Reponse a la question 1 Organise tous les trois ans par le Conseil mondial de l’eau, (plate-forme multilaterale creee en 1996 a l’initiative des organisations internationales et des specialistes du secteur de l’eau) en etroite collaboration avec les autorites du pays-hote, le Forum mondial de l’eau est devenu un evenement incontournable dans le domaine de l’eau. Il repond principalement a quatre objectifs fondamentaux: S’efforcer de mettre les problemes de l’eau plus en avant sur la scene politique • Faciliter l’intensification des debats en vue de resoudre les problemes lies a l’eau dans le monde au 21eme siecle • Formuler des propositions concretes et souligner leur importance sur la scene internationale • Susciter un engagement politique Les editions successives du Forum mondial de l’eau ont servi de tremplin a la collaboration mondiale sur les problemes de l’eau.
Le Forum offre a la communaute de l’eau et aux decideurs du monde entier, l’opportunite de formuler des recommandations visant a garantir la securite des ressources en eau dans les differentes regions de la planete. Suite aux Forums tenus au Maroc (1997), aux Pays-Bas (2000), au Japon (2003) et au Mexique (2006), le 5eme Forum mondial de l’eau aura lieu a Istanbul en Turquie en mars
Le Secretariat du Forum et le siege du Conseil appuient ces comites paritaires constitues de membres du Gouvernement turc et du Conseil mondial de l’eau. Ces trois comites travaillent avec le soutien d’un groupe de travail plus ample d’organisations contribuant a la preparation du Forum, permettant d’augmenter et de catalyser une participation au Forum plus vaste de parties prenantes. Reponse a la question 2 Comprendre les divergences : Le 5eme Forum mondial de l’eau veut marquer un tournant pour la gestion de l’eau dans le monde.
Ce forum doit etre veritablement different. C’est pourquoi ses organisateurs ont souhaite que sa preparation soit ouverte, participative, et tournee vers l’action. Le 5eme Forum s’emploie a porter a l’attention du monde plus que de simples idees et debats entre experts du secteur de l’eau ; a Istanbul, il permettra aux citoyens du monde entier d’ameliorer notre comprehension de points de vue divergents et de partager des solutions preconisees. Surmonter les barrieres :
Ce theme a ete retenu, disent les documents preparatoires du Forum, parce qu’il souligne « non seulement les carrefours geographiques, qu’Istanbul represente, entre l’Europe et l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, le Nord et le Sud, mais egalement les barrieres entre les cultures, entre les usages traditionnels et modernes, entre les riches et les demunis, entre les regions developpees et en voie de developpement ». Le theme general du 5eme Forum mondial de l’eau, Bridging Divides for Water (etablir des passerelles entre nos divergences sur l’eau), a ete concu afin d’atteindre cet objectif.
Il souligne non seulement les carrefours geographiques, qu’Istanbul represente, entre l’Europe et l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, le Nord et le Sud, mais egalement les barrieres entre les cultures, entre les usages traditionnels et modernes, entre les riches et les demunis, entre les regions developpees et en voie de developpement. Il met l’accent sur le besoin d’une interaction, d’une communication et d’une harmonisation fonctionnelle accrues entre les differentes entites engagees ou bien concernees par la gestion de l’eau.
Il delivre egalement un message a la communaute de l’eau : la ressource n’est pas une fin en soi mais un moyen de developpement et de bien-etre. L’interaction avec d’autres secteurs est par consequent necessaire si l’on veut mieux comprendre la maniere dont l’eau peut contribuer a la solution de problemes communs. Une approche differente… Si les organisateurs du 5eme Forum mondial de l’eau s’appuient en grande partie sur les resultats et succes des precedents Forums, ils souhaitent egalement innover avec une nouvelle approche originale.
Le Forum d’Istanbul se concentrera plus que jamais sur des themes prioritaires, stimulant les interactions entre acteurs d’horizons differents. En effet, le processus preparatoire du Forum visait a canaliser la participation en identifiant les 100 questions prioritaires actuelles en matiere d’eau. Questions qui jetteront les bases des sessions developpees pendant le Forum. …conduisant a un impact politique reel Le processus politique du Forum utilisera une nouvelle dynamique d’echanges, grace aux processus thematique et regional dont les resultats seront un element essentiel de la composante politique.
