Fiche berstein et milza

Fiche berstein et milza

Histoire du XXe siecle : 1973 a nos jours Vers la mondialisation Serge Bernstein, Pierre Milza | | Une longue crise insolite Le deroulement de la crise => Deux signes avant-coureurs : chomage (entre 2 et 3% des actifs) et inflation (jusqu’a 5% par an : croissance a exige la creation de monnaie, entreprises augmentent les prix pour preserver leurs marges). => Affaiblissement inexorable du dollar menace le S. M. I. > premier deficit commercial des Etats-Unis survient en 1971 => suppression de la convertibilite du dollar en or le 15 aout => reajustement monetaire le 18 decembre (accords de Washington) => nouvelle devaluation du dollar le 13 fevrier 1973 => Etats membres de la C. E. E. ne suivent pas (ont cree le « serpent monetaire » l’annee precedente) => flottement generalise des monnaies => aggrave les desequilibres de l’economie (incertitude, speculation, inflation). => O. P. E.

P avait obtenu une revalorisation du prix du baril et une hausse de la part des benefices octroyee a ses membres => a l’occasion de la guerre israelo-arabe d’octobre 1973, utilise le petrole comme une arme (baril passe de 3 a 12 dollars entre octobre 1973 et janvier 1974) => situation de surchauffe inflationniste (montee simultanee des prix agricoles

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
et des matieres premieres) => pays importateurs de petrole sont contraint de reduire leur activite et d’adopter des politiques de rigueur => severe recession => brutale aggravation du chomage affaiblit la consommation => chute du cours des matieres premieres entraine une reduction des exportations vers les pays pauvres => crise s’entretient d’elle-meme. => De 1976 a 1979, reprise mitigee => confortee par trois elements positifs : stabilisation du prix du petrole (et recyclage des excedents financiers des pays de l’O. P. E. P. , croissance prometteuse des principales economies, efficacite des politiques conjoncturelles pour endiguer la crise => mais persistance de deux desequilibres fondamentaux : aggravation du desordre monetaire (accords de la Jamaique en janvier 1976), instabilite des marches de matieres premieres (paralyse le developpement des pays pauvres). => Marche petrolier mondial maintenu sous tension par une forte demande => interruption temporaire des livraisons iraniennes (revolution islamique) suffit a provoquer la panique parmi les operateurs (baril a 32 dollars a la fin de 1980) => pays industriels replongent dans la crise (dans les pays de l’O. C. D. E. barre des 10% est franchie par l’inflation en 1980 et par le chomage en 1982) => crise plus inquietante que la precedente : plus severe et plus generale, baisse rapide des prix du petrole (met un terme au recyclage des petrodollars), retour des Etats-Unis a l’orthodoxie liberale (attirent la plupart des capitaux disponibles : cours du dollar monte considerablement et contraint les autres pays a reduire leurs importations et leur activite economique) => monde entier plonge dans un profond marasme, mais desinflation sensible des 1982. Une crise insolite aux effets contrastes => Crise se manifeste d’abord par un arret brutal de l’expansion (production et echanges commerciaux se contractent) => croissance est rapidement retrouvee mais desormais faible et chaotique => poussee du chomage (les firmes qui ne font pas faillite n’ont pas besoin ’embaucher puisque la demande est faible, alors que les generations issues du baby-boom arrivent sur le marche du travail ‘ et ce malgre le dynamisme des industries de pointe et des services) =; inflation est aussi deroutante (contredit toutes les theories economiques en vigueur) que nefaste (encourage la speculation, desorganise la concurrence). =; Marches industriels solvables sont au bord de la saturation =; industries pilotes des deux premieres revolutions industrielles connaissent les plus grandes difficultes (textile, siderurgie, automobile) =; mais industries de pointe (electronique) font preuve d’un remarquable dynamisme =; crise correspond en fait a une profonde mutation des modes de production a l’echelle planetaire. ; Bien qu’elles demeurent en marge du monde, les economies socialistes subissent le poids des chocs petroliers =; alors que l’URSS en beneficie, comme tous les pays exportateurs de petrole (tous les problemes lies au sous-developpement n’en sont pas resolus pour autant) =; certains pays du tiers-monde reussissent une spectaculaire percee sur le plan industriel (quatre « dragons » asiatiques provoquent la delocalisation partielle de grandes firmes occidentales et fournissent en 1980 et aux pays de l’O. C. D. E. 18% de leurs importations) =; mais plupart des pays sous-developpes dependent des cours erratiques des produits bruts qu’ils exportent et sont contraint de s’endetter pour satisfaire les besoins de leurs populations (dette du tiers-monde passe de 100 a 626 milliards de dollars entre 1973 et 1982) =; Etats-Unis connaissent une croissance honorable : leurs marches interieurs sont relativement coupes des arches mondiaux, mais la competitivite reelle de leurs produits se deteriore =; devant le creusement des deficits, retablissent une politique liberale (gestion monetaire orthodoxe, deregulation) =; Europe occidentale connait une situation contrastee (ses industries disparaissent ‘ Grande-Bretagne ‘ ou survivent en se modernisant ‘ Allemagne) => Japon semble avoir trouve les reponses les plus efficaces (integration poussee des firmes, quete de l’innovation, dynamisme vis-a-vis des marches internationaux) => inegale rapidite d’adaptation des differentes economies. La gestion hesitante de la crise => Responsables de la politique economique de la plupart des Etats sont d’abord pris au depourvu par le caractere insolite de la « stagflation » (compromis provisoire sous la forme d’une gestion conjoncturelle par des politiques keynesiennes) => evitent une depression generalisee mais n’apportent pas de solution definitive a la crise (creusent les deficits et alimentent l’inflation). > Blocage durable du systeme de production (fordisme semble s’epuiser) et de consommation (elle ralentit) herite des Trente Glorieuses => crise acheve de faire disparaitre l’effort d’investissement des entreprises (deja mis a mal par la baisse des profits) => modernisation des techniques de production et restauration de la rentabilite du capital s’imposent comme les conditions de sortie de la crise => retour au liberalisme. => Triomphe des theses monetaristes qui limitent l’intervention de l’Etat a la regulation de la masse monetaire => dans pays anglo-saxons (privatisations, deregulation, baisse des impots), Allemagne federale (accent mis sur la estauration du profit) et France (suspension de l’aide aux entreprises qui n’assainissent pas leur situation) => mais cout social des ces evolutions se revele tres lourd. => Commerce international reste actif pendant les annees 1970 (malgre la multiplication des mesures de protection des interets nationaux) => cooperation internationale est moins efficace (seuls les accords de Lome apparaissent veritablement novateurs) => alourdissement de la tension Est-Ouest => Etats-Unis doivent desormais defendre aprement leurs positions, ouverture d’une periode de recomposition de l’economie et des finances internationales. Une economie mondiale en quete de prosperite (1983-2001) La reprise desequilibree des annees 1980 > A partir du milieu de l’annee 1983, l’administration reaganienne enclenche