Faire Un TIPE

Faire Un TIPE

Fiche méthode Faire un TIPE Dans la fiche qui suit (une longue fiche l), vous trouverez les conseils que je donne à mes étudiants. D’allleurs, si certains passent dans le coin (actuels ou futurs), qu’ils n’hésitent pas à lire ce qui suit et à bien l’assimiler car je ne fais qu’y décrire la méthode que j’impose aux étudiants désirant faire Sv. ige to View un TIPE de physique. L’esprit du TIPE Le TIPE (Travail d’inté différente de toutes et très décriée. Il n’es as . d’entendre de la part plaintes comme « un or20 st une épreuve très forums, ou PE trouvé sur internet deux semaines avant de passer t a eu 17. ? ou « Untel a fait un travail formidable, presque un travail de recherche, et le jury n’a pas cru que c’était lui qui avait fait cela et il a eu 5. » Et, à force de lire ou d’entendre de tels commentaires, il est possible de commencer à croire que le TIPE, ou du moins la note, n’est qu’une vaste loterie. C’est faux ! Passons vite sur les cas (rares) de jurys obtus, bornés ou mal lunés qui existent et existeront toujours quels que soit l’épreuve, le

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concours, l’enjeu et intéressons-nous aux jurys normaux, usuels.

Le fait est, et tous les professeurs le savent, que les examinateurs nt une grille de notation. Autrement dit, ils ne notent pas au hasard ou au feeling, mais professeurs, dans leur grande majorité, ne font pas partie du jury et n’ont pas, depuis longtemps (voire jamais pour certains) fait de recherche, ils ont du mal à se mettre à la place des examinateurs et à percevoir les critères de qualité d’un TIPE_ La première et enorme différence entre un bon TIPE et un bon oral de maths ou de physique, c’est que ce n’est pas la difficulté de la réponse qui fait sa valeur.

Alors qu’à l’écrit, tout le monde s’accorde à dire qu’il est normal qu’une question de ours rapporte moins de points qu’une question originale, sans indication, la même logique est totalement différente dans un TIPE Le TIPE est, de manière très modeste, un travail analogue à celui dun chercheur. C’est ainsi qu’il ne faut pas voir les examinateurs comme des professeurs jugeant de la difficulté de la question que pose le TIPE présenté, mais comme des relecteurs d’articles scientifiques avant publication.

Quelle que soit la revue dans laquelle un chercheur demande à se faire publier, il y a des contraintes (nombre de pages, de caractères, de schémas, etc). Et, ompte-tenu de ces contraintes, il doit produire un article clair et succinct sur des mois (ou des années) de recherche. À ma connaissance, peu de gens voient leurs premières versions de leurs articles être acceptées du premier coup, même les chercheurs aguerris !

Cela signifie qu’entre le travail fourni et l’explication de ce travail à d’autres, il y a une marge. une grande marge. En d’autres termes, un bon TIPE c’est non seulement un projet qui tient scientifiquement la route mais aussi une pr OF qui tient scientifiquement la route mais aussi une présentation cohérente et, j’ose le mot, didactique. n TIPE c’est apporter de la valeur ajoutée mals c’est aussi la transmettre.

Dans la suite, mes conseils sont essentiellement valables pour les TIPE de physique et de chimie. Pour les TIPE moins « expérimentaux », les conseils peuvent différer, notamment en ce qui concerne la présentation finale devant le jury. @ Matthieu Rigaut 1/9 Le sujet La difficulté du sujet traité n’a aucune corrélation avec la note. Contrairement à ce que de nombreuses personnes croient, ce n’est pas parce que le sujet choisi est difficile, qu’il sera plus facile d’avoir une bonne note, au contraire.

J’ai eu la chance d’encadrer un TIPE dont le sujet était « Une certaine éclipse de Soleil » et traitait de l’éclipse de Soleil décrite dans la bande dessinée « Tintin et le temple du Soleil Les seules expériences réalisées ont consisté ? regarder l’évolution de la température de paille et d’eau placées sous le faisceau lumineux convergent réfracté par une lentille de grand diamètre. Rien d’extraordinaire, uniquement des manipulations très simples (lentille, thermomètre mais à la fin, l’étudiant à eu 18,5 ? son TIPE.