Ce processus politique impliquera des gouvernements nationaux et regionaux mais aussi des parlementaires, afin de garantir un engagement politique plus large. Des milliers de personnes et d’organisations du monde entier participeront au processus preparatoire. Grace a cette preparation participative, en sus d’un engagement politique et d’un accent mis sur les questions cles, le 5eme Forum mondial de l’eau deviendra un point de repere sur la longue route du developpement durable. [pic] Programme du forum :
Les divers evenements qui se derouleront tout au long de la semaine s’emploieront a couvrir un theme general : « Bridging Divides for Water » (etablir des passerelles entre nos divergences). Certains points culminants de la semaine comprendront : La rencontre de chefs d’etats, ministres, parlementaires et autorites locales qui participeront a des sessions de travail individuelles ou collectives dans le cadre du Forum afin d’encourager la discussion et les consensus sur les questions prioritaires liees a l’eau;
Les 100 sessions thematiques qui se derouleront au long de la semaine et qui s’efforceront d’apporter une reponse et une meilleure comprehension des questions essentielles sur l’eau grace a des debats entre differents participants. Des discours-programmes que des personnalites de renommee prononceront tous les matins sur les principaux themes du Forum ; Des presentations de haut niveau sur le travail accompli dans differentes regions du monde afin d’identifier des solutions a leurs problemes d’eau ;
Des centaines d’exposants presenteront leurs activites et technologie au sein de l’Expo mondiale de l’eau et de la Foire de l’eau ; Des activites sur l’eau, aussi excellentes qu’essentielles, comme par exemple les candidatures au Grand Prix mondial de l’eau de Kyoto qui partageront leurs experiences avec les participants ; Des activites de formation destinees aux participants qui se derouleront au Centre de connaissance et d’autres activites educatives pour les enfants et les adultes au sein du
Village mondial pour l’education a l’eau ; Un espace ouvert et des possibilites de mise en reseau seront facilites afin d’etablir des passerelles entre les divergences des participants; Un programme social et culturel, comprenant les Rencontres internationales Eau et Cinema et les evenements de la Maison de l’eau et du citoyen ; Et encore de nombreux autres evenements… Un programme en 6 points Ce processus preparatoire a permis de definir les bases d’un programme qui tient en six themes essentiels, a savoir : pic] Au niveau des resultats attendus : • Changements mondiaux et gestion des risques • Faire avancer le developpement humain et les Objectifs du Millenaire pour le Developpement • Gestion et conservation des ressources en eau et de leurs systemes d’approvisionnement en vue de satisfaire les besoins humains et environnementaux. [pic] Dans les moyens permettant de realiser ces objectifs : • Gouvernance et gestion • Financement • Education, connaissance et renforcement des capacites.
Il est toutefois probable que les debats tourneront principalement autour de deux grands sujets d’actualite : la crise financiere et economique et les changements climatiques, deux parametres qui risquent de peser lourd dans les annees a venir sur la maniere de gerer l’eau dans les differentes regions du monde. Le processus politique proprement dit du Forum se decline en trois categories d’intervenants, a savoir des representants d’Etats (quand bien meme le Forum n’a pas le statut de conference intergouvernementale), des parlementaires et des representants des collectivites locales.
Au sujet de ces dernieres, un projet de declaration commune des autorites locales a fait polemique, car il avait ete intitule « Pacte d’Istanbul sur les eaux urbaines ». Ce qui etait une facon d’exclure en quelque sorte les problematiques du monde rural, en particulier celles liees a l’acces a l’eau des populations les plus pauvres. Six messages-cles de la delegation suisse La Suisse est representee a Istanbul par la Direction du developpement et de la cooperation (DDC) et par le Secretariat d’Etat a l’economie (SECO), ainsi que par trois offices federaux : environnement, sante publique et agriculture.