une puissante relance economique => succes (croissance annuelle de 4% jusqu’en 1990) provient aussi de stimulations keynesiennes (baisse du taux d’interet, gonflement des depenses militaires) => effets d’entrainement sur l’ensemble de l’economie mondiale (croissance des importations americaines reveille le commerce international) => mais profitent davantage a l’Asie (Japon devient la premiere puissance financiere du monde en 1987) => C. E. E. demeure empetree dans sa restructuration industrielle => pays socialistes et du tiers-monde ignorent pratiquement ce retour a la croissance. => S’accompagne d’un mouvement de desinflation (rigueur budgetaire imposee par les gouvernements, reduction des couts de production des pays industrialises : chute du prix des matieres premieres et du cours du dollar, modernisation technique) => mais de ombreux pays sous-developpes sont la proie d’une hyperinflation (superieure a 1 000 % par an au Bresil) => reprise fragilisee par les desequilibres financiers. => Menages et entreprises se sont largement endettes => mais Etats sont devenus les plus gros emprunteurs (relance americaine a ete soutenue par un recours systematique a l’emprunt aupres de l’etranger) => plupart des pays du tiers-monde se declarent insolvables en 1982 (dette massive par rapport a leurs capacites financieres, concentration geographique des debiteurs : en 1990, les flux de capitaux allant des pays pauvres vers les pays riches sont superieurs de 43 milliards de dollars aux flux inverses). > Dollar demeure largement surevalue => flottement des changes est utilise par les gouvernements comme un instrument de politique economique => transactions financieres connaissent une expansion sans precedent (ont ete liberalisees et dereglementees, profitent de l’informatique et des telecommunications) => economie financiere s’autonomise par rapport a la production et aux echanges de biens reels (surtout a cause de comportements speculatifs) => fragilite illustree par le krach boursier d’octobre 1987 (consecutif a la hausse des taux d’interet par la Reserve federale). Une nouvelle recession (1989-1993) => Rythme de croissance de l’economie mondiale connait un net ralentissement entre 1989 et 1994 => surtout du aux pays de l’O. C. D. E. (flechissement de l’effort d’investissement, stagnation de la production, progression du chomage) => consequence du degonflement brutal des bulles speculatives qui s’etaient formees a la fin des annees 1980 => reprise grace au dynamisme du commerce international et a l’endiguement de l’inflation. > Aux Etats-Unis, banques sont mises en difficulte par la faillite des caisses d’epargne et resserrent leurs credits => recession industrielle et chomage => gouvernement favorise alors la creation monetaire et la decote du dollar => reprise franche des 1992, puis stabilisation de la croissance => Grande-Bretagne connait une evolution similaire => ancien bloc sovietique traverse une crise de reconversion => en Europe de l’Ouest, financement de la reunification allemande maintient les taux d’interet a un niveau tres eleve => Japon subit une crise financiere majeure qui finit par briser le dynamisme de sa production => pays du tiers-monde ont reagi tres differemment => Asie en developpement echappe largement aux effets de la recession. => Crise n’a pas mis fin aux desordres monetaires et financiers qui l’avaient declenchee => systeme monetaire international n’a pas retrouve une stabilite garantie par des regles communes (depreciation du dollar, interventions sur les marches monetaires visant a couvrir les risques de change) => grave affaiblissement du systeme de credit a l’economie => alourdissement des dettes a cause de la recession (dette publique des pays de l’O. C. D. E. s’eleve a 70% du P. I. B. umule de la zone en 1994) => mais crise a cree les conditions d’un assainissement des structures financieres et permis l’adoption de politiques economiques plus rigoureuses => baisse des taux d’interet favorable a une reprise moderee, mais mieux equilibree. Une fin de siecle prospere => Croissance inegale mais sans inflation (commerce et investissements internationaux progressent). => Etats-Unis connaissent une prosperite exceptionnelle : puissance de l’investissement, hausse des cours boursiers, quasi-retour au plein emploi, reduction de l’inflation => progres technique est presente comme a l’origine d’une croissance plus intensive qu’extensive (a travers les gains de productivite et les N. T. I. C. ui participent pour environ 30% a la progression de l’ensemble de l’economie) => effet de diffusion. => Europe occidentale renoue avec la croissance (maitrise de l’inflation, reduction du chomage) => pays d’Europe centrale et orientale vivent une mutation difficile et douloureuse (apres une severe depression economique, certains d’entre eux ont toutefois reussi a amplifier leurs echanges avec l’Ouest) => croissance de la Chine exerce des effets d’entrainement sur toute l’Asie (Japon mis a part) => pays d’Amerique ont naturellement beneficie du dynamisme de l’economie americaine => Afrique subsaharienne est maintenue dans une extreme pauvrete. > Croissance des annees 1990 apparait moderee en regard des periodes precedentes => Japon peine a s’adapter aux mutations les plus recentes (explosion de la dette publique mais recul de la production industrielle) => expansion americaine repose sur des facteurs tres classiques => alors que signes de retournement de la conjoncture apparaissent au cours de l’annee 2000 (chute des cours boursiers) => persistance de mouvements cycliques de l’economie remet en cause la theorie de la « nouvelle croissance ». Economie en mutation, societes en recomposition Les facteurs de renovation du capitalisme => Triomphe du neo-liberalisme economique (intervention de l’Etat limitee a une gestion rigoureuse de la creation monetaire, priorite donnee a la production) => nouvelles pratiques (dereglementation, privatisations, importantes baisses d’impot) diffusees par les principales institutions de la vie economique mondiale (F. M. I. conditionne son aide a l’adoption de politiques liberales, O. M. C. ravaille a une liberation sans cesse plus poussee des echanges, O. C. D. E. propose un Accord multilateral sur l’investissement). => Progression de la technologie dans trois domaines principaux : nouveaux materiaux, moyens d’action sur le vivant, et communication => renovation des industries parvenues a maturite (textile, siderurgie, automobile qui inaugure la production en flux tendu) => essor de nouvelles activites (informatique, telecommunications, equipements multimedias, Internet…). => Tendance a la mondialisation de l’economie passe par une intensification des echanges de toute sorte a l’echelle du globe (accords de Marrakech en avril 1994 = creation de l’O. M. C. reduction des tarifs douaniers, protection de la propriete intellectuelle) => commerce international connait a la fois une expansion (quadruplement des flux d’investissements directs a l’etranger entre 1993 et 1998) et une mutation structurelle (firmes multinationales assurent la moitie des echanges mondiaux de marchandises) => Etats-Unis n’ont plus le monopole de l’exportation de capitaux => capitalisme s’est redistribue entre les trois poles dominants du monde liberal. Un nouveau systeme productif => Tertiarisation des economies developpees progresse (tertiaire represente pres des trois quarts de l’emploi et de la creation de richesse aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne) => mais activites industrielles demeurent de grandes productrices de richesse => s’organisent en reseaux associant etroitement les trois anciens secteurs d’activites (et hierarchisation des centres nerveux). > Des entreprises se creent pour exploiter les possibilites offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication => grandes entreprises se recomposent en permanence (pour appliquer les innovations, controler les marches en voie de mondialisation, disposer de marges de man’ uvres financieres suffisantes) =; leur restructuration resulte souvent de fusions ou d’absorptions librement negociees en bourse (pour un montant de 3 435 milliards de dollars en 1999) =; firmes multinationales se multiplient et modifient leurs strategies (organisation en reseaux d’echelle planetaire : abandon de la production a des sous-traitants pour se concentrer sur la conception et le marketing) =; alors que leur gestion evolue (« corporate governance » a pour objectif d’ameliorer la rentabilite des entreprises par tous les moyens) =; pays developpes d’Asie peinent a repondre a ces exigences. =; « Nouvelle economie » penalisee par trois problemes =; mise en synergie du virtuel et du reel ne s’opere pas toujours efficacement (resultats financiers n’embrayent pas toujours sur le marche reel) =; articulation entre des horizons territoriaux qui associent le mondial, le regional et le local n’est pas chose facile (modification des rapports de force a l’echelle du globe, sans qu’emerge une autorite politique mondiale en mesure d’en corriger les desequilibres ; ormation de zones economiques regionales privilegiees semble annoncer le retour a un cloisonnement de l’economie mondiale ; standardisation des produits au niveau planetaire se heurte aux habitudes de consommation et aux cultures) =; hostilite d’une fraction de l’opinion au liberalisme mondialise s’organise et se manifeste a partir de l’annee 2000 (volonte d’imposer un minimum de regulation a un capitalisme dont la puissance s’est considerablement accrue, mais qui reste en quete de nouveaux equilibres dans ses structures, sa gestion territoriale ou ses rapports avec la societe). Des societes en recomposition =; Migration des emplois du primaire et du secondaire vers le tertiaire (particulierement vers les industries de pointe) et progression des qualifications =; mais a partir du debut des annees 1980, les creations d’emplois ne suffisent plus a compenser les destructions =; chomage chronique. ; Frappe davantage l’Europe mais n’epargne ni les Etats-Unis, ni le Japon =; atteint preferentiellement les regions et les activites declassees =; ainsi que des groupes sociaux precis (travailleurs peu qualifies, femmes, jeunes) =; chomage a des effets sociaux devastateurs (aggrave les inegalites et la pauvrete). =; Tendance dominante est a la flexibilite du travail (acceptee comme facteur d’assouplissement des rapports entre travail et loisir) =; decentralisation des negociations portant sur les nouvelles conditions de l’emploi (remise en cause du principe des conventions collectives) =; precarisation et baisse du niveau general des remunerations (et contestation de la garantie d’un salaire minimum) =; dualisation des societes. ; Politiques d’Etat Providence sont en cours de redefinition dans le sens d’une reduction des garanties individuelles assurees par les collectivites nationales =; chomage cree des charges financieres nouvelles alors meme que le sous-emploi ampute les ressources destinees a son indemnisation =; vieillissement de la population met en difficulte les regimes de retraite et de sante =; crise de la protection sociale s’est encore accentuee avec la recession du debut des annees 1990 =; classes moyennes ne sont desormais plus epargnees et se trouvent dans une situation de moins en moins bien assuree =; periode d’incertitude (provoquee tant par la desagregation des anciennes communautes que par l’affirmation d’un individualisme liberal). ; Crise recente du syndicalisme (effondrement des effectifs depuis 1980) =; transformation de sa conception (ne peut plus etre le pilier essentiel du fonctionnement social des democraties) =; capitalisme de la fin du XXe siecle a redonne des capacites de croissance a l’economie mondiale sans regler les grands desequilibres financiers ni guerir toutes les blessures sociales beantes depuis la crise des annees 1970. Un monde destabilise Le tournant de 1973 =; Situation au Moyen-Orient a evolue favorablement pour les adversaires d’Israel =; stabilisation du pouvoir dans la plupart des Etats arabes =; dont la liberte d’action est plus grande depuis que les deux grandes puissances ont manifeste leur volonte de ne pas intervenir dans les conflits peripheriques =; bonnes relations que la Syrie, l’Irak et l’Egypte (jusqu’en 1972) entretiennent avec l’U. R. S. S. =; sur le plan militaire, ont l’avantage quantitatif (en hommes et en materiel). ; Offensive egypto-syrienne debute le 6 octobre 1973 =; riposte israelienne se montre tres vite efficace =; Americains interdisent aux Sovietiques d’intervenir =; tension retombe rapidement : les deux superpuissances ont teste a chaud les nouvelles regles devant empecher le declenchement d’un conflit planetaire, mais ont revele leurs difficultes a controler les acteurs secondaires =; les 16 et 17 octobre 1973, les membres de l’O. P. A. E. P. decident d’augmenter unilateralement de 70% le prix de reference du brut, et de reduire leur production de 5% par mois jusqu’au retrait des troupes israeliennes =; prix du petrole quadruple en deux mois, sans vraiment inflechir les positions americaines. Affrontements communistes en Asie ; Unification du Viet-Nam s’opere au printemps 1975 =; hostilite de l’opinion americaine envers toute intervention croit : Congres refuse de debloquer une « aide militaire d’urgence » en avril 1975 =; ce desengagement entraine au meme moment la victoire des forces revolutionnaires au Laos et au Cambodge (arret des bombardements des khmers rouges par l’aviation americaine en aout 1973) =; seconde guerre du Viet-Nam s’acheve par un echec des Etats-Unis (perdent en prestige et en credibilite dans la region) =; mais « theorie des dominos » ne se verifie pas au-dela des frontieres de l’ancienne Indochine francaise. =; U. R. S. S. (alliee au Viet-Nam) et Chine (qui s’est rapprochee des Etats-Unis et du Japon) denoncent leurs man’ uvres d’encerclement mutuelles => dirigeants chinois elaborent la « theorie des trois mondes » pour justifier leur realpolitik (reconnaissent la junte militaire qui s’est etablie au Chili en 1973) => affrontement indirect avec l’U. R. S. S. (Viet-Nam, membre du C. O. M. E. C. O.

