e Temps Retrouvé est le dernier tome d’À la recherche du temps perdu, vaste fresque dans laquelle l’auteur transpose l’expérience de sa vie. Retiré du monde depuis plusieurs années, le narrateur se rend à une soirée mondaine lors de laquelle il croise d’anciennes connaissances « métamorphosées » par la vieillesse. Le vieux duc de Guermantes ne sortait plus, car il passait ses journées et ses soirées avec ellel. Mais aujourd’hui, il vint un instant pour la voir, malgré l’ennui de rencontrer sa femme.
Je ne l’avais pas aperçu et je ne Heusse sans doute pas reconnu, si on ne me l’avait clairement désigné. Il n’était plus qu’une ruine, mais superbe, et moins encore qu’une ruine, cette bellel chose romantique que peut de toutes parts par I souffrir, d’avancée m sa figure, effritée co que j’avais toujours a Swip next page empête. Fouettée de colère de circonvenaient2, tyle, la cambrure comme une de ces belles têtes antiques3 trop abîmées mais dont nous sommes trop heureux d’orner un cabinet de travail.
Elle paraissait seulement appartenir à une époque plus ancienne qu’autrefois, non seulement à cause de ce qu’elle avait pris de rude et d Swipe to page de rompu dans sa matière jadis
Les artères ayant perdu toute souplesse avaient donné au visage jadis épanoui une dureté sculpturale. Et sans que le duc s’en doutât, il découvrait des aspects de nuque, de joue, de front, où Fêtre, comme obligé de se raccrocher avec acharnement ? chaque minute, semblait bousculé dans une tragique rafale, pendant que les mèches blanches de sa magnifique chevelure moins épaisse venaient souffleter de leur écume le promontoire nvahi du visage.
Et comme ces reflets étranges, uniques, que seule l’approche de la tempête où tout va sombrer donne aux roches qui avaient été jusque-là d’une autre couleur, je compris que le gris plombé des joues raides et usées, le gris presque blanc et moutonnant des mèches soulevées, la faible lumière encore départie aux yeux qui voyaient à peine, étalent des teintes non pas irréelles, trop réelles au contraire, mais fantastiques, et empruntées à la palette, à l’éclairage, inimitable dans ses noirceurs effrayantes et prophétiques, de la vieillesse, de la proximité de la mort. 2