Dualite approche economique approche praxeologique

Dualite approche economique approche praxeologique

PLAN Chapitre 1 : approche economique de l’activite entrepreneuriale Introduction Section I : l’entrepreneur dans l’economie I. l’entrepreneur dans la pensee classique II. l’entrepreneur schumpeterien ? ? ? ? ? L’entrepreneur innovateur Entrepreneur et l’inventeur Entrepreneur et le manager L’entrepreneur meneur de risque et d’incertain L’entrepreneur different des autres III. l’entrepreneur Knightien Section II : L’entrepreneuriat et la croissance economique I. L’entrepreneuriat et la croissance economique globale : 1- La relation : entrepreneuriat – croissance 2- La relation croissance – entrepreneuriat II. ? ? ’entrepreneuriat et le developpement regional La croissance de l’emploi et des revenus L’accroissement des recettes fiscales III. L’entrepreneuriat et le developpement local ? L’amelioration des services et la conservation des revenus au sein de l’economie locale ? La motivation par l’exemple : Section III : Critiques de l’approche economique 1. 2. Exclusion neoclassique de l’entrepreneuriat Exclusion individualiste de l’entrepreneuriat 1 Chapitre 2 : approche praxeologique de l’activite entrepreneuriale Introduction : Section I : Structure et origines de la praxeologie entrepreneuriale I. Structure des actions entrepreneuriales 1.

Definition des actions entrepreneuriales 2. Identification de la nature d’action 3. Les stimuli de l’action entrepreneuriale II. L’action entrepreneuriale et l’entrepreneur Misesien Section II : L’information et la cognition en entrepreneuriat a.

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Importance de l’information dans la fonction entrepreneuriale a- l’information dans le contexte b- Interaction economique et competences 2. Les structures cognitives et les competences a- Donner un sens a l’information b- Rationalite limitee 3. la decouverte de l’opportunite II. 123- L’engagement et la mise en ? uvre du projet Faisabilite du projet les changements Les formes d’engagement

I. La mise en ? uvre du projet 1. Le positionnement a- Le macro-environnement b- Le micro-environnement 2. La configuration organisationnelle 3. Le risque strategique 4. La relation entre le risque et la rentabilite du projet Conclusion 2 Chapitre 3 : L’approche structurationiste comme solution a la dualite Sec 1 : Origines et manifestations de la dualite I- Explication de la dualite : II- Tableau comparatif des deux courants Sec 2 : L’approche structurationiste du processus entrepreneurial I- La theorie structurationiste II- La theorie structurationiste et le processus entrepreneurial III.

Les opportunites comme idiosyncrasie de l’individu. IV. Les structures saillantes et le processus entrepreneurial 1- Les structures de signification et la decouverte des opportunites 2- Les structures de legitimation et l’evaluation de l’opportunite 3- Les structures de domination et l’exploitation de l’opportunite 3 Chapitre 1 : approche economique de l’activite entrepreneuriale Introduction : L’entrepreneur constitue une cle d’influence dans le conditionnement et la direction des changements differents par rapport aux autres agents economiques.

Cependant, il a ete difficile d’incorporer la fonction entrepreneuriale dans les modeles classiques de la theorie de la firme (Baumol, 1995). Un certain nombre d’arguments a ete considere pour exclure l’entrepreneur de cette tendance traditionnelle. Ces arguments n’expliquent pas seulement le pourquoi de cette difference mais tracent aussi les difficultes que l’entrepreneur trouve pour s’introduire dans cette tendance principale. L’importance de cette tache se manifeste aussi dans les limitations des tendances a introduire l’entrepreneur dans les analyses neoclassiques durant les trente dernieres annees.

Par consequent, un certain nombre de constructions historiques concernant l’entrepreneur et ses fonctions dans le processus de marche se trouvera dans les alternatives traditionnelles de l’economie. Les essais de comprehension economique de l’activite entrepreneuriale et la relation entre l’entrepreneuriat et la croissance economique constituent l’objet de ce chapitre. Pour arriver a cet objectif, nous devons repondre a la problematique suivante : jusqu’a quelle limite osons-nous parler d’approche economique de l’activite entrepreneuriale ?

Pour repondre a cette problematique, nous allons dans une premiere section presenter les differentes definitions de l’entrepreneur a travers l’histoire et les principaux points de debat concernant la fonction de l’entrepreneur. Dans la deuxieme section nous allons relier le phenomene entrepreneurial avec la croissance economique a l’echelle nationale, regionale et locale. Enfin, nous 4 allons presenter les principales critiques de cette approche menee par les neoclassiques et les individualistes. 5 Section I : l’entrepreneur dans l’economie :

La comprehension des comportements de l’entrepreneur dans l’economie revient aux definitions des economistes classiques. Plusieurs chercheurs ont essaye de donner leurs propres definitions de l’entrepreneur et de la fonction entrepreneuriale. L’objectif de cette section est de decouvrir l’evolution de ces definitions et les principales divergences chez les « leaders » de l’entrepreneuriat qui refletent l’attitude actuelle de l’economie envers cet agent economique. Nous verrons en premier lieu l’apparition du phenomene entrepreneurial avec les economistes classique comme Cantillon et Say et comparer l’apport de chacun d’entre eux.

Ensuite nous nous concentrerons sur l’etude des travaux revolutionnaires de Schumpeter ainsi que son apport par rapport a l’economie classique. Enfin, nous introduirons la notion de risque et d’incertitude developpee par Knight pour distinguer la fonction de l’entrepreneur de celle des autres agents economiques. IV. l’entrepreneur dans la pensee classique : Il est largement reconnu dans la litterature que Cantillon dans la premiere partie du XVIII eme siecle est le premier a fournir et a explorer la fonction de l’entrepreneur dans l’economie. Il a developpe une theorie classique des classes sociales.

L’aristocratie, qui occupait le sommet de l’echelle economique et sociale, est socialement independante par la vertu de ses droits de propriete des ressources naturelles. Le reste des agents etaient financierement dependants et peuvent etre repartis en deux classes : les entrepreneurs et les salaries. Les premiers travaillent pour une remuneration incertaine et les seconds pour un salaire certain. Les entrepreneurs sont les personnes qui se consacrent avec leur capital pour la creation d’une entreprise ou bien ceux qui sont les seuls specialistes de leur metier sans avoir besoin de capital.

Beggart et Roberts rejoignent cette definition de l’entrepreneur. L’habilite de prendre une decision dans un environnement incertain emerge de cette definition de l’activite de l’entrepreneur. Cet incertain derive de la realite 6 que la demande future est surtout quand les depenses sont connues et enormes alors que les recettes sont inconnues (Binks et Vale, 1991). Le succes de l’entrepreneur reside dans l’habilite de prevoir les actions et les reactions de ses contreparties de facon meilleure que le font les autres.

La prevision et la confiance sont les caracteristiques fondamentales et uniques de l’entrepreneur de Cantillon pour operer dans des conditions d’incertitude (Casson, 1982). Cantillon est aussi alle a explorer des determinants du besoin de talents entrepreneuriaux dans l’economie. Ainsi, il a souligne a travers son idee que l’economie est un systeme organise de marches interconnectes qui operent dans le sens de realiser un equilibre. La contribution de Cantillon se situe dans le fait de faire ressortir une troisieme categorie d’individus a cote des proprietaires fonciers et des travailleurs.

