| Egisthe | Electre | Quand ? Ou ? De qui ? Sur quel registre ? Nature des donsConsequences | « a l’aube » , « a la seconde ou le brouillard s’est evanoui »« la colline qui surplombe Argos »Position de superiorite : chef de guerre, bientot roi« O puissance du monde », « dieu »Les dieux/Dieu, origine explicite puisqu’il sait qui remercierDiscours d’invocation sans destinataire present, ni vraiment identifie.
Les autres personnages assistent en spectateurs (theatre dans le theatre) cf mendiant « ecoute »Registre epique (discret, quelques allusions seulement : « bataille », « cheval », « patrouille ») + noble, tout a fait adapte pour un futur roi : Eg rentre dans la peau de son role. symbole de la puissance militaireLyrique : invocation (« O puissance du monde ») expression personnelle des sentiments (svt dans le cadre de la nature) priere, action de grace, ponctuation expre ( ! 6), voc des sentiments : « affreux », « desespoir », « bonheur », « inquietude », « joie »Nature : « pigeon », « 1ere haleine de la terre », « desert », « jaguar », « crocodile »Don explicite, facilement identifiable : la ville d’Argos ie la royaute : c’est le moment ou le roi va se declarer dans EgisteUn devoilement, une illumination, une apparition, ie d’un seul coup : « a la seconde ou »Quoi ? la ville d’Argos cf voc des infrastructures urbaine : « tannerie », « tours », « ponts », « ecluses »Don disparate*, mais fonctionnant par « couple » ou binome » (hormis Electre ce qui souligne encore a quel point elle est
Don bcp + intime paradoxalement (ca reste quand meme une ville) : « j’ai recu ce matin ma ville comme une mere son enfant » = comparaison maternelle surprenante pour un guerrierVoc de l’angoisse d’avoir plus : « angoisse », « desespoir », « c’eut ete affreux », « inquietude »… + nature de l’angoisse : « je me demandais si on m’avait pas donne plus, il pouvait aussi bien m’avoir donne le monde », diamant/soleilDescription negative* (=decrit son don par ce qu’il n’y a pas) du don : « ni l’orient » ( et ses catastrophes), « ni l’Afrique » (et son exotisme stereotype (« case », « jaguar », « crocodile »), ni Athenes, ni Olympie, ni MycenesIl n’a pas / ce qu’il aLes tresors de Corinthe/les bestiaux d’ArgosLe nez de leurs palace (ie divin)/le nez courtLa figue d’or de Thebes/la pruneau ride d’Argosil utilise un voc plutot devalorisant qui caracterise le don comme etant modeste, humble, tres humain et tres restreint. Finalement, on lui donne la simple petite ville d’Argos, une agaude* inconnue ou presque. Il devient quelqu’un de bien. Eg s’eleve a une dimension qu’il n’atteint que trop tard, malheureusement, cf toutes les references au matin, a l’elevation etc, qui sont des metaphores de sa propre situation : « l’aube », « la colline », « les fumees », « le pigeon »… tout semble naitre ou renaitre a ses yeux ; « premiere haleine de la terre », « les silos des maraichers » Illumination, caractere sacre transform° porteuse d’espoir, « ce qu’on (les dieux) m’a donne ce matin (renouveau) « a moi le jouisseur, le parasite, le fourbe » = lui avant don : enumeration (fig d’insistance), voc particulierement pejoratif voire insultant.
Autoportrait negatif ou tres critiqueApres le don : « pur », « fort », « parfait » : opposition terme a terme ; superlatifsGradation, parallelisme + rythme ternaire, qui souligne bien cette transformation radicale. Opposition reprise dans la suite : « esclave »/ « roi »il passe d’un extreme a un autre, du pire des hommes au meilleurs des rois. il mourra certes mais il mourra en roi | « ce matin, a l’heure ou l’on vous donnait Argos »Suite de details insignifiants qui ont pris sens tout d’un coup la nuit passee avec Oreste « cette nuit pres d’Oreste endormi » Comprehension, pas le don ! « il m’a ete fait un don », « il m’etait promis »Tournures passives, ie sans sujet identifie. Origine inconnue. Hypotheses ? Dieux ? Son heredite ? La nature ?
L’humanite ? « vous tombez mal Egiste » = adresse directe, a un personnage clairement identifie, insere dans le dialogue. Lyrique, voc des sentiments : « melancolique », « joyeux », « desespoir », « tendre », « beau », « miserable »Nature : « ruisseau », « mer », « oiseaux », « vent »nature plutot quotidienne, plutot humaineDon implicite, a la nature floue, indistincte « je comprenais mal encore ce qu’il devait etre »-Progressif, qui necessite une interpretation : « on m’avait donne 1000 cadeaux … j’ai vu que c’etait le meme don » bcp plus flou, jamais explicitement nomme. Don depareille, il est difficile d’y trouver un sens qui permette de les reunir.
Quelques grands themes tout de meme :-le travail : « haleur », «laveuse », « macon »-la nature : « oiseau », « plante », « riviere »-humains : « gros petit enfant », « mere », « jeune homme » + cri de sa mere et de ses voisines « cri de l’oiseau […] du macon », »jeune homme qui tousse »elements qui ont tous en commun d’etre « populaires », humblessemblent etre des experiences humaines particulieres : un GPE, une laveuse, le maconMais ligne 124 « j’ai su que l’on m’a donnee tout… »Tous/toutes ? 9 en seulement 10 lignes : mvt d’elargissement, a la totalite de l’humanite et de l’humanite souffrante et combative : le JH sourit malgre la maladie, la plante lutte et succombe, l’oiseau est relache…« Argos n’etait qu’un point dans cet univers, ma patrie une bourgade dans cette patrie »Vs « quand on vous donnait
Argos et ses frontieres etroites »humanite, justice, tendresse humaine, ce qu’on lui donne c’est le respect de la dignite humaine => elle va a present incarner la justice et la justice humaine !!! et non plus divine comme dans les Electre antique. reecriture moderne et modernisee d’un mythe antique les hommes lui donnent le devoir de leur rendre justiceD’une certaine facon, s’eleve a autre chose qu’elle-meme, non pas a la royaute mais a une forme d’incarnation, d’allegorie* de la justice humaineVa incarner l’idee meme de justice = cf « dans ce pays qui est le mien on ne s’en remet pas aux dieux du sain de la justice »Les dieux sont des artistes qui pratiquent la justice en dilettante, juste pour l’esthetisme.
Cf voc esthetique : « artiste », « belle », « lueur », « beau gazon », « splendide », son devoir devient celui de rendre la justice, non pas pour elle mais pour l’humanite. Du coup elle va devenir tellement intransigeante dans son desir de justice, qu’elle en devient presque inhumaine mettant Argos a feu et a sang pour parvenir a ses fins | *Deceptif : trompeur, donne l’espoir de la potentialite d’une fin heureuse *Disparate : qui manque d’harmonie *Description negative : recourt a la theologie negative. Ie decrire quelque chose par ce qu’il n’est pas. (ex d’Eg : decrit son don par ce qu’il n’a pas). *Bagaude : (ici) une broutille *Allegorie : description metaphorique / ? uvre utilisant de metaphores