Les relations internationales 1945 1962 Sommaire 1 1945 1947 « De la tension à la rupture A Deux vislons du monde antagonistes… B ces crises de …. 3 C La rupture de l’année or21 Il La multiplication de ris, • Sni* to View A La permanence de la question allemande B La guerre de 6 C Le bilan de ces crises… 7 Ill Du dégel à la coexistence pacifique (1953 1 962). • • • • • • • • 8 A La déstalinisation et la doctrine de la coexistence pacifique . L’anticommunisme aux États- Unis.. La présidence de Harry 10 2 La psychose américaine. 12 2 1 1945 1947 « De la tension à la rupture » A Deux visions du monde antagonistes Dès 1945, une méfiance réciproque s’installe progressivement entre américains et soviétiques. • pour Staline, le maitre mot de sa politlque étrangère est de protéger l’URSS de toute nouvelle menace extérieure en établissant un glacis protecteur en Europe orientale, en contrôlant politiquement les pays libérés par l’Armée rouge.
De plus, Saline se place également dans la perspective de l’expansion du communisme et il craint une hégémonie américaine qui a été rendue possible par la puissance économique et militaire
B Les crises de 1946 plusieurs événements vont amener les États-Unis à s’inquiéter de la volonté hégémonie de l’URSS et rendre la poursuite d’une entente impossible. Dans le nord de l’Iran, les soviétiques militairement résents dans le pays provoquent des troubles qui sont combattus par l’armée iranienne. En Grèce, les communistes grecs se soulevent contre le gouvernement monarchique soutenu par la GrandeBretagne, ce qui aboutit ? une guerre civile qui se prolonge jusqu’en 1949. À la tribune des Nations Unis, Moscou réclame en vain la divulgation du secret atomique.
En mars 1946, l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, dans le discours qu’il prononce à Fulton dénonce la mainmise soviétique sur l’Europe orientale. En ce qui concerne l’Allemagne, le désaccord est complet sur e devenir politique du pays. Tandis que les soviétiques transforment leur zone d’occupation en procédant à des réformes industrielles et agraires sur le modèle communiste, les américains et les britanniques annoncent la fusion de leurs zones, la « Bizone » pour le 1er janvier 1947.
C La rupture de l’année 1947 En mars 1947, le président Truman dresse un tableau alarmant des progrès du développement du communisme. A l’Ouest, à partir de 1947, le terme de « guerre froide » passe dans le langage courant pour qualifier les relations Est-Ouest. A partir de cette date, l’objectif des États-Unis est ’empêcher les partis communistes de prendre le pouvoir dans de nombreux pays.
Le président américain définie donc ce qu’il a elle une stratégie d’endieuement qu’il appell ment containment Littéralement, c’est lorsque des pays sont dans la difficulté économique et qu’ils sont vulnérables que les partis communistes parviennent à s’imposer. Il ne s’agira donc pas de rompre la paix en s’attaquant frontalement à l’URSS mais d’apporter une aide économique et matérielle aux pays qui en feront la demande afin qu’ils puissent rester libres. Désormais, les États-Unis opposent au monde ommuniste la notion de « monde libre » dont ils prennent la direction.
En juin 1947, le secrétaire d’État aux affaires étrangères, George Marshall, annonce un vaste programme de soutien ? l’économie européenne appelé plan Marshall. Sa dénomination officielle est « European Recovery Program » qui signifie « programme de rétablissement européen L’objectif est d’assurer la stabilité politique et économique des états européens pour réduire les possibilité d’influence de Moscou. Ce plan est destiné à tous les états européens, c’est important à l’Est comme à l’Ouest, mais l sera boycotté sur ordre de Staline par tous les gouvernements d’Europe centrale et orientale.
La situation politique devenant de plus en plus tendue, l’URSS réplique par la création du Kominform en 1947. CestJdanov, l’idéologue du parti communiste soviétique, qui prend la direction de cette action. Il présente le monde comme étant désormais coupé en deux, en deux camps antagonistes sur le plan politique et idéologique. pour lui la menace sur la paix est le fait des États-Unis et l’URSS entend réagir à ce qu’elle considère être une politique d’agression économique et militaire c coordonner dans le monde l’action de tous les partis communistes.