Il a donne le nom de « entrepreneurs » a ces personnes qui sont concernees par le processus de production et dont la contribution dans la richesse n’est ni observable, ni tangible. Le deuxieme fondateur de l’entrepreneuriat classique est Jean Baptiste Say. Cet auteur s’est inspire de l’idee d’Adam Smith qui etait par la suite une alternative de l’interpretation de Ricardo. A travers la reconnaissance de l’importance des trois facteurs de production (Land, Labour, Capital), Say a identifie le travail comme la cle de la production.

Il a developpe une division du travail en trois parties : la theorie (etude des droits et de la nature), l’application de la theorie pour des objectifs utiles et l’execution (Bareto, 1989). Ces fonctions de l’industrie sont identifiees chez un agent specifique : l’entrepreneur. Ainsi, Say considere comme un phenomene rare qui est capable de combiner et de coordonner entre les facteurs de production. La caracteristique primordiale dans laquelle l’entrepreneur opere est la variete des entrees et des marches qui doivent etre combines avec succes (Binks et Vale, 1991).

L’accent sur l’entrepreneur ne se limite pas donc sur le produit final du marche comme c’est le cas pour Cantillon. 7 Par difference a Cantillon, Say distingue explicitement entre la fonction de l’entrepreneur et celle du capitaliste. L’entrepreneur est l’agent economique actif dans le processus de production qui peut travailler avec un capital emprunte d’un capitaliste (Coolman, 1971). En plus, la remuneration de l’entrepreneur pour sa tache de coordination differe theoriquement de l’interet du capitaliste.

L’exploration des facteurs qui determinent les besoins de l’entrepreneur dans l’economie fait eloigner l’entrepreneur de Say de l’interpretation mercantiliste. En effet, l’entrepreneur n’a pas besoin d’etre riche pour creer une entreprise. Il peut travailler avec un capital emprunte, mais il doit etre solvable et reconnu par son intelligence, prudence et regularite. Il doit avoir une combinaison de qualites morales qui ne sont pas toujours reunies ensemble : jugement, perseverance et connaissance du monde (Say, 1830).

Say a aussi conceptualise l’entrepreneur comme etant un specialiste de l’accommodation des problemes imprevus et saisissables. L’entrepreneur dans ce cas est appele a estimer avec des taux tolerables l’importance des produits specifiques, la quantite demandee et les moyens de sa production. Mais pour Say, l’incertitude n’est pas le resultat de l’information imparfaite. En effet, pour cet auteur, l’information est disponible a tout le monde. L’incertitude emane particulierement du fait que l’entrepreneur doit estimer approximativement l’importance d’un produit et la qualite demandee.

Les construction theoriques de Cantillon et Say possedent des limites apparentes. Ils ont echoue a examiner la dynamique du processus entrepreneurial et n’ont pas mis en evidence l’effet de l’entrepreneuriat sur l’economie. Mais leurs travaux sont essentiels jusqu’aux travaux actuels parce qu’ils identifient les travaux de l’entrepreneuriat comme une categorie analytique distincte et definissent les parametres des recherches futurs emanant de l’economie dans le domaine de l’entrepreneuriat. Hawley (1907) a tente d’integrer l’entrepreneur dans la theorie classique. Son idee n’a pas reussi a interesser les echerches actuelles en entrepreneuriat. Son echec peut etre explique partiellement par son attachement aux traditions 8 classiques et la domination des idees de Knight qui tendent a l’ignorer. Sa contribution est limitee, il reconnait le role de « l’entrepriser » (non pas entrepreneur) dans la stimulation de la production et le traitement de l’incertain. Mais ignore les influences cognitives et motivationnelles de ces agents. Son travail reste important parce qu’il represente une etape transitoire entre la pensee classique et de l’entrepreneuriat et celle avancee par Knight.

V. l’entrepreneur schumpeterien : Joseph Aloi Schumpeter etait sans doute le plus marquant des economistes de sa periode dans la remise en evidence des interets de la fonction de l’entrepreneur et ses caracteristiques. ? L’entrepreneur innovateur Schumpeter detache l’entrepreneur de la prise de risque : cette fonction est remise au capitaliste ou au secteur banquier qui prete de l’argent a l’entrepreneur. Au lieu de cela, l’entrepreneur est defini comme etant un innovateur : c’est-a-dire la personne qui introduit de nouvelles combinaisons des facteurs de production.

Ce chercheur est alle a identifier cinq types d’innovations, a savoir : l’introduction d’un nouveau bien, l’introduction d’une nouvelle methode de production,l’ouverture d’un nouveau marche, la conquete d’une nouvelle source de matiere premiere et la creation d’une nouvelle organisation industrielle. Ainsi toute personne qui performe une de ces fonctions (qu’il soit un homme d’affaire ou directeur) sera considere comme entrepreneur. Schumpeter s’est aussi interesse a l’identification des unites d’analyse. Pour une personne qui contribue a l’avancement de l’individualisme ethodologique, Schumpeter, de facon imprevue, reconnait que la fonction entrepreneuriale ne doit pas se reunir dans une personne physique singuliere. L’agent economique qui agit entrepreneurialement est specifique aux caracteristiques du milieu socioeconomique. Pour argumenter ce point de vue, il a 9 utilise l’exemple des etats unis « la pratique des fermier dans ce pays a ete revolutionnee de nouveau a travers l’introduction de methodes travaillees en dehors de departement d’agriculture et a travers la reussite de ce departement dans l’enseignement de ces methodes.

Dans ce cas, c’est le departement d’agriculture qui agit comme entrepreneur. » (Schumpeter, 1949, p. 70). ? Entrepreneur et l’inventeur : Schumpeter a distingue entre la fonction entrepreneuriale et l’entrepreneur. En se basant sur les travaux de Say, concernant la division tri partielle du travail, ce chercheur a identifie une division claire entre l’invention et l’entrepreneuriat : le premier constitue la partie « application » chez Say, Alors que le second represente ceux qui s’engagent a la nouvelle idee scientifique.

Les idees generees par les inventeurs ne sont pas toutes d’une importance pour l’activite economique, meme il n’est pas evident que toutes les innovations ont besoin de conceptualiser un nouveau travail scientifique. Dans certains cas, l’invention et l’entrepreneuriat se combinent dans un meme agent economique, mais elles restent analytiquement distinctes. ? Entrepreneur et le manager : Il existe aussi une distinction entre l’entrepreneur et le manager.

Le premier ne se limite pas aux simples taches fonctionnelles et administratives, il est aussi son propre expert technique, son propre acheteur et agent commercial, le superieur de son entreprise, son directeur de personnel… Ainsi, malgre que les deux concepts (entrepreneur et manager) constituent ensemble l’activite de l’affaire, il est important de distinguer chaque acteur. Il s’avere tres difficile de sous estimer la contribution de Schumpeter dans la recherche en entrepreneuriat. Il a engendre la renaissance de la fonction de l’entrepreneur dans le developpement economique.

Cependant, les travaux de Schumpeter sur les processus de prise de decision entrepreneuriale n’etaient pas suffisamment detailles. Ce sujet a fait l’objet de plusieurs recherches ulterieures. VI. l’entrepreneur Knightien 10 Les travaux de Knight apparaissent plus ou moins similaires a ceux de Schumpeter et ont significativement contribue a la renaissance de l’entrepreneuriat. En se basant sur les travaux de Cantillon et Hawley, qui conceptualisent l’entrepreneuriat comme une prise de decision sous les conditions d’incertitude. Knight a avance une analyse sophistiquee de l’entrepreneur (Casson, 1995).

