abordent et sa façon d’écrire dans ceci m’attirent ces poèmes cherchent à provoquer le lecteur à se poser des questions sur lui-même le monde qui l’entourent ainsi que les contrainte qui l’empêche d’agir, la liberté et la créativité sont pour moi de très belle chose et je trouve que Robert Desnos les valorise bien à travers ses poèmes comme dans « Rêve » ou « couchée Certaine de ses citations m’ont aussi beaucoup plus comme dans « Vaincre le jour, vaincre la nult » : Convertir la aine en espoir je trouve que c’est une belle image, mais aussi dans « Rêve » : Rêvant croire à ce qu’on rêve, puis dans « Age, voyages et paysages » : La liberté de changer de ciel. La musicalité de ces poèmes m’a également séduite. J’ai séparé ma sélection de poèmes en quatre thèmes : Guerre pour « Vaincre le jour vaincre la nuit » ,Mystère pour « A la faveur de la nuit » et « La voix »,Méditation pour « Rêve » et « Couchée » , puis Nature et Liberté pour « Chant du ciel « était une feuille « Age, voyage et paysage « La rivière » et « La rose » .