N depuis 1978, annexe le Cambodge en janvier 1979, avant que l’armee chinoise ne l’envahisse a son tour en fevrier-mars) => puis relatif degel (les deux puissances sont completement accaparee par leurs problemes interieurs). En Afrique et dans l’ocean Indien => Jusqu’en 1975, Afrique est restee largement a l’ecart de la confrontation Est-Ouest (entretient des liens privilegies avec les anciennes metropoles) => mais devient un enjeu capital de la politique internationale (immenses ressources du sous-sol, position strategique occupee sur la route des approvisionnements). => U. R. S. S. s’y implante alors solidement (intervention cubaine en Angola et en Ethiopie, qui adherent au C. O. M. E. C. O. M. bastions stables au Mozambique, au Congo et au Benin) => apres l’election de Reagan, Etats-Unis renouvellent leur soutien a l’Afrique du Sud et au Zaire (deux regimes ultraconservateurs) => jusqu’en 1981, France joue un role de « gendarme » a l’Ouest du continent => mais depuis la fin de la guerre froide, Afrique est surtout le lieu ou peuvent se developper des conflits locaux, autonomes par rapport aux strategies des grandes puissances. => U. R. S. S. etait en position de couper la route navale du cap (presente au debouche de la Mer Rouge grace a l’Ethiopie et au Sud-Yemen) => mais superiorite navale des Etats-Unis et de leurs allies demeure incontestable => d’ou une fluidification du rapport de forces. Les nouvelles tensions internationales et leurs prolongements (fin des annees 70 – debut des annees 90) > Dirigeants du bloc occidental reprochent aux Sovietiques d’avoir tire parti de la detente pour obtenir des avantages unilateraux => alors que Moscou accuse ses adversaires d’utiliser la politique des droits de l’homme pour s’immiscer dans les affaires interieures des pays socialistes => fin de la detente et baisse de l’influence des deux Grands dans le monde. => Avec la revolution iranienne, les Etats-Unis enregistrent un grave revers en Asie occidentale => doivent se contenter d’allies moins surs et moins puissants dans une region ou l’Iran est desormais un agent de destabilisation => Sovietiques interviennent en Afghanistan en decembre 1979 pour soutenir la revolution communiste (et assurer leur presence a proximite du Golfe) => mais condamnation unanime (pays islamiques, O. N. U. => reveille l’opinion publique americaine qui porte Reagan a la presidence. => Tensions s’aiguisent au Moyen-Orient => superpuissances ont autant de mal a controler la situation qu’a agir de concert => dechire par les rivalites entre ses differentes minorites, le Liban est envahi par Israel en juin 1982 => guerre entre l’Iran et l’Irak de 1980 a 1988 (pour la possession du Chott-el-Arab) => tensions s’accroissent entre l’Irak (lourdement endette et aspirant a prendre le leadership de la region) et le Koweit (qui refuse d’annuler ses dettes) => invasion de ce dernier le 2 aout 1990 => riposte alliee commence le 17 janvier 1991 => Irak est rapidement defait (cessez-le-feu impose par l’O. N. U. e 2 mars) => situation semble se stabiliser en Palestine (accord entre Israel et l’O. L. P. le 13 septembre 1993) => mais surenchere des mouvements extremistes (assassinat d’Itzhak Rabin le 4 novembre 1994, terrorisme des plus durs des mouvements palestiniens) => avenir du processus de paix depend des capacites des dirigeants des deux camps a imposer leurs vues aux intransigeants => integration d’Israel dans la region semblait en bonne voie (declaration de l’Assemblee generale de l’O. N. U. du 4 decembre 1993) => mais retour des conservateurs au pouvoir aboutit a un enlisement de la situation (reprise de l’Intifada a l’automne 2000). > En Amerique latine, les Etats-Unis ont mene jusqu’a la fin des annees 1970 une politique d’endiguement du « communisme » par tous les moyens, conforme a leurs interets economiques et strategiques, comme a ceux des elites locales => puis Carter manifeste sa volonte de respecter les droits de l’homme et de ne plus considerer la region comme une chasse gardee => favorise l’avenement des forces progressistes (gauche prend le pouvoir en mars 1979 a Grenade, en juillet au Nicaragua) => retour rapide a la politique du Big Stick (renouvellement du soutien aux regimes les plus violents) mais emergence d’acteurs regionaux et affirmation de la volonte d’independance => crise du leadership americain sur la region (« guerre des Malouines » au printemps 1982, intervention a Grenade en decembre 1983) => avec la fin de la guerre froide et l’augmentation des poussees revendicatives des masses, les processus de democratisation prennent rapidement sur le pas sur les solution musclees => au Nicaragua, regime sandiniste s’effondre au debut de 1990 (consequence de son isolement international) => au Costa-Rica, elections libres en fevrier 1990 => au

Salvador, un accord signe en 1991 met fin a la guerre civile => Americains profitent alors du renversement de la conjoncture internationale pour retablir leur domination indirecte sur l’Amerique centrale et la region des Caraibes (intervention a Panama en decembre 1989) => chute des juntes militaires qui gouvernaient l’Argentine, le Paraguay (fevrier 1989) et le Chili (decembre 1989) => processus de liberalisation ne s’est pourtant pas accompli sans frictions (influence de l’armee demeure forte) => terrorisme et guerilla des mouvements extremistes (Sentier lumineux au Perou) => apparition en janvier 1994 de l’armee zapatiste de liberation nationale est emblematique du tournant recent que connait le monde latino-americain. > Democraties populaires d’Europe de l’Est connaissent une contestation de plus en plus forte => prend un caractere de masse en Pologne (reconnaissance d’un syndicat independant, Solidarnosc, des 1980) => entraine un processus de « normalisation » (soutenu par les Sovietiques, le general Jaruzelski proclame l’ « etat de guerre » en decembre 1983) => renforcement du totalitarisme n’ameliore pas la situation : liberalisation est engagee en 1988 (elections en juin 1989,premier gouvernement preside par un non communiste en aout) => reaction en chaine et elimination du communisme dans les democraties populaires. Strategies, armements, desarmement => Arme atomique bouleverse les regles de la strategie : s’agit moins de prevoir la guerre que de dissuader un ennemi potentiel de l’engager => jusqu’a la fin des annees 1950, Americains fondent leur dissuasion sur le principe de « represailles massives » => mais se revele inadapte pour les conflits mineurs alors que certains acteurs maintiennent l’ancienne strategie (Chine, France, U. R. S. S. => Kennedy adopte la tactique de la « riposte graduee » => a partir des annees 1970, progres technique a entraine une « remilitarisation » de l’arme nucleaire (deploiement en Europe des SS-20 sovietiques, puis des Pershing-II de l’O. T. A. N. ). => Formidable course aux armements depuis la fin des annees 1960 => concerne autant les armes strategiques que conventionnelles (multiplication des conflits mineurs) => depenses militaires considerables et en constante augmentation (500 milliards de dollars par an dans les annees 1980) => resultats des efforts de desarmements ont ete surtout symboliques (Deux Grands se contentent d’engagements bilateraux visant a stabiliser l’equilibre nucleaire : S. A. L. T. I en 1972) => arme nucleaire a empeche que les conflits locaux dans le tiers-monde ne degenerent en affrontements planetaires.