La delegation y est porteuse de six messages-cles : [pic] Les milieux politiques, economiques et la societe civile doivent agir avec determination aux fins de realiser les Objectifs du Millenaire pour le developpement. [pic] L’acces a l’eau potable et l’hygiene des zones urbaines (installations sanitaires de base) constituent un besoin essentiel de l’etre humain et un droit humain. [pic] L’acces des pauvres a l’eau, a l’hygiene des zones urbaines et a l’irrigation est la pierre angulaire de la gestion integree des ressources hydriques et de la protection de l’environnement. pic] La protection des ecosystemes represente le meilleur moyen d’assurer un approvisionnement suffisant en eau de bonne qualite et de reduire les catastrophes naturelles causees par l’eau. [pic] Les experts du domaine de l’eau doivent pouvoir disposer d’un volume suffisant d’informations pratiques sur le bouleversement climatique. [pic] La gestion durable de l’eau doit faire partie integrante des strategies dans les domaines de l’agriculture et de la politique economique. (bw) reponse question 3 et 5
Le Forum mondial de l’eau, qui se deroule a Istanbul, souligne l’urgence de politiques d’acces a l’eau potable et d’assainissement dans le monde entier | | | | Jakarta en Indonesie. Un homme recupere des dechets recyclables dans un canal pollue de la ville (photo AFP/SAMAD).
Le Forum mondial de l’eau accueillera a partir de jeudi 19 mars a Istanbul les ministres de l’environnement de la planete, dont, pour la France, Jean-Louis Borloo et sa secretaire d’Etat Chantal Jouanno. La cinquieme edition de ce forum reunit, depuis lundi et pour toute la semaine, 20 000 participants sur les enjeux mondiaux lies a toutes les problematiques de l’eau, de l’assainissement a l’acces a l’eau potable en passant par l’adaptation au changement climatique. « On est en train de creer des cloaques a ciel ouvert dans les megapoles ou vivront ientot la majorite des habitants de la terre », s’alarme ainsi Nathalie Chartier-Touze, qui dirige le Partenariat francais pour l’eau. La manifestation d’Istanbul tient a la fois du salon professionnel pour les entreprises du secteur, du forum militant pour les ONG concernees, et de la conference internationale pour les politiques. Dans ce melange des genres, la delegation francaise compte 300 personnes, dont une quarantaine d’elus locaux et des commerciaux des leaders mondiaux de la distribution et du traitement de l’eau, Suez et Veolia.
L’acces a l’eau n’est pas une evidence pour la majorite des habitants de la planete. Dans les campagnes, beaucoup en dependent pour cultiver, 70 % de la consommation d’eau etant destinee a l’irrigation. Dans les villes, beaucoup n’ont pas acces a l’eau potable et se trouvent confrontes a des problemes sanitaires lies a l’ecoulement des eaux usees. L’eau donne la vie pour l’agriculteur qui la recoit. Quand elle n’est pas traitee, elle peut aussi apporter la maladie et la mort dans les bidonvilles du monde emergent : 80 % des maladies des pays en developpement sont liees a l’eau. [pic] Le spectre de la penurie pic]Aujourd’hui, le spectre de la penurie s’est installe. Elle vient d’une augmentation attendue de la population † 9 milliards d’individus en 2050. Elle serait aussi la consequence d’une augmentation du niveau de vie moyen † un Haitien consomme 25 litres d’eau par jour contre 350 litres pour un Americain. L’utilisation rationnelle d’une denree rare, sa reutilisation eventuelle pour des usages non alimentaires sont des priorites pour le monde developpe. Dans le monde emergent, pour rendre une eau potable accessible, il s’agit, bien souvent, d’idees simples et d’argent commun bien employe.
Devant la defaillance des services publics, on a cru dans les annees 1990 que les concessions aux entreprises privees allaient tout resoudre. Mais les altermondialistes ont oppose leur slogan, « L’eau n’est pas a vendre », et les concessionnaires prives se sont fait chasser de certains pays comme l’Argentine. Ils ne desservent aujourd’hui que 7 % des habitants de la planete. Reste a savoir qui paiera † du contribuable ou de l’utilisateur † pour les investissements necessaires. L’argent semble plus facile a trouver pour la telephonie. En douze ans, plus de 3 milliards de personnes ont accede au telephone portable.
