Edouard

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ARMAND Marion T ES OCTOR Kevin OTTO Ludovic SAIL Bastien DOSSIER D’ECJS 2010-2011 PROGRAMME GENERAL DE TERMINALE : LA CITOYENNETE A L’EPREUVE DES TRANSFORMATIONS DU MONDE CONTEMPORAIN THEME CHOISI : LA CITOYENNETE ET LA CONSTRUCTION DE L’UNION EUROPEENNE TITRE : La Grece PROBLEMATIQUE : Comment les problemes de la Grece en 2010 remettent-ils en cause la solidarite europeenne ? [pic] [pic] PLAN Introduction I/ La crise grecque a ebranle l’Union Europeenne. ) Les accords et la lenteur de la reaction a la crise. 2) Les risques financiers. II) Une apparente solidarite entre les membres de l’Union Europeenne. 1) Une Union Europeenne solidaire. 2) Les Etats ne sont pas unanimes. III) La nouvelles donne. 1) Qu’en est il aujourd’hui de L’Union Europeenne ? 2) La Grece interesse les investisseurs chinois. Conclusion Annexe INTRODUCTION Le traite sur l’Union Europeenne issu du traite d’Amsterdam signe le 2 octobre 1997 stipule que l’Union Europeenne est fondee sur un certain nombre de valeurs communes aux Etats membres de l’Union.

Ces principes sont : la liberte, la democratie, le respect des droits de l’Homme et des libertes fondamentales, l’Etat de droit, la dignite humaine, l’egalite, et la solidarite. La Grece a vecu trop longtemps au dela de ses moyens sur des chiffres

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economiques falsifies volontairement, ou negligemment. Georges Papandreou, arrive au pouvoir en octobre 2009 a mis a decouvert ces chiffres falsifies. Des mesures d’urgence se sont donc imposees: une reduction des depenses de l’Etat et des depenses de Sante, gel des salaires et des primes des fonctionnaires, recul de l’age de la retraite, et autres mesures drastiques.

La Grece promet alors de ramener son deficit public a 8,7% du PIB a la fin de l’annee 2010, jusqu’alors a 115% du PIB. Criblee de dettes, elle devra emprunter 53 milliards d’euros en 2010 pour s’en sortir, sinon c’est la faillite, qui risque d’entrainer nombre de pays avec elle. C’est donc de cette solidarite entre les pays de l’Union Europeenne que nous allons traiter. Comment les problemes de la Grece en 2010 remettent-ils en cause la solidarite europeenne ?

En premier lieu nous montrerons que la crise grecque a ebranle l’Europe a cause de la lenteur de la reaction au probleme et aux risques financiers engendres. Ensuite nous nous attarderons sur l’apparence de solidarite entre les membres de l’Union Europeenne en montrant que les Etats sont solidaires mais que cette aide est interessee. Puis nous terminerons sur la nouvelle donne avec la situation de l’UE aujourd’hui, et les investissements chinois. I/ La crise grecque a ebranle l’Union Europeenne

I) 1) Des accords et la lenteur de la reaction Le traite de Lisbonne signe le 13 decembre 2007 entre les 27 Etats membres de l’Union Europeenne a transforme l’architecture institutionnelle de l’UE. Ce traite, entre en vigueur le 1er decembre 2009, s’est vu revise le 28 et 29 octobre 2010 pour creer un dispositif de securite permanent pour les pays de l’Union monetaire qui seraient en grande difficulte financiere, comme le fut la Grece au printemps 2010.

En effet le traite de Lisbonne accordait le droit aux pays de l’UE d’aider financierement un pays qui ne faisait pas partie de la zone euro, mais interdisait l’aide a un pays de la zone euro. Sans cette revision, l’aide a la Grece, qui fait partie de la zone euro, aurait ete contraire au traite. Il existe egalement un pacte de stabilite et de croissance, qui est l’instrument dont la zone euro s’est dotee afin de coordonner la politique budgetaire des pays de la zone euro et d’eviter l’apparition de deficits publics excessifs.