Ainsi, il a place l’entrepreneur au centre d’un systeme libre de l’entreprise assurant et dirigeant un effort cooperatif dans un groupe social. ? L’entrepreneur meneur de risque et d’incertain : Son point de depart est une distinction entre le risque et l’incertitude. Il a utilise « risque » pour decrire les situations dans lesquelles les probabilites sont valables pour guider les processus de decision. L’incertitude etait destinee aux situations caracterisees par l’information imprecise, de facon qu’elles ne puissent pas etre resumees par des probabilites (Runde, 1998).

Dans des situations de risque, les evenements peuvent etre assures et les couts d’assurance sont ajoutes aux couts de production. Au contraire, l’incertitude est identifiee avec une situation ou les probabilites des alternatives ne peuvent pas etre determinees meme avec un raisonnement ou des interpretations statistiques. L’incertitude est un aspect omnipresent du processus de decision parce que la production prend du temps. Les decisions concernant les inputs doivent etre faites maintenant dans le but de creer des outputs pour le futur.

Quand l’incertitude est presente et les taches de decider quoi faire et comment est ascendante proportionnellement a l’execution, l’organisation interne du groupe productif est de plus en plus indifferente. La centralisation de cette decision et le controle des fonction est imperatif (Knight, 1921). La presence de l’incertitude conduit les agents economiques a la specialisation volontaire dans la prise de decision sur la base de leur connaissance et jugements, leur degre de prevoyance leur habilite manageriale et leur confidence dans la transformation de leurs jugements en actions.

Les entrepreneurs sont ces individus qui peuvent voir le futur, qui peuvent developper des hypotheses significatives en depit du futur incertain. 11 Le resultat de la prise de decision reflete le systeme de l’entreprise caracterise par l’emergence d’un groupe social d’hommes d’affaire, qui se specialisent dans la fonction de responsable de direction de la vie economique : l’entrepreneur. En retour de leur action, les entrepreneurs sont les beneficiers du profit futur. Ce profit est le residu des recettes restant apres payement de toutes les charges. C’est la remuneration de l’entrepreneur pour avoir supporte les couts de l’incertitude. L’entrepreneur different des autres : Ce qui distingue les entrepreneurs des autres individus est leur capacite a travers leur perception et l’induction a former des jugements corrects pour les evenements futurs dans l’environnement. La caracteristique la plus marquante est la variation dans la capacite de lire la nature humaine et prevoir la conduite des individus. Knight a reclame que malgre que les agents economiques se comportent comme s’ils essayaient de maximiser quelque chose. Ceci differe de la fonction d’utilite fixe de la pensee classique. Toute fin est plus ou moins raffinee dans le processus de son achevement.

Et ceci est une des raisons de l’activite desiree. En effet, les fins peuvent etre modifiees de trois facons : la premiere quand l’individu n’est pas satisfait lors de la realisation d’une fin et peu decider de poursuivre une autre fin. La deuxieme est quand la personne peut etre engagee dans les moyens qu’il a adoptes pour achever son objectif. De telle facon que les moyens deviennent une finalite. En fin, quand l’implication de la personne est tellement significative qu’elle devient le produit de son environnement. Dans la poursuite d’objectifs changeants, chaque agent economique s’engage dans le jeu de competitivite.

Ce jeu genere sa propre satisfaction en plus de celle de son equipe (Casson, 1995). Mais le jeu est destine a une dimension large de la societe influencee par les motivations et les desirs des autres et destinee non pas a des choses materielles mais plutot a des relations sociales (Knight, 1921). Ainsi, il est important de connaitre ce qui se passe a l’interieur de l’entrepreneur. 12 La contribution de Knight dans l’etude de l’entrepreneuriat ne se limite pas a la distinction entre le risque et l’incertitude. Il developpe un modele hybride qui peut etre utilise dans la comprehension du processus de prise de decision chez l’entrepreneur.

Cependant ce travail reste incomplet : Knight voie que le processus subcontinent de prise de decision est si mysterieux qu’on ne peut pas considerer l’hypothese de rationalisation comme meilleure solution. 13 Section II : L’entrepreneuriat et la croissance economique IV. L’entrepreneuriat et la croissance economique globale : 1- La relation : entrepreneuriat – croissance Depuis Say et Cantillon, l’entrepreneur et l’entrepreneuriat son associes a des phenomenes economiques divers. Parmi ces phenomenes on trouve la relation avec la croissance economique.

Cole (1949) definit l’entrepreneuriat comme etant une proposition claire d’activite a initier et agrandir pour realiser un benefice. Cette definition inclut la notion de croissance. La croissance de taille dans une organisation existante resultant de ses efforts reussis a realiser une nouvelle entreprise est consideree comme un acte entrepreneurial. Elle se traduit par la croissance economique. Cette idee de Gartner se base sur l’existence d’une experience et d’une base financiere et technologique de l’entreprise mere facilite les etapes de creation et diminue le risque de perte percue.

Aussi, la decouverte d’opportunites est plus facile pour ces gens experimentes. Plusieurs chercheurs ont lie l’entrepreneuriat a la croissance par l’innovation. En effet a travers l’innovation il y aura la creation de nouvelles demandes donc de nouvelles offres et creera de l’emploi. Vankataraman (1997) a annonce que ce n’est pas en decouvrant des opportunites dans des biens existants que se stimule la croissance a travers l’entrepreneuriat parce qu’il ne s’agit pas d’une activite entrepreneuriale. Il a ajoute avec Shane (2000) que la decouverte d’une opportunite ne suffit pas pour annoncer son effet sur la croissance.

Il faut qu’elle soit exploitee. Le passage a l’action et l’exploitation meilleure d’une decouverte est a la fois une manifestation entrepreneuriale de la croissance. 14 La definition economique de Gartner (1990) a ete critiquee par Shane et Vankataraman pour la raison qu’il n’existe pas une consideration explicite de l’innovation de la nouvelle combinaison : c’est-a-dire que si l’inventeur du nouveau bien ou de la nouvelle methode commercialise son produit dans une entreprise nouvelle, cette activite est consideree comme entrepreneuriale et liee concretement a la croissance.

Alors que s’il l’exploite dans sa firme existante, il ne s’agira plus d’une croissance entrepreneuriale. D’autres chercheurs se sont retournes a la definition traditionnelle de Schumpeter «l’entrepreneuriat est la creation d’une nouvelle activite economique »1. Par ce nouveau concept « nouvelle activite », on designe toute activite nouvelle pour une firme et qui doit changer le produit ou le service existant sur le marche. Cette nouvelle action necessite obligatoirement la creation d’une nouvelle organisation ou des transformations considerables de l’ancienne activite de la firme.

Le critere de nouvelle activite est alors loin d’etre suffisant pour definir la croissance entrepreneuriale. Le fait d’envahir le marche par des produits existants en creant une entreprise a part ou en se metamorphosant pour s’adapter a la nouvelle activite ne definit pas l’activite entrepreneuriale. Ce qui stimule considerablement la croissance c’est l’entrepreneuriat de « haut degre » definie par l’innovation sincere de produits ou services qui peut changer les modes de consommation et attire les suiveurs, par suite, restructurer l’industrie et parfois creer une nouvelle.