Ils sont encore 2,5 milliards a ne pas avoir acces a l’assainissement. Cinquieme Forum mondial de l’eau : meilleur acces a l’eau et a l’assainissement pour les victimes de la guerre Istanbul/Geneve (CICR) – La communaute internationale doit faire davantage d’efforts pour que les victimes des conflits armes aient acces a l’eau potable et aux services d’assainissement, selon le Comite international de la Croix-Rouge (CICR). Le CICR appelle les gouvernements qui assistent au cinquieme Forum de l’eau cette semaine en Turquie a prendre l’engagement ferme de proteger les systemes ‘approvisionnement en eau et d’assainissement en temps de guerre et a les maintenir en etat de fonctionner dans les zones en proie a un conflit afin d’eviter leur effondrement complet. « Les systemes d’adduction d’eau, d’egouts et d’alimentation en electricite, ainsi que les structures medicales, sont generalement les premiers services atteints lors de l’eclatement d’un conflit », declare Robert Mardini, chef de l’Unite « eau et habitat » au CICR. « Ils peuvent etre endommages ou detruits par les bombardements et les explosions, ou etre totalement debordes par l’afflux de personnes deplacees.
De telles perturbations sont souvent suivies de graves penuries et de la propagation rapide de maladies qui peuvent etre mortelles ». M. Mardini cite comme exemples l’Irak, Gaza, Sri Lanka et la Somalie ou les conflits armes recents ont fortement endommage les reseaux d’approvisionnement en eau et d’assainissement. On estime qu’un quart des 1,2 milliard de personnes privees d’eau potable et 15 % des 2,6 milliards qui n’ont pas acces a des services d’assainissement adequats se trouvent dans des pays dechires par la guerre. M. Mardini poursuit : « L’eau potable et l’assainissement sont essentiels pour les personnes touchees par un conflit.
Le CICR va saisir l’occasion de ce Forum pour inciter les gouvernements a accorder une plus grande place a cette question et pour leur rappeler leurs responsabilites dans ce domaine ». M. Mardini a attire l’attention sur le double malheur qui frappe les victimes de la guerre luttant pour survivre a une catastrophe naturelle. « Lorsqu’une catastrophe naturelle, par exemple une longue secheresse, aggrave encore la devastation causee par un conflit, comme en Somalie, les gens deviennent beaucoup plus vulnerables a des maux tels que la pauvrete et la maladie ».
Dans ses efforts pour ameliorer les systemes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, le CICR collabore avec les differentes communautes et avec ses partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, afin de fournir une aide d’urgence lorsque c’est necessaire et de mettre en place des pratiques inscrites dans la duree. Son role neutre et impartial permet a l’institution de dialoguer avec toutes les parties au conflit et de contribuer a retablir l’acces a l’eau potable meme lorsque les combats font rage.
Autres informations : – Interview de Robert Mardini – Nouvelle publication CICR Water and war Des sequences video seront disponibles des le 13 mars. Veuillez contacter Didier Revol, CICR Geneve, tel. +41 22 730 36 81 ou [email protected]. org Information pour les redacteurs en chef En 2008, pres de 15 millions de personnes ont beneficie des projets d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de construction du CICR. Quelque 400 expatries et ingenieurs locaux travaillaient dans 43 contextes repartis dans le monde entier.
Les beneficiaires etaient essentiellement des victimes de conflits arme et d’autres situations de violence, des deplaces internes, des personnes rentrees dans leur foyer, des personnes privees de liberte et des populations vivant aux cotes des groupes touches. Bon nombre de ceux qui ont recu l’aide du CICR vivaient dans des zones rurales ou des regions difficiles d’acces a cause de l’insecurite ou du manque d’infrastructures. Le budget 2008 du CICR pour les projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement s’elevait a environ 132 millions de francs suisses.
Les crises multiples qui touchent une majorite des pays du monde auront toutes un impact direct sur les ressources en eau de la planete, ont prevenu ce matin William Cosgrove et Richard Connor, venus presenter a la presse et au grand public le « Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau » de l’Organisation des Nations Unies pour l’education, la science et la culture (UNESCO). Ce rapport, dont c’est la troisieme edition, fera l’objet d’un lancement officiel lors du cinquieme Forum mondial de l’eau qui se tiendra a Istanbul, en Turquie, du 16 au 22 mars.
Publie tous les trois ans, il presente une evaluation complete des ressources en eau douce de la planete. Cette nouvelle edition, intitulee « L’eau dans un monde qui change », insiste notamment sur le role joue par cette precieuse ressource dans le developpement et la croissance economique. Dans un contexte marque par des penuries croissantes et une demande en hausse, de nombreux pays ont deja pris des mesures pour proteger leurs ressources en eau, ont releve MM. Cosgrove et Connor.