Ce pacte a ete adopte au Conseil europeen d’Amsterdam le 17 juin 1997. Le durcissement du pacte de stabilite est une condition posee par l’Allemagne pour aider la Grece. De fait, l’accord prepare par Paris et Berlin prevoit d’aller au-dela du cas grec et appelle a un renforcement de la gouvernance et de la surveillance economique, y compris des sanctions (qui ne sont pas precisees). Meme si la crise de la Grece debute a la fin de l’annee 2009, c’est au debut de l’annee 2010 qu’elle devient reellement visible.

Elle resulte a la fois de la crise economique mondiale et de facteurs propres au pays : fort endettement (environ 113 % du PIB), deficit budgetaire qui depasse les 12 % du PIB. Ce probleme a soudainement inquiete les marches parce que l’ancien gouvernement de la Grece avait falsifie les chiffres. Le gouvernement precedent annoncait un deficit public de 6 % du PIB en 2009. George Papandreou, arrive a la tete du gouvernement le 4 octobre, devoile la realite des chiffres : un deficit de 12,7 % du PIB selon le Figaro de Claire Gallen.

Ce n’est que le 14 janvier 2010 que la Grece presente les grandes lignes de son plan d’assainissement des finances publiques mais sans parvenir a convaincre les marches de sa capacite a regler la crise de sa dette: la Grece a mis en place un plan d’austerite et de reduction des depenses publiques assez ambitieux : Reduction de 10% des depenses de l’Etat, ainsi que des primes du secteur public et des depenses de sante, recul de l’age des retraites, suppression des bonus dans le secteur bancaire public, arret des embauches dans le secteur public, et encore bien d’autres mesures drastiques.

L’article extrait du Figaro, un quotidien francais, par Jean-Jacques Mevel, montre que la reaction des autres pays de l’Union Europeenne a ete lente. En effet cet article montrant comment l’Allemagne et la France s’engagent a aider l’Allemagne est date du 26 mars 2010, plusieurs mois apres le debut de la crise grecque. L’Allemagne se mefiait de la France, qui, elle, a un penchant pour une croissance francaise fondee sur la consommation et l’investissement public. A l’inverse, la France critique le modele allemand fonde sur l’epargne et l’exportation qui vient « nourrir les deficits des voisins. ». I) 2) Les risques financiers.

Il fallait bien que cela soit decouvert un jour ou l’autre, en effet, la Grece a vecu trop longtemps au-dessus de ses moyens sur des chiffres falsifies, volontairement ou par negligence et alors que l’ancien gouvernement annoncait un deficit public de 6% du P,I,B ( produit interieur brut, indicateur economique qui mesure les richesses d’un pays pour une annee donnee), Georges Papandreou, homme politique grec ne le 6 juin 1952, en arrivant au pouvoir en octobre 2099, decouvrait un deficit de 12,9% et une dette publique de 115% du P,I,B, des mesure s’imposent et cela va avoir des consequences sur l’ Union Europeenne.

D’autres pays europeens sont-ils menaces ? [pic] Cette carte, publie dans le figaro, quotidien francais, represente la zone euro et notamment les pays qui sont surveiller par les marches, c’est-a-dire le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grece, mais avec la crise Grec l’Italie a laisse sa place a l’Irlande dont leur point commun est leur taux d’endettement public tres eleve (entre 75 et plus de 100%) et des deficits courants superieur a 8% du P,I,B, L’Espagne, le Portugal et l’Irlande ont base leur croissance sur l’immobilite, secteur qui s’est effondre avec la crise inanciere. Prive de source de croissance, donc recettes, et par l’augmentation du chomage, ces pays voient leurs dettes et leurs deficits s’envoler depuis la crise mais guettes par les marches, ils s’efforcent de reduire leurs deficits. L’Italie est preservee par les marches. A 5% en 2010, son deficit public reste inferieur a celui de l’Allemagne. [pic] Ce graphique represente l’evolution de l’euro sur un an entre le 25 mars2009 et 25 mars 2010, parut dans le Figaro. e 25 mars, la monnaie unique s’echangeait contre environ 1,35 dollar alors que le 25 mars 2010, contre 1,33 dollar, soit une tres faible diminution mais entre cette periode l’euro a beaucoup evolue, comme le 25 novembre 2009, au moment ou les marches ont commence a paniquer sur la dette grecque, la monnaie unique s’echangeait contre 1,51 dollar, un record. Au 25 mars 2010, elle n’en valait plus que 1,33, soit une chute de pres de 13% en quatre mois. Durant cette periode, la devise europeenne n’a cesse de monter ou descendre.