Les premiers imitateurs de l’entrepreneur et les entreprises internalisant la nouvelle idee en changeant une partie considerable de leur production sont aussi considerees par Schumpeter des entrepreneurs participant a la croissance economique. En resume de cette partie, nous pouvons dire que la croissance entrepreneuriale ne signifie pas la creation de nouvelles organisations mais plutot la creation d’une nouvelle activite economique a caractere innovateur. 1 Schumpeter, J. (1934) “The Theory of Economic Development”.

Harvard University Press, Cambridge, MA. 15 3- La relation croissance – entrepreneuriat La reponse de Davidsson (1989) est que cela depend du comportement economique de l’Etat. Cette relation est moindre si l’Etat vise a soutenir et accroire ses entreprises deja existantes et plus forte si l’Etat encourage la creation d’entreprises. Mais Wicklund (1998) estime que le phenomene est nettement plus complexe et multi face. A ce niveau la question qui se pose, « quelle est la croissance qui peut etre consideree comme une manifestation de l’entrepreneuriat ? ».

Certains auteurs ont definit la croissance entrepreneuriale comme etant le point a partir duquel l’entreprise commence a realiser les benefices. Cependant d’autres ont inclut le point de depart (creation) pour savoir si effectivement la croissance est entrepreneuriale. Pour les economistes qui ont pose que l’entrepreneuriat est une nouvelle activite economique, la croissance est sous forme d’acquisition, innovation ou changement technologique c’est-a-dire une forme d’adaptation aux conditions environnementales qui selecte la meilleure firme pour survivre.

Mais cette vision reste dependante de la croissance organique limitee par leur definition de l’entrepreneuriat. Penurose a depose une approche fondee sur les ressources afin de definir la relation croissance – entrepreneuriat. Elle a avance que les firmes a croissance optimale sont celles qui possedent la combinaison optimale des ressources – opportunites dans but de beneficier des avantages de ces opportunites. Part exemple, pour exploiter une nouvelle activite la firme a besoin de ressources financieres. Donc ce sont ces ressources qui determinent ou non la croissance de firme.

Delmar et Davidsson (1998) ont montre que la croissance organique est dominee par les nouvelles entreprises de petite taille alors que les grandes firmes agees croient sous forme d’acquisition. Ce qui signifie que la croissance entrepreneuriale est l’apanage des jeunes et petites entreprises non pas des grandes agees. Par consequent, la croissance entrepreneuriale n’inclut pas 16 l’acquisition qui ne presente en fait que des investissements financiers internalisant l’activite d’une autre firme dans l’objectif de beneficier de l’effet de synergie.

La croissance organique ne signifie pas une croissance en volume de production mais plutot la decouverte et l’exploitation de nouvelles activites : c’est la reflexion de l’entrepreneuriat de Vankataraman (1997). La qualite de la decouverte (a quel point rompt-elle avec l’habitude et cree des avantages relatifs) determine le potentiel de la croissance. La qualite de l’exploitation determinera par consequent a quel niveau le potentiel est realise. V. l’entrepreneuriat et le developpement regional : La creation de nouvelles entreprises permet d’accroitre l’efficience dans ’utilisation des ressources disponibles. Elle renforce la concurrence sur le marche, ce qui permet d’augmenter le bien etre du consommateur. Elle permet aussi d’accelerer la production, appliquer et diffuser les innovations technologiques et organisationnelles. Le phenomene de creation d’entreprises permet donc une croissance durable et favorise un changement structurel dans une nation. Les secteurs nouveaux et la technologie de l’information et de communication representent les principaux centres d’interet des nouveaux promoteurs. Nous avons jusqu’a ce moment etudie l’importance de l’activite ntrepreneuriale a l’echelle nationale et de facon globale. Mais cette etude ne prend pas en consideration les specificites regionales de chaque pays. Nous allons dans cette partie essayer de definir quelques determinants plus significatifs a l’echelle regionale que a l’echelle nationale. Le premier critere est la gouvernance. C’est la capacite des acteurs economiques dans une region a investir leurs ressources financieres et humaines pour la realisation des objectifs predefinis. La volonte et la coordination 17 representent la cle de reussite de ces acteurs.

La realisation de ces objectifs requiert une harmonie entre les acteurs publics et prives en terme de service et d’infrastructure de base attirante pour les entrepreneurs potentiels. gouvernance se fait de facon objective : c’est-a-dire qu’elle La envisage objectivement les defaillances du marche et du secteur public pour pouvoir resoudre les problemes. Elle doit aussi suivre un ordre de priorite dans la realisation des objectifs strategiques. Deux vecteurs d’action sont indispensables a la gouvernance regionale : la formation et les services communs a un groupe d’entreprises.

Ces services communs peuvent etre generalistes comme l’acces au capital risque, l’innovation, la formation professionnelle, l’internationalisation, les nouvelles technologies d’information et de communication, l’infrastructure de proximite… ou de nature sectorielle tel que l’acces aux centres technologiques specialises, centres de controle de qualite et de labellisation, de design, de clubs d’entrepreneurs… Les activites d’essaimage et de partenariat ecoles/universites /entreprises font aussi partie de la gouvernance regionale.

La region doit aussi promouvoir l’esprit d’entreprise chez les individus. Il s’agit des services offerts pour les entrepreneurs potentiels dans le but de leur fournir des conditions favorables a la creation. On trouve par exemple, la formation, l’incubation, les credits, les garanties… Ces avantages permettent la diffusion de la mentalite de creation d’entreprises chez les jeunes en reduisant les obstacles a l’entree dans la nouvelle aventure. Les specificites regionales peuvent contredire avec la reglementation nationale.

L’environnement administratif regional doit mentionner ces differences a l’echelle nationale et informer les promoteurs et les investisseurs sur la reglementation et les avantages mis a leur disposition. La proximite des moyens de financement des projets entrepreneuriaux est indispensable a la promotion de l’activite entrepreneuriale. La variation des formes de capitaux et de garanties est aussi importante. Mais la disponibilite de ces capitaux doit etre accompagnee par des actions de suivi et de conseil des objectifs de croissance du chiffre d’affaire de l’entreprise eneficiere. Ce 18 processus a pour objectifs d’optimiser l’activite de l’entrepreneur et d’empecher les cas de detournement des fonds. Chaque type de financement est destine a une etape precise de l’evolution de l’entreprise : c’est-a-dire que le besoin en capital est conditionne par la taille de l’entreprise, son stade de croissance, sa nature d’activite… Les decideurs regionaux informent les entrepreneurs sur les caracteristiques et les onsequences du choix de chaque type d’intermediaire financier dans la region. Dans l’economie nationale, la competitivite des petites et moyennes entreprises est reduite sur un echantillon de moyennes entreprises innovantes de facon permanente. Cette economie globale ne peut pas controler les petites entreprises naissantes a l’echelle regionale.

Pour cette raison, les pouvoirs publics regionaux ont une grande importance dans la mise en place de dispositifs d’accompagnement comme les services de transfert de technologie, de connaissance, d’intelligence economique, de veille technologique… La cooperation inter-entreprise en ce qui concerne l’innovation et le developpement de nouveaux produits a un effet positif sur la competitivite des produits a l’echelle nationale et internationale. C’est le cas des PME suedoises qui ont reussi a conclure des contrats avec des entreprises sud europeennes alors que ce n’est pas le cas des entreprises belges.

