Faut il réduire les inégalités de revenus

Faut il réduire les inégalités de revenus

Faut-il réduire les inégalités de revenus ? Au début du XXe siècle, en France, les 10 % les plus aisés représentaient environ 40 % du revenu global, contre 33 % ? la fin des années 1990. A long terme, les inégalités de revenu ont donc diminué. Sur une période plus récente, on constate que les inégalités de revenus se sont réduites au cours des années 1970 et jusqu’au tout début des années 1980.

Mais on assiste aujourd’hui à un retournement de tendance. Le revenu primaire est constitué des revenus du travail et du capital. Le revenu disponible brut des ménages comprend le revenu rimaire auquel on ajoute les prestations sociales diminuées des prélèvements obligat inégalités de revenu ou après redistributi théoriques importan la répartition primair p g ns sociales).

Les revenu avant et/ orte sur des débats des revenus issus de t des mécanismes de marché et, à l’intérêt de la redistribution des richesses par l’Etat- D’autre part, les inégalités de revenus s’étant creusées en France depuis dix ans, cette thématique est d’actualité, d’autant plus que le contexte de réduction des dépenses publiques pose la question d’une réforme en profondeur du système de protection ociale français, et plus largement, du système

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
de redistribution. Les écarts de revenus primaires sont-ils justifiés ?

Peut-on améliorer la redistribut Sv. ‘ipe to redistribution ? Est-il pertinent de mettre en place des mécanismes de redistribution pour réduire les inégalités ? Dans une économie de marché, l’apparition et la persistance d’inégalités de revenus primaires peuvent être justifiées, notamment par le comportement des agents économiques. Se pose alors la question de la redistribution des richesses et de l’intervention de l’Etat afin de mettre en place une redistribution plus juste des richesses.

La persistance des inégalités de revenus primaires Les inégalités apparaissant à l’occasion de la formation des revenus et peuvent être justifiées économiquement (A). Cétude des inégalités de répartition porte essentiellement sur les inégalités de salaires. Mais les fondements économiques de la formation des salaires s’avèrent incertains et une répartition plus équitable des salaires est envisageable pour certains auteurs (B). A. Les inégalités de répartition peuvent être justifiées économiquement 1.

Dans le cadre de l’économie nationale Les différences de salaires reflètent, dans une certaine mesure : a contribution plus ou moins Importante de chacun à la production (cf. théorie néoclassique : le salaire est déterminé grâce à la productivité marginale du travail) ; ou la rareté plus ou moins grande des diverses qualifications ; ou les efforts des entrepreneurs pour motiver la main-d’œuvre (cf. théorie du salaire d’efficience de GA. AKERLOF etJ. E. STIGLITZ). es inégalités de revenus de la propriété (patrimoine) sont plus marquées. Elles s’expliquent par la 2 revenus de la propriété (patrimoine) sont plus marquées.

Elles s’expliquent par la concentration du patrimoine dans la opulation, les inégalités de patrimoine entrainant les inégalités de revenus du patrimoine… Différents mécanismes économiques expliquent cette concentration du patrimoine : le patrimoine résulte principalement de l’accumulation de l’épargne. Or le taux d’épargne d’un ménage progresse en fonction de son revenu (nul voire négatif dans le premier quartile, il avoisine 20 % dans le quartile de revenu le plus élevé). La part du revenu qui n’est pas consommée est d’autant plus grande que le revenu est lui-même élevé ; l’effet du cycle de vie (cf.

MODIGLIANI). Le patrimoine moyen croît ors de la période la maturité. Puis il décroît fortement pour les ménages plus âgés ; enfin une disparité importante existe entre salariés et indépendants. Les indépendants détiennent plus de patrimoine que les salariés. Ce supplément de patrimoine est en grande partie dû au patrimoine professionnel mais il est aussi le fait d’un comportement d’épargne différent des indépendants, lié à la moins grande stabilité de leurs revenus et à la nécessité de s’assurer un complément de retraite 2.

Dans le cadre de comparaisons internationales û Cas des économies émergentes : cf. ourbe de KUZNETS. Les inégalités de revenus seraient dans un premier temps inéluctables pour permettre l’accumulation du capital, quand l’épargne d’un petit groupe à revenus élevés est nécessaire durant la phase de décollage. Et les inégalités peuvent au 3 revenus élevés est nécessaire durant la phase de décollage. Et les inégalités peuvent aussi être un mécanisme incitatif (incitation ? améliorer son sort).