La crise grecque a vraiment eu un impacte sur l’euro, mais on peut se demander, a cause de ces documents, si la zone euro pourrait-elle exploser ? Car l’article 50 du traite de Lisbonne stipule qu’un Etat peut etre amene, en cas de derapage grave, a quitter l’Union europeenne… II) 2) La solidarite : seulement une apparence. II) 2) 1) Les Etats ne sont pas unanimes. Nous allons ici aborder les divergences d’opinion qui existent entre les Etats de la zone Euro. [pic] [pic]

La premiere photo nous montre Angela Merkel qui doit compter avec une opinion majoritairement hostile a payer pour la Grece (ici son Premier ministre Georges Papandreou). La deuxieme photo, quant a elle, a ete prise a Bruxelles le 16 mai 2010 alors que l’Eurogroupe bouclait son plan d’aide a la Grece. Le ministre grec des Finance, George Papaconstantinou, en compagnie de l’Espagnole Elena Salgado, du Suedois Anders Borg, et de la Francaise Christine Lagarde sont presents, en train de discuter, sur cette photo.

Durant cette reunion, les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord sur les grandes lignes d’un plan d’aide financier a utiliser si necessaire pour la Grece. Jean-Claude Juncker, le ministre des Finances luxembourgeois, a parle d' »aides bilaterales » d’autres pays de la zone euro sous forme de prets a la Grece, avec neanmoins des taux d’interets eleves pour ne pas faire de cadeau au pays et « l’inciter fortement » a retourner au plus vite vers les marches pour trouver de l’argent.

Cependant, Plusieurs pays, en particulier l’Allemagne, sont, depuis le debut, tres reticents quant a devoir aider la Grece. Mme Merkel a pose deux conditions afin qu’elle accorde ce pret : que « la stabilite de l’euro dans son ensemble » soit menacee et que la Grece presente « un plan d’economies credible ». Cela veut dire qu’elle attend de la Grece un important plan d’austerite. En effet, les sondages montrent que les allemands sont fermement opposes a une aide a la Grece et Angela Merkel a hesite a promettre une telle aide de crainte que cela nuise a son parti.

Or selon le plan d’aide, l’Allemagne, premiere economie europeenne, serait la plus grosse contributrice, prevoit des credits bilateraux de l’ordre de 30 milliards d’euros cette annee. Cela a donc donne lieu a des tensions franco-allemandes, mais l’Allemagne a, au final, bien voulu aider la Grece. Ces divergences d’opinion montrent deja un manque de solidarite des Etats membres. Cependant, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont tous deux d’accord sur le principe de reflechir a de nouvelles sanctions contre les pays de la zone euro dont le deficit serait trop important.

II) 2) 2) Les vraies raisons de cette aide. « Lorsqu’un Etat membre connait des difficultes ou une menace serieuse de graves difficultes, en raison de catastrophes naturelles ou d’evenements exceptionnels echappant a son controle, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financiere de l’Union a l’Etat membre concerne. Le president du Conseil informe le Parlement europeen de la decision prise. » Il s’agit de l’article 122 paragraphe 2 du traite de Lisbonne qui est entre en vigueur le 1er decembre 2009.