Vers un nouvel ordre mondial (depuis le milieu des annees 1980) => Jusqu’au milieu des annees 1980, la tendance sur la scene internationale est au retour a la guerre froide, au renforcement des blocs et a la multiplication des conflits peripheriques (qui echappent de plus en plus aux impulsions des deux Grands et de leurs allies) => instabilite generale (terrorisme, independantisme…). => Dirigeants de l’U. R. S. S. commencent a s’interroger sur leur capacite a relever les defis technologiques et financiers lances par les Etats-Unis (I. D. S. notamment) => Gorbatchev (Premier secretaire du P. C. U. S. depuis mars 1985) est conscient que son pays n’a aucune chance de l’emporter ant qu’il n’aura pas fait disparaitre les multiples blocages qui le paralysent => decide d’interrompre l’epreuve de force (Sovietiques rencontrent des difficultes sur tous les fronts de la competition avec l’Ouest, alors que le conflit afghan revele clairement les limites de leur puissance) => s’engage dans la voie d’une relative democratisation de la vie politique (Perestroika) => politique etrangere centree sur la question du desarmement (reprise du dialogue direct a la conference de Geneve en novembre 1985 aboutit au traite F. N. I. en decembre 1987) => hostilite des pays europeens (toujours en premiere ligne face aux troupes du pacte de Varsovie) => processus de detente s’accelere (reduction des forces armees conventionnelles en Europe par l’accord F. A. C. E. de fevrier 1990, rapprochement entre les Etats-Unis et l’U. R. S. S. : sommet de Malte, en decembre 1989, est presente comme marquant la fin de la guerre froide) => mais Gorbatchev voit son pouvoir conteste. > Echec du putsch conservateur d’aout 1991 sonne le glas du communisme en tant que systeme d’organisation de l’economie et de la societe => naufrage de l’U. R. S. S. (creation de la C. E. I. le 8 decembre, puis demission de Gorbatchev le 25 decembre 1991) => regimes socialistes ont deja ete chasses d’Europe de l’Est (entre le printemps 1989 et l’ete 1991) => nouveaux dirigeants adoptent un profil bas en matiere de politique internationale (priorite de la transition vers l’economie de marche) => brusque renaissance des nationalismes aboutit a une Balkanisation de l’Europe de l’Est (dont la plupart des populations n’ont aucune tradition democratique) => multiplication des onflits interethniques a l’interieur des Etats (Tchetchenes…), ou entre eux (differents frontaliers) => instabilite chronique qui se nourrit des difficultes economiques autant qu’elle les aggrave => explosion de la Yougoslavie (debut du conflit arme en juin 1991, avec les independances de la Croatie et de la Slovenie, puis celles de la Bosnie-Herzegovine et de la Macedoine en septembre) conduit les Serbes a mener une politique de « nettoyage ethnique » particulierement violente (massacre de Srebrenica en juillet 1995) => condamnation unanime de la « Republique federale de Yougoslavie » par la communaute internationale (O. T. A. N. envoie un ultimatum debut 1994) => un accord de paix est signe (novembre 1995), mais son application demeure partielle et problematique (au Kosovo, la resistance de la population albanophone a la volonte serbe d’annexer la region se transforme en guerre ouverte en 1998 : l’O. T. A. N. finit par intervenir en mars 1999) => regime serbe est renverse fin 2000. > Choix de politique etrangere et volonte de desengagement des dirigeants du Kremlin accelere le reglement de certains conflits regionaux => fin de l’intervention sovietique en Afghanistan (accord de paix en avril 1988, retrait des troupes en fevrier 1989) plonge le pays dans la guerre civile (communistes sont chasses du pouvoir en avril 1992, avant que les talibans ne s’en emparent en 1998) => de meme au Cambodge, evacue par les Vietnamiens en avril 1989, ou les affrontements se prolongent (deploiement d’une force onusienne fin 1991) => processus de pacification laborieux s’amorce a la mort de Pol Pot en 1996 => plusieurs conflits africains prennent fin ou diminuent fortement d’intensite (la paix est retablie en Angola en mai 1991, au Mozambique en 1992, alors que la Namibie accede a l’independance en mars 1990 suite a l’ouverture d’un regime sud-africain qui a perdu le soutien des Americains, que le Tchad se reconcilie avec la Libye, et que l’Algerie renoue ses relations avec le Maroc en mai 1988). > Disparition de l’empire sovietique laisse le champ libre aux Etats-Unis => dont la politique etrangere releve d’une double legitimation : assurer le respect du droit international, et sauvegarder les interets nationaux (intervention au Panama en decembre 1989) => crise du Golfe a permis aux Americains d’acquerir une position hegemonique dans la region la plus convoitee du globe (incapacite de l’U. R. S. S. a intervenir a leurs cotes, ou contre eux, leur permet de se poser a bon compte en champions de la democratie et du droit) => nouvel ordre mondial est marque par la precarite ‘ debut d’un affrontement Nord/Sud ? La crise americaine

La crise economique =; Choc petrolier ne fait qu’accentuer des difficultes qui lui sont anterieures =; chomage, capacites industrielles inutilisees, deficits du budget et de la balance commerciale, inflation =; politiques economiques favorisent tout d’abord la relance, et laissent se developper l’inflation (depasse toujours 13% en 1980) =; puis Reagan accorde la priorite au redressement de la monnaie, en relevant les taux d’interets =; recession semble s’etendre en 1982 (10,8 millions de chomeurs) mais amorce de la reprise des 1983. =; Baisse de la productivite du travail est partout sensible (baisse des qualifications et de la motivation des ravailleurs, concentration des investissements dans des secteurs peu productifs) =; mais Etats-Unis demeurent la premiere economie du monde (dimension du marche interieur, dynamisme de l’agriculture, efficacite de la recherche…) =; position du dollar et des firmes multinationales d’origine americaine. La crise politique (1973-1980) =; La meme annee, crise militaire (sortie de la guerre du Viet-Nam en janvier), economique et politique (scandale du Watergate eclate en juin 1972 et s’acheve par la demission de Nixon le 9 aout 1974) =; Ford devient President, mais reequilibrage du pouvoir en faveur du Congres (dont la majorite est democrate) =; puis crise morale avec la revelation de l’intervention de la C. I. A. dans les affaires interieures du Chili =; alors que monde des affaires est touche par une vague de scandales (corruption de responsables etrangers). ; En 1976, electeurs sont sensibles au programme de Carter (appel aux valeurs de l’Amerique profonde et provinciale) =; place la morale au fondement de son action, se pose en defenseur des droits de l’Homme (sanctionne les pays qui les violent, se prononce contre le racisme…) =; mais ne redresse pas fondamentalement la politique etrangere (deterioration de l’image des Etats-Unis dans le monde, et recul de leurs positions) et ne parvient pas a juguler la crise =; deception des Americains, qui glissent a droite. Une positions dans le monde ebranlee (1973-1980) =; Avec la guerre du Viet-Nam, les Etats-Unis n’ont reussi qu’a perdre la face =; a la demande de Nixon, Kissinger met alors au point une nouvelle strategie en politique etrangere : substitue a la presence militaire une assistance indirecte (allies doivent participer au maximum a leur propre defense, diplomatie doit etre preferee a l’intervention) =; ouverture vers la Chine (ou Nixon se rend en fevrier 1972, apres son admission a l’O. N. U. en octobre 1971) entraine un rapprochement avec l’U. R. S. S. voyage a Moscou des mai 1972) =; debut de negociations permanentes entre les deux grandes puissances =; capitaux et technologie americains penetrent dans l’economie sovietique (vol spatial « Soyouz-Apollo » en juillet 1975). =; Mais poursuite de la rivalite, qui tourne a l’avantage de l’U. R. S. S. (en 1975, effondrement du Sud-Viet-Nam sous la poussee communiste, prise de controle du Cambodge par les Khmers rouges, basculement de l’Angola dans le bloc de l’Est) =; opinion se retourne d’abord contre Kissinger =; mais Carter ne se montre pas plus ferme avec les Sovietiques (meme apres leur intervention en Afghanistan) et perd la face en Iran (prise en otage du personnel de l’ambassade americaine a Teheran a partir de novembre 1979).

