FINAL SOCIO

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Lajus Arthur Jeanmonod Hermione Bakouzou Anais Pour le 05/12/2014 ENSAPBx ANALYSE COMPARATIVE Didier Lapeyronnie « GHETTO URBAIN » Josette Debroux « STRATÉGIES RÉSIDENTIELLES ET POSITION SOCIALE : L’EXEMPLE DES LOCALISATIONS Nous avons choisi d Ghetto or 14 Sni* to View Idier Lapeyronnie « Urbain. Ségrégation, violences, pauvret en France aujourd’hui. » avec le texte de Josette Debroux « Stratégies résidentielles et position sociale : l’exemple des localisations périurbaines. ? En effet, le thème de la relégation et celui de la périurbanisation sont étroitement liés par l’Histoire, notamment aractérisé par les mobilités spatiales des français dans la deuxième moitié du vingtième siècle ainsi que la tertiarisation et l’industrialisation de la société auparavant. Afin de mener une analyse comparative perspicace, il est nécessaire de définir dans un premier temps les termes analysés : le ghetto et le périurbain. ségrégation sociale, voire de réclusion, dans un environnement urbain généralement dégradé. ? Venise au XVIe siècle, les juifs particpaient à la vie économique de la ville, mais étaient tenus, par décret, de vivre dans le Ghetto, quartier qui fermait tout les soirs ? minuit et rouvrait le lendemain à l’aube. Il s’agissait déjà d’une relégation spatiale, mais qui avait un sens pour le peuple juif,

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car leurs coutumes les encourageaient ? habiter près de la synagogue, et aussi de récole juive car l’éducation était primordiale. Plus tard, le terme de ghetto s’est élargit et a finit par désigner les quartiers juifs, partout en Europe.

Pendant la seconde guerre mondiale, les quartiers utilisés par les nazis pour emprisonner les juifs étaient aussi appelés ghettos. Le terme de ghetto ne concerne plus aujourd’hui que les juifs. Il désigne un ieu ethniquement homogène, majoritairement pauvre, constituant une microsociété interne stigmatisée par l’extérieur. En France, la période post Deuxième Guerre Mondiale est caractérisée par un besoin urgent de logements. Au début des années 50, la priorité est donnée aux logements collectifs et aux grands ensembles. De là, une nouvelle idéologie de l’habltat communautaire apparait, portée notamment par Le Corbusier.

On construit de grands édifices remplis de logements tous identiques ou presque. Cutilisation du béton préfabriqué permet de ré ondre le plus rapidement possible à cette crise du ccessible pour tous. A cet instant, on pense que regrouper beaucoup de personnes dans un espace restreint pouvalt permettre de créer des liens sociaux. Finalement, cette promiscuité a causé problème, d’autres écueils apparaissent • l’insuffisance des équipements publics pensés à l’origine dans les projets d’urbanisations (culture, éducation, institution sociales… , la mauvaise isolation que procure le béton, l’éloignement des centres villes… Ces raisons causent le départ des classes ayant les moyens de se loger ailleurs. Néanmoins, la classe populaire reste bloquée dans ces grands nsembles à défaut de pouvoir trouver un confort supplémentaire pour un prix aussi faible. De plus, ces loyers bons marché attirent une population immigrante venue s’installer en France et s’ajoute aux classes défavorisées déj? présentes. On prend conscience de cette ségrégation par [‘habitat et il en découle l’interdiction de construction de grands ensembles.

En effet depuis le début des années 70, la France a été le théâtre d’un certain nombre d’émeutes, surtout dans les banlieues lyonnaises et Toulousaines, toujours maitrisées par les autorités. Dans les années 80, les banlieues ne pouvaient pas ?tre considérées comme des ghettos en raison de leur forte mixité sociale et de leur absence d’organisation propre. Avant 2005, il y avait encore quelques enclaves ethniques très pauvres, mais le terme de ghetto semblait était surtout réservé aux : la France a réalisé la gravité de la situation dans les banlieues.

Le modèle économique et social s’est vu remis en cause. Mais hormis le drame initial, la situation a été relativement contrôlée. D’après Didier Lapeyronnie, Le ghetto est construit de rextérieur comme de l’intérieur. Il est construit de l’extérieur dans le sens où les habitants du hetto souffrent d’une forte ségrégation sociale et raciale : ils sont discriminés et exclus. La police et la justice sont violentes et les servlces sociaux ne sont assez efficaces par manque de moyen et d’effectif. Les populations sont pauvres et il y a un fort taux de chômage.