Une fois la demande du pays concerne faite, le plan d’action doit encore faire l’objet d’une approbation par les chefs d’Etat et de gouvernement europeens. Sur un plan juridique, les Etats membres doivent venir en aide a la Grece car celle-ci connait des difficultes en raison de la crise qui est un evenement exceptionnel echappant a son controle. Ainsi les signataires s’engagent a lui venir en aide. De plus, sur un plan civique, les Etats membres sont responsables, ils ne peuvent laisser les grecs s’en sortir seuls, ce dont eux meme ne se sentent pas capables puisqu’ils ont fait appel au plan d’aide.

Et malgre celui-ci, les citoyens grecs subissent une politique austere qui pousse certains d’entre eux a se revolter et manifester dans les rues. Une rigueur trop importante plongerait le pays dans la recession. Il faut soulager la crise sociale subie par les grecs actuellement. Mais nous allons voir ici que les vraies raisons qui ont poussees les Etats tels que l’Allemagne et la France a venir en aide a la Grece sont plutot d’ordre economiques.

Tout d’abord, il faut savoir les deux pays sont les bailleurs des pays pauvres de l’Europe : selon le magasine « Le Monde », les banques francaises et allemandes cumulent plus de 84 milliards d’euros d’exposition en Grece (pres de 40 % de la dette exterieur grecque) et six fois plus dans l’ensemble de l’Europe du Sud. Paris et Berlin seraient directement victimes si la Grece arretait de payer ses dettes. Les etablissements francais sont les plus engages en Grece, selon « Le Figaro », l’exposition de Credit Agricole s’eleve a pres de 30 milliards d’euros.

En cas de defaut de paiement, les banques francaises et allemandes seraient les premieres touchees. De plus, le but est de rassurer et stabiliser les marches dans l’interet de tous les pays membres. Selon « Le Figaro », l’Union Europeenne cherche avant tout a persuader les marches de sa propre credibilite. Selon « Le Monde », le pire scenario serait la faillite, cependant il est inenvisageable car la Grece fait partie d’une union monetaire et si elle fait faillite, elle entrainerait donc tous les pays de la zone euro dans sa chute, en faisant s’effondrer le cours de sa monnaie.

Les vraies raisons qui ont poussees les Etats a intervenir sont donc bien economiques et on note qu’ils agissent car c’est dans leur propre interet. On en vient alors a se demander si, dans le cas ou les repercussions auraient ete moindres, les Etats membres seraient autant intervenu pour aide le pays deficitaire. III) La nouvelle donne. III) 1) Qu’en est-il aujourd’hui de L’Union Europeenne ? Cet article (annexe 1), publie le jeudi 27 mai 2010, a ete ecrit par Jean-Claude Barbier, directeur de recherche CNRS au Centre d’economie de la Sorbonne, le 3 mai 2010.

Il l’a publie sur le site internet : http://www. economieautrement. org/ qui a pour but d’ouvrir la voie a de nouvelles idees et a de nouvelles actions. Dans cet article, Jean Claude Barbier parle du probleme de la Grece comme d’un probleme « de surface », cela veut donc dire qu’il a plus grave et plus important, pourtant, la crise grecque a ete prise tres au serieux. Il met en avant un des principaux problemes auxquels l’Union Europeenne est confrontee : La Solidarite, qu’il present comme la veritable faille de l’Europe.

En effet, il evoque le terme de « frontieres de la solidarite ». Cette frontiere est accentuee par la barriere de la langue qui separe chaque pays de l’Union Europeenne. Cependant, cela est ameliore par l’apprentissage tres tot a l’ecole de l’anglais. Des efforts sont donc faits mais restent insuffisants … De meme, il parle des europeens solidaires comme d’une minorite. Or dans le traite sur l’Union Europeenne, une des valeurs communes aux Etats membres qui est mise en valeur est la solidarite. On constate donc qu’il existe des failles a la base de la construction.