Le retour au conservatisme (1980-1992) =; Triomphe des republicains (obtiennent la majorite au Senat, Reagan emporte 45 Etats sur 50) est relatif (abstention de 53%, en l’absence de candidat liberal) et traduit surtout un desir de changement a tout prix. =; Equipe conservatrice de Reagan situe l’origine de tous les maux dans l’interventionnisme de l’Etat =; pour resorber le deficit budgetaire, le chomage et l’inflation, elle met en ‘ uvre la « theorie de l’offre » (baisse des impots pour stimuler l’investissement) => durcissement de la politique etrangere (remise en cause de la detente, programme strategique de grande envergure : I. D. S. => devient le plus populaire des Presidents americains : facile reelection en 1984 => a reussi a sortir son pays de la crise et a restaurer la confiance de la population => mais au prix de la croissance des inegalites (surtout envers les minorites) et d’un developpement considerable de la dette (baisse des impots preleves par l’Etat federal est compensee par la hausse des taxes et cotisations locales : progression de la consommation entraine un deficit d’epargne ‘ 150 milliards de dollars en 1988 ‘ finance principalement par le Japon) => meilleur bilan en politique etrangere (partage avec l’U. R. S. S. la volonte de reduire les depenses d’armement). > Election de Bush en 1988 traduit un desir de continuite (il etait le vice-President de Reagan) => appelle a l’unite et a la reconciliation => mais deux Chambres du Congres sont a majorite democrate => a l’interieur, doit se resoudre a augmenter les impots pour eponger le deficit budgetaire => mais avec l’effondrement de l’empire sovietique, les Etats-Unis deviennent la seule superpuissance mondiale => facile victoire en Irak renforce la puissance americaine et la popularite de Bush => mais compte surtout sur la croissance pour resorber la recession de 1991 (poussee du chomage, creusement du deficit budgetaire) => politique economique tres vivement critiquee (opinion reclame des mesures de retorsion a l’encontre du Japon, avec lequel le deficit commercial s’eleve a 41 milliards de dollars en 1990). L’Amerique de Bill Clinton (1993-2001) La fin du conservatisme ? (1993-1996) => Equipe sortante se represente aux presidentielles de 1992 => tres impopulaire, elle est de plus confrontee a un adversaire de taille : Clinton, gouverneur de l’Arkansas => entend recentrer le parti democrate, lui donner un profil plus modere, afin de ramener dans ses rangs la classe moyenne blanche du Sud. > Defaite des republicains car ils ne proposent des solutions credibles ni au chomage, ni au declin des systemes d’education et de sante => chambre de Representants subit un important renouvellement (un quart de ses membres n’avaient jamais siege auparavant) qui profite aux femmes et aux minorites => Congres a majorite democrate mais heritage des conservateurs tres lourd (endettement colossal, deficit budgetaire de 290 milliards de dollars, chomage touchant 8 millions de travailleurs…). => Clinton souhaite que les Etats-Unis assument la direction d’un monde qu’ils ont contribue a construire, tout en redressant leur situation interieure => programme d’assainissement budgetaire qui doit permettre une croissance a long terme => rigueur nourrit son impopularite et l’opposition du congres => bien que l’economie redemarre fortement des l’ete 1994. > Republicains triomphent aux mid-term elections de l’automne 1994 (deviennent majoritaires dans les deux Chambres) => desillusion des classes moyennes => Clinton propose un « nouveau contrat social » et place le Congres face a ses responsabilite (en decembre 1995, devant son refus de voter le budget, il met les fonctionnaires au chomage technique durant plusieurs semaines) => mais doit affronter le scandale immobilier du Whitewater => se prepare a affronter le republicain Bob Dole. Le second mandat de Bill Clinton (1997-2000) => Des son echec aux elections de 1994, il a entrepris le recentrage de sa politique sur les objectifs des classes moyennes => negocie la reforme du Welfare State avec les Republicains (afin d’en faire « une seconde chance et non un mode de vie ») => mais se detache de la gauche de son parti. > Remporte les presidentielles de 1996 (bien que la majorite du Congres demeure republicaine) => tres populaire, il se presente comme l’homme de la reconciliation nationale => gouverne au centre et se fixe des objectifs moderes (equilibrer le budget, ameliorer le systeme educatif, corriger le systeme d’aide sociale). => Republicains tentent alors de l’abattre en utilisant les procedures judiciaires liees a ses liaisons extraconjugales => le procureur independant Kenneth Starr s’appuie sur les conclusions de son enquete pour demander sa destitution => alors que la Chambre transmettait la resolution d’impeachment au Senat, les democrates remportent les elections de mid-term => Clinton profite ainsi de la bonne sante de l’economie => Senat refuse sa destitution en fevrier 1999, avant qu’il ne soit disculpe dans l’affaire du Whitewater. L’election presidentielle de novembre 2000 > Bush reprend la strategie centriste utilisee par Clinton en 1996 => remporte les primaires grace au soutien de l’establishment du parti mais perd son image de rassembleur (la base a surtout vote pour Mc Cain). => Fait campagne sur les themes privilegies des democrates (education et immigration) pour construire la modernite republicaine => son conservatisme est toutefois flagrant dans le domaine des problemes de societe (refuse de limiter la possession des armes, envisage des baisses d’impot favorables aux plus riches, veut reporter le financement des retraites sur la bourse, et promet de reprendre le projet reaganien de bouclier anti-missile) => Al Gore souffre de cette concurrence et peine a sortir de l’ombre de Clinton. > Impossible de connaitre le nom du prochain President au soir des elections, en raison de l’incertitude des resultats en Floride (ou le scrutin est entache de nombreuses irregularites) => le 12 decembre 2000, la Cour supreme federale decide de valider l’election de Bush (pourtant minoritaire dans les votes populaires) => ne dispose pas d’une majorite nette au Congres => economie commence a donner des signes de ralentissement. => Presidence de Clinton coincide avec une periode de prosperite exceptionnelle pour les Etats-Unis => a fait beaucoup pour les minorites, a reduit la violence et la criminalite => a joue a fond la carte de la mondialisation (explosion des N. T. I. C. ) => se felicite d’avoir assure la transition entre l’age industriel et celui de l’informatique => Etats-Unis sont bien la seule superpuissance au monde. De la C. E. E. a l’Union europeenne Les illusions perdues du Royaume-Uni > Chocs petroliers ne constituent pas l’origine majeure de difficultes economiques qui leur sont anterieures (croissance relativement faible au cours des Trente Glorieuses) => differentes attitudes. => Travaillistes reviennent au pouvoir en fevrier 1974 => politique de « contrat social » permet de relancer l’activite economique => mais incertitude politique grandit (legislatives anticipees en octobre 1974, demission du Premier ministre Wilson en avril 1976) => gouvernement pilote a vue jusqu’a ce qu’il soit renverse par la Chambre des Communes (mars 1979) => rupture des travaillistes avec les syndicats (vague de greves durant l’hiver 1978) => conservateurs remportent les elections de mai. > Thatcher impose un neo-liberalisme quasi absolu (restructuration industrielle et fermete vis-a-vis des syndicats) => bilan economique tres lourd (1,3 millions de chomeurs en mai 1979, 3,3 millions en septembre 1982) => societe traversee de nombreux troubles => contestation croissante n’empeche pas Thatcher de remporter des succes en politique exterieure (reduction de la contribution britannique a la C. E. E. ) => climat d’union nationale apres la guerre des Malouines (du 2 avril au 14 juin 1982) => gagne les elections de 1983. => Peut imposer une « revolution conservatrice » (reduction du secteur public de plus d’un tiers) aux effets positifs indeniables (chute de l’inflation et du chomage, augmentation de la productivite industrielle…) => mais accroissement des inegalites (plusieurs flambees de violence) => travaillistes affaiblis par le declin du syndicalisme ouvrier perdent les elections de 1987 => tentent alors de se restructurer. > Premier echec politique de Thatcher aux europeennes de juin 1989 => reapparition de problemes