La doctrine Jdanov s’oppose à la doctrine Truman, il ny a désormais plus de place pour la concillation. Aucun des deux modèles n’accepte l’expansion de l’autre. pour chacun, l’enjeu de la guerre froide est d’influer sur l’évolution de l’espace mondial sans se lancer dans un conflit direct. 4 Il La multiplication des crises A La permanence de la question allemande L’Allemagne occupe une place particulière dans les relations internationales et elle va devenir le premier enjeu de la guerre froide.
Le 8 mai 1945, le maréchal Keitel signe à Berlin la capitulation inconditionnelle de la Wehrmacht. Ce sont désormais les quatre puissances victorieuses qui vont prendre en compte le destin du peuple allemand et l’Allemagne va subir la politique des « trois D » : – Démilitarisation (il n’y a plus d’armée) – Dénazification (le parti nazi est interdit et l’administration purgée de ses membres) – Démembrement de méra O Po Prusse Orientale URSS POLOGNE UK PAGF s 1 Allemagne (l’Allemagne perd près de 120 000 km2).
L’Allemagne en tant que telle est divisée en quatre zones d’occupation : à l’est la zone oviétique, à l’ouest les trois zones d’occupation américaine, britannique et française. Avec les tensions, toute perspective d’accord entre américains et soviétiques sur la question allemande s’envole. Dans la zone soviétique, le parti socialiste allemand doit fusionner de force avec le parti communiste allemand : cela renforce la méfiance des Occidentaux. De plus, le désaccord persiste entre les anciens alliés sur la nature du futur état allemand . entralisé pour les soviétiques, fédéral pour les Occidentaux. Depuis plusieurs mois, les anglo-saxons savent qu’ils ne ourront pas s’entendre avec les soviétiques sur l’avenir de l’Allemagne et ils vont progressivement décider d’unifier, avec la France, leurs trois zones pour créer une Allemagne occidentale. Cest la « Trizone Un fait extérieur, le coup de Prague en Tchécoslovaquie en février 1948 (prise du pouvoir par les communistes), renforce les tensions.
En mars 1948, les soviétiques décident d’établir un contrôle sur les voyageurs et sur les marchandises transportées par les trains occidentaux ? destination de Berlin-Ouest, ce que les américains refusent. Les trains resteront bloqués. En juin 1948, la question de l’application à Berlin de la réforme monétaire décidée dans la zone occidentale aggrave les tensions. Le 23 juin 1948, les soviétiques mettent fin ? la livraison du courant et de charbon et le lendemain ils bloquent toute circulation entre les secteurs occidentaux de l’Allemagne et Berlin Ouest.
Le choix politique pour les États-Unis est simple : soit assumer le ravitaillement de la ville par la voie des airs, PAGF 1 États-Unis est simple : soit assumer le ravitaillement de la ville par la voie des airs, soit renoncer à Berlin. Mais bandonner Berlin aurait un effet désastreux à un moment où les alliés envisagent de créer une Allemagne occidentale et cela ferait perdre la confiance que les allemands vaincus avaient fini par avoir pour les américains. En conséquence, Truman va relever le défi, le blocus va durer 322 jours et les alliés vont effectuer plus de 275 000 vols.
L’URSS ne s’opposera pas au ravitaillement aérien et ne fera donc pas intervenir sa chasse. On est dans une logique de guerre froide et jusqu’en 1949, l’Amérique dispose du monopole atomique. Staline constatant son échec lèvera le blocus en mai 1949 mais la assure est là : la fin du blocus a pour conséquence immédiate la création de la République Fédérale d’Allemagne le 8 mai 1949, avec pour capitale provisoire Bonn. Elle est soutenue par les Occidentaux. Le 7 octobre 1949, les soviétiques répliquent par la création de la République Démocratique Allemande.
Désormais, la coupure de l’Allemagne en deux est effective mais c’est aussi la coupure du monde en deux. Quand à Berlin-ouest, elle est érigée au statut de « sentinelle du monde libre », c’est un îlot occidental en pleine zone soviétique. Le secteur occidental reste placé sous la rotection de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. République Démocratique Allemande Berlin (RDA) PAGF 7 1 orientale par le fonctionnement démocratique de ses institutions et le maintient des relations plutôt cordiales avec l’occident.
Benes, le président de la République d’avant-guerre, a retrouvé le pouvoir et c’est un communiste, Gottwald qui est président du Conseil. Cependant avec le début de la guerre froide, la pression de l’Union soviétique se fait plus présente et les communistes placent des hommes à tous les postes clés, notamment ceux de la police. Finalement, en février 1948, les ministres libéraux démissionnent du gouvernement qui devient dès lors entièrement communiste. Cest ce que les Occidentaux appellent le « coup de Prague ». Peu de temps après, le président Benes démissionnera.
La Tchécoslovaquie rentrera dans la mouvance soviétique. Le 4 avril 1949, les États-Unis créent IOTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui place la plupart des pays occidentaux sous la protection du parapluie nucléaire américain. B La guerre de Corée L’année 1949 est caractéristique de ce contexte nouveau de guerre froide. En effet, deux faits majeurs se déroulent. En août 1949, l’URSS fait exploser sa première bombe atomique (Bombe A). Désormais, les deux grands disposent chacun de l’arme atomique. On rentre dans l’équilibre de la terreur.
Autre fait majeur, le 1 er octobre 1949, la Chine bascule dans le communisme et Mao Zedong proclame la création de la République Populaire de Chine (RPC). Cest le premier gouvernement communiste hors d’Europe, c’est aussi un allié de près d’un milliard de personnes. Ce PAGF 8 1 japonaise par les Américains et les Soviétiques. Et elle s’était retrouvée séparée en deux ?tats antagonistes. Le 21 juin 1950, les Nord-Coréens lancent une offensive contre la Corée du Sud. Le régime nordcoréen est soutenu par la Chine, et les Sud-Coréens par les États-Unis.
Cette intervention est condamnée par l’ONU qui mandate les États-Unis pour prendre la tête d’une coalition militaire pour s’opposer à l’invasion nord-coréenne. L’objectif étant d’éviter ? tout prix une troisième guerre mondiale. L’URSS n’envoie pas de troupe mais de l’armement et la Chine n’envoie que des volontaires. Face à l’avancée des troupes nord-coréennes, le général Mac Arthur, commandant en hef des troupes américaines, propose au président Truman d’utiliser l’arme atomique et de frapper la Chine.
Le président Truman refuse et le général sera limogé. La décision du président ruman est significative de ce qu’est le contexte de la guerre froide, utiliser l’arme nucléaire pourrait déboucher sur une troisième guerre mondiale mais aussi sur une guerre nucléaire. Finalement la guerre va s’arrêter avec la signature de l’armistice le 27 juillet 1953 ? Panmunjon. La frontière entre les deux Corée est ramenée au niveau du 38e parallèle, c’est quasiment la ême qu’au début de la guerre. Cette guerre aura fait plus d’un million de morts.
Corée du Nord 380 Corée du Sud Les deux Corée à la fin de la guerre Caricature : À n’utiliser s PAGF texte car l’ennemi première fois que les deux grands s’affrontent de façon interposée. Désormais la guerre froide s’est étendue hors d’Europe et touche maintenant l’Asie. Les pays asiatiques doivent eux aussi à leur tour choisir leur camp ou l’Est ou l’Ouest. On entre désormais dans un monde bipolaire antagoniste. Cette guerre froide va relancer la courses aux armements. En effet, à partir de 952, les États-Unis disposent de la bombe H (Hydrogène), mille fois plus puissante que celle d’Hiroshima.
L’URSS la possède à son tour dès 1953. En ce qui concerne l’Asie, l’URSS va se rapprocher de la Chine tandis que les États-Unis vont faire du Japon un allié qui devient « la sentinelle du monde libre » en Asie. Les vainqueurs participerons activement au « miracle économique » du pays. Entre 1950 et 1953, la tension mondiale est à son paroxysme. Ill Du dégel à la coexistence pacifique (1953 – 1962) La mort de Staline en 1953 amène un changement dans la politique étrangère de l’URSS.
Aux Étatsunis, les choses changent également avec l’avènement au pouvoir d’un nouveau président, le général Eisenhower. A La déstalinisation et la doctrine de la coexistence pacifique La mort de Staline est incontestablement un tournant dans l’histoire de l’Union Soviétique et dans l’évolution des relatlons internationales. La mort de Joseph Staline (mort naturelle ou assassinat, on ne sait toujours pas) entraîne un changement important à la tête du pouvoir puisque c’est désormais Khrouchtchev qui est le Secrétaire du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Au XXe