Par la suite, Jean Claude Barbier tente d’expliquer pourquoi il existe une solidarite nationale mais pas europeenne et on retrouve encore un fois le probleme pose par la barriere de la langue. Ce texte rappelle aussi que le Fond Monetaire International (FMI) a du intervenir pour preter des fonds a la Grece. Ainsi, l’Europe seule n’a su se sortir de ce mauvais pas, ce qui revele ici une de ses faiblesses. Selon « Alternatives economiques », « Ce compromis laborieux illustre l’inadequation des instruments europeens our combattre ce type de crise. » Ainsi, l’Europe perd de sa credibilite. La « solidarite europeenne» est un probleme dont les gouvernements sont conscients, qu’ils cherchent a resoudre mais sans resultats pour le moment. L’Europe ressort donc meurtrie de cette crise qu’elle n’a pu assumer seule. La crise economique a revele un probleme social enfoui. L’auteur s’implique dans ce texte, il donne son opinion (« a mon avis »). Il pose une critique vis a vis de cette solidarite mais il ne donne pas concretement de solutions non plus.

La solidarite semble donc devenir un des enjeux principaux pour les prochaines annees. III) 2) Qu’a fait la Chine ? La Grece vient de se trouver un « sauveur » de choix en la personne de la Chine qui lui propose son soutien financier. Pourtant cette aide opportune n’est pas sans contrepartie. III) 2) 1) La Chine, un pays solidaire ? Le samedi 2 octobre 2010, Pekin s’est engage a soutenir la Grece, nous avons appris cela suite a la rencontre entre le premier ministre grec Georges Papandreou et le premier ministre chinoisWen Jiabao, a Athenes.  La Chine s’est engagee a soutenir la Grece lorsque celle-ci va retourner sur les marches d’obligation », a indique une source gouvernementale a l’AFP (Agence France-Presse ) a l’issue de la rencontre. En effet, la RPC (Republique populaire de Chine) exprime une certaine solidarite envers la Grece, c’est une aide precieuse qui ne peut etre refusee, mais cette aide financiere n’est pas uniquement basee sur la solidarite et certains groupes chinois, profitent de cette crise. III) 2) 2) Les avantages de la crise grecque pour certains.

L’article est intitule «La Chine profite de la crise grecque » et publie le vendredi 21 mai 2010 sur http://www. slate. fr/story/21791/la-chine-profite-de-la-crise-grecque. « La Grece est ouverte a toute proposition qui pourrait l’aider a combler son deficit. » C’est pourquoi certains groupes voient une occasion de « gagner du terrain » en Europe. C’est le cas notamment du groupe chinois Cosco ( China Ocean Shipping Company), un des leaders mondiaux des paquebots, qui promet a la Grece une importante somme d’argent, qui pourrait l’aider a se sortir de cette crise.

Mais cette aide n’est pas innocente, et a pour but de donner une place beaucoup plus importante a la RPC en Europe. En effet en 2008, la meme entreprise Cosco avait obtenu la cession par l’Etat grec, pour une duree de 35 ans, du centre des conteneurs du Piree ( Un grand port pres d’Athenes et aussi un des plus importants de la Mediterranee du Sud Est) afin de faire de ce port le centre de transit commercial des marchandises chinoises vers l’Europe.

La grande puissance montre donc une reelle intention de s’installer en Europe, franchir la forteresse, ceci au detriment du continent europeen car l’entree du marche chinois entrainera probablement le rachat ou la destruction de nombreuses entreprises occidentales. La grande puissance Chinoise cherche donc a se repandre partout dans le monde, a s’immiscer en Europe. CONCLUSION Plusieurs accords entre les pays Europeens notamment le traite de Lisbonne (13 decembre 2007) ainsi que le traite d’Amsterdam ( 2 octobre 1997) empechent l’aide d’un pays de la zone euro par un autre pays de la zone euro.