economiques et mecontentement lie a la reforme du systeme de protection sociale => opposition croissante au sein meme de son parti : demissionne en novembre 1990 apres avoir ete mise en ballottage par Michael Heseltine au congres conservateur => John Major forme le nouveau gouvernement => conserve les grandes lignes de la politique thatcherienne en rompant avec ses aspects les plus controverses => nouvelle victoire conservatrice aux elections d’avril 1992 => Major s’efforce de sortir le Royaume-Uni du marasme dans lequel il se debat depuis le debut des annees 1990 => mais societe en crise : defaite conservatrice en 1997. > Parti travailliste a ete profondement renove par Tony Blair (clause IV des statuts de 1918 est reformee en avril 1995) => ligne centriste rassure a la fois la City et l’electorat traditionnel => reformes economiques et sociales ne touchent guere l’heritage conservateur (profitent surtout au monde financier). => Partis nationalistes celtiques (ecossais et gallois) enregistrent leurs premiers succes electoraux a la fin des annees 1960, avant de reculer dans les annees 1980 => alors que nationalisme s’affirme au plan culturel => Irlande est enlisee dans une veritable guerre civile depuis la fin de la decennie 1970 => cessez-le-feu est finalement obtenu en fevrier 1994 (rompu par l’I. R. A. de fevrier 1996 a juillet 1997) => accord de paix est conclu le 10 avril 1998, mais de graves incidents ne cessent de retarder son application. De l’Allemagne de l’Ouest a l’Allemagne unifiee > RFA subit une recession en 1974-1975 => gouvernement social-democrate parvient a surmonter la crise des 1976 par une politique budgetaire expansive et un accord tacite avec les syndicats (la repartition des sacrifices permet de juguler l’inflation) => mais nouvelle crise au debut des annees 1980 (2 millions de chomeurs, soit 8% de la population active, en 1982) => relance grace a une lutte rigoureuse contre l’inflation appuyee sur la solidite du Mark => RFA demeure le principal moteur de l’economie europeenne. => Consensus social solide (relative faiblesse des inegalites) est progressivement remis en question par les jeunes generations (population vieillit) => vague de terrorisme dans les annees 1970 (organisee par Andreas Baader) => mais opposition extraparlementaire se tourne vers les mouvements ecologistes et pacifistes. > Liberaux rompent leur alliance avec les sociaux-democrates en septembre 1982 => chretiens-democrates accedent au pouvoir le mois suivant => paysage politique continue d’evoluer durant la decennie (progres des verts et de l’extreme droite) => diplomatie ouest-allemande se place au c’ ur de la nouvelle phase de detente. =; Chancelier Kohl presente un plan de reunification des le 28 novembre 1989 =; union economique et monetaire des deux Allemagnes realisee en juillet 1990 =; reunification entre en vigueur le 3 octobre =; legislatives de decembre sont un triomphe pour Kohl =; difficultes font rapidement surface : restructuration et privatisation de l’economie est-allemande coutent tres cher et posent d’importants problemes sociaux (chomage atteint 17% dans l’ex-R. D. A. ) =; mecontentement a l’Ouest, violences xenophobes a l’Est. ; Coalition sortante remporte de justesse les legislatives d’octobre 1994 =; reprise fragile (fort endettement public, desequilibre entre l’ouest et l’est du pays, vieillissement de la population, montee du chomage) =; sociaux-democrates reviennent au pouvoir en septembre 1998, grace a l’appui des Verts. L’Europe meridionale depuis 1974 =; Economie italienne est lourdement frappee par la crise =; generalisation d’une economie souterraine (sous-traitance, fraude fiscale, travail au noir) =; puis croissance tres forte entre 1986 et 1990 =; mais ne permet pas de surmonter les faiblesses structurelles de l’economie (deficit budgetaire, chomage eleve, inflation en hausse qui contraint l’Italie a quitter le S. M. E. n septembre 1992) =; societe connait une vague de terrorisme urbain (‘ uvre principale des « Brigades rouges ») => instabilite politique a partir de 1979 => Mafia tient spectaculairement tete a l’Etat (assassinat des juges Falcone et Borsellino en 1992) et contribue au discredit de la classe politique => au debut des annees 1990, implosion de la gauche (scission du parti communiste et quasi-disparition du Parti socialiste apres l’operation « mains propres ») et emergence d’une grande formation de droite nationale qui remporte les legislatives de mars 1994 => puis en 1996, victoire d’une coalition de centre-gauche (Italie rentre dans la zone euro) qui garde le pouvoir jusqu’en mai 2001. > Au Portugal, le « Mouvement des forces armees » renverse la dictature de Caetano le 25 avril 1974 => apres la demission du general Spinola (septembre 1974), le pouvoir echoit a des militaires progressistes => normalisation progressive sur fond de lutte politique => alternance tranquille entre centres gauche et droit depuis 1983 => entree dans le Marche commun (janvier 1986) ne suffit pas a combler les inegalites sociales. => En Grece, chute du « regime des colonels » en juillet 1974 (apres l’invasion de Chypre par l’armee turque) => developpement economique et entree dans le Marche commun en janvier 1981 => integration europeenne est poursuivie, bien qu’elle soit difficile (crise economique et sociale au debut des annees 1990). > En Espagne, mort de Franco le 20 novembre 1975 => proclame roi, Juan Carlos dirige la transition vers la democratie (nouvelle Constitution en 1978) => priorite va ensuite au redressement economique (au prix d’un taux de chomage de l’ordre de 20%) pour integrer le Marche commun en 1986 => socialistes n’abandonnent le pouvoir qu’en mars 1996 => droite mene une politique de liberalisation economique. L’Europe a la croisee des chemins => C. E. E. doit abandonner son projet d’union economique et monetaire en 1974 (desordre du systeme monetaire international, premier choc petrolier, attitude de certains gouvernements) pour preserver l’essentiel (achevement de l’union douaniere et maintien de la P. A. C. => stabilisation financiere (mise en place du Systeme monetaire europeen en 1979) => mais pas d’attitude commune en matiere energetique ou de lutte contre l’inflation et le chomage (touche 10,9% des actifs de la C. E. E. fin 1983). => Realisation d’une Europe politique souleve de nombreux problemes => election directe de l’Assemblee europeenne (pour la premiere fois en 1979) ne correspond qu’a la juxtaposition de scrutins nationaux => nouvel elargissement apres la chute des regimes dictatoriaux en 1974 => cohesion de la C. E. E. ne sort pas renforcee de cet agrandissement, mais pouvoir d’attraction demeure => accords de cooperation avec des pays du tiers-monde (Convention de Lome en 1975). > Nouvelle relance europeenne a partir de 1985 => « Acte unique » (renforcement des pouvoirs du Parlement, construction d’un « grand marche interieur ») est signe en fevrier 1986, pour entrer en application en 1993 => realisation de l’ « Union economique et monetaire » pose davantage de problemes (respect des « criteres de convergence » definis par le traite de Maastricht de fevrier 1992). => Traite prevoit la creation d’une veritable entite politique => ratification est difficilement acquise (s’effectue dans un contexte de crise economique, sociale et politique) => integration de trois nouveaux pays en janvier 1995 => structures de l’ex-C. E. E. ’averent insuffisantes : traite d’Amsterdam en octobre 1997 (qui reste modeste sur le plan de la reforme des institutions) => construction europeenne se poursuit au plan economique et monetaire (monnaie unique est adoptee en janvier 1999 par 11 pays). L’echec de la tentative liberale en France (1974-1981) De la crise economique a la crise sociale => Franc est particulierement eprouve par le retour au flottement des monnaies (a cause de l’inflation) => chocs petroliers revelent l’ampleur de la crise (desequilibre de la balance commerciale : energie devient un goulot d’etranglement pour la production industrielle qui diminue de 10% en 1975). > Crise s’accompagne d’une forte inflation (constamment superieure a 10% apres 1974) => mais plus forte en France que dans les autres pays industriels => rigidite a la baisse des salaires, importance des prestations sociales, facilite de la creation monetaire : consommation ne diminue pas immediatement => permet d’eviter des difficultes sociales et politiques mais entraine une deterioration de