Le resultat est que les entreprises suedoises sont plus innovantes que les entreprises belges. Les entreprises peuvent aussi former des reseaux relationnels entre elles pour faire face a la competitivite nationale surtout celle des grandes entreprises. Le role du secteur public a ce niveau est de catalyser ces reseaux relationnels : les reseaux doivent coexister ensembles et agir pour le benefice de la region. La promotion de ces reseaux se fait non seulement a travers la creation de clubs de jeunes promoteurs, d’exportateurs… mais aussi grace aux avantages accordes aux membres participants dans ces clubs.

Les reseaux relationnels concernent en plus des entreprises regionales, celles exogenes qui veulent faire partie de ce reseau. Des conditions favorables doivent etre fournies afin de faciliter une integration harmonieuse au sein des reseaux existants et beneficier de l’apport en capital ou en technologie de ces nouveaux investisseurs. 19 Bref, les reseaux entrepreneuriaux permettent : d’ameliorer les flux d’informations, transferer les connaissances et le savoir, ameliorer la gestion grace aux benchchmarkings, partager les couts et les risques, regrouper les forces rechercher l’economie d’echelle et renforcer les competences.

Dans la logique liberaliste, les decisions publiques regionales se limitent de plus en plus a moderer l’absence de l’initiative privee au lieu de contribuer a la socialisation des pertes du secteur prive ou l’incompetence de l’entrepreneur. L’intervention du pouvoir public est la plupart du temps redistributive plutot que prospective. Les actions emergentes se heurtent souvent avec le conservatisme regional : c’est-a-dire l’interet specifique accorde aux entreprises existantes peut importe leur benefice. Ce phenomene nuit a la qualite des services offerts aux entreprises nouvellement creees.

La formation de la main d’? uvre au sein d’une region doit etre adequate par rapport aux besoins economiques futurs de cette region. Une culture entrepreneuriale innovatrice doit accompagner la formation. Ainsi qu’une sensibilisation aux avantages relies a la mise en reseau des entreprises regionales et le partage de l’information. L’integration de ces points dans les programmes de formation va accroitre la mentalite entrepreneuriale a long terme. VI. L’entrepreneuriat et le developpement local : Un secteur dynamique de petites entreprises garanti plusieurs avantages aux niveaux macroeconomique et microeconomique.

En effet, les petites entreprises maximisent l’utilite du travail et du capital parce qu’elles utilisent des ressources secondaires du marche. Elles font preuve de resistance contre les variations des couts des ressources. Il s’agit d’une capacite forte d’autoajustement (Robbins et al, 2000). Les determinants a l’echelle regionale permettent de mieux exploiter cette dynamique. Cependant, il existe encore des differences demographiques, culturelles et infrastructurelles au sein de la region meme et peu d’etudes ont relie l’entrepreneuriat au developpement economique local.

On se contente de transposer la relation a l’echelle nationale et regionale 20 sur les economies locales. Ce n’est pas toujours le cas si l’on tient compte des caracteristiques de chaque localite. La creation d’emploi et l’augmentation des revenus representent le principal interet de toutes les collectivites locales. C’est pour cette raison qu’elles stimulent l’esprit d’entreprise et attirent les investissements. La demographie des entreprises differe souvent selon les specificites locales.

Ainsi les centres villes peuvent contenir une grande variete d’entreprises alors que banlieues hebergent un nombre inferieur. Cette difference est due a la proximite des marches a haut revenu et la disponibilite des moyens des moyens de contact favorisant la creation et la survie des petites et moyennes entreprises. Ces avantages sont rares dans les zones rurales et specifiques pour des collectivites ayant un nombre d’activite dominant (villes minieres, touristiques…). Il existe plusieurs voies a travers lesquelles la creation d’entreprises pourra modeler le developpement economique local.

Parmi lesquelles on peut citer : ? La croissance de l’emploi et des revenus : Blanchflower (1998) a montre que le phenomene de creation d’entreprises est suivi d’un effet multiplicateur generant des emplois de dirigeants et de salaries. Les entreprises tendent a repondre aux besoins des marches locaux et ensuite passer aux marches plus eloignes. Mais elles restent dans les regions ou localites ou elles sont implantees. Vu la taille petite des entreprises, elles ne peuvent creer que des emplois directs limites dans une localite.

Mais a long terme, et en fonction de son taux de croissance, l’emploi direct et indirect augmentent dans la collectivite. Par exemple dans le cas de creation d’emploi qualifie, des entrepreneurs penseront a investir dans la formation pour repondre a ce besoin de qualification. ? L’accroissement des recettes fiscales : La recette fiscale provient des benefices des societes, des revenus personnels, de la consommation, de la valeur des biens immobiliers et de la masse salariale. Dans plusieurs cas, les recettes fiscales generees par 21 ’accroissement du nombre d’entreprises creees dans les localites sont transmises au benefice de l’Etat et ne sont pas reinvesties dans cette localite (exception faite des zones franches et des zones de developpement regional ou les avantages sont exceptionnels). Cependant, le developpement entrepreneurial dans une localite necessite souvent un developpement parallele au niveau des services publics fournis par l’Etat. ? L’amelioration des services et la conservation des revenus au sein de l’economie locale : L’apparition et le developpement des services locaux representent la consequence logique de l’activite entrepreneuriale.

En effet, la croissance sera plus forte si l’argent circule plus longtemps dans une localite : il s’agit de faire des extensions de services en consequence de l’augmentation du nombre d’entreprises creees. ? La motivation par l’exemple : Les exemples reussis d’entreprises representent un facteur motivant pour les entrepreneurs potentiels dans une localite. Ils permettent de creer et diffuser une mentalite entrepreneuriale et encourager les individus a investir (Reynolds et al, 2001). Le schemas suivant recapitule les principaux acteurs et determinants du developpement economique dans les trois niveaux : national, regional et local. 2 23 Section III : Critiques de l’approche economique : La comprehension de l’approche economique de l’activite entrepreneuriale nous a amene a definir l’entrepreneur et discuter de son importance dans l’economie et etudier l’importance de cette activite dans le developpement economique. Nous avons remarque que la croissance au niveau national differe de celle du niveau regional et local. Plusieurs chercheurs en entrepreneuriat trouvent des inconvenients dans l’adoption de cette approche economique pour etudier l’activite entrepreneuriale.

Nous designons ici les neoclassiques qui excluent cette notion parce qu’elle est non mathematisable et les individualistes qui pensent que cette vision globale risque de limiter l’esprit creatif de l’individu. 3. Exclusion neoclassique de l’entrepreneuriat : Le processus de prise de decision de l’entrepreneur innovateur tourne autour de quelque chose qui n’avait pas de precedent dans le passe. Ceci exclu toute description utile de cette fonction dans un langage mathematique par consequent sort de l’optimisation systematique de l’activite.

Herbert et Link (1998) notent que l’entrepreneur est exclut de l’economie quand la discipline tend a imiter les sciences physiques a travers l’incorporation des sciences mathematiques. La theorie classique decrit les conditions pour un equilibre competitif mais ne peut pas expliquer la maniere a travers laquelle les forces du marche agissent pour ajuster le processus et les quantites d’un nouveau produit ou processus (Harper, 1996). Ainsi, tant que les analyses economiques sont faites sous conditions d’equilibre statique et de concurrence pure et parfaite, il n’y a pas de place pour l’entrepreneuriat.