De longues negociations entre la France et l’Allemagne se sont deroulees pour trouver un accord pour aider la Grece. Une solidarite entre les pays europeen se degage. En revanche cette aide a entrainee de grands risques financiers dans la zone euro et certains pays se retrouvent dans le « collimateur »(Le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et la Grece). La RPC vient au secours de la Grece et apparait comme une solution a cette crise. Mais pas sans contrepartie. Au final, tout les pays de la zone euro ont participes pour aider la Grece une solidarite s’est mise en place.

ANNEXE Il faut sans nul doute louer, avec modestie, l’action des nombreuses personnes qui, dans les milieux politiques et economiques, s’efforcent de contrer, au nom du bien public europeen, la mecanique internationale de destruction de ce meme bien public par les marches. Ceux-ci se sont attaques a la Grece, avant de s’attaquer au Portugal, a l’Espagne, et, peut-etre bientot, a l’Irlande, a la France et a l’Italie. Il faut aussi apprecier a leur juste valeur les objurgations tout a fait respectables qui manent, dans plusieurs Etats membres, d’hommes et de femmes politiques au passe pro-europeen inattaquable : ils ont raison de marteler qu’aucun pays de l’Union ne peut s’en sortir seul. Mais il faut aussi etre realiste et il y a les faits qu’une sociologie elementaire enseigne : la crise actuelle n’est economique, monetaire et financiere qu’en surface. Le probleme de fond est ailleurs. Il tient dans l’absence d’un espace de discussion entre les peuples de l’Union europeenne a propos de la solidarite.

On a beau railler le pretendu « populisme » de la presse allemande de grande diffusion, quelle facilite de se moquer du Spiegel, ce journal si peu recommandable ! Il n’en reste pas moins qu’un salarie allemand doit etre legitimement entendu quand il pose la question de savoir si les prets ou depenses que son pays peut faire pour aider un autre pays de l’Union sont justifies au regard de la justice sociale. Il est aussi parfaitement legitime quand il compare l’age de la retraite dans son pays et en Grece.

Et en Italie. Et en France, etc… La « crise grecque » est l’autre nom de la crise de ce qu’il est convenu d’appeler « l’Europe sociale ». Elle presente un avantage paradoxal : elle politise, a l’echelle de l’Europe, les questions de la justice sociale, en les faisant sortir de leur cadre purement national. De ce point de vue, les evenements actuels viennent s’ajouter aux debats declenches par le referendum irlandais, ou encore la Directive Services (dite « Bolkestein », le projet de 2004).

Graduellement, les enjeux de la solidarite de la protection sociale emergent, quoique bien timidement, sur la place publique. Le probleme est que cette place publique, ce que J. Habermas designe comme l’Offentlichkeit, est fragmentee par les langues nationales. Le peu de debat authentiquement trans-national ne peut alors passer que par l’anglais international…Pourtant, on peut y voir un progres, meme si Allemands et Grecs, Francais et Espagnols ne peuvent encore se parler que par le truchement des medias quand ils traduisent – et caricaturent, souvent – les debats chez « l’Autre ».

Le grand gouffre au-dessus duquel se deroule l’echange confus actuel est celui d’un debat jamais mene, a savoir celui de la possibilite de solidarite entre les peuples de l’Union europeenne (non pas entre les banquiers ni les banques, ni les elites intellectuelles et politiques, je dis bien les citoyennes et les citoyens europeens) : quelles sont les conditions de ce debat democratique ? Il ne s’agit pas d’une question economique d’abord, mais d’une question politique et sociale.

Pourquoi laissons-nous en effet aujourd’hui, nous Francais ou nous Britanniques, les Espagnols ou les Irlandais seuls pour se debrouiller avec les consequences de la crise economique ? Alors que M. Trichet, a la tete de la Banque Centrale europeenne considerait comme « humiliant » qu’on evoque le recours au FMI, comment se fait-il que ce meme recours, en Lettonie, en Roumanie et en Hongrie, n’ait declenche chez lui la moindre trace d’une « humiliation » ? Quel Francais se preoccupe-t-il de payer les retraites des Allemands ou des Lettons ?