Mais, constate le rapport, les reformes entreprises n’ont guere porte leurs fruits jusqu’ici, car les actions menees restent trop souvent cantonnees au seul secteur de l’eau. Or, pour etre efficaces, ont explique les auteurs du rapport, ces reformes devraient aussi impliquer les decideurs dans des domaines tels que l’agriculture, l’energie, le commerce ou la finance, qui ont un impact determinant sur la gestion de l’eau. Le rapport met aussi l’accent sur l’importance des partenariats entre gouvernements, secteur prive et societe civile.
Premier constat dresse par les auteurs du rapport: l’acces aux services de base lies a l’eau (eau potable, assainissement et production alimentaire) demeure insuffisant pour une large part du monde en developpement. On estime a plus de cinq milliards, soit 67% de la population mondiale, le nombre de personnes qui ne disposeront pas d’un acces a des installations sanitaires decentes en 2030, a indique William Cosgrove. Dans ce contexte, la perspective d’atteindre les Objectifs du Millenaire pour le developpement (OMD) relatifs a l’eau et a l’assainissement d’ici a 2015 est a la fois « prometteuse et alarmante », ont prevenu les deux experts.
Celui concernant l’eau potable est en bonne voie, sauf en Afrique subsaharienne, ou 340 millions d’Africains ne beneficient pas d’un acces a une eau potable salubre, est-il souligne dans le rapport. En revanche, l’OMD relatif a l’assainissement est encore hors d’atteinte, puisque pres de 500 millions de personnes n’ont pas acces a des installations sanitaires decentes en Afrique, parmi bien d’autres regions qui sont egalement en retard dans ce domaine.
En outre, tandis qu’une partie de la population reste privee d’un acces satisfaisant a l’eau, la demande pour cette ressource n’a jamais ete aussi forte, a fait observer M. Cosgrove. Les prelevements d’eau douce ont en effet triple depuis 50 ans, et les zones irriguees ont double pendant la meme periode. Ce phenomene de fond est notamment lie a la croissance de la population mondiale. Atteignant aujourd’hui 6,6 milliards d’individus, elle augmente de pres de 80 millions de personnes chaque annee, ce qui se traduit par une demande supplementaire en eau de 64 milliards de metres cube par an, a indique M.
Cosgrove. Or, 90% des trois milliards de personnes supplementaires qui viendront grossir la population du globe d’ici a 2050 vivront dans des pays en developpement, un tres grand nombre d’entre elles dans des regions ou la population actuelle ne dispose deja que d’un acces restreint a l’eau. M. Connor a explique que de la capacite de la Chine a reduire ses emissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphere dependra de celle de la communaute internationale a faciliter la realisation des OMD.
L’evolution des modes de consommation dans les pays en developpement, la production de biocarburants, les besoins energetiques de plus en plus accrus, et les effets du changement climatique exercent autant de pressions sur les ressources en eau disponibles, cet etat de choses exigeant donc que l’on agisse tres rapidement, ont prevenu les deux intervenants. Pour les auteurs du rapport, il est absolument indispensable d’investir dans les infrastructures relatives a l’eau et a l’assainissement.
Les pays en developpement deja touches par les crises rencontrent des difficultes de financement. Etant donne que les pays riches ne sont pas les seuls a devoir investir dans le secteur de l’eau, a fait observer M. Connor, il faut donc augmenter la part de l’aide publique au developpement (APD) allouee au secteur de l’eau, qui ne represente actuellement que 5% de l’APD actuelle, afin de permettre aux pays encore defavorises de proceder eux aussi aux investissements necessaires dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Les defis a relever sont considerables, mais une gestion non viable et un acces inequitable aux ressources en eau conduiront le monde a l’impasse », ont prevenu les deux panelistes. Le cout de l’inaction sera plus eleve que celui de l’action, ont encore souligne les auteurs du rapport, qui ont invite les dirigeants du monde entier a travailler main dans la main pour veiller a ce que l’eau, element fondamental d’un developpement socioeconomique harmonieux, soit disponible pour tous. [pic][pic][pic]