L’individu a un acces libre pour toutes les informations necessaires, combinee avec les notions de rationalite de comportement de maximisation par les agents economiques. Cette supposition detache l’entrepreneur de tous les elements de responsabilite et de jugement (Martinelli, 1996). Plusieurs economistes on essaye d’avancer une conceptualisation de l’entrepreneuriat par 24 l’introduction de l’acces a l’information et les jugements comme variables d’analyse. Mais cette tentative est critiquee pour son caractere tres subjectif du jugement et l’asymetrie de l’information.

Le souci de voir disparaitre l’entrepreneur etait a l’origine de ces essais. 4. Exclusion individualiste de l’entrepreneuriat : Les individualistes ont largement critique cette approche pour la raison principale qu’elle s’oppose aux idees praxeologiques de l’action humaine. Ils se sont bases sur les arguments suivants pour convaincre de leur point de vue : La demarche economique se veut holiste : c’est-a-dire que l’etude de cas des PME est parfois soutenue par des hypotheses non verifiables (maximisation de profit de l’entrepreneur, la PME peut etre volontariste…).

Cet holisme ne prend pas des cas individualises et risque d’oublier des variables fondamentales. L’erreur dans le cas de l’approche economique peut induire a des consequences graves pour un grand nombre d’entrepreneurs, voire parfois pour un secteur d’activite. Le holisme methodologique represente dans ce cas par l’approche economique admet alors une limite de non prise en compte du caractere individualise des projets en question. Mais ceci ne neglige pas son realisme parce qu’elle trace les axes en fonction desquels l’entrepreneur peut agir moyennant une certaine marge de liberte.

La start-up en economie est reduite en une « boite noire ». Le nombre de variables explicatives est limite dans le but de mathematiser le phenomene entrepreneurial. Les actions et les reactions sont definies en fonction de concepts decoulant des theories hypothetico-deductives de la concurrence et des marches. La logique et le realisme representent le materiel necessaire pour la conception de l’« ideal type » des boites noires. Cependant, l’activite entrepreneuriale est globalisante : c’est-a-dire qu’elle doit tenir compte de toutes les variables significatives de l’entreprise pour comprendre l’evolution de son systeme de gestion.

Ce caractere est primordial pour reduire l’incertitude liee au projet avant et apres la creation. 25 L’approche economique est avant tout une approche conceptuelle : c’est-adire que la validation empirique est loin d’etre son premier souci. Elle se base sur l’observation des firmes que l’economiste suppose homogenes, localisees sur un marche defini et interchangeable. C’est ce qu’ils appellent « conditions objectives ». Mais le subjectif est aussi parmi les caracteres fondamentaux de l’activite entrepreneuriale. Les conditions subjectives signifient ici les aracteristiques individuelles de l’entrepreneur qui influencent son processus de prise de decision. La co-existence de ces deux conditions permet d’identifier mieux le comportement entrepreneurial. Le positivisme en economie signifie l’exposition de faits pour expliquer leur enchainement logique plutot que leur suivi historique. L’exposition de ces faits n’est pas suffisante pour l’entrepreneur, il faut savoir agir sur ces faits : c’est a dire qu’ils doivent etre concretises sous forme d’outils de gestion susceptible d’aider a la prise de decision et s’integrer dans les modes de presentation du projet entrepreneurial.

En depit de leur abstraction, universalite, ambiguite et parfois sterilite, les modeles economiques restent des apports incontestables dans la promotion de l’entrepreneuriat dans une region ou nation. Ils representent les conditions susceptibles d’etre imposees a l’entrepreneur (faits, intensions, conventions…) dans le but de diriger et controler l’economie nationale, regionale et locale. 26 Conclusion : La vision elargie du processus entrepreneurial nous a permit de distinguer les phenotypes de cet acteur dans l’economie.

Son apparition a ete tres lente parce qu’il represente des caracteristiques difficilement differenciables par rapport aux autres acteurs. Say et Cantillon sont les premiers a introduite l’entrepreneur comme le ‘hero’ qui part d’une idee ou d’un talent, independamment de sa capacite financiere, pour devenir riche. Cette premiere definition a ete plus tard raffinee par Schumpeter qui a ajoute l’innovation dans le mecanisme de creation d’entreprises. Schumpeter est souvent considere comme le vrai point de depart de la definition actuelle de l’entrepreneur.

Cette definition est modifiee en fonction des situations economiques spatiotemporelles. La vision holiste du processus entrepreneurial se traduit par les decisions socioeconomiques apportees par l’Etat ou les autres groupes. L’objectif de ces decisions est d’arbitrer les orientations des individus. Le groupe se charge ainsi de creer et choisir les opportunites a exploiter, voire dans certains cas, selectionner l’entrepreneur adequat au projet estime. L’opportunite a travers cette hypothese est a la charge des leaders du groupe.

C’est-a-dire que la tache reelle de l’entrepreneur se limite a l’execution des instructions du groupe. La fonction de maximisation de profit est conditionnee par la maximisation de l’exploitation de l’opportunite accordee par le groupe. L’innovation est le souci des organismes de decision seulement et meme si elle existe chez des individus, elle demeure restreinte par l’interet du groupe auquel il appartient. 27 Cette pensee economique a ete largement critiquee par les penseurs individualistes qui refusent toute autorite limitant l’esprit creatif de la personne.

Ces chercheurs reduisent certaines fonctions du groupe (societe) en faveur de l’individu pour lui accorder une marge de liberte plus grande depuis la detection de l’opportunite jusqu’a son exploitation. Nous allons dans ce qui suit decouvrir de facon plus proche les caracteristiques nouvelles du processus entrepreneurial avancees principalement par Von Mises. 28 Chapitre 2 : approche praxeologique de l’activite entrepreneuriale Introduction : La praxeologie est l’etude des aspects de l’action humaine qui peut etre saisie a priori.

En d’autres termes, elle s’inquiete sur l’analyse conceptuelle et les implications logiques de preference, choix, plans des moyens-bjectifs, et d’autres actions similaires. Les principes de base de la praxeologie ont ete decouverts en premier par les philosophes grecs. Cette approche a ete developpee en outre par les Scolastiques qui ont etendu aussi l’analyse praxeologique aux fondations d’economie et science humaine. Dans la fin du dix-neuvieme siecle, l’approche praxeologique a ete redecouverte par Carl Menger, fondateur de l’Ecole autrichienne.

Le terme praxeologie a ete applique en premier a cette approche par l’economiste autrichien plus tardif Von Ludwig Mises. Avec ses etudiants (y compris Friedrich Hayek et Murray Rothbard), Mises a employe des principes de la praxeologie pour montrer que beaucoup de theories economiques et sociales existantes etaient conceptuellement incoherentes. Nous allons le long de ce chapitre relier cette approche a l’activite entrepreneuriale. Le centre d’interet n’est plus l’economie comme nous l’avons vu dans le chapitre precedent, mais plutot c’est l’individu qui va mener le projet.