D’autre part, il est également construit de l’intérieur car ,en réponse aux difficultés sociales, les résidents ont adopté un mode de vie particulier, comme pour se protéger de la société extérieure. Cela se traduit par rapparition de la culture de la rue portée par les « jeunes Une économie souterraine se met n place avec de multiples trafics et la violence et la délinquance sont très présentes. Ily a une organisation et une ambiance autoréférentielle, c’est un isolement collectif. On observe aussi une rupture de la communication entre les sexes et entre certalns groupes.

Des résidents et des associations tentent de lutter contre ces dérives mais le combat est souvent vain. A l’inverse, l’espace périur le à définir car il a d’urbains devenus ruraux et qui font l’aller et retour, quotidiennement, de la ville à la campagne. Ce sont des espaces peu représentés par les médias car ils dégagent moins de o émiques médiatiques que les espaces relégués, mais il ne faut pas pour autant les négliger car ils représentent, aujourd’hui 16% de la population française sur de territoire.

La définition du ghetto étant subjective ? proprement parler, nous sommes dans l’impossibilité de quantifier le nombre de ghettos en France. Contralrement au terme « ghetto » et à ses définitlons qui ont évoluées dans l’histoire, le mot « périurbain » ne connaît pas de transformation progressive au niveau de son sens. L’espace périurbain est difficile à définir car il géographiquement des limites mouvantes à la périphérie des illes. En effet le pérurbain s’est vu naître à la suite de la sur- population des grandes villes, qui a entraîné un étalement urbain progressif vers l’extérieur des « murs » de la ville.

Cet espace anciennement vide d’habitations, devient aujourd’hui de plus en plus dense: de ce fait, la frontière entre l’urbain et le rural n’est plus assurée. L’espace périurbain constitue un espace d’urbanisation nouvelle par des lotissements et des constructions individuelles, prenant parfois la forme de mitage (éparpillement de constructions dans la campagne). Il peut conserver une forte proportion de paysages ru e polarisé par la ville, par PAGF s OF dans la politique du logement opéré sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, au milieu des années 1970 ont contribué à ce phénomène.

La politique de construction de logements collectifs par l’état menée jusque là a été remplacée par une politique d’aide à l’accession à la propriété. Du fait de son existence récente, le périurbain ne connait aujourd’hui qu’une définition qui se verra probablement évoluer dans le futur et se décliner en une diversité de définitions. D’après une interprétation de l’étude de Donzelot, La ville ? rois vitesses, le périurbain offrent des espaces symboliquement forts qui se sont constitués dans les années 70 par l’émergence de couches aisées qui arrivent de la ville.

Il est socialement complexe : une population appartenant à la classe moyenne composée de ruraux qui travaillent en ville, d’urbains devenus ruraux et qui font l’aller et retour, quotidiennement, de la ville à la campagne. De plus, il a une spécificité spatiale : ce n’est pas la banlieue, mais une campagne intégrée ? l’espace urbain : d’où le terme de « péri-urbain ». Notre analyse porte alors sur la comparaison des modes de vies ensées des habitants, selon si ils habitent dans un ghetto ou périurbain.

Aux vues de la complexité des relations, nous allons nous pencher sur plusieurs axes d’études telles que les interactions entre les classes et les identités définies par les autres, co ritoires sont-ils perçus PAGF organisations internes de ces différents lieux ? L’image des banlieues s’est vue entachée progressivement. Suite aux attentats du 11 Septembre 2001, les mentalités ont brusquement évoluées. La France a abrité une «chasse» aux sans-papiers, aux immigrés et plus généralement aux étrangers.

Cette tendance s’est ressentie à la vue des résultats des élections présidentielles: en 2002 Jean-Marie Le Pen est passé au 2ème tour et Nicolas Sarkozy’ a été élu en 2007. La réponse au référendum de 2005 sur la ratification d’une constitution européenne a été négative. La France s’est fermée. Le peuple a un besoin d’autorité et d’ordre et veut voir ses institutions restaurées. Les classes les plus aisées mettent à distance les menaces symboliques ou réelles qu’elles ressentent. Un sentiment d’insécurité apparaît pendant que l’individualisation de la société grandit de jour en jour.