l’economie francaise. => Faillite d’une partie des entreprises et restructuration des autres => poussee rapide du chomage (8,9% des actifs en octobre 1981) => lutte contre necessite la creation de monnaie => nourrit l’inflation. La crise politique : un President sans majorite > Majorite gaulliste n’a plus de chef clairement designe apres la mort de Pompidou => rivalite entre Chaban-Delmas et Giscard d’Estaing => qui remporte finalement les presidentielles (soutien des centristes comme de la frange la plus conservatrice de l’electorat) malgre une forte poussee de la gauche. => Chef de l’Etat est contraint de composer avec l’Assemblee (n’est pas le chef du parti gaulliste qui y est encore majoritaire, affronte une opposition de gauche renforcee par le brillant resultat de Mitterrand et qui lui interdit toute dissolution) => s’appuie sur Chirac => mais en contraint de le menager apres qu’il ait pris la tete de l’U. D. R. par surprise en decembre 1974. > Volonte de changement (abaissement de l’age de la majorite, legalisation de l’avortement…) et mesures pour limiter les effets sociaux de la crise => mais Giscard d’Estaing se heurte rapidement au conservatisme de la majorite => alors que Chirac s’accorde une grande liberte d’action => souhaite lutter ardemment contre l’opposition socialiste : demissionne en aout 1976 devant la desinvolture du President => Barre lui succede. => Chirac s’efforce d’accroitre l’audience de son parti (devenu R. P. R. ) => Giscard d’Estaing rassemble les forces qui le soutiennent au sein de l’U. D. F. => gauche poursuit ses progres => mais retournement des communistes a l’ete 1977 (realisent que la strategie d’union ne profite qu’aux socialistes) => a la veille des legislatives de 1978, la majorite et l’opposition sont profondement divisees => droite l’emporte finalement. L’echec de la politique de Raymond Barre (1976-1981) > Doit son poste a ses competences economiques (sortir le pays de la crise avant les presidentielles) => est convaincu que la relance necessite le retablissement des grands equilibres : « plan Barre » de l’automne 1976 vise a contenir l’inflation => politique neo-liberale qui se solde par un rapide accroissement du chomage. => Premier tour des presidentielles : concours opposant au sein des deux coalitions l’allie le plus faible a la force dominante => au second tour, coalition de gauche se montre solide quand celle de droite se divise => Mitterrand l’emporte surtout grace a l’abstention dans la majorite sortante => victoire completee par les legislatives de juin (apres nomination de Mauroy a Matignon et dissolution de l’Assemblee). Le temps des alternances et des cohabitations (1981-2001) L’echec socialiste face a la crise (1981-1984) > Pour endiguer le chomage, gouvernement privilegie la relance de l’activite economique par la consommation => reformes de structure : decentralisation (rapprocher les centres de decision de la population), nationalisation (placer entre les mains de l’Etat l’essentiel du credit et des secteurs cles de la production), planification (redevient le projet de developpement de la France), modernisation de la societe francaise (sante, justice, droit des travailleurs, enseignement superieur). => Mais changement nourrit un mecontentement croissant (industriels, commercants, cadres, medecins, professeurs du superieur…) => renforcement de l’opposition des 1982 (succes aux diverses elections partielles) => affirme que la presence de la gauche au pouvoir due a un egarement passager de l’opinion. > Difficultes proviennent surtout de la poursuite de la crise economique => gouvernement comptait sur une reprise mondiale : se retrouve seul a mettre en ‘ uvre des politiques expansives =; deterioration de la situation internationale de la France (trois devaluations entre 1981 et 1983) =; a partir de juin 1982, priorite devient progressivement la lutte contre l’inflation (blocage des prix et des salaires jusqu’a l’automne) =; tournant decisif en mars 1983 (deficit commercial et endettement enormes, degradation de la monnaie) =; deux choix possibles : poursuivre la politique anterieure (implique de quitter le marche commun) ou chercher a retablir les grands equilibres (par des politiques de rigueur). ; Chomage repart a la hausse =; restructuration de l’economie francaise : reduire les effectifs des entreprises afin de retablir leur situation financiere =; vif mecontent parmi l’electorat traditionnel de la gauche (parti communiste prend ses distances avec le gouvernement, question de l’enseignement prive) =; en juin 1984, l’opinion parait en plein divorce avec le pouvoir =; demission de Mauroy. Le tournant liberal des socialistes (1984-1988) =; Gouvernement de Fabius marque un tournant decisif vers des pratiques plus liberales =; deux objectifs fondamentaux : reconcilier les Francais (gestion des affaires plus pragmatique qu’ideologique), moderniser le pays (restructuration industrielle, limitation de l’intervention de l’Etat, controle des salaires) =; desinflation est rapide, grands equilibres sont en voie de retablissement =; popularite du gouvernement croit. ; Aux legislatives de mars 1986, installation du parti socialiste au rang de premiere force politique en France =; neanmoins, courte victoire de la droite =; ouverture d’une periode de cohabitation =; Chirac devient Premier ministre =; Mitterrand conserve la primaute sur la defense et la politique exterieure. =; Mais perd toute autorite en politique interieure =; Chirac entend convaincre les Francais de l’elire President sur son bilan gouvernemental =; joue la carte du liberalisme : economique (suppression de l’I. G. F. , privatisations), social (facilite les procedures de licenciement) =; se heurte a l’opposition croissante de l’opinion (manifestations etudiantes en decembre 1986) =; est pris entre les critiques des socialistes et celles de Le Pen (dont l’electorat lui est indispensable) =; subit l’usure du pouvoir.

Le second septennat de Francois Mitterrand (1988-1995) =; Aux presidentielles d’avril 1988, Barre (qui est arrive troisieme au premier tour) condamne Chirac a la defaite en lui interdisant de faire toute concession au Front national =; Mitterrand l’emporte largement : preconise de s’ouvrir vers le centre =; nomme Rocard Premier ministre =; il n’est plus question de rupture avec le capitalisme, mais d’une gestion reformiste et consensuelle a laquelle la conjoncture parait favorable. =; Assemblee est dissoute =; gouvernement n’acquiert qu’une majorite relative (doit s’assurer l’accord ou la neutralite des communistes et des centristes) =; Rocard donne la riorite aux reformes de structure : s’attache a ne pas repondre a chaud aux mouvements suscites par les malaises sociaux =; s’attaque a la pauvrete (creation du R. M. I. ), au servie public, au systeme educatif, au deficit de la Securite sociale (instauration de la C. S. G. ) =; politique consensuelle aggrave la crise des formations politiques (parti socialiste dechire par l’opposition de Fabius, droite paralysee par un gouvernement qui mene une politique proche de la sienne) =; opinion desorientee par l’absence de grands debats publics (progression de l’abstention et des mouvements contestataires) =; Rocard jouit d’une grande popularite =; Mitterrand s’en irrite, multiplie les critiques, et obtient sa demission fin mai 1992. ; Crise du pouvoir socialiste =; retournement de la conjoncture a partir de la fin de l’annee 1990 (chomeurs sont 3 millions en 1992) qui entretient un climat de mecontentement =; phenomene d’usure du pouvoir, amplifie par l’opposition =; etalage des divisions du parti socialiste, implique dans plusieurs scandales (sang contamine…) =; tentative de reprise en main est un echec =; Cresson devient rapidement impopulaire (langage cru, actions brutales) sans apporter de changements politiques fondamentaux =; est remplacee par Beregovoy des avril 1992 =; mais ne parvient pas a remobiliser l’opinion, alors que l’opposition pratique une obstruction systematique en vue des legislatives de 1993. =; Gauche y est ecrasee (449 deputes sur 577 pour le R. P. R. et l’U. D. F. ) =; Mitterrand ne dispose plus d’aucune marge de man’ uvre => mais Balladur, nouveau Premier ministre, prend soin d’eviter tout heurt avec lui : cohabitation harmonieuse => sa politique correspond globalement au programme de la droite (rigueur economique pour eponger les deficits publics, restriction de l’immigration…) => grande popularite car « parler vrai »