Pourquoi ? Parce PAGF 3 OF le choix d’un sujet c’est de choisir un sujet a riori simple et plaisant. Il faut que le sujet soit simple a priori car il n’en sera que plus facile à explorer. Ceci étant, « simple » ne veut pas dire simpliste et tout sujet « simple » peut devenir extrêmement complexe suivant la profondeur à laquelle il est décortiqué. Par exemple, le thème « la chute libre » peut être traité de manière simpliste en filmant une chute de quelques mètres d’une boule de billard.

Filmé et exploité point par point, le résultat montrera très certainement que les frottements sont négligeables. C’est simpliste et présente peu d’intérêt. Conservez le même sujet et faites tomber de nombreuses boules de différents diamètres, de différentes hauteurs, de différentes masse et pourquoi pas avec un vent de caté, le tout saupoudré de simulations numériques et l? vous serez capable de préciser si les frottements sont linéaires ou quadratiques et les comparer avec la théorie. Cette deuxième approche, longue, laborieuse, est autrement plus intéressante.

Cet exemple fait comprendre la raison pour laquelle il est important que le sujet soit plaisant : parce qu’il va être décortiqué sous tous ses aspects de manière ? n avoir une approche scientifique et rigoureuse. Cela demande du temps, donc de l’investissement personnel, donc un certain plaisir. D’ailleurs, un TIPE n’est-il pas un travail d’Intérêt personnel ? À titre personnel, je n’aime pas imposer un sujet à mes étudiants, j’ai parfois quelques idées (très rarement d’ailleurs), mais je n’impose rien. Je l’ai déjà fait et ce ne fut pas concluan idées (très rarement d’ailleurs), mais je n’impose rien.

Je l’ai déjà fait et ce ne fut pas concluant. Durant l’année Un bon TIPE demande de la régularité et du sérieux dans le travail. Un TIPE est censé se préparer tout au long de l’année. Officiellement, il doit y avoir deux heures exclusives dans l’emploi du temps, chaque semaine, réservées au TIPE. Cela permet d’y travailler un peu tout le temps et, au delà du temps libéré avant les oraux pour « finir en quatrieme vitesse » un TIPE à peine esquissé, une telle organisation permet une approche scientifique cohérente.

Typiquement, au niveau des dates butoirs, j’impose quelque chose comme mi à fin septembre (2 à 3 semaines), le thème du sujet doit être choisi ; mi à fin octobre (2 à 3 semaines), la problématique initiale doit ?tre choisie ; @ Matthieu Rlgaut 219 mi à fin novembre (2 à 3 semaines), le protocole expérimentale doit être choisi , fin décembre (3 à 4 semalne)r le montage expérimental doit être mis en place et doit avoir fonctionné une fois ; janvier, le mois des multiplications de mesures, première présentation , février, le mois d’exploi ultats ; moyenne, des notes bien inférieures à ceux qui suivaient les directives. ? mon avis, c’est loin d’être une coïncidence. À ce propos, qu’est-ce qui est attendu à chaque étape ? Rien de moins qu’une étape usuelle de la démarche scientifique. ? Mi à fin septembre (2 à 3 semaines), le thème du sujet doit être choisi. » Tout TIPE commence par une idée générale, vague, comme, par exemple « l’éclipse de Soleil dans la BD de Tintin P. À ce stade, il faut se demander s’ily a les connaissances dans le cours, pour exploiter cette idée. Inutile donc de parler des paires de Cooper, des états intriques ou de la matière nolre.

Le professeur est là pour encadrer, justement, et éviter que les idées partent trop loin « Mi à fin octobre (2 à 3 semaines), la problématique initiale doit être choisie. » La problèmatique va de paire avec l’idée générale, mais la roblématique c’est un peu plus que l’idée générale. Cest ainsi que l’idée « l’éclipse de Soleil dans la BD de Tintin » devient « L’éclipse était-elle prévisible au point de pouvoir sauver Tintin ? » Cela change beaucoup les choses et notamment la manière dont elles vont être abordées. ? Mi à fin novembre (2 à 3 semaines), le protocole expérimental doit être choisi. » Attention ! Le mot protocole » ici ne signifie pas qu’il faut se contenter de l’expérience ! Il s’agit en fait de séances fondamentales car c’est durant cette période que naît véritablement la réflexion. En effet il faut, Ici, savoir exactement quelles grandeurs vont être mesurées lors de l’expérience ainsi que la manière dont elles vont être mesurées. I être mesurées lors de l’expérience ainsi que la manière dont elles vont être mesurées.