Pourquoi l’age de depart a la retraite est-il une affaire nationale ? Pourquoi le revenu minimum universel en Europe est-il une chimere dangereuse ? Pourquoi la protection sociale des immigrants etrangers est-elle un sujet brulant dans tous les pays membres de l’Union ? Tous ces points convergent vers une question fondamentale, celle des frontieres de la solidarite. Jusqu’a present, on n’a – faute de mieux – pas trouve de facon d’organiser cette solidarite et ce consensus toujours provisoires a propos d’une justice sociale relative – autrement que dans le cadre national ou infranational.

La question est au c? ur du debat a propos de la Grece – pour le coup un vrai debat trans-europeen, meme s’il est encore etroitement segmente. Elle ne sera pas resolue rapidement, c’est le moins qu’on puisse dire, mais elle ne peut disparaitre. Les innombrables citoyennes et citoyens d’Europe qui pensent encore – a juste titre, a mon avis – que la construction europeenne est un projet qui a de l’avenir le savent bien. Ils savent aussi qu’ils sont minoritaires partout.

Et qu’il est plus que temps d’approfondir le debat sur une mutualisation plus forte des systemes de protection sociale dans l’Union. Mais tous ceux qui se mobilisent, en apprenant et en parlant plusieurs langues, en etant a l’ecoute des differences de leurs concitoyens de l’autre cote de telle ou telle frontiere, savent aussi la patience, le serieux approfondi qu’il faut utiliser quand on parle a partir d’une culture politique avec une interlocutrice d’une autre culture politique. La solidarite est une ? vre de longue haleine, bien plus difficile que l’euro, qui n’est deja pas un projet facile, on le voit ces jours de tempete. Certes, ces considerations sociologiques apparaitront au lecteur comme de faible portee dans le travail de court terme : l’urgent, c’est l’extinction de l’incendie des marches a quoi travaillent les responsables, avec l’expertise economique. Mais l’economie a aussi des fondements politiques et culturels, qui ne devraient pas rester ignores des elites politiques et economiques qui nous gouvernent.

Ces dernieres ne peuvent esperer contourner la difficulte, qui ne va cesser de se poser de plus en plus crucialement, meme apres que « la Grece » aura ete, temporairement « sauvee », notamment grace au FMI. Plutot que de continuer d’entonner un discours creux sur la « solidarite europeenne » dont la Commission europeenne et son president sont devenus des adeptes competents, plutot que de gaspiller l’argent des contribuables europeens en « communication politique » a laquelle personne ne croit, ils devraient enfin prendre a bras le corps la question du rapprochement des cultures.

Il en va, au premier plan, de l’europeanisation authentique et profonde de l’education. Pas seulement sous la forme de l’apprentissage d’un anglais international sans contenu significatif, mais sous la forme de la promotion active du multilinguisme et des echanges entre les peuples. Et de l’apprentissage reciproque des histoires compliquees de nos pays, des le plus jeune age, a la facon du Manuel franco-allemand d’histoire des classes de 1e et Terminale.

Et cet effort, ces politiques culturelles europeennes dont on mesure aujourd’hui la cruelle absence, doivent concerner au premier chef parmi nos concitoyens europeens, ceux et celles qui sont trop pauvres, ou trop peu dotes de ressources diverses, comme l’education, la culture, pour avoir pu profiter de la construction europeenne. Ces concitoyens, condamnes a l’immobilite par l’inegalite criante de leurs ressources n’ont pas profite de l’euro : ils ne voyagent pas.

Les Grecs parmi eux, et nous bientot, paient aujourd’hui les frais d’une gestion collective deficiente. C’est injuste. Ils paient et nous paierons, par la meme, les consequences du mepris de la diversite culturelle en Europe, et du classement comme « populistes », par les elites, de toutes les manifestations d’inquietude et de frustrations des citoyens europeens qui n’ont profite d’aucune de ces quatre fameuses « libertes fondamentales de circulation » : la circulation des marchandises, des personnes, des capitaux et des services.