Ainsi, notre premier souci sera d’etudier l’ensemble des variables et relations permettant a l’entrepreneur de mener son projet. L’action entrepreneuriale se distingue par le dilemme de l’identification de l’opportunite dans l’environnement et dans le temps. Si elle ne coincide pas avec les deux axes elle ne peut pas se realiser. Le role de l’entrepreneur est de decouvrir ces pertinences moyennant des outils adequats. Cette decouverte ne se fait pas au hasard mais plutot en fonction de stimuli internes et externes a 29 l’individu. Elle necessite aussi une collecte prealable des information et un niveau determine de cognition.

C’est pour cette raison que se font les etudes d’adequation entre l’Homme et le projet qu’il estime mener. Une fois cette opportunite est decouverte, l’entrepreneur va comparer les differentes consequences avant de s’engager reellement dans la mise en ? uvre du projet. A ce niveau, le retour en arriere ne sera plus possible. La prise de decision est conditionnee par la qualite de l’information disponible pour l’entrepreneur et sa capacite d’interpretation de toutes les interactions futures avec les parties prenantes et l’engagement est en fonction de la faisabilite reelle du projet et de la situation actuelle de l’entrepreneur.

L’engagement de l’individu dans le projet signifie le debut de la mise en ? uvre de l’affaire. Pour cette raison, il est important de penser au positionnement futur de l’entreprise, son organisation en fonction des objectifs fixes prealablement et les risques lies a ces objectifs. Ces differentes etapes depuis la naissance de l’idee jusqu’a sa mise en ? uvre reelle representent l’objet cette partie du travail. 30 Section I : Structure et origines de la praxeologie entrepreneuriale : La praxeologie est fortement adoptee par l’ecole autrichienne qui est consideree comme la construction theorique la plus coherente et la plus attirante.

Elle se base sur le subjectivisme radical, l’individualisme methodologique et l’action humaine pour mettre en valeur ou comprendre la fonction de l’entrepreneur dans le processus de marche. II. Structure des actions entrepreneuriales 4. Definition des actions entrepreneuriales: Les actions entrepreneuriales sont des comportements destines a exploiter la decouverte d’une opportunite. Mises (1949) a note que les actions ayant un rendement decroissant sont remplaces par de nouvelles actions dont le benefice est plus important. Les actions entrepreneuriales sont alors toujours dirigees vers le futur.

Leur objectif est de rendre le futur plus satisfaisant que celui sans action. C’est l’insatisfaction qui stimule alors l’entrepreneur a chercher des opportunites et ameliorer le futur. Les actions entrepreneuriales se manifestent dans les types et les qualites nouveaux biens et services exposes sur le marche. C’est ce que Schumpeter (1934) definit comme « innovation » dans le produit, mode de production, technologie, ressources et type d’organisation. Cette innovation rompt avec les structures existantes et les habitudes de production et cree un certain desequilibre. Donc d’apres Schumpeter, l’entrepreneur est le premier createur destructif.

Les autres suiveurs ne sont que catalyseurs de ce desequilibre cause par le premier. L’action entrepreneuriale de Kirzner (1979) a une perspective differente : il considere que l’action entrepreneuriale est une exploitation des opportunites deja existantes qui n’etaient pas percues dans un equilibre apparent. Elle ne cree pas un desequilibre Schumpeterien mais elle participe a l’innovation a travers la 31 stimulation des besoins des clients potentiels. L’action entrepreneuriale d’apres cet auteur est le moyen par lequel l’entrepreneur exploite la variation des connaissances dans un environnement.

Elle est completement exploitee lorsque l’action est finie. Il existe une divergence entre la definition de Schumpeter et celle de Kirzner : pour le premier chercheur l’action entrepreneuriale conduit a un desequilibre ; alors que pour le deuxieme, elle permet de retablir la situation d’equilibre. Le fait que les deux actions coexistent, et sont mutuellement dependantes il est possible d’evaluer l’action entrepreneuriale a travers la situation qu’elle cree. L’element commun de ces deux definitions est qu’il s’agit d’un nouveau comportement d’exploitation d’une opportunite que les autres n’ont pas identifie ou exploite.

Mais l’equilibre est une situation elusive et la competitivite dans le marche n’aboutit pas toujours a une situation d’equilibre. Pendant que les actions equilibrantes augmentent la structure de la connaissance de la relation moyens-bjectifs entre les participants dans le marche. Les actions desequilibrantes augmentent la variation des points de vue concernant les moyens-bjectifs. Le fait de croire que les actions equilibrantes augmentent les problemes de connaissance signifie que la connaissance decouverte par l’individu est incompatible avec la connaissance preexistante et largement repandue.

Ceci peut avoir lieu pour deux raisons : la premiere est que les actions desequilibrantes peuvent detruire completement la connaissance existante, dans ce cas, les actions servent a corriger les situations que l’entrepreneur voie incorrectes ou non specifiques, la seconde est que les actions desequilibrantes peuvent modifier le classement de ce qui est suppose connu. Dans ce cas la relation moyens-bjectifs qui n’avait pas une grande importance devient envisageable. En resume, les actions equilibrantes, coexistent et sont interdependantes dans le processus du marche.

L’evolution du marche est fortement liee a l’exploitation des opportunites par l’entrepreneur a travers l’extension des strategies existantes dans des domaines nouveaux, ou par la recombinaison des ressources preexistantes mais qui etaient percues non exploitables. 32 5. Identification de la nature d’action : Les actions entrepreneuriales utilisent deux criteres pour mesurer la creativite d’une action particuliere: la nouveaute et l’appropriation. Les actions equilibrantes sont innovantes puisqu’elles assurent les nouvelles informations qui reduisent l’ambiguite relative aux opportunites potentielles.

Elles sont mises en ? uvre a travers une combinaison des informations existantes dans un contexte nouveau. Cependant, les actions desequilibrantes sont innovantes parce qu’elles augmentent l’ambiguite dans l’opportunite potentielle. Elles vont combiner les ressources, consommateurs et marches inconnus d’une facon qui n’etait pas conventionnelle. La consequence sera une augmentation de l’incertitude concernant la combinaison ideale des ressources, marche et consommateurs. Bien que les deux types d’action varient en terme de type de nouveaute et leur influence sur l’opportunite potentielle profitable.

Elles vont aussi varier en fonction du critere d’appropriation. Ce critere concerne le point de vue des acteurs dans le marche par rapport a la valeur de la nouvelle action dans la resolution du probleme de connaissance. Dans ce contexte d’asymetrie d’information, les actions equilibrantes vont approvisionner le marche avec les informations necessaires. Elles seront percues comme des extensions appropriees des actions passees dans des domaines nouveaux. Les actions desequilibrantes sont distinguees par leur maniere de creer la dissonance et le bouleversement des modeles mentaux des acteurs du marche.

Elles seront ainsi percues comme inappropriables. Si non l’action d’appropriation ne sera pas realisee a court terme. Progressivement l’action sera evidente et le modele mental sera retabli par les acteurs. 6. Les stimuli de l’action entrepreneuriale La motivation est l’un des principaux predicateurs de l’action entrepreneuriale. Wallach et Kogan ont montre que les motivations intrinseques sont a l’origine de la decision de l’individu. Cette hypothese se base sur les theories de psychologie sociale de la motivation.