Ce ressentit se traduit physiquement, par l’évolution des modes d’habitations. Par exemple, concernant la classe moyenne, son désir n’est plus de « vivre ensemble » pour creer des liens sociaux diversifiés mais d’atteindre la propriété dans un lieu « apte » à l’évolution d’une futur famille, dans un cadre de vie jugé plus acceptable. Nombreux sont les couples qui accedent à un moment de leur vie à la propriété d’une maison individuelle en zone périurbaine. Moins chère que les centres villes, loin de la inégalités et les classes populaires sont discriminées et réprimées.

Plus encore que la paupérisation ou la concentration de cas sociaux, la ségrégation, la discrlmlnation et le racisme qui découlent de cette mise à distance jouent un rôle de plus en plus important dans la formation de quartiers étrangers à leur propre agglomération. « Le ghetto est plus une solution qu’un problème. » On remplace les conflits sociaux par des distances. Les classes les plus aisées s’isolent par choix, alors que les classe les plus défavorlsées subissent un isolement forcé.

Les plus aisés définissent des règles, des normes, des valeurs, des problèmes, ce qui les incitent ? considérer les habitants du ghetto comme des problèmes de par leur distance aux normes établies. Du fait qu’ils ne soient pas représentés politiquement, cette image d’une position sociale brimée est la seule perçue par la société, si bien que les habitants du ghetto ne peuvent que l’adopter. Ce n’est plus un problème de chômage ou de niveau de vie, mais d’identités culturelles et ethniques différentes. Au contraire, dans un milieu périurbain, la perception de soi par autrui est maîtrisée.

En effet, cet espace périurbain peut servir de refuge ? une population qui ne veut pas être « surclassé h. Ils décident donc d’oublier leur position sociale en se fondant dans un milieu loin de leur travail et de leur ancien habitat, où la vie est plus paisible. L’effet « natu ettre pour certain tout le monde. De ce fait, contrairement à ceux vus précédemment, certain cas se situant dans les milieux défavorisés originaires du ghetto et marqués par une mobilité sociale intergénérationnelle faible, expriment le vœu de se distinguer et de sortir de cette image imposée malgré eux.

Ils s’assurent un nouvel avenir en entrant dans la classe moyenne, par le biais d’une nouvelle position spatiale, ortant du « ghetto » qui les isolaient. Cette nouvelle situation leur permet de compenser le cruel manque de reconnaissance sociale d’antan et leur permet de maîtriser leur image. En effet, la propriété individuelle offre la possibilité de contrôler l’image que l’on souhaite véhiculer (portail, devanture, linge caché au fond du jardin, voitures etc. ).

A partir de là, ils deviennent visibles et disposent d’un « droit de parole » et « d’expression libre » vers le reste de la société, notamment les classes les plus élevées. Le fait que la position sociale faible des habitants du ghetto offre ne portée politique quasi-nulle, les coupe d’une certaine façon du monde extérieur. Cela transforme les ghettos en une sorte de prison où les individus font partis d’une communauté tournée sur elle-même, non représentée et repliée vers l’intérieur.

C’est une ségrégation subie : il y a une volonté d’échapper au ghetto mais pas toujours la possibilité. Parallèlement cette prison re une forme de cocon recréer une société interne leur permet de vivre sans se confronter à la société qui les rejette. Autrement, dans le périurbain, nous pouvons retrouver ces notions de ? cocon » / « prison Effectivement, le manque de mixité social au sein des espaces périurbain met en avant qu’une seule et unique classe, ayant les même modes de vies et les mêmes expectations.

L’idée de cocon se retrouve alors dans ces espaces divers où une même classe est dominante. La « prison » d’autre part peut être interprétée par le manque de volonté d’aller voir des gens de classe différentes. Afin d’éviter un sentiment de déclassement (au contact des classes supérieures) ou d’insécurité (au contact des classes inférieures), la mobilité n’est pas estreinte mais peut être contrainte volontairement.

On peut parler d’auto-ségrégation de la classe moyenne traduite par ce repli vers soit et son logement individuel. Une organisation sociale spécifique s’impose donc au sein du ghetto. Les institutions extérieures ne semblent plus légitimes, ce qui entraine le fait que les habitants créent les leurs. La rue, la famille, le sexe et l’ethnie regroupent ou opposent les individus. Ce qui était au fondement de la construction extérieure du ghetto se retrouve dans son organisation sociale intérieure. Le racisme est à l’origine du ghetto, les