ntroduction La massification de l’accès aux études et la prolongation des parcours de scolarité depuis le début des années quatre-vingt se sont traduites par une élévation du niveau moyen de formation des jeunes. Dans un contexte de montée du chômage de masse, cette situation révèle des paradoxes inquiétants : le lien entre le diplôme et les conditions d’insertion dans la vie professionnelle est aujourd’hui incertain. Même si le diplôme facilite l’insertion, celle-ci peut être marquée par des discriminations liées au sexe ou aux origines sociales et des risques de déclassement pour les ouvelles générations.
Problématique: Un niveau de diplôme favorise-t-il toujours l’accès à l’emploi? Quels so scolaire et profession variable déterminant 1. Quelles sont aujou l’emploi ? p g ncent la réussite social demeure une éristiques de • La population active compte aujourd’hui, en France, environ 28 millions de personnes dont 25,9 millions occupent un emploi (population active occupée) et 2,1 millions sont à la recherche d’un emploi (chômeurs) (chiffres 2008).
Le taux d’activité des hommes est de l’ordre de 62 96, celui des femmes de l’ordre de 51 ?? Le terme emploi recouvre des réalités différentes : niveau de qualification, niveau de rémunération, position hiérarchique, prestige social, nature du contrat (stable ou
Le risque de la précarité est, évidemment, lui aussi lié au niveau de formation. • Le niveau de diplôme a aussi une forte influence sur les niveaux de rémunération : selon certaines études, une année détudes supérieures entraînerait entre 5 et 15 % de revenus supplémentaires. • On peut donc considérer que la recherche d’une qualification professionnelle par la poursuite des études s’apparente ? un investissement dans le capital humain qui se révèle rentable. (L’expression « capital humain » est de l’économiste américain Gary Becker. ) 3.
Quel est le poids de l’origine sociale sur les parcours s 2 américain Gary Becker. ) 3. Quel est le poids de l’origine sociale sur les parcours scolaires ? • Les inégalités face à l’accès à l’emploi sont en réalité en partie la conséquence des inégalités sociales devant l’école et l’obtention des diplômes. Canalyse statistique révèle en effet que près de 90 % des enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures obtiennent le baccalauréat et poursuivent des études supérieures alors que la proportion tombe à un peu plus de 40 % pour les enfants d’ouvriers qualifiés.
Ces données globales masquent par ailleurs la nature des filières suivies qui ne bénéficient pas toutes du même prestige et de la même « rentabilité » en termes d’emplois : 47 % des enfants de cadres ayant obtenu le baccalauréat s’orientent vers les classes préparatoires aux grandes écoles, orientation qui n’est choisie que par 18 % des enfants d’ouvriers ayant obtenu leur baccalauréat. ?? Le sociologue Pierre Bourdieu (1930-2002) a montré le poids du capital économique (revenus et patrimoine), du capital culturel (niveau de diplôme des parents, pratiques culturelles) et u capital social(réseau relationnel) dans ce processus qui aboutit à une inégalité des chances devant l’école qui reproduit les inégalités sociales et contribue à leur persistance. 4. Y a-t-il des discriminations sur le marché du travail ? ?? L’entrée dans la vie active est marquée, pour une partie de la population, par des difficultés spécifiques qui se reflètent dans des taux de chômage supérieurs à la moyenne, par 3 difficultés spécifiques qui se reflètent dans des taux de chômage supérieurs a la moyenne, par une forte fréquence de la précarité e l’emploi et par des inégalités salariales. • Ces discriminations peuvent avoir pour origine l’âge, le sexe, l’origine ethnique, la zone d’habitat etc.
Par exemple, en 2008, le taux de chômage des femmes était supérieur d’un point à celui des hommes (7,9 % contre 6,9 Le taux de chômage des moins de 25 ans est supérieur au taux moyen, tous âges confondus. Le taux de chômage des Immigrés atteignait 13 % en 2008 contre 7 % pour les salariés nationaux. Le cumul de ces caractéristiques accentue encore la vulnérabilité face au chômage. ??? Par ailleurs, les femmes, sont souvent confrontées au « plafond de verre expression qui symbolise la difficulté pour elles d’accéder aux postes de responsabilité les plus prestigieux et les mieux payés, en raison notamment des retards de carrière entraînés par les responsabilités familiales. les femmes et le plafond de verre Les caractéristiques structurelles des emplois ne permettent pas d’expliquer l’ensemble du différentiel de salaire observé pour les cadres et les chefs d’entreprises.
Sans doute, cette catégorie est- elle trop hétérogène, avec une forte dispersion des salaires, et e rend pas compte de la diversité des situations rencontrées. On évoque souvent un plafond de verre qui gênerait les femmes dans le déroulement de leur carrière et limiterait leur accès aux postes de décision et à responsabilité, ceux-ci restant encor 4 carrière et limiterait leur accès aux postes de décision et ? responsabilité, ceux-ci restant encore souvent réservés aux hommes.
Des femmes moins souvent promues La promotion professionnelle des femmes est effectivement moins fréquente que celle des hommes, et ce, quelle que soit la catégorie sociale concernée. Classés au bas de la hiérarchie des qualifications, les ouvriers non qualifiés et les employés ont le plus de chance de gravir un échelon supérieur. Or, c’est pour ces deux catégories que l’écart de promotion entre les hommes et les femmes est le plus marqué.
Pour les ouvriers non qualifiés, la promotion se fait le plus souvent vers des emplois d’ouvriers qualifiés, emplois traditionnellement peu féminisés. Pour les employés, la promotion s’oriente principalement vers les professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises, plus encore pour les femmes que pour les hommes. Les fonctions d’ouvriers qualifiés de l’artisanat, et de techniciens pour les hommes, et les professions intermédiaires de la santé et du travail social pour les femmes constituent également des voies de promotion des employés.
Enfin, près de 7,5 % des hommes employés promus deviennent cadres ou chefs d’entreprises, mais cela ne concerne que moins de 6 % des femmes. Moins souvent promues, les femmes ont par ailleurs un risque plus important de descendre dans l’échelle socioprofessionnelle. En 2008, 8,7 % des femmes qui n’étaient pas au bas de l’échelle professionnelle en 2007 avaient ainsi une qu S