Ces theories affirment que les motivations extrinseques sont trompeuses lors de l’analyse des comportements 33 des individus. La creativite de l’individu va etre limitee par les motivations extrinseques. Amabile (1996) definit les motivations intrinseques comme une reaction qui nait des qualites de l’entrepreneur face aux conditions externes. Elles sont en fonction de son interet personnel, son degre d’implication et de satisfaction, sa curiosite et son attitude au risque. III. L’action entrepreneuriale et l’entrepreneur Misesien : Dans toute economie reelle, tout acteur est toujours un entrepreneur » (Mises, 1949). L’identification de toutes les actions humaines dans l’entrepreneuriat est due a l’impact du temps. Les individus doivent agir a partir d’un present dynamique et changeant entre un passe irrevocable et cumulatif et un futur inconnu. Ainsi, toute action est toujours dirigee vers le futur. Il est alors necessaire de planifier une action pour un futur meilleur (Mises, 1996). Le point crucial de l’entrepreneur est de former une opinion concernant comment vont agir les autres acteurs economiques.

En faisant ceci, l’entrepreneur doit tracer a travers son experience concernant les autres acteurs, les actions et les jugements passes. Mais il reste impossible de deduire le futur certain a partir de l’experience, meme dans le futur proche. L’insatisfaction de l’entrepreneur par rapport aux conditions futures qui vont probablement se developper s’il ne reagit pas, represente l’origine de son action. La difficulte du futur dans le cas ou il n’y aura pas d’actions combinees avec l’habilite de l’acteur a imaginer les conditions futures qui seront meilleures par rapport a ses besoins incite l’entrepreneur a mener l’action.

Mises ne n’essaye pas de montrer comment les objectifs sont realises. Plutot, il cherche a etudier l’action entrepreneuriale en fonction des manifestations de l’esprit de l’individu. Ainsi, l’individu ne voie pas la realite telle qu’elle est, mais a travers la structure de sa pensee et ses sens. Sans ces atouts, l’individu ne peut pas agir. 34 L’entrepreneur Misesien est une creature complexe : c’est un individu qui veut realiser des objectifs, qui a une structure mentale differente et une experience specifique.

Conduit par son insatisfaction inherente, il agit pour realiser ses objectifs futurs. Il est dote d’une capacite d’imaginer une combinaison de moyens pour faire face a l’incertitude. Les actions de l’entrepreneur peuvent etre fausses, ces erreurs seront a l’origine de l’action d’un autre entrepreneur. 35 Section II : L’information et la cognition en entrepreneuriat L’information et la cognition de l’entrepreneur sont les criteres sur lesquels Hayek s’est base pour remedier aux contraintes d’incertitude et de risque caracterisant la fonction de l’entrepreneur.

Hodgson (1998) a signale que l’information et la cognition ne peuvent etre separees parce que le sens de l’information est decide par la structure cognitive, et les moyens et modes de cognition sont formes par l’analyse et l’interpretation des informations. 1. importance de l’information dans la fonction entrepreneuriale : L’acces a l’information est devenu actuellement un determinant primordial dans le comportement entrepreneurial. Casson a explore l’implication de l’information qui n’est pas gratuite pour tous les individus. Il s’agit de prendre une decision dans un contexte ou l’information est partielle.

Les autrichiens analysent la decision entrepreneuriale comme si l’information n’existait pas. L’entrepreneur n’a qu’a imaginer l’etat futur de son affaire. Cette difference de perception de l’information revient a la distinction entre ambiguite et incertitude. Dans le premier cas, on connait le risque alors que dans le deuxieme, on ne le connait pas. a- l’information dans le contexte : Les marches de l’information apparaissent comme le resultat des couts associes a sa recherche et des benefices reels degages de cette connaissance.

Mais le traitement de l’information comme une commodite se trouve face au probleme d’invisibilite et d’inappropriation (Babe 1998). L’indivisibilite peut etre exprimee en terme de regression inherente et infinie dans la decision du merite de recherche d’information. C’est-a-dire que la valeur actuelle de l’information n’est pas connue jusqu’a ce qu’elle soit recue. Ce qui fait penser a la non necessite d’achat. L’inappropriation de l’information peut etre expliquee par l’exemple de Boulding (1961) qui signifie que quand un enseignant donne un cours, a la fin de la seance, l’etudiant connait plus et l’enseignant ne perd rien.

Ce que l’etudiant 36 gagne n’est pas perdu par l’enseignant. Donc la rente de l’information n’est pas totalement appropriable. L’origine de l’inhabilite des acteurs a realiser le benefice total, de l’information nous amene a illustrer l’influence du contexte sur les flux d’information dans un environnement socio-economique specifique. La decision de consulter une information est conditionnee par le degre de certitude que l’individu peut degager des benefices a travers cette information. Ceci necessite un arrangement contractuel rigide et des droits de propriete associes aux flux d’information.

Dans un contexte ou l’appropriation est modeste, il n’y aura pas une grande demande d’information. Alors que dans le cas contraire, la rigidite peut aussi causer une diminution des flux d’information. Les institutions interviennent a ce niveau afin de regler les flux de l’information et accumuler la connaissance : ce sont les canaux de communication de marche (les entreprises, le systeme educatif…). Mais il faut noter que les specificites des institutions determinent l’efficience ou non des flux d’information.

En effet, cette fonction des institutions ne signifie pas obligatoirement une communication egalitaire entre tous les individus : la communication peut etre discriminatoire en fonction de la relation individuelle avec l’institution. Le degre de developpement de la technologie adoptee pour le recueil de l’information est aussi un determinant essentiel de la fiabilite et la diffusion de l’information. Kalantardis et Bika (2003) ont mis en evidence le role de ces NTIC dans la reduction de l’impact de la distance geographique sur les flux d’information dans les zones rurales. – Interaction economique et competences : Les origines de l’incertitude constituent le point de depart de cette approche. L’incertitude implique la non connaissance des actions futures des autres acteurs. Cantillon et Knight ont relie la reussite de la decision aux talents des entrepreneurs a prevoir la situation future de l’affaire. 37 La nature de la tache de tenter de prevoir les actions des autres acteurs varie en fonction des interactions sociales. Pour cela les processus de travail different selon que ’entrepreneur connais ses acteurs alors il essaye de prevoir leurs actions ou bien il ne les connait pas, la situation est plus delicate. Dans le premier cas, l’entrepreneur possede des informations valables sur les acteurs concernes et peut meme avoir une experience personnelle de leurs actions dans des situations posees. Ainsi l’entrepreneur peut etre averti concernant les reactions des autres et peut meme influencer leur action. A ce niveau, les institutions interviennent pour mieux eclairer les interactions possibles entre les acteurs. Ce qui offre un degre plus eleve de prevision meme dans le cas d’incertitude fondamentale.

Dans la majorite des cas, l’entrepreneur tend a agir contre l’incertain en combinant entre les interactions sociales et sa propre experience. Ce qui revele le probleme de « tactique » face aux transactions avec ces acteurs. 3. Les structures cognitives et les competences : a- Donner un sens a l’information : L’information ne parle jamais toute seule. Ce raisonnement constitue la base de la structure cognitive l’attribution d’un sens a ces donnees sur les autres acteurs necessite l’utilisation des outils : concepts, symboles, roles et signes (Babe 1994).

De plus les individus doivent interagir pour developper des competences cognitives et souligner les lignes directives de l’action. Il faut aussi signaler la necessite d’un langage commun entre les agents afin