Exemple : situation inégalitaire en Chine (en 2007, ratio S80/S20 = 17, le revenu des 20 % de Chinois les plus riches était 17 fois plus Important que celui des 20 % les plus auvres ; France : ratio S80/S20 = 4,2). û Inégalités entre les pays : les écarts de salaires entre pays résulteraient de la division internationale du travail. 2. L’influence des conventions et des rapports de force Des coutumes ou conventions pèsent sur la répartition et peuvent la rendre plus équitable : cf HICKS. Importance des rapports de force.

Pour KEYNES, les syndicats ont un rôle bénéfique dans les rapports denforce pour le partage de la valeur ajoutée. Leur action permet d’obtenir des augmentations de salaire, ce qui entraîne ensuite une amélioration de la demande et donc de l’emploi. Il. La pertinence des mécanismes de redistribution La redistribution verticale consiste à corriger les inégalités engendrées par le marché. e système redistributif s’appuie alors sur le principe d’égalité et repose sur la notion d’Etat-Providence.

Cette notion et la question de l’efficacité des politiques de redistribution opposent les économistes, notamment les Keynésiens (A) et les Libéraux (B). A. KEYNES et l’efficacité économique des mécanismes de redistribution 1. Le soutien de la demande par la redistribution es prestations sociales permettent de soutenir la consommation et donc de relancer redistribution Les prestations sociales permettent de soutenir la consommation et donc de relancer la croissance quand la demande anticipée est faible.

D’autant plus que ces revenus de transfert sont dirigés vers les ménages les plus modestes (les plus sensibles au chômage) dont la propension marginale à consommer est la plus forte. 2. L’intérêt des augmentations de prélèvements obligatoires Les hausses d’impôts sont une incitation au travail pour maintenir le revenu disponible et la hausse des cotisations sociales est compensée par les gains de productivité. De plus, la redistribution ssure la cohésion sociale, la paix civile et renforce le capital social du pays (ce qui peut entraîner des réductions de coûts).

En outre, pour les pays occidentaux, la compétitivité est plutôt une compétitivité hors-coût. B. La critique libérale des politiques de redistribution 1. Des prestations sociales dés incitatives Les prestations sociales peuvent réduire le coût d’opportunité du travail et donc encourager le chômage (chômage volontaire) et l’allongement de la durée moyenne du chômage. En outre, peut apparaître un aléa moral : les salariés peuvent être tentés de ournir un minimum de travail car, en cas de licenciement, il existe un revenu de substitution. Pour M.

FRIEDMAN, un impôt négatif (exemple : prime pour l’emploi en France) permet alors de préserver une incitation au travail. 2. Un coût important pour l’État entraînant une forte augmentation des impôts ou un déficit public es prélèvements obligatoires effectués S Les prélèvements obligatoires effectués dans le cadre de la redistribution influent sur les prix (notamment avec des mécanismes d’imposition indirecte, exemple de la TVA en France). Callocation optimale des ressources ne peut plus être alors ssuree. L’augmentation des prélèvements obligatoires peut avoir des effets désincitatifs au travail (A.

LAFFER), entraîner une baisse du revenu disponible donc freiner la demande, favoriser la fuite des capitaux (cf. débat actuel sur la pertinence de l’ISF) et de la main d’œuvre qualifiée. Par ailleurs, la compétitivité (compétitivité prix) des entreprises nationales diminue. Le problème consiste ici à concilier égalité et efficacité économique. La recherche de l’égalisation des revenus peut en effet provoquer deux phénomènes : la désincitation des salariés ayant la plus forte roductivité et l’absence de régulation des pénuries de certaines qualifications.

Le respect d’un «principe de différence» (cf. J. RAWLS) peut alors se révéler intéressant. En effet, «les inégalités [peuvent être] légitimes dans la mesure où elles rendent aussi favorables que possible la situation de l’individu le plus défavorisé». Finalement, peu importe si les «riches» s’enrichissent tant que, parallèlement, la situation des plus pauvres daméliore simultanément. Les inégalités sont justes sauf si elles excluent certains individus (cf. principe d’égalité des chances).