Il faut se poser la question de l’intérêt de ces mesures et savoir quels calculs vont suivre, quelles valeurs vont être déduites. Puis il faut savoir que faire des valeurs déduites : les comparer à des valeur tabulées ? Ou à des simulations numériques ? Simulations faites avec quels paramètres, quelles équations ? Il ne faut pas s’y romper, le cœur du TIPE est là. C’est aussi à cette époque qu’il est possible de commencer la recherche de contacts (cf. infra). « Fin décembre (3 à 4 semaine), le montage expérimental est mis en place et doit avoir fonctionné une fois. ? C’est une découverte quasi- systématique pour les étudiants qu’en sciences expérimentale, les « Il suffit de » « Il n’y a qu’à » cachent systématiquement des montagnes de difficultés. Car, jamais un montage expérimental ne fonctionne du premier coup. Jamais ! Ily a toujours des problèmes de disponibilité de matériel, d’appareil de esure, d’angle de vu qui coince, d’étanchéité non parfaite… C’est pourquoi, passer plusieurs séances de deux heures à faire en sorte qu’une seule expérience marche est nécessaire. « Janvier, le mois des multiplications de mesures, première présentation. ? En revanche, et c’est l’avantage des sciences physiques et chimiques, une fois le protocole mis au point, après il est facile de multiplier les expériences encore et encore, en faisant varier un ou deux paramètres. Cest une période facile où, là, pour le coup « Il suffit de » multiplier les mesures. C’est ? ette époque qu’il est 7 OF facile où, là, pour le coup « Il suffit de » multiplier les mesures. C’est ? cette époque qu’il est bon de faire une première présentation de son TIPE et ce d’autant plus qu’en janvier, il faut enregistrer le titre de son travail sur scei. ? Février, le mois d’exploitations des résultats. » C’est un mois où il faut commencer ? prendre du recul, notamment grâce à la présentation TIPE qui vient d’être faite. Cest un mois où l’aspect théorique est remis en avant et où il faut se poser la question de l’échange et de l’interaction ntre théorie, expérience et simulation. « Mars, quelques peaufinages de mesures et rédaction de la structure. » Étant donné que tout roule, c’est un mois où il y a quelques peaufinages mais surtout où il y a le début de la rédaction (cf. i-dessous), préliminaire indispensable à la présentation orale. « Avril-mai, écrits des concours. » Une pause, bien méritée. Quoique cela ne soit pas vraiment une pause. « Mai, deuxième présentation, rédaction des transparents. » Si la rédaction préliminaire a été bien faite, cette étape ne pose normalement pas de difficultés. Vient, en revanche, le temps des transparents et, surtout, de la manière dont ils s’intègrent et font corps avec le discours afin de faire comprendre à l’auditeur la démarche suivie et les résultats obtenus.

PAGF 8 OF entraînements, celui de janvier ne comptant pas, il faut en faire (au moins) un en plus de celui du mois précédent. Certains présentent 4 à 5 fois leurs travaux. Les contacts Le fait d’avoir un contact dans le domaine de la recherche est valorisé (pour peu que celui-ci soit utilisé à bon escient). Mais qu’est-ce qu’un contact ? C’est un professionnel à qui vous allez écrire, oire que vous pouvez rencontrer et qui peut soit vous aider dans votre démarche (en vous donnant des réponses, des documents… soit vos donner accès à des machines pour faire des expériences infaisables au lycée. Le fait d’avoir eu contact fructueux avec un professionnel valorise notablement un TIPE. Comment trouver un contact ? Je conseille d’essayer de ne prendre contact soit avec des professeurs d’université, soit avec des ingénieurs-enseignants dans les écoles d’ingénieurs. En revanche, les contacts avec les ingénieurs dans le privé sont très rarement productifs, à moins de connaître ersonnellement celui-ci.

La raison est simple : dès que quelqu’un s’intéresse à quelque chose de spécifique dans le domaine de l’industrie, il est très rapidement bloqué par la nécessaire confidentialité des résultats, des techniques, des brevets. C’est ainsi que, la plupart du temps, les ingénieurs (si tant est qu’ils aient été contactés directement) renvoient vers le service commercial. La seule façon de passer outre est de connaître personnellement un ingénieur (ou de faire jouer ses relations) de manière à pouvoir faire une sorte de stage dans l’entreprise et en signant une clause de